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XVI e siècle

Dans le document Encyclopédie des tours du monde (Page 34-41)

Les tours du monde via le détroit de Magellan

Fernand de MAGELLAN, navigateur portugais (1480-1521)

- Rappel 1 : De 1505 à 1507 Fernand de Magellan effectue une navigation vers les Indes sous les ordres de Francisco d’Almeida (1450-1510), puis une autre navigation de 1508 à 1512 vers Malacca, sous les ordres de Diégo Lopez de Sequeira (1465-1530), puis ceux d’Alphonso de Albuquerque (1453-1515), en doublant ainsi quatre fois le cap de Bonne-Espérance !

- Rappel 2 : Le navigateur espagnol Vasco Nuñez de Balboa (1475-1517) aperçoit l’océan Pacifique le lundi 26 septembre 1513 au sommet d’une colline en franchissant pour la première fois l’isthme de Darien situé à 200 km à l’est du canal de Panama ; il entre dans ses eaux tout habillé le jeudi 29 septembre 1513. Pendant les années qui suivent, Magellan n’a qu’une idée en tête :

« Donnez-moi une flotte et je vous montrerai un passage qui relie l’océan Atlantique au Pacifique ; je ferai alors le tour de la Terre en allant de l’est à l’ouest ! »

- Contrat : Signé le lundi 22 mars 1518 par le roi d’Espagne Charles 1er, futur Charles Quint (1500-1558). Ce contrat conféra à Magellan le titre de

gouverneur de tous les territoires qu’il découvrira, avec un vingtième de leurs richesses.

- Départ : Le jeudi 20 septembre 1519 de Sanlucar prés de Séville, avec 5 navires de 120 à 75 tonneaux : le San Antonio (120 tonneaux) commandé par Juan de Cartagena, la Trinidad (110 tonneaux) commandée par Magellan, la Conception (90 tonneaux) commandée par Gaspar Quesada, la Victoria (85 tonneaux) commandée par Luis Mendoza, et le Santiago (75 tonneaux) commandé par Joao Serrao. Magellan emmène avec lui un jeune serviteur malais nommé Enrique (né en 1493) dont il avait sauvé la vie 8 ans plus tôt lors de la prise de Malacca en août 1511 par la flotte du Portugais Alfonso de Albuquerque (1453-1515). Par ailleurs, le Véronais Antonio Pigafetta (1480-1534) sera l’historiographe de l’expédition et l’un des rares survivants…

- Itinéraire : Ténériffe le 26 septembre 1519, Recife le 29 novembre 1519, la baie de Rio Janeiro du 13 au 26 décembre 1519, Montevideo le 10 janvier 1520 et le Rio de la Plata fin janvier 1520, le golfe St Mathias le 24 février 1520, Puerto Deseado du 1er au 7 mars 1520, la baie de San Julian en Patagonie du 31 mars au 12 septembre 1520 où les trois capitaines espagnols (Luis de Mendoza, Gaspar Quesada et Juan de Cartagena) fomentent une mutinerie le 2 avril 1520, lundi de Pâques, en emprisonnant Joao Serrao, le seul capitaine portugais de la flotte. Sur ordre de Magellan, Mendoza est poignardé, Quesada est décapité et Cartagena abandonné sur la côte avec un prêtre. Lors d’une mission de reconnaissance dans la baie de Santa Cruz, le Santiago se brise le 3 septembre 1520 sur des rochers à l’embouchure du Rio Santa Cruz, lors d’une violente tempête, et les survivants doivent alors rejoindre par la côte les autres navires de Magellan. Le reste de la flotte mouille du 15 septembre au 18 octobre 1520 dans la baie de Santa Cruz située exactement par 50°S. Magellan ordonne alors de continuer vers le sud et découvre enfin, le 21 octobre 1520, l’entrée d’un détroit qui portera son nom ; il baptise le promontoire situé à son entrée, cap de 11 000 vierges, en hommage à la fête du jour, sainte Ursule, et baptise ce détroit en hommage à tous les saints. Long de 700 kilomètres, il est très difficilement parcouru du 1er au 28 novembre 1520 à cause des courants, des écueils, des sondages effectués, et des vents tourbillonnants dus aux montagnes.

Pendant cette navigation délicate, le navire San Antonio profite d’une reconnaissance vers le sud-est pour déserter. Magellan sort finalement de ce détroit le mercredi 28 novembre 1520 au cap Deseado qui signifie Désiré. Le Pacifique est atteint avec trois navires : la Victoria, la Trinidad et la Conception.

L’atoll de Puka-Puka aux Tuamotu est en vue après de terribles souffrances et de nombreux décès dus au scorbut, puis l’île de Guam située par 13°30’N et 144°15’E le 6 mars 1521, qui sera nommée île des Larrons ou île des Voleurs, et enfin les Philippines découvertes le 16 mars 1521 à l’île Samar située par 10°N et 125°E. Lors du mouillage le 28 mars 1521 près de la petite île de Limasawa, située par 9°58’N et 125°05’E entre l’île Leyte et l’île de Mindanao, le serviteur de Magellan, le malais Enrique (né en 1493) acheté en 1511 à

Malacca, reconnaît la langue des habitants de son pays : il vient ainsi de boucler le tout premier tour du monde de l’histoire humaine en dix ans ! Magellan met ensuite le cap vers l’île Cebu où il arrive le 7 avril 1521 et y rencontre tous les officiels de l’île. Il prépare les premiers contrats d’achat de soie et d’épices, puis continue ensuite vers la petite l’île Mactan toute proche dans la nuit du 26 avril 1521 avec une petite garnison de soixante hommes, où quinze cents Indigènes attaquent Magellan et ses hommes par 10°16’N et 123°58’E lors de leur débarquement sur l’île ; il y est blessé à plusieurs reprises par des flèches, puis achevé à coups de lances le samedi 27 avril 1521 avec huit de ses compagnons. Son second, Juan Sebastián Elcano (1486-1526), le remplace pour le retour au Portugal. Le co-commandant Duarte Barbosa (1480-1521) est tué sur l’île Cebu le 6 juin 1521. La Conception est incendiée au large de l’île de Bohol. Les deux navires restants, la Victoria et la Trinidad font voile vers l’île Palawan, Brunei à Bornéo le 29 juillet 1521, les îles Talaud, Tidore du 8 novembre au 18 décembre 1521, puis Amboine aux Moluques le 21 décembre 1521 où des épices sont achetées, clous de girofle et poivre notamment. La Trinidad qui prend l’eau doit subir un carénage avant de tenter un retour vers Panama, mais devra revenir aux Moluques où elle sera capturée par les Portugais et détruite. La Victoria fait une dernière escale à Timor, l’une des les îles de la Sonde, le 13 février 1522 pour renouveler ses provisions d’eau et de vivres, puis Juan Sebastián Elcano entame alors, avec la seule Victoria manœuvrée par 60 marins, la traversée intégrale de l’océan Indien pour éviter ses ennemis Portugais maîtres des ports d’Indonésie, via l’île d’Amsterdam inhospitalière, située par 37°55’S et 77°40’E, qu’il découvre le 18 mars 1522 sans y débarquer. Le cap de Bonne-Espérance est doublé le 18 mai 1522, puis escale aux îles du Cap-Vert, du 9 au 13 juillet 1522, où 13 hommes sont fait prisonniers, ce qui oblige la Victoria à appareiller rapidement avec 22 marins dont 4 périssent encore du scorbut. Seulement 18 marins assurent difficilement le retour vers le Portugal. Le cap Saint-Vincent au sud du Portugal est enfin atteint le 4 septembre 1522.

- Arrivée : Le samedi 6 septembre 1522 à Sanlucar et le 8 septembre à Séville, avec la Victoria et seulement 18 survivants sur les 265 marins au départ. Durée du voyage : 1 084 jours. Distance parcourue 85 700 km, après avoir bouclé le premier tour du monde de l’histoire humaine, preuve que la Terre est bien ronde. Charles Quint (1500-1558) remettra plus tard à Elcano des armoiries où figurent un globe et la devise latine « Primius circum dedisti me » qui signifie :

« c’est toi qui le premier m’a contourné ».

- Récit : L’historiographe véronais Antonio Pigafetta (1480-1534) tint le journal de ce premier voyage autour du monde : il conclut son récit, traduit en Français en 1523, en indiquant que : « La Victoria avait parcouru 14 460 lieues ou plus sur les mers océans, accomplissant pour la première fois le grand circuit du Monde, du Levant au Ponant ». Sachant qu’une lieue marine correspond à la

vingtième partie du degré méridien (111,1 km), soit 5,555 km, la distance totale parcourue par la Victoria, d’après lui, serait au moins de 80 325 km !

- Anecdote 1 : Au départ de Sanlucar, Magellan avait également embarqué 20 000 clochettes qui constituaient à l’époque la meilleure monnaie d’échange.

- Anecdote 2 : Deux marins français, Jean Breton et Barthélemy Prieur, avaient embarqué à bord du Santiago ; ils moururent probablement le 3 septembre 1520 lors du naufrage de ce navire sur la côte de Patagonie.

- Anecdote 3 : Au début du XXIe siècle, une réplique de la Victoria a été construite à Punta Arenas au Chili : elle est maintenant amarrée à un quai, face au détroit de Magellan. À voir si vous passez par là.

- Toponyme 1 : Le « détroit de Magellan » a été nommé ainsi en hommage à Fernand de Magellan (1480-1521) qui l’a découvert et franchi pour la première fois du 1er au 28 novembre 1520 avec ses navires la Victoria, la Trinidad et la Conception.

- Toponyme 2 : En astronomie, les nuages de Magellan regroupent plusieurs petites galaxies visibles à l’œil nu dans le ciel nocturne austral, dont le « Petit nuage de Magellan » et le « Grand nuage de Magellan ».

- Philatélie : Pour commémorer ce premier tour du monde à la voile :

1) Les TAAF ont émis, en 1979, un timbre à l’effigie de Juan Sebastián Elcano, d’une valeur faciale de 1,40 F, pour commémorer sa découverte de l’île Amsterdam le 18 mars 1522.

2) Les TAAF ont émis en 1979, un timbre d’une valeur faciale de 4 F reproduisant la Victoria à l’occasion de la découverte de l’île Amsterdam le 18 mars 1522.

3) Les TAAF ont émis le 13 décembre 1973, un timbre d’une valeur faciale de 185 F en poste aérienne représentant la Victoria à l’occasion de sa découverte de l’île Amsterdam le 18 mars 1522.

4) La Poste du Chili a émis le 28 août 1958 un timbre d’une valeur faciale de 200 pesos représentant une carte du détroit de Magellan dressée en 1588, pour commémorer l’année géophysique internationale de 1957-1958.

5) La Poste du Chili a émis le 3 novembre 1971 un timbre d’une valeur faciale de 35c représentant l’effigie de Ferdinand Magellan avec son navire.

- Mappemonde : La mappemonde du cartographe vénitien Battista Agnese (1500-1564), éditée en 1543, retrace l’itinéraire du tour du monde de Fernand de Magellan (1480-1521), achevé en 6 septembre 1522 par son second Juan Sebastián Elcano (1486-1526), mort en mer 4 ans plus tard, le 4 août 1526.

- Citation : Il faut citer ici cette belle phrase de l’écrivain Stefan Zweig (1881-1942) : « L’exploit de Magellan a prouvé, une fois de plus, qu’une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis et que toujours un homme, avec sa petite vie périssable, peut faire de ce qui a paru un rêve à des centaines de générations une réalité et une vérité impérissables ».

*Juan Garcia de LOAYSA, navigateur italien (1478-30/7/1526)

- Départ : Le lundi 24 juillet 1525, de La Corogne au nord-ouest de l’Espagne, avec 7 navires, en direction des Moluques.

- Itinéraire : C’est à peu près le même que celui de Magellan via Tenerife le 14 août 1525, l’Afrique occidentale, le Brésil, Puerto Deseado en Patagonie, et le détroit de Magellan qu’il franchira très difficilement en plus de 4 mois, du 14 janvier au 25 mai 1526, en y perdant trois de ses navires. Puis c’est la traversée intégrale du Pacifique. Loaysa meurt le 30 juillet 1526, suivi 5 jours plus tard par la mort de Juan Sebastian Elcano, la veille d’atteindre l’île de Guam (île des Larrons) le 5 septembre 1526, puis les îles Talaud le 20 octobre 1526.

- Arrivée : Le mardi 1er janvier 1527 à Tidore. Il est possible que l’un ou l’autre de ses navires soit revenu en Europe, mais leur itinéraire n’a pas été retrouvé.

Ce n’est donc pas réellement un tour du monde.

Sir Francis DRAKE, navigateur et corsaire anglais (1540-1596)

- Départ : Le vendredi 13 décembre 1577 de Plymouth, avec 160 hommes et 5 navires : le Pelican (100 tonneaux), l’Elisabeth (80 tonneaux), le Swan (50 tonneaux), le Marigold (30 tonneaux) et le Christopher (15 tonneaux).

- Itinéraire : Les Canaries, les îles du Cap-Vert, Montevideo et San Julian. Au cours de cette dernière escale, le capitaine Thomas Doughty fomentera une rébellion ; il sera condamné à choisir entre deux morts possibles : une mort lente en étant débarqué près de San Juan, et une mort rapide par le glaive ; il choisira cette seconde solution. Drake effectue ensuite la traversée du détroit de Magellan du 21 août au 6 septembre 1578, pendant laquelle le Marigold fait naufrage et l’Elisabeth déserte en rentrant en Angleterre. Drake continue son voyage avec uniquement le Pelican, via le cap Horn sans le voir, les îles Diego Ramirez du 25 au 28 octobre 1578, l’île de Mocha où il est blessé par une flèche le 29 novembre 1578, Valparaiso qu’il pille, Arica au Chili, Callao au Pérou qu’il pille le 13 février 1579, le navire Cacafuego est capturé le 28 février 1579.

Drake fait escale à l’île de Vancouver, puis à San Francisco où il effectue la prise de possession de cette côte en la baptisant « Nouvelle Albion » le 17 juin 1579, Mindanao aux Philippines, l’île des Larrons (Guam) le 13 octobre 1579, Ternate dans l’archipel des Moluques, les Célèbes le 9 janvier 1580, Java le 12 mars 1580, Durban, le cap de Bonne-Espérance en juin 1580, l’île de l’Ascension et les côtes de Sierra Leone.

- Arrivée : Le lundi 26 septembre 1580 à Plymouth, à bord du navire Pelican renommé le Golden Hind en Amérique du Sud, long de 23 mètres et équipé de 12 canons, après avoir bouclé le deuxième tour du monde à la voile de l’histoire humaine, et le premier pour un navigateur anglais, mais ayant perdu en cours de route 4 de ses 5 navires, avec 3 naufrages et la désertion du navire Elisabeth lors de son arrivée dans le Pacifique. Francis Drake ramena en Angleterre une importante cargaison d’or et d’argent, ce qui lui valut d’être anobli le 4 avril 1581 par Elisabeth 1re (1533-1603), reine d’Angleterre et

d’Irlande de 1558 à 1603, sur le pont même de son navire Golden Hind au mouillage à Deptford situé près de Greenwich. La même année, Drake sera même élu lord-maire de Plymouth. Il disparaîtra en 1596, dévoré selon la légende par des crabes près de Portobello.

- Toponyme : Le détroit de Drake, qui sépare l’Amérique du Sud de la péninsule Antarctique, a été nommé ainsi en hommage à sir Francis Drake.

- Philatélie : La Poste britannique a émis en 1973 un timbre à son effigie d’une valeur faciale de 5 P.

Attention : Les dates du 5 au 14 octobre 1582 n’existent pas dans le calendrier Grégorien, suite à la réforme grégorienne, soit dix jours. Le jeudi 4 octobre 1582 fut en effet suivi du vendredi 15 octobre 1582.

Sir Thomas CAVENDISH, navigateur anglais (1555-1592)

- Départ : Le lundi 21 juillet 1586 de Plymouth avec 120 hommes et 3 navires, le Desire de 140 tonneaux, le Content de 60 tonneaux et Hugh Gallant de 40 tonneaux.

- Itinéraire : Les îles Canaries, les îles du Cap-Vert, la Sierra Leone le 21 août 1586, le Brésil, la Patagonie, Puerto Deseado (port Desire) en janvier 1587, le détroit de Magellan du 6 au 24 février 1587, Valparaiso qu’il pille et où il capture un galion en provenance de Panama, l’île de Puna en Équateur, le Mexique, la Californie le 14 novembre 1587, les îles Mariannes, les Philippines le 15 janvier 1588, la capture du galion espagnol Santa Anna, les Moluques, Java, le cap de Bonne-Espérance le 19 mars 1588, l’île Sainte Hélène le 8 juin 1588 et l’île de l’Ascension.

- Arrivée : Le vendredi 9 septembre 1588 à Plymouth, après avoir bouclé le troisième tour du monde à la voile de l’histoire humaine... Trois ans plus tard, en août 1591, Cavendish appareillera de nouveau de Plymouth avec 5 navires, dont le Desire commandé par John Davis (1550-1605) qui mouillera à Puerto Deseado le 18 mars 1592 et découvrira les îles Falkland le vendredi 14 août 1592. Lors de son retour vers Plymouth, Cavendish coulera en octobre 1592 avec l’un de ses navires près des côtes du Brésil dans l’Atlantique Sud.

- Toponyme : Thomas Cavendish a nommé « Puerto Deseado » (port Desire) un port situé en Patagonie, en souvenir de son navire le Desire, car il y a fait relâche en janvier 1587.

*James LANCASTER navigateur anglais (1555-1618)

- Départ : En avril 1591 de Londres avec 3 navires, l’Edward Bonaventure, le Penelope et le Merchant Royal, manœuvrés par 200 hommes.

- Itinéraire : Le cap de Bonne-Espérance dès le 1er août 1591 ; le Merchant Royal rentre en Angleterre et le navire Penelope coule le 12 septembre 1591 au large du cap Corrientes. James Lancaster continue avec le seul navire Edward Bonaventure en direction des Indes orientales et le détroit de Malacca vers

Sumatra et Bornéo. Le voyage retour s’effectue via le cap de Bonne-Espérance en mars 1593, puis Trinidad. Lancaster prend alors le cap vers Terre-Neuve, mais son voilier subit alors une violente tempête au large des Bermudes. Il doit changer ses projets et prend alors la direction de Saint-Domingue avant de rentrer en Angleterre.

- Arrivée : Le mardi 24 mai 1594 à Rye au sud de l’Angleterre, avec seulement 25 rescapés, après avoir presque bouclé un tour du monde à la voile, mais ce n’est pas réellement un tour du monde. Lors d’un autre voyage avec plusieurs navires vers le Brésil, il perdra près de 500 hommes. Lancaster parrainera ensuite des expéditions en Arctique à la recherche du passage du Nord-Ouest, commandées par Hudson en 1610, Baffin et Button en 1612-1613, Baffin et Bylot en 1615 puis en 1616, où le fameux détroit de Lancaster sera découvert et ainsi baptisé.

- Toponyme : Le détroit de Lancaster situé entre l’île de Baffin et l’île Devon dans le Territoire du Nunavut a été nommé ainsi en hommage au navigateur anglais James Lancaster (1555-1618) qui favorisera des expéditions polaires arctiques à partir de 1610.

Olivier VAN NOORT, navigateur hollandais (1558-1627)

- Départ : Le jeudi 2 juillet 1598 de Rotterdam avec 248 hommes et 4 navires, dont le Mauritius (270 tonneaux), le Frederick et l’Eindracht (50 tonneaux), l’un de ces navires étant commandé par le navigateur hollandais Simon de Cordes.

- Itinéraire : La Guinée, le Brésil, Puerto Deseado, le détroit de Magellan du 13 septembre 1599 au 29 février 1600, les côtes du Chili et du Pérou, l’île de Guam (île des voleurs) le 15 septembre 1600, les Philippines du 14 octobre 1600 au 14 décembre 1600 où il doit participer à une violente bataille navale entre les Hollandais et les Espagnols et où il coule le navire espagnol San Diego. Le retour en Europe s’effectue via le nord de Bornéo, Java, le détroit de la Sonde, le cap de Bonne-Espérance et Sainte-Hélène.

- Arrivée : Le dimanche 26 août 1601 à Rotterdam, avec 48 hommes et un seul navire, après avoir bouclé le quatrième tour du monde à la voile de l’histoire humaine !

- Nota : À cette même époque, le vice-amiral de la Compagnie des Indes orientales, Sebald de Weert (1567-1603), effectue un voyage similaire au départ de Rotterdam le 27 juin 1598 avec 5 navires, le Hope, le Love, le Believe, le Gospel et le Flying Heart, et 494 hommes d’équipage vers le détroit de Magellan donnant accès à l’océan Pacifique le 3 septembre 1599, mais un raid désastreux dans le Pacifique les oblige à faire demi-tour pour passer au large des îles Falkland en janvier 1600, aux Açores le 6 juin 1600 pour un retour en Hollande le 13 juillet 1600 avec un seul navire de 36 hommes sur les 105 au départ. Je vous laisse retrouver sur Internet ce qui s’est passé fin 1599…

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