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19). Ces zones ovoïdes sont facilement assimilables à des méso-formes telles que les méga

VII Introduction

II- 19). Ces zones ovoïdes sont facilement assimilables à des méso-formes telles que les méga

rides. Il est dans ce cas indispensable de noter au cours des levées ses observations, agrémentées de photographies. Ces artéfacts montrent l’importance de la reconnaissance visuelle du terrain.

10.5.2. Extraction de profils transversaux de plage et calcul des paramètres morphologiques des barres intertidales.

La caractérisation morphologique des plages nécessite également l’étude de profil topographique. Ainsi, un profil central a été extrait sur chaque site d’étude grâce au logiciel ©Surfer. Le tracé du profil est ensuite réalisé grâce au logiciel ©Profiler développé par Olivier Cohen, maitre de conférence à l’Université du Littoral. Cette suite VBA permet également le calcul des différents paramètres des barres intertidales qui se basent sur une

Chapitre III - Caractérisation des Conditions Hydrodynamiques au Cours des Différentes Campagnes de Terrain

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méthode de calcul développée par BRBRAANNDDEERR ((11999999)) et reprise plus récemment par MMAASSSSEELLIINNKK EETT

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ANNTTHHOONNYY ((22000011)).. Une régression polynomiale d’ordre 2 a été établie pour chaque profil, puis les résidus entre la courbe de régression et le profil réel sont calculés (Fig. II-20). Cette technique permet de calculer la hauteur maximale, la position de la crête, l’extension longitudinale, le volume… Pour plus de détails, le lecteur peut se référer aux articles cités précédemment ainsi qu’à la thèse de REREIICCHHMMÜÜTTHH ((22000033)).

Fig. II-19 : Exemple d’artefacts et de mégarides sur des MNT 3D et des cartes différentielles.

Fig. II-19 : Example of artefacts and mega ripples on a DEM and of a differential digital elevation map.

Fig. II-20 : Technique de calcul de la hauteur des barres, basée sur la méthode appliquée par MMAASSSSEELLIINNKK EETT

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Fig. II-20 : Calculation of bar heights following the method of MMAASSSSEELLIINNKK AANNDD AANNTTHHOONNYY ((22000011)) in

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REEIICCHHMMÜÜTTHH ((22000033))

11. Expérimentations de terrain

11.1. Généralités

Au cours de chaque étude scientifique, il convient d’établir un protocole clair, précis et adapté aux objectifs fixés. Lors d’études sur le terrain, il faut s’affranchir de plusieurs paramètres matériels, météorologiques, physiques et humains. L’entreprise est encore plus difficile en milieu macrotidal où les fluctuations du niveau d’eau varient rapidement et notamment lors du flot. Dans le cadre de notre étude, et en fonction des moyens matériels et humains mis à notre disposition, nous avons développé une méthode de terrain différente de celles employées lors des études antérieures, et visant à caractériser les fluctuations des flux sédimentaires longitudinaux d’une part, et transversaux d’autre part et ce, au cours d’un cycle ou d’un demi cycle tidal.

11.1.1. Déploiement des instruments hydrographiques

Afin de caractériser les conditions hydrodynamiques, des courantomètres houlographes ont été déployés sur l’estran en haut et bas de plage (Fig. II-21). Ils ont été systématiquement positionnés sur les flancs externes des barres intertidales. Nous avons évité de les mettre dans les bâches en raison des forts courants qui animent ces zones et notamment lors des phénomènes de vidange et de remplissage. Sous ces conditions, les appareils peuvent être arrachés et emportés au large ou ensablés.

Bien que les barres soient mobiles, leur flanc externe constitue une localisation moins périlleuse. Les appareils (ADCP et Midas Valeport) sont solidement fixés à des gueuses en plomb enterrées dans le substrat, laissant dépasser le transducteur à une hauteur moyenne d’environ 20 cm. Le S4 ADW est quant à lui fixé sur une structure en métal, elle-même enterrée. Des ancres sont déployées en étoile et rattachées aux instruments afin de les maintenir le plus perpendiculaire au sol. Il n’est pas rare de repositionner les appareils entre les marées pendant les périodes de fortes agitations, soit en raison d’affouillement ou d’ensablement (Photo II-1). Dans ces cas précis, les données ne sont pas utilisées.

Fig. II-21 : A) Exemple de localisation des appareils sur le profil, WI10. B) Positionnement des appareils

Chapitre III - Caractérisation des Conditions Hydrodynamiques au Cours des Différentes Campagnes de Terrain

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Fig. II-21 : A) Example of in situ hydrographic instruments location on a beach perpendicular profile WI10. B) In situ location of the wave and current meter, HA10.

Photo II-1 : A) Affouillement autour d’un ADCP, HA10. B) Ensablement d’un ADCP, ZY09.

Photo II-1: B) Scour around an ADCP, HA10. B) Silting of an ADCP, ZY09.

11.1.2. Mesure des flux sédimentaires sur le terrain

Les études antérieures ont caractérisé essentiellement les flux sédimentaires dans la zone de surf et en milieu microtidal (EE..GG KKRRAAUUSS, , 11998877 ; ; RROOSSAATTII EETT AALL..,, 11999911 ; ; WAWANNGG, , 11999988 ; ; KKUUMMAARR

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ETT AALL.., , 22000033). Le littoral de la Côte d’Opale est caractérisé par un marnage important qui induit des mouvements verticaux et horizontaux importants de la surface de l’eau. L’innovation de la méthode réside dans le fait du renouvellement du piégeage au cours du cycle tidal et par conséquent à travers l’estran. L’objectif de cette étude est donc de caractériser les flux sédimentaire au cours d’un cycle ou demi-cycle tidal et ce, dans une tranche d’eau similaire. Dans ce cas, les échantillonnages sont effectués à plusieurs niveaux sur l’estran en fonction de la marée.

Le piégeage nécessite deux opérateurs de terrains munis d’une montre préalablement synchronisée avec les appareils hydrographiques afin de pourvoir comparer les mesures. Les opérateurs placent les cages piégeant la charge sédimentaire sur la composante longitudinale face au courant qui est déterminé visuellement et grâce à des bouées placées précisément sur le lieu des échantillonnages. Selon les conditions de l’agitation, un opérateur est chargé de revenir sur la plage afin de prendre la structure qui piégera la charge sédimentaire sur la composante transversale. Lors du piégeage, les opérateurs se tiennent systématiquement derrière le piège afin de ne pas perturber l’écoulement devant la structure (Photo II-2). La durée d’échantillonnage est fixée à 10 min maximum et peut, en fonction de l’agitation, être réduite.

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Lorsque l’échantillonnage est terminé, les structures sont ramenées en haut de plage afin de collecter la charge sédimentaire piégée. Les filets sont tout d’abord rincés à l’eau de mer afin de concentrer tout le sédiment à leur base. Le sédiment est ensuite récupéré dans une bouteille échantillon numérotée (Photo II-2). Les numéros sont ensuite notés dans un carnet qui contient les informations relatives à l’échantillonnage, à savoir : l’heure du piégeage, sa position dans le profil, le profil sur lequel il a été placé, l’orientation du piège, la position du filet dans la colonne d’eau (F1  F5) et toutes les informations visuelles ainsi que ressenties au cours de l’échantillonnage. Une fois que l’échantillonnage est terminé, les filets sont à nouveau rincés, refermés et replacés sur la structure afin de pouvoir réitérer la procédure.

Photo II-2 : A) Piégeage in situ de la charge sédimentaire longitudinale en période d’agitation modérée, WI09. B)

Sédiment collecté dans des bouteilles échantillons.

Photo II-2 : A) In situ measurements of sediment transport under moderate waves energy conditions, WI09. B) Collected sediment in sample bottles.

 Méthode commune aux trois premières campagnes de terrain, ZY08, WI09 et HA09 Nous avons déterminé 5 positions sur un profil P1, du haut de plage vers le bas de plage (Fig.