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Sur quelques généralisations des équations de Cauchy et de Fréchet

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Sur quelques généralisations des équations

de Cauchy et de Fréchet

Arman Molla

Université de Liège

(2)

L’équation de Cauchy

L’équation fonctionnelle suivante a été étudiée par Cauchy au XVIIème siècle :

f (x + y ) = f (x ) + f (y )

où x , y ∈ R.

Propriétés des solutions

(1) Si f est continu, alors f (x ) = ax pour un certain a ∈ R.

(2) Tout solution discontinue n’est continue nulle part.

(3)

Solutions nulle part continues

Soit B une base de R vu comme Q-vectoriel.

∀b ∈ B, fixons fb ∈ Q et supposons qu’il existe b0, b00 ∈ B

tels que fb0 = fb00 = 1.

Si x = λ1b1+ · · · + λnbn, posons

f (x ) = λ1fb1+ · · · + λnfbn.

Remarque

(4)

Opérateurs de différences finies

Si h ∈ Rn et f : Rn→ R, on pose

(

hf (x ) = f (x + h) − f (x )

m+1h f (x ) = ∆h(∆mhf )(x )

pour tout x ∈ R et tout m ∈ N.

Développement de la différence finie d’ordre m

mhf (x ) = m

X

j=0

(5)

Equation de Cauchy généralisée et de Fréchet

L’équation de départ dans Rn peut se réécrire

yf (x ) = f (y )

et sa généralisation à l’ordre supérieur ∆mhf (x ) = m!f (h).

Remarquons que

m+1h f (x ) = 0.

(6)

Résolution de l’équation de Fréchet (dimension 1)

Lemme

Si f : R → R est bornée presque partout sur ]a, b[ et simhf = 0 sur ]a, b[ pour presque tout h dans ] − ε, ε[, alors f

est borné sur ]a, b[.

Théorème

Si f : R → R est une fonction bornée presque partout sur un

voisinage de x0 ∈ R et si ∆mhf = 0 au voisinage de x0 pour

presque tout h dans un voisinage de 0, alors f est un polynôme

(7)

Passage en dimension n et résolution de l’équation

de Cauchy

Généralisation possible du résultat précédent à Rn.

Corollaire

Si f : Rn → R est une fonction bornée presque partout sur un

voisinage de x0 ∈ Rn et si ∆mhf (x ) = m!f (h) pour tout x au

voisinage de x0 et pour presque tout h dans un voisinage de 0,

alors f est un polynôme homogène de degré m au voisinage de

x0, i.e.

f (x ) = X

|α|=m

aαx1α1· · · xnαn

(8)

Différence finie dans D

0

(R

n

)

Si f ∈ L1loc(Rn), alors Z ∆mhf (x )ϕ(x ) dx = Z f (x )∆m−hϕ(x ) dx ∀ϕ ∈ D(Rn). Définition

Si T est une distribution de Rn et h ∈ Rn, on définit

m

hT ∈ D

0

(Rn) par

(9)

Equation de Fréchet au sens distributions

Proposition

Si T ∈ D0(Rn) vérifie ∆m

hT = 0 pour presque tout h dans Rn,

alors T est une distribution associée à un polynôme de degré inférieur ou égal à m − 1.

Corollaire : même résultat dans L1loc(Rn).

(10)

Généralisation de la différence finie dans D

0

(R

n

)

Equation de Cauchy équivalente dans L1

loc(Rn) :

ZZ

mhf (x )(ψ⊗ϕ)(x , h) dx dh = m!

ZZ

f (h)(ψ⊗ϕ)(x , h) dx dh

pour tout ϕ, ψ ∈ D(Rn). Comme D(Rn) ⊗ D(Rn) est dense

dans D(Rn× Rn), l’équation peut s’étendre après changement

de variables Z Z f (x )[∆m−hϕ(·, h)](x ) dx dh = m! Z Z f (h)ϕ(x , h) dx dh pour tout ϕ ∈ D(Rn× Rn).

(11)

Pullback d’une distribution par une submersion

Définition

Soient f : X → Y et g : Y → Z deux applications entre deux espaces topologiques. Alors le pullback de g par f est

fg = g ◦ f .

Théorème

Si U est ouvert dans Rn et V ouvert dans Rm et si f : U → V

est une submersion de classe Cet T une distribution sur U

alors il existe une unique extension continue de

f: C0(V ) → C0(U) en une application

(12)

Seconde généralisation de la différence finie dans

D

0

(R

n

)

Proposition

Les projections de Rn

pj : (x , y ) 7→ x + jy , qj : (x , y ) 7→ jx + y

sont des submersions.

Définition

L’opérateur de différence finie généralisé au sens distribution ∆m : D0(Rn) → D0(Rn× Rn) est définie par

(13)

L’équation de Cauchy au sens distribution

L’équation de Cauchy au sens distribution s’écrit alors ∆mT = m!q0T .

Théorème

Si T ∈ D0(Rn) vérifie ∆mT = m!q

0T , alors T est une

distribution associée à un polynôme homogène de degré m.

Développement de ∆m

mT (ϕ) =

Z

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