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Encyclopédie des tours du monde

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Encyclopédie

des tours du monde

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Photos du Pen Duick VI (1re et 4e de couverture) Copyright Christian Nau.

Planisphères et globe des pages 409 à 411 publiés avec l'aimable autorisation de l'IGN.

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Christian Nau

Encyclopédie

des tours du monde

Sur mer, sur terre et dans les airs

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© L'Harmattan, 2012

5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com

diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99323-5

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Sommaire

Avant-propos ... 7

CHAPITRE I

Les tours du monde maritimes historiques en équipage ... 33

CHAPITRE II

Les tours du monde maritimes en solitaire ... 107

CHAPITRE III

Les courses autour du monde en solitaire, avec escales ... 125

CHAPITRE IV

Les courses autour du monde en solitaire et sans escale ... 131

CHAPITRE V

Les courses autour du monde en équipage, avec escales ... 153

CHAPITRE VI

Les courses autour du monde en équipage et sans escale ... 165

CHAPITRE VII

Les tours du monde atypiques ... 181

CHAPITRE VIII

Les tours du monde par voie terrestre ... 211

CHAPITRE IX

Les tours du monde dans les airs ... 235

CHAPITRE X

Quelques définitions ... 253

CHAPITRE XI

Autonomie et indépendance des îles ... 291

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CHAPITRE XII

Les mers et les océans ... 299

CHAPITRE XIII Les pôles et les méridiens ... 313

CHAPITRE XIV Toponymes lunaires ... 321

CHAPITRE XV Les rois, les reines, les présidents… ... 331

CHAPITRE XVI Des navigateurs y ont laissé leur vie ... 347

ANNEXE ... 373

LISTE DES NOMS PRESENTS... 377

Biographie de Christian Nau ... 412

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Avant-propos

« Celui qui aura été le premier, aura surmonté des difficultés inconnues, posé le pied là où personne n’avait marché auparavant et vaincu des obstacles psychologiques ».

Edmund HILLARY (20 juillet 1919-11 janvier 2008).

Depuis l’Antiquité et bien avant de réaliser le tour du monde à la voile, des navigateurs traversaient déjà la mer Méditerranée.

Pendant le Moyen âge, les Vikings découvraient l’Atlantique Nord, les navigateurs arabes et chinois échangeaient des marchandises au Proche-Orient ou en Extrême-Orient, les navigateurs Papous écrémaient l’océan Pacifique occidental, les navigateurs maoris sillonnaient la Polynésie et l’océan Pacifique Sud jusqu’à l’île de Pâques, les navigateurs portugais découvraient les côtes occidentales de l’Afrique, et les navigateurs italiens redécouvraient à leur tour les côtes orientales de l’Amérique du Nord.

Des bornes de pierre surmontées d’une croix étaient souvent érigées sur les côtes africaines nouvellement découvertes de 1424 à 1488, pour affirmer les droits du Portugal sur ces terres et y témoigner de la présence chrétienne.

Un certain nombre de traités, dont le fameux traité de Tordesillas, dit du partage du monde, signé le samedi 7 juin 1494, favorisa alors la découverte du monde dont les côtes occidentales de l’Amérique par les Espagnols, après les côtes occidentales de l’Afrique par les Portugais.

À partir de 1522, après le premier tour du monde organisé par Fernand de Magellan (1480-1521), des navigateurs espagnols découvrirent et pillèrent les côtes occidentales de l’Amérique du Sud ; puis des navigateurs hollandais, anglais, français et russes découvrirent à leur tour certaines îles du Pacifique et de l’océan Indien, ainsi que les îles de l’Arctique, le continent australien, puis l’Antarctique.

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Toutefois, le premier tour maritime de l’Afrique aurait, peut-être, été réalisé vers 600 ans avant J.-C. par des Phéniciens qui seraient partis de la mer Rouge, pour y revenir via le détroit de Gibraltar avec ses colonnes d’Hercule, et via le détroit de Messine avec son dangereux tourbillon Charybde et son fameux récif Scylla. Tout cela rappelle bien évidemment la légende des fabuleux monstres Charybde et Scylla racontée dans L’Odyssée d’Ulysse attribuée au poète grec Homère (IXe siècle avant J.-C.). Quatre siècles plus tard, le mathématicien grec Ératosthène (vers 284-192 avant J.-C.) calculait la circonférence de la Terre à l’aide d’un chameau et d’un bâton. C’est ensuite le géographe grec Claude Ptolémée (vers 90-168) qui inventera la latitude et la longitude, car les cartes servaient alors aux guerres. Sa carte originale du monde de l’époque sera imprimée en 1513.

La découverte des côtes africaines jusqu’aux Indes et Malacca

Voici un résumé de la chronologie la plus probable de la découverte des côtes africaines, surtout par des navigateurs portugais, jusqu’à la découverte en 1488 du cap des Tempêtes qui sera renommé cap de Bonne-Espérance, point de passage obligé pour la conquête des richesses de l’Orient (soie, épices, riz…).

De 1424 à 1434, 15 expéditions maritimes, organisées par le prince portugais Henri le Navigateur (1394-1460), tentent en vain de doubler le cap Bojador situé par 26°N sur la côte atlantique du Maroc, au sud des îles Canaries.

1434 : Le cap Bojador (situé par 26°N) est doublé par Gill Eanes et Joao Diaz.

1436 : La baie de Rio de Oro (située près de Dakhla, par 24°N) est atteinte par Alonso Baldaya.

1441 : Le cap Blanc (situé près de Nouadhibou, par 21°N) est doublé par Nuno Tristao et Antonio Gonçalves.

1443 : Le Banc d’Arguin (situé par 20°N) est découvert par Nuno Tristao.

1445 : Le cap Vert (situé près de Dakar par 15°N) est doublé par Diniz Diaz.

1446 : Le fleuve Gambie (situé par 13°N) est atteint par Nuno Tristao.

1447 : La Guinée (située par 10°N) est atteinte par Jean Santarem et Pedro Escobar.

1462 : La Sierra Leone (située par 8°N) est atteinte à Freetown par les Portugais.

1465 : L’île Bioko (située par 4°N) est découverte par Fernando Poo.

1469 : Le roi du Portugal Alphonse V l’Africain (1432-1481) établit un contrat avec Fernando Gomez : Celui-ci s’engage à découvrir au moins 100 nouvelles lieues de côte africaine chaque année pendant 5 ans ; il recevra en contrepartie le monopole du commerce avec la Guinée.

1471 : La ligne de l’Équateur est franchie par Fernando Gomez jusqu’au cap Catherine (par 2°S). Les îles São Tomé et Principe sont alors découvertes.

1482 : Diogo Cão (1450-1486) atteint l’embouchure du Congo (par 6°10’S).

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1483 : Diogo Cão (1450-1486) atteint le cap Santa-Maria en Angola (par 13°25’S).

1484 : Diogo Cão (1450-1486) atteint le cap Negro en Angola (par 15°39’S).

1485 : Diogo Cão (1450-1486) atteint le cap Cross en Namibie (par 21°49’S). Il y meurt en 1486.

1488 : Barthélemy Diaz (v.1450-1500) mouille par 29°S près de la côte occidentale d’Afrique du Sud, double en janvier 1488 le cap de Bonne- Espérance situé par 34°20’S et 18°25’E sans le voir et mouille le 3 février 1488 près de la côte orientale d’Afrique du Sud, dans la baie Mossel à 400 km à l’est du cap de Bonne-Espérance, puis revient au Portugal via ce cap qu’il baptisera cap des Tempêtes. Ce cap sera rebaptisé cap de Bonne-Espérance par le roi Jean II de Portugal (1455-1495) qui obtient pratiquement l’exploitation de la moitié de la Terre, de la longitude de 48° W au Brésil oriental jusqu’à la longitude de 132°E, soit notamment les Indes et l’Asie jusqu’à Vladivostok, selon le traité de Tordesillas signé le samedi 7 juin 1494. L’Espagne récupère alors l’exploitation des richesses du reste de la Terre, soit de la longitude de 132°E jusqu’à 48°W via la longitude de 180° au milieu de l’océan Pacifique ! Barthélemy Diaz périra en mer le dimanche 24 mai 1500 au large du cap de Bonne-Espérance.

Le samedi 8 juillet 1497, le navigateur portugais Vasco de Gama (v. 1469- 1524), sur instructions de Manuel Ier (1469-1521), roi du Portugal de 1495 à 1521, appareille de Lisbonne à la tête d’une flotte de 4 navires, le Sao Gabriel, le Sao Raphaël, le Sao Miguel et le Berrio, avec 170 hommes d’équipage. Il double le cap de Bonne-Espérance le 22 novembre 1497 et longe les côtes orientales de l’Afrique via Durban, Maputo, Zanzibar, Mombasa et Malindi en direction de Calicut aux Indes où il mouille le 20 mai 1498. La flotte de Vasco de Gama était de retour à Lisbonne le 9 septembre 1499 avec seulement 55 survivants sur les 170 hommes au départ. Vasco de Gama repartira vers Cochin aux Indes de 1502 à 1503 à la tête d’une véritable armada pour créer des comptoirs au Mozambique et au Dekkan, en découvrant alors les îles Seychelles. Puis Vasco de Gama effectuera un troisième et dernier voyage vers Cochin aux Indes, au départ de Lisbonne en avril 1524 pour y être nommé vice- roi des Indes Portugaise. À peine arrivé à Cochin, il y mourra le 24 décembre 1524.

Le lundi 9 mars 1500, le navigateur portugais Pedro Alvarez Cabral (1467- 1526) quitte Lisbonne à la tête d’une flotte de 13 navires et mille hommes. Il effectue le 22 avril 1500 la prise de possession du Brésil à Porto Seguro, et il y reste jusqu’au 2 mai 1500, puis traverse l’Atlantique Sud en direction des Indes via le cap de Bonne-Espérance où, le dimanche 24 mai 1500, un ouragan coulera corps et biens 5 des 13 navires de la flotte de Cabral, dont le navire commandé par Barthélemy Diaz, découvreur de ce cap des Tempêtes en janvier 1488. Cabral continuera son voyage vers Calicut et Cochin, puis il reviendra à Lisbonne en juillet 1501 avec seulement 4 navires sur les 13 au départ…

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Le jeudi 6 avril 1503, le navigateur portugais Alfonso de Albuquerque (1453- 1515) quitte Lisbonne pour continuer la conquête de la route des Indes au profit du Portugal via le Brésil puis les Indes en 1503, Madagascar en 1505, puis Socotra et Ormuz. Albuquerque est nommé vice-roi des Indes orientales en 1510, ouvre un comptoir à Cochin, puis conquiert le bastion musulman de Goa en novembre 1510, ainsi que les côtes de Ceylan et de Malacca en 1511. Il rend son dernier soupir le 16 décembre 1515 en mer au large de Goa, après avoir fait de ce comptoir la capitale des Indes portugaises.

Le mardi 25 mars 1505, le navigateur portugais Francisco de Almeida (1450- 1510) quitte Lisbonne avec une flotte de 11 navires pour prendre la fonction de vice-roi des Indes orientales jusqu’en 1508 et compléter les possessions du Portugal dans l’océan Indien. Magellan fait partie du voyage, puis il revient à Lisbonne en 1507. Francisco de Almeida, quant à lui, sera tué en 1510 par des Cafres dans la région du Cap.

Le lundi 6 avril 1506, le navigateur portugais Tristan da Cunha (1460-1540) quitte Lisbonne à la tête de 16 navires et de 1 300 hommes pour consolider la puissance portugaise en Afrique et en Asie. Il découvre notamment l’île qui portera son nom, située dans l’Atlantique sud par 37°05’S et 15°20’W. Le navigateur portugais Pedro Mascarenhas (1484-1555) découvre à son tour l’île de la Réunion le 9 février 1507 et l’île Maurice le 20 février 1507, qui seront plus tard surnommées les îles Mascareignes en hommage de leur découvreur…

Cette route de l’île Maurice vers l’île de Java et le port de Jakarta (renommé Batavia en 1619), ouverte par les Portugais, sera ensuite empruntée par les navigateurs hollandais dès 1598, car elle est beaucoup plus courte que la route via l’Afrique orientale et les Indes.

Le dimanche 13 février 1508, le navigateur portugais Diégo Lopez de Sequeira (1465-1530) quitte Lisbonne avec une flotte de cinq navires en direction de l’île de la Réunion, de Madagascar, des Comores, puis des Indes en avril 1509, pour arriver à Malacca le 11 septembre 1509 où il subit une défaite.

Magellan fait partie du voyage. Il rejoint ensuite la flotte d’Albuquerque à Malacca en juillet 2011 pour la terrible bataille contre le sultan qui durera 6 semaines, puis Magellan revient à Lisbonne en 1512. Diégo Lopez, quant à lui, sera nommé gouverneur des Indes Portugaises de 1518 à 1522…

En résumé trente-trois expéditions portugaises, soit 220 navires se rendront en Afrique et en Asie pendant le règne de Manuel Ier le Grand, de 1495 à 1521 ! Ces navigateurs portugais du XVe et XVIe siècle, puis les navigateurs hollandais du XVIIe siècle ramèneront des vivres et beaucoup d’épices lors de leurs voyages en Indonésie et aux Moluques, dont notamment : du poivre de Malabar en provenance de Sumatra, des clous de girofle et des noix de muscade en provenance des Moluques et d’Amboine, ainsi que du piment de Ceylan, des tissus en soie, de l’or, de la cannelle et du bois de santal.

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La première traversée de l’Atlantique Nord à la voile

Le jeudi 3 août 1492, le navigateur génois Christophe Colomb (1451-1506) quitte le port de Palos de la Fontera, au sud-ouest de l’Espagne, avec 3 navires, la Santa Maria, la Pinta et la Nina, manœuvrés par 90 hommes. Ils font escale aux îles Canaries du 12 août au 6 septembre 1492, puis ils mettent le cap plein ouest pour essayer de découvrir le Nouveau Monde. Le vendredi 12 octobre 1492, vers deux heures du matin, un vigile de la Santa Maria découvre la première terre américaine au bout de l’Atlantique ; il s’agit de l’île San Salvador, la plus orientale des îles Bahamas. Les marins y débarquent, puis ils continuent leur navigation vers Cuba et Haïti avant de revenir en Espagne via Lisbonne en 1493. Christophe Colomb effectue ensuite une seconde expédition, de 1493 à 1496, au cours de laquelle il découvre de nombreuses îles Antillaises dont la Dominique, Marie-Galante, Les Saintes, la Guadeloupe, les îles Vierges, Porto Rico, Saint-Domingue. La troisième expédition de Christophe Colomb le mène, de 1498 à 1500, sur les côtes d’Amérique du Sud vers le Venezuela et la Colombie. Enfin, la quatrième et dernière expédition de Christophe Colomb, de 1502 à 1504, lui permet de débarquer en Martinique et de découvrir le Honduras et le Panama en Amérique centrale. Le magnifique tombeau de Christophe Colomb est exposé en Espagne dans la cathédrale de Séville.

Le navigateur italien Amerigo Vespucci (1454-1512) effectue également quatre expéditions de 1499 à 1502 vers le Nouveau Monde jusqu’à l’embouchure de l’Orénoque et de l’Amazone, la baie de Rio de Janeiro, probablement le Rio de la Plata, et peut-être San Julian en Patagonie, baptisant ainsi ce quatrième continent Mundus Novus (Nouveau Monde). Le cartographe allemand Waldseemüller (1475-1521) lui attribuera donc en 1507 la découverte du continent américain dans son traité de géographie, en le baptisant « Terre d’Amerigo, ou Amérique » !

Ce sera alors le début de la découverte des côtes sud-américaines orientales à la recherche d’un passage vers l’ouest pour se rendre dans le Pacifique, via le détroit de Magellan traversé pour la première fois par les navires de Magellan en novembre 1520, ou via le cap Horn doublé pour la première fois le 31 janvier 1616 par le navire Concorde de Jacob Le Maire (1585-1617) et Guillaume Schouten (1580-1625), points de passages obligés pour la conquête espagnole des richesses de la côte occidentale de l’Amérique du Sud (or, argent, cuivre, guano...), et pour réaliser enfin les premiers tours du monde.

Le premier tour du monde d’un être humain

Le premier tour du monde d’un être humain est réalisé de 1511 à 1521. Rappel : de 1505 à 1512, Fernand de Magellan (1480-1521) effectue deux voyages aux

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Indes orientales et à Malacca via le cap de Bonne-Espérance. Lors de la prise de Malacca avec la flotte d’Alfonso de Albuquerque (1453-1515) en août 1511, après six semaines de combats, il recueille un jeune Malais nommé Enrique, âgé de seulement 18 ans et le ramène en Europe en 1512 via les Indes et le cap de Bonne-Espérance. Ce jeune Enrique (né en 1493) devient son serviteur ; il accompagne alors Magellan dans ses voyages maritimes, notamment sur les côtes du Maroc.

Puis, le jeudi 20 septembre 1519, Magellan appareille de San Lucar avec Enrique à bord de la Victoria pour son fameux tour du monde à la voile via le détroit qui portera son nom. Lorsque ce navire mouille le jeudi 28 mars 1521 près de la petite île de Limasawa, située par 9°58’N et 125°05’E entre l’île Leyte et l’île de Mindanao aux Philippines, le serviteur de Magellan, le malais Enrique (né en 1493) recueilli en 1511 à Malacca, discute avec les indigènes et reconnaît la langue des habitants de son pays ! Il vient ainsi de boucler le tout premier tour du monde de l’histoire humaine en dix ans, via Sumatra, les Indes, l’océan Indien, le cap de Bonne-Espérance, l’océan Atlantique, Lisbonne, San Lucar près de Séville, l’océan Atlantique de nouveau, le détroit de Magellan, l’océan Pacifique, l’île de Guam, et les Philippines où il servira alors d’interprète pour les différentes négociations de Magellan avec les autorités locales en 1521. Il n’avait alors que 28 ans !

Le premier tour du monde d’un voilier

Le voilier Victoria, commandé par Fernand de Magellan (1480-1521), appareille de San Lucar le jeudi 20 septembre 1519 pour un tour du monde via le détroit de Magellan. Celui-ci est hélas tué aux Philippines le samedi 27 avril 1521, et son lieutenant Juan Sebastián Elcano (1486-1526) ramène la Victoria à San Lucar le samedi 6 septembre 1522 ; elle devient ainsi le premier navire à avoir bouclé le tour du monde de l’histoire, mais avec seulement 18 survivants sur les 265 hommes au départ, après 1 084 jours de voyage, soit environ 3 ans.

Voir tous les détails au chapitre I.

Les premiers tours du monde féminins

Le valet de Philibert Commerson (1727-1773) était en fait sa gouvernante et maîtresse nommée Jeanne Baret (1740-1807) ; elle faisait partie de l’expédition autour du monde de Louis Antoine de Bougainville (1729-1811) organisée de 1766 à 1769 avec ses navires La Boudeuse et L’Étoile. Bougainville se rendra compte de la supercherie lors de l’escale de ses navires à Tahiti en avril 1768, car une ordonnance datant du 15 avril 1689 interdit aux femmes d’embarquer sur les navires de la Marine Royale. Jeanne Baret sera débarquée en novembre 1768 à l’île Maurice avec son amant Philibert Commerson qui y mourra le 13

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mars 1773 après lui avoir donné un fils. Jeanne Baret épousera alors le militaire Jean Dubernat le 17 mai 1774, puis elle reviendra en France en 1776 avec plus de 30 caisses scellées contenant 5 000 espèces de plantes ramassées au cour de son périple autour du monde pour devenir ainsi la première femme à réaliser un tour du monde en 9 ans. Elle recevra ainsi sa part de l’héritage de Commerson.

La seconde femme à réaliser un tour du monde, sera Rose-Marie Pinon (1794- 1832), l’épouse de Louis-Claude de Freycinet (1779-1842) qui commença un tour du monde du 17 septembre 1817 au 14 février 1820 avec son navire L’Uranie jusqu’à son naufrage sans perte d’homme dans la baie Française aux îles Falkland, puis termina son tour du monde le 13 novembre 1820 au Havre avec son nouveau navire La Physicienne.

La Viennoise Ida Reyer (1797-1858) effectua, quant à elle, deux tours du monde en touriste, le premier dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, entre 1843 et 1845, et le second dans l’autre sens, entre 1851 et 1854.

Les premiers tours du monde de simples passagers

L’Italien Giovanni Francesco Gemelli Careri (1651-1725) a réalisé un étonnant tour du monde : parti d’Europe en 1693, il a fait voile vers le Mexique à bord d’un bateau de commerce ; il a traversé par voie terrestre le Mexique, puis retourna en Europe en 1698 via l’Asie à bord d’un autre navire de commerce.

Cet étonnant tour du monde sera suivi par un autre tour du monde réalisé au départ de l’Europe en 1714 par le Français Guy le Gentil de la Barbinais (1692- 1731), via notamment le Chili, le Pérou et la Chine pour revenir en Europe quatre ans plus tard via l’île Bourbon pendant 5 mois en 1717.

Le premier tour du monde organisé par une agence de voyages

Le voyagiste britannique Thomas Cook (1808-1892) fonda son agence de voyages le mardi 5 juillet 1841 à l’occasion de l’organisation de son premier voyage de groupe à bord d’un train. Son agence « Thomas Cook & Son » organisa même en 1872 le premier tour du monde en 212 jours, conduit par Thomas Cook en personne, dont un voyage maritime à bord de l’Océanic, pour le prix de 200 guinées ; douze aventuriers fortunés s’inscriront pour ce fabuleux voyage. Thomas Cook créera en mai 1874 le fameux traveller’s chèque. Son fils, John M. Cook (1834-1899), en deviendra le directeur en 1879, et développera son agence de voyages avec l’aide de ses trois fils, Frank Henry, Ernest Edward et Thomas Albert qui lui succèderont en 1899, grâce au potentiel touristique de l’Europe et de l’Amérique. Cette agence sera nationalisée en 1945, puis vendue en 1971. Les horaires ferroviaires et maritimes « Thomas

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Cook » sont régulièrement mis à jour. Maintenant, une compagnie aérienne porte aussi son nom, ainsi que le groupe mondial d’agences de voyages éponyme, car c’est la plus ancienne agence de voyages au monde !

Billets : Avant l’arrivée de l’euro, le traveller’s chèque de 50 écus (European currency Unit) était à l’effigie de « Thomas Cook ». Créés en 1979, et pivots du serpent monétaire, ces chèques de voyage étaient utilisés par le système monétaire européen jusqu’en 1999.

Les objectifs des tours du monde

Les fameux tours du monde maritimes contribueront surtout aux grandes découvertes d’îles et de continents avec le concours du vent et des courants, grâce à des hommes courageux et parfois téméraires, avec une volonté inébranlable de découverte, de richesse et de puissance. Ils devront même parfois, selon une expression bien connue, « soulever des montagnes ».

Lors des premiers tours du monde à la voile, qui correspondaient à de véritables aventures, les pertes humaines étaient très élevées à cause de la maladie du scorbut qui correspond à une carence en vitamine C dans leur nourriture. Après l’épuisement des vivres frais, les marins devaient alors se contenter de rations de viande salée et de biscuits de mer. L’historien français Alain Decaux (né en 1925) a en effet écrit : « L’aventure, c’est le sel de la vie ».

Les instruments de navigation

L’astrolabe qui permet de déterminer la hauteur apparente des astres est attribué à l’astronome grec Hipparque de Nicée (IIe siècle av J.-C.) ; on lui doit aussi la division du cercle en 360°, chaque degré étant divisé en 60 minutes, et chaque minute étant divisée en 60 secondes, à la base de toute cartographie.

Le principe de la boussole a été inventé par les Chinois au IIe siècle de notre ère.

La première lunette d’approche binoculaire et le premier télescope ont été inventés en 1609 par l’opticien néerlandais Hans Lippershey (1570-1619), puis la première lunette astronomique a été mise au point en 1610 par le physicien et astronome italien Galileo Galilée (1564-1642).

Le sextant, quant à lui, a été inventé en 1731 par l’astronome anglais sir John Hadley (1682-1744), pour connaitre avec précision la latitude d’un lieu.

L’horloger anglais John Harrison (1693-1776) a mis au point en 1765 un chronomètre de marine de grande précision, surnommé « le garde-temps ». Il permettra de préciser la position des navires en longitude par un calcul faisant la

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différence entre l’heure à un endroit donné et l’heure sur le méridien d’origine.

Comme la Terre fait un tour complet chaque jour, soit une rotation de 360° de longitude en 24 heures, on obtient donc les résultats ci-dessous :

1) Un décalage d’une heure représente une différence de longitude de 15 degrés.

2) Un décalage de quatre minutes représente une différence de longitude d’un degré.

3) Un décalage de quatre secondes représente une différence de longitude d’une minute.

Plus les chronomètres seront précis, et plus la valeur estimée de la longitude sera précise. Le chronomètre de John Harrison sera utilisé notamment par le navigateur anglais James Cook (1728-1779) lors de son second voyage autour du monde réalisé de juillet 1772 à juillet 1775.

Il faudra enfin attendre la fin du XXe siècle pour disposer d’un instrument de navigation précis, le GPS (Global Positioning System).

Les ports de départ et (ou) d’arrivée

Les principaux ports de départ et (ou) d’arrivée des tours du monde maritimes ont été ou sont en général :

- Au Royaume-Uni : Bristol les Dunes, Liverpool, Plymouth, Portsmouth, Spithead, Southampton…

- En France : Dieppe, Le Havre, Saint-Malo, Brest, Lorient, Port-Louis, La Rochelle, Les Sables-d'Olonne, Marseille, Toulon…

- En Allemagne : Hambourg, Lübeck, Riga...

- Aux Pays-Bas : Amsterdam, Hoorn, Rotterdam, Texel…

- En Belgique : Anvers…

- En Irlande : Galway…

- En Irlande du Nord : Londonderry…

- En Italie : Gênes, Venise...

- Aux Émirats Arabes Unis : Abu Dhabi…

- En Espagne : Alicante, Barcelone, La Corogne, San Lucar, Valence, Vigo...

- Au Portugal : Lisbonne, Portimaõ, San Lucar, Sagres...

- En Russie : Kronstadt. Ce port est situé dans l’île de Kotline, à 30 km à l’ouest de Saint-Pétersbourg, par 59°59’30’’N et 29°46’30’’E, dans la partie orientale du golfe de Finlande.

- Au Qatar : Doha…

- En Australie : Sydney, Fremantle…

- En Nouvelle-Zélande : Wellington, Auckland.

- Aux USA : Auckland, Boston, Miami, New York, San Francisco...

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Les itinéraires via des détroits ou des canaux

Pour effectuer un tour du monde, les navigateurs peuvent emprunter plusieurs routes maritimes, via parfois des détroits et des canaux parmi lesquels :

- Le détroit de Bass, situé entre l’Australie et la Tasmanie, a été découvert en 1797 et franchi par George Bass (1771-1812) lors de sa circumnavigation de la Tasmanie à bord du Norfolk.

- Le détroit de Béring, situé entre la Russie et l’Alaska, est notamment utilisé par les circumnavigateurs courageux qui traversent en été le passage du Nord- Est ou le passage du Nord-Ouest. Ce détroit a été nommé ainsi en hommage au navigateur danois Vitus Béring (1681-1741), qui l’a franchi le dimanche 15 août 1728 à bord du Gabriel.

- Le détroit de Cook, situé entre les deux principales îles de Nouvelle-Zélande, a été découvert et parcouru du 17 janvier au 7 février 1770 à bord de l’Endeavour par James Cook (1728-1779), d’où son nom.

- Le détroit de Davis, situé entre le Groenland et la Terre de Baffin, est notamment utilisé par les circumnavigateurs courageux qui traversent en été le passage du Nord-Ouest. Ce détroit a été nommé ainsi en hommage au navigateur anglais John Davis (1550-1605) qui l’a parcouru lors de sa recherche du passage du Nord-Ouest de 1585 à 1588.

- Le détroit de Drake, situé entre le cap Horn et la péninsule antarctique, est le plus dangereux compte tenu de la houle et des vents violents rencontrés pour y arriver par des latitudes surnommées les 40e rugissants ou les 50e hurlants. Ce détroit a été nommé ainsi en hommage au navigateur et corsaire anglais sir Francis Drake (1541-1596) qui l’a parcouru lors de sa découverte des îles Ramirez le samedi 25 octobre 1578 à bord du Pélican.

- Le détroit de Gibraltar, connu depuis l’antiquité, est large de 14 km. Il sépare l’Espagne du Maroc, relie la mer Méditerranée à l’océan Atlantique et porte le nom du célèbre rocher qui culmine à 425 mètres d’altitude.

- Le détroit de Le Maire, situé entre la Terre de Feu et l’île des États, a été découvert et franchi le dimanche 24 janvier 1616 par Jacob Le Maire (1585- 1617) à bord de la Concorde.

- Le canal de Magellan, situé entre la Patagonie et la Terre de Feu, a été découvert le dimanche 21 octobre 1520 et franchi du 1er au 28 octobre 1520 par

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Fernand de Magellan (1480-1521) avec ses navires Victoria, Trinidad et Conception.

- Le détroit de Malacca, situé entre Singapour et l’île de Sumatra, porte le nom de la ville malaise de Malacca, située au nord-est de ce détroit long de 780 km.

- Le canal de Panama, construit à partir de 1881, a été inauguré le lundi 3 août 1914. Certains navigateurs passent par ce canal pour éviter le cap Horn et contourner toute l’Amérique du Sud.

- Le détroit de la Sonde, situé entre l’île de Sumatra et l’île de Java, permet de croiser le volcan Krakatoa, dans l’île éponyme, qui subira du 26 au 28 août 1883 l’une des plus violentes explosions volcaniques de l’histoire humaine.

- Le canal de Suez, construit à partir de 1859 sous la direction de Ferdinand de Lesseps (1805-1894), a été inauguré le mercredi 17 novembre 1869. Certains navigateurs passent par ce canal pour éviter le cap de Bonne-Espérance.

- Le détroit de Torres, situé entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée, a été découvert et franchi en 1606 par Luis de Torres (1570-1615) à bord du San Pedro.

Les conquêtes portugaises de quelques comptoirs aux Indes vers 1500, puis les deux célèbres compagnies de commerces maritimes, nommées Compagnie des Indes orientales, fondées par les Anglais en 1600 et par les Hollandais en 1602, favorisèrent les grands voyages maritimes vers les Indes, l’Indonésie et les îles du Pacifique via le cap de Bonne-Espérance, l’océan Indien et l’océan Pacifique. Ils seront suivis par les navigateurs espagnols, portugais, anglais, puis français et russes qui contribueront aussi à la recherche de nouvelles terres et de nouveaux itinéraires maritimes, dans un premier temps via le canal de Magellan découvert en novembre 1520 par Fernand de Magellan (1480-1521), puis beaucoup plus tard via le cap Horn découvert le dimanche 31 janvier 1616 par les navigateurs hollandais Jacob Lemaire (1585-1617) et Guillaume Schouten (1580-1625).

Les caps mythiques

Depuis la découverte du Cap Horn le dimanche 31 janvier 1616 par deux navigateurs hollandais, les grands voiliers qui effectuent un tour du monde, passent généralement par les 6 caps mythiques ci-dessous ; c’est notamment le cas lors des grandes courses actuelles à la voile autour du monde, en solitaire ou en équipage, avec ou sans escales, sauf quelques cas particuliers :

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- Le cap de Bonne-Espérance situé dans le sud de l’Afrique du Sud par 34°20’S et 18°25’E, près de la ville du Cap ; il a été découvert en janvier 1488 par le navigateur espagnol Barthélemy Diaz (1450-1500).

- Le cap des Aiguilles situé par 34°50’S et 20°E, soit 50 kilomètres plus au sud et 200 km plus à l’est le cap de Bonne-Espérance ! C’est le point le plus méridional du continent africain. Son méridien de 20°E permet de séparer l’océan Atlantique Sud de l’océan Indien.

- Le cap Leeuwin situé au sud-ouest de l’Australie par 34°24’S et 115°09’E ; il a été nommé ainsi par Matthew Flinders en souvenir du navire Leeuwin qui avait atteint ce cap en 1622 alors qu’il faisait partie d’une flottille de 5 navires, Amsterdam, Dordrecht, Endracht, Leeuwin et Mauritius, commandés au départ de Batavia par le navigateur hollandais Frederik van Houtman (1540-1627). Le mot hollandais leeuwin signifie lioness en anglais et lionne en français.

- Le cap Sud-Est situé dans le sud-est de la Tasmanie par 43°38’S et 146°49’E ; il a été découvert le lundi 24 novembre 1642 par le navigateur hollandais Abel Tasman (1603-1659). Son méridien de 146°49’E permet de séparer l’océan Indien de l’océan Pacifique Sud.

- Le cap Sud situé au sud de l’île Stewart en Nouvelle-Zélande par 47°17’S et 167°29’E ; il a été découvert le dimanche 11 mars 1770 par le navigateur anglais James Cook (1728-1779).

- Le cap Horn situé au sud de l’Amérique du Sud par 55°58’47’’ et 67°17’21’’W, sur la petite île éponyme de 6 km² qui culmine à 424 mètres d’altitude ; il a été découvert le dimanche 31 janvier 1616 par les navigateurs hollandais Guillaume Schouten (1580-1625) et Jacob Lemaire (1585-1617) à bord du Concorde, et baptisé ainsi en souvenir de leur navire Horn qui avait brûlé près de Puerto Deseado le 7 novembre 1615. Le méridien du cap Horn (67°17’21’’W) permet de séparer l’océan Pacifique Sud de l’Atlantique Sud.

Voici une superbe phrase de louis de Camoens (1524-1579) à propos du cap de Bonne-Espérance : « Je suis ce vaste promontoire que vous appelez, Portugais, le Cap de la Tempête… C’est moi qui borne ici la terre d’Afrique du côté du pôle austral »…

Les escales dans les îles

Les grands navigateurs faisaient souvent escale dans des îles pour se protéger des vents dominants et pour renouveler notamment leurs réserves d’eau et de vivres frais afin de lutter contre le scorbut, maladie correspondant à la carence

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en vitamine C. Parmi les remèdes pour lutter contre cette terrible maladie, il faut surtout consommer du jus de citron, de la farine de blé et des pommes de terre.

Les grands navigateurs faisaient aussi escale dans des îles pour des raisons économiques, religieuses, diplomatiques, impérialistes, scientifiques, sportives ou touristiques… Voir le Dictionnaire des îles de Christian Nau publié aux éditions Mango, et traduit en allemand aux éditions Heel. Ces dictionnaires décrivent en détail non seulement plus de 3000 îles, mais aussi les mers et les océans, les détroits, les golfes, les baies, les banquises, les fjords et les caps.

La toponymie

Pour permettre au lecteur attentif de retrouver sur une carte actuelle les différentes escales des navires lors des premiers tours du monde à la voile, j’ai mentionné en règle générale les noms actuels des îles :

- L’île Maurice a été nommée « île de France » de 1715 à 1814.

- L’île de la Réunion a été nommée « île Bourbon » de 1649 à 1793, « île de la Réunion » de 1793 à 1806, « île Bonaparte » de 1806 à 1810, « île Bourbon » de nouveau de 1810 à 1848, et « île de la Réunion » de nouveau à partir de 1848.

- L’île Sri Lanka a été nommée « Ceylan » jusqu’en 1972.

- L’Australie a été nommée « Nouvelle-Hollande » de 1605 à 1803.

- La Tasmanie a été nommée « Terre van Diémen » de 1642 à 1856.

- Les îles Hawaii ont été nommées « îles Sandwich » de 1778 à 1894.

- Les îles Falkland ont été nommées « îles Malouines » par Bougainville, du 31 janvier 1764 au 12 janvier 1765…

Par contre, j’ai gardé le nom de Batavia pour l’escale incontournable des navigateurs hollandais à Java depuis 1619, car cette ville ne sera renommée Jakarta que le 17 août 1945 lors de la déclaration d’indépendance de l’Indonésie décrétée par Ahmed Sukarno (1901-1970).

Les points de départ et d’arrivée des records de tours du monde (TDM) Certaines courses à la voile autour du monde à la voile sont même chronométrées à la seconde près. C’est notamment le cas du « Trophée Jules

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Verne », du « Trophée Alain Colas » et du « Brest Ultime Challenge » dont les lignes de départ et d’arrivée correspondent à la ligne fictive reliant :

- Le phare du Créac’h situé sur l’île d’Ouessant par 48°27’34’’N et 05°07’45’’W.

- Le phare du cap Lizard situé en Cornouailles britanniques par 49°57’36’’N et 05°12’06’’W.

Le phare du cap Lizard (ci-dessus) sert aussi de ligne d’arrivée pour les records de vitesse, lors des traversées de l’Atlantique Nord au départ du phare d’Ambrose situé dans la baie de New York par 40°27’00’’N et 73°48’00’’W.

WSSRC

Les règles des tours du monde à la voile sont édictées depuis 1971 par le conseil de l’ISAF/World Sailing Speed Record Council (Fédération internationale de voile/Conseil pour les records du monde de vitesse à la voile), dont le secrétariat, dirigé par John Reed, est situé à l’adresse suivante :

PO Box 2 BORDON

Hampshire GU35 9JX Angleterre

Téléphone : +44 (0) 1420 472293 Fax : +44 (0) 1420 476067

E-mail : cjohnreed@compuserve.com/

Site Internet : www.sailspeedrecords.com/

Selon les règles du WSSRC, pour faire un tour du monde à la voile, d’est en ouest ou d’ouest en est, un navire doit partir et revenir au même point, doit couper tous les méridiens de longitude et l’Équateur. Il peut couper certains méridiens, mais pas tous, plus d’une fois (par exemple faire deux tours de l’Antarctique ne compte pas). Le parcours orthodromique le plus court du navire doit mesurer au minimum 21 600 milles nautiques (40 003,2 kilomètres), ceci étant calculé sur une sphère parfaite. En calculant cette distance, on doit considérer que le navire tourne autour de l’Antarctique à 63°Sud de latitude. Un navire qui prend le départ dans l’hémisphère Sud doit virer une île ou tout autre point fixe une seule fois dans l’hémisphère Nord, pour satisfaire le critère de distance minimum.

Toujours selon les règles du WSSRC*, des records intermédiaires peuvent être établis lors d’un tour du monde à la voile. Voici les records absolus établis lors

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du Trophée Jules Verne jusqu’à fin 2011. Le cap des Aiguilles est situé à 140 km à l’est du cap de Bonne-Espérance, avec une latitude plus méridionale.

- Record pour relier l’île d’Ouessant jusqu’à l’Équateur.

5 jours, 14 heures, 55 minutes et 10 secondes (établi en 2011 par Banque Populaire V).

- Record pour relier l’Équateur jusqu’au cap des Aiguilles par 20°E).

6 jours, 8 heures, 54 minutes et 8 secondes (établi en 2011 par Banque Populaire V).

- Record pour traverser l’océan Indien (du cap des Aiguilles par 20°E, jusqu’au cap Sud-Est en Tasmanie par 146°49’E)*.

8 jours, 7 heures, 22 minutes et 15 secondes (établi en 2011 par Banque Populaire V).

- Record pour traverser l’océan Pacifique Sud (du cap Sud-Est en Tasmanie par 146°49’E, jusqu’au cap Horn par 67°16’W)*.

8 jours, 18 heures et 8 minutes (établi en 2005 par Orange II).

- Record pour relier le cap Horn jusqu’à l’Équateur.

7 jours, 4 heures et 27 minutes (établi en 2011 par Banque Populaire V) - Record pour relier l’Équateur jusqu’à l’île d’Ouessant.

6 jours, 10 heures, 35 minutes et 52 secondes (établi en 2010 par Groupama III).

- Record pour relier l’Équateur jusqu’à l’Équateur*.

32 jours, 11 heures, 51 minutes et 30 secondes (établi en 2011 par Banque Populaire V).

Nota : Pour préciser l’heure exacte de passage à l’Équateur ou aux méridiens ci- dessus, la station à terre doit indiquer la position du bateau juste avant et juste après le franchissement de l’Équateur ou du méridien avec un intervalle inférieur à 10 minutes. Le WSSRC interpolera entre ces deux positions pour déterminer l’heure correspondante.

Si la plus grande partie de cette encyclopédie est effectivement consacrée aux tours du monde à la voile, en solitaire, en famille ou avec équipage, vous y trouverez également une courte sélection d’autres tours du monde exceptionnels, sur terre, sous la mer, sous la banquise, dans les airs et dans l’espace, avec un échantillon de moyens de locomotion parfois très originaux.

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Une petite place a été réservée à Jules Verne pour raconter rapidement son Tour du monde en 80 jours.

En ce qui concerne les tours du monde aériens, ils ne peuvent être validés que si l’aéronef passe par deux points antipodes, avec une distance parcourue supérieure à la longueur du Tropique du Cancer ou celle du Tropique du Capricorne, soit 36 785 kilomètres ou 22 859 miles terrestres.

La durée des tours du monde (TDM), toutes catégories confondues

Pour avoir une idée de la durée nécessaire pour faire un tour du monde (TDM), voici une liste non exhaustive des tours du monde les plus connus qui ont été réalisés en moins de 6 mois, sachant que les heures de départ, de passage et d’arrivées, sont généralement exprimées en Temps Universel Coordonné (UTC) depuis le 1er janvier 1972, car il est très précis grâce aux horloges atomiques.

Avant cette date, il s’agissait de l’heure GMT (Greenwich Mean Time). Les départs et arrivées en France sont généralement donnés en heure locale.

1/10e de seconde : TDM d’un signal transmis par une fibre optique.

5/10e de seconde : TDM d’un signal transmis par 3 satellites géostationnaires.

99 minutes : TDM en orbite des cabines spatiales, navettes spatiales ou vaisseaux russes. Certains Astronautes, cosmonautes, spationautes ou taïkonautes ont effectué plus de 2 000 tours du monde en un seul vol. Le cosmonaute russe Valeri Polyakov (né le 27 avril 1942) en a même effectué plus de 7 000 en un seul vol, et plus de 11 000 en cumulant tous ses vols !!!

108 minutes : TDM de Youri Gagarine, le premier cosmonaute russe à bord du vaisseau spatial Vostok 1 (12 avril 1961).

1 jour, 7 heures, 27 minutes et 49 secondes : TDM vers l’Est à bord du Concorde, vol AF 1995 (1995), avec 6 escales.

1 jour, 8 heures, 49 minutes et 3 secondes : TDM vers l’Ouest à bord du Concorde, vol AF 1492 (1992), avec 6 escales.

1 jour, 12 heures, 54 minutes et 15 secondes : TDM vers l’Est à bord du Boeing 747 SP Friendship One (1988), avec 140 passagers, via 2 escales.

1 jour, 21 heures et 19 minutes : TDM vers l’est à bord à bord de trois B-52, sans escale (1951), avec ravitaillements en vol, dirigé par le général Le May.

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2 jours, 22 minutes et 6 secondes : TDM à bord de l’Airbus A340 World Challenger (1993), avec 20 passagers via une seule escale à Auckland.

2 jours, 18 heures et 31 minutes : TDM de Mike Quandt comme simple passager de compagnies aériennes régulières au départ de Singapour.

2 jours, 19 heures, 2 minutes et 38 secondes : TDM à bord de l’avion Global Flyer piloté par Steve Fossett (2005), en solitaire, sans escale et sans ravitaillement.

3 jours, 22 heures et 1 minute : TDM à bord de l’avion Boeing B-50 Lucky Lady II piloté par James Gallagher (1949), sans escale, avec ravitaillements en vol.

4 jours, 19 heures et 38 minutes : TDM aérien en utilisant des lignes commerciales par le français Jean-Marie Audibert (1952).

7 jours, 18 heures et 49 minutes : Premier TDM aérien en solitaire avec escales réalisé par le pilote américain Wiley Post (1933).

8 jours, 15 heures et 51 minutes : Premier tour TDM aérien en double avec escales réalisé par le pilote américain Wiley Post avec un navigateur (1931).

9 jours, 3 minutes et 40 secondes : TDM à bord de l’avion Voyager, en vol non-stop, sans escale et sans assistance, piloté par Jeanne Yeager et Dick Rutan (1986).

13 jours, 12 heures et 10 minutes : TDM à bord du ballon Spirit of freedom piloté par Steeve Fossett (2002), en solitaire, sans escale et sans ravitaillement.

19 jours et 21 heures et 47 minutes : TDM à bord du ballon Breitling Orbiter 3 piloté par Bertrand Piccard et Brian Jones (1999), sans escale et sans assistance.

21 jours, 7 heures et 22 minutes : TDM à bord du dirigeable Graph Zeppelin piloté par le commandant Hugo Eckener (1929).

29 jours, 3 heures, 8 minutes et 13 secondes : TDM à bord de l’hélicoptère Spirit of Texas piloté par Ross Perot et Jay Coburn (1982).

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La durée des TDM à la voile et en équipage (moins de 80 jours)

45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes : TDM à bord du maxi trimaran Banque Populaire V skippé par Loïc Peyron lors du « Trophée Jules Verne » (2012) à 26,5 nœuds de moyenne (48 km/h) sur 29 000 milles !

48 jours, 7 heures, 48 minutes et 52 secondes : TDM à bord du trimaran Groupama III skippé par Franck Cammas, lors du « Trophée Jules Verne » (2010), à 24,6 nœuds de moyenne !

50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes : TDM à bord du catamaran Orange II skippé par Bruno Peyron, lors du « Trophée Jules Verne » (2005).

58 jours, 9 heures, 32 minutes et 45 secondes : TDM à bord du catamaran Cheyenne skippé par Steve Fossett (2004).

62 jours, 6 heures, 56 minutes et 33 secondes : TDM à bord du catamaran Club-Med skippé par Grand Dalton, lors de la course « The Race » (2001).

63 jours, 13 heures, 59 minutes et 46 secondes : TDM à bord du trimaran Geronimo skippé par Olivier de Kersauson, lors du « Trophée Jules Verne » (2004).

64 jours, 8 heures, 37 minutes et 24 secondes : TDM à bord du catamaran Orange skippé par Bruno Peyron, lors du « Trophée Jules Verne » (2002).

64 jours, 22 heures, 32 minutes et 38 secondes : TDM à bord du catamaran Innovation Explorer skippé par Loïc Peyron lors de la course « The Race » (2001).

68 jours, 1 heure, 58 minutes et 2 secondes : TDM à bord du trimaran Géronimo skippé par Olivier de Kersauson, lors du « Trophée Jules Verne » (2003), mais le record de Bruno Peyron en 2002 n’est pas battu.

71 jours, 14 heures, 18 minutes et 8 secondes : TDM à bord du trimaran Sport Elec skippé par Olivier de Kersauson, lors du « Trophée Jules Verne » (1997).

74 jours, 22 heures, 17 minutes et 22 secondes : TDM à bord du catamaran Enza skippé par Peter Blake, lors du « Trophée Jules Verne » (1994).

77 jours, 5 heures, 3 minutes et 11 secondes : TDM à bord du trimaran Lyonnaise des Eaux-Dumez, lors du « Trophée Jules Verne » (1994).

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79 jours, 6 heures, 15 minutes et 56 secondes : TDM à bord du catamaran Commodore Explorer skippé par Bruno Peyron, lors du « Trophée Jules Verne » (1993).

Rappel : « Le tour du monde en 80 jours » de Phileas Fogg, héros du roman éponyme de Jules Verne publié en 1873.

La durée des TDM à la voile et en solitaire (de 50 à 210 jours)

57 jours, 13 heures, 34 minutes et 6 secondes : TDM effectué par Francis Joyon à bord du trimaran IDEC II, en solitaire, sans escale et sans assistance (2007-2008) lors du « Trophée Alain Colas » ; il est le premier navigateur à avoir établi un record en solitaire en moins de 60 jours !

61 jours, 17 minutes et 32 secondes : TDM effectué par Thomas Coville à bord du trimaran Sodeb’O, en solitaire, sans escale et sans assistance (2010- 2011) lors du Trophée Alain Colas.

71 jours, 14 heures, 18 minutes et 33 secondes : TDM effectué par Ellen MacArthur à bord du trimaran Castorama, en solitaire, sans escale et sans assistance (2004-2005), lors du « Trophée Alain Colas » ; elle est la seule navigatrice solitaire à avoir battu Phileas Fogg.

72 jours, 22 heures, 54 minutes et 22 secondes : TDM effectué par Francis Joyon à bord du trimaran IDEC, en solitaire, sans escale et sans assistance (2003-2004), lors du « Trophée Alain Colas » ; il est le premier navigateur solitaire à avoir battu Phileas Fogg.

73 jours, 5 heures, 19 minutes et 57 secondes : TDM réalisé par la journaliste américaine Nellie Bly, en train et en bateau, pour vérifier la théorie de Jules Verne. Départ le jeudi 14 novembre 1889 à 9 h 40’ 3’’ de la gare de Jersey City, près de New York, pour y revenir le dimanche 26 janvier 1890 à 15 h 15.

Rappel : « Le tour du monde en 80 jours » de Phileas Fogg, héros du roman éponyme de Jules Verne publié en 1873.

84 jours, 3 heures, 9 minutes et 8 secondes : TDM effectué par Michel Desjoyeaux à bord du monocoque Foncia, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du sixième Vendée Globe (2008-2009), malgré un départ retardé de 40 heures suite à une avarie électrique.

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87 jours, 10 heures, 47 minutes et 55 secondes : TDM effectué par Vincent Riou à bord du monocoque PRB, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du cinquième Vendée Globe (2004-2005).

93 jours, 3 heures, 57 minutes et 32 secondes : TDM effectué par Michel Desjoyeaux à bord du monocoque PRB, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du quatrième Vendée Globe (2000-2001).

94 jours, 4 heures, 25 minutes et 40 secondes : TDM effectué par Ellen MacArthur à bord du monocoque Kingfisher en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du quatrième Vendée Globe (2000-2001).

105 jours, 20 heures, 31 minutes et 23 secondes : TDM effectué par Christophe Auguin à bord du monocoque Geodis en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du troisième Vendée Globe (1996-1997).

109 jours, 8 heures, 48 minutes et 50 secondes : TDM de Titouan Lamazou à bord du monocoque Écureuil Aquitaine II, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du premier Vendée Globe (1989-1990).

110 jours, 2 heures, 22 minutes et 34 secondes : TDM d’Alain Gautier à bord du monocoque Bagages Superior, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du second Vendée Globe (1992-1993).

115 jours, 18 heures et 27 minutes : TDM de Bernard Staam à bord du monocoque Bobst-Group/Armor Lux, en solitaire avec 4 escales, lors du second Around Alone (2002-2003).

116 jours, 20 heures et 8 minutes : TDM de Giovani Soldini à bord du monocoque Fila, en solitaire avec 3 escales, lors du premier Around Alone (1998-1999).

120 jours, 22 heures, 36 minutes et 35 secondes : TDM de Christophe Auguin à bord du monocoque Groupe Sceta, en solitaire avec 3 escales, lors du troisième Boc Challenge (1990-1991).

121 jours, 17 heures et 12 minutes : TDM de Christophe Auguin à bord du monocoque Sceta/Calberson, en solitaire avec 3 escales, lors du quatrième Boc Challenge (1994-1995).

122 jours, 14 heures, 3 minutes et 49 (ou 47) secondes : TDM à l’envers de Jean-Luc van Heede à bord du monocoque Adrien, en solitaire, sans escale et sans assistance, contre vents et courants (2003-2004).

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125 jours, 19 heures, 32 minutes et 33 secondes : TDM d’Olivier de Kersauson à bord du trimaran Un Autre Regard, en solitaire, avec deux escales (1988-1989).

129 jours, 19 heures, 17 minutes et 8 secondes : TDM de Philippe Monnet en solitaire à bord du trimaran Kriter (1986-1987).

134 jours, 5 heures, 23 minutes et 56 secondes : TDM de Philippe Jeantot à bord du monocoque Crédit Agricole II, en solitaire avec 3 escales, lors du second Boc Challenge (1986-1987).

140 jours, 4 heures et 38 minutes : TDM de Catherine Chabaud à bord du monocoque Whirpool-Europe 2, en solitaire, sans escale et sans assistance, lors du troisième Vendée Globe (1996-1997).

150 jours, 1 heure et 6 minutes : TDM de Dodge Morgan à bord du monocoque American Promise, en solitaire, sans escale et sans assistance (1986).

151 jours, 19 heures, 54 minutes et 36 secondes : TDM à l’envers de Philippe Monnet à bord du monocoque Uunet, en solitaire, sans escale et sans assistance (2000).

159 jours, 2 heures, 26 minutes et 1 seconde : TDM de Philippe Jeantot à bord du monocoque Crédit Agricole, en solitaire avec 3 escales, lors du premier Boc Challenge (1982-1983).

161 jours, 16 heures et 32 minutes : TDM à l’envers de Mike Golding à bord du monocoque British Steel, en solitaire, sans escale et sans assistance (1993- 1994).

169 jours : TDM d’Alain Colas à bord du trimaran Manureva (ex Pen Duick IV d’Éric Tabarly) en solitaire avec une escale à Sydney (1973-1974).

178 jours, 3 heures, 5 minutes et 15 secondes : TDM à l’envers de Dee Caffari à bord du monocoque Aviva, en solitaire, sans escale et sans assistance, contre vents et courants (2005-2006).

210 jours : TDM de Jessica Watson à bord du monocoque Ella’s Pink Lady, âgée de moins de 17 ans à l’arrivée (2009-2010)...

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- Records mythiques :

312 jours, 1 heure, 05 minutes et 32 secondes : Premier TDM à la voile, bouclé le 22 avril 1969 à bord du monocoque Suhaili par sir Robin Knox- Johnston (né en 1939), en solitaire, sans escale ni assistance, lors de la seule Golden-Globe Race. Il sera d’ailleurs le seul navigateur à terminer cette unique course.

1084 jours : Premier TDM à la voile en équipage bouclé de 1519 à 1521 par le navire Victoria de Magellan (1480-1521), et ramené à San Lucar par Juan Sebastian El Cano (1476-1526) avec seulement 18 marins sur les 265 au départ.

Cette liste est bien évidemment non exhaustive ; et il ne faut surtout pas oublier tous ceux qui ont réalisé des tours du monde à la voile en six mois, un an, deux ans, trois ans ou beaucoup plus longtemps…

Pour rendre hommage à tous les navigateurs et marins, hommes et femmes, qui ont effectué un ou plusieurs tours du monde à la voile, la Cité de la Voile Éric Tabarly, créée en avril 2008, a organisé du 26 février au 11 décembre 2011, une exposition de plus de 400 m² pour s’immerger dans les milliers d’aventures océaniques fascinantes durant cinq siècles ! Voir le site Internet : www.citevoile-tabarly.com/

En résumé, si près de 3 000 alpinistes ont atteint le sommet de l’Everest, on peut dire que plus de 500 astronautes, cosmonautes, spationautes et taïkonautes ont effectué le tour la Terre dans l’espace, et que seulement deux ou trois centaines de skippers ont effectué le tour de la Terre « aux bons soins d’Éole », en solitaire, sans escale ni assistance…

L’agence de voyages pour des tours du monde aériens

L’agence de voyages française TMR International de Marseille (13), dirigée par Jean-Maurice Ravon (né en 1947), est la seule au monde à organiser depuis 1987 des Croisières aériennes autour du monde soigneusement préparées, dont 9 à bord du supersonique Concorde ! La 33e édition du plus mythique des voyages s’est déroulée du 22 janvier au 13 février 2011 pour un Tour du Monde époustouflant au départ de Paris en jet privé, via les chutes d’Iguaçu (Brésil, Paraguay, Argentine), Buenos Aires et El Calafate en Argentine, l’île de Pâques au Chili, Papeete à Tahiti, Cairns en Australie, Hong-Kong en Chine, Rangoon au Myanmar, Katmandou au Népal, et Louxor en Égypte avant le retour vers Paris. Prix par personne : 16 900 € pour « Le » voyage de votre vie, selon la publicité... La 34e Croisière aérienne autour du monde s’est déroulée, quant à elle, du 21 janvier au 12 février 2012...

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Les autres tours du monde

Si la plus grande partie de cette encyclopédie concerne les tours du monde maritimes, les autres moyens de locomotion pour des tours du monde sur terre ne sont pas négligés. Vous y trouverez donc des tours du globe, avec toutes sortes de moyens de locomotion à moteur ou sans moteur, vous y trouverez aussi des tours du monde dans les airs avec toutes sortes d’aéronefs à moteur ou sans moteur, sans oublier quelques tours du monde mythiques racontés dans les romans de Jules verne. Vous trouverez bien évidemment une sélection des milliers de tours de la Terre bouclés dans l’espace par les astronautes, cosmonautes, spationautes et autres Taïkonautes, depuis Gagarine (1934-1968) le mercredi 12 avril 1961, jusqu’à la conquête spatiale, dont la Lune et les stations orbitales.

Des vols dans l’espace, jusqu’à 100 km d’altitude, seront bientôt accessibles à tous, grâce au premier lancement du vaisseau spatial Virgin Space Ship Enterprise réalisé le mardi 23 mars 2010. Les premiers touristes de l’espace sont prévus dès 2013 avec deux pilotes et six passagers par vol, pour un coût du billet individuel à 200 000€ ; il pourrait même descendre à 50 000€ dès 2016 après trois ans d’activité ! Au bouclage de cette encyclopédie, le 15 juin 2012, il y avait déjà plus de 500 réservations fermes…

Conclusion

Pour réaliser cette synthèse consacrée à un choix de « 500 tours du monde » parmi les plus légendaires, tous moyens de locomotion confondus, avec la plupart du temps des dates et des faits très précis, j’ai compulsé un grand nombre de magazines, de livres historiques, de dictionnaires, d’encyclopédies, de cartes et d’atlas, et j’ai surfé sur le Web grâce à Internet. Je me suis attaché plus spécialement à retrouver, dans la mesure du possible, l’itinéraire de ces tours du monde et leur chronologie la plus probable, avec toutefois des réserves sur les dates mentionnées ; elles diffèrent généralement de 1 à 2 jours selon les sources consultées. Les longitudes du XVIIe au XIXe siècle étaient généralement calculées par rapport au méridien de Paris. Pour faciliter leur lecture sur des cartes récentes, les longitudes sont recalculées par rapport au méridien d’origine actuel, dit de Greenwich. Pour les grandes courses à la voile autour du monde organisées depuis 1968, les classements sont donnés dans les médias avec des temps de parcours très précis, souvent à la seconde près ! Mais des différences qui se chiffrent en heures, minutes ou secondes ont parfois été constatées entre les résultats donnés par les organisateurs des compétitions et les résultats donnés par certains médias ; ces différences sont souvent dues à des erreurs de frappe...

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Tout lieu sur la Terre est maintenant défini avec une extrême précision par sa longitude, sa latitude et son altitude à quelques mètres près. Il faut cependant signaler que même en ce domaine, dont la rigueur est indispensable à la sécurité, des écarts de quelques secondes, si ce n’est parfois de quelques minutes de degrés ont été relevés sur les cartes ou dans les informations nautiques, en latitude ou en longitude pour un même endroit. Heureusement, les GPS (Global Positioning System) équipés du module SiRFstar III ou IV sont extrêmement précis. Voici quelques exemples de coordonnées différentes relevées pour le célèbre phare du Créac’h, construit en 1863 sur l’île d’Ouessant, et qui fut alors le plus puissant du monde :

- Latitudes : 48°27’,610N ou 48°27’,61N ou 48°27,6N ou 48°27’34,23’’N…

- Longitudes : 5°07’45,59’’W ou 5°07,4’W ou 5°07’8W ou 5°07’,656W…

Cet ouvrage décrit quelques centaines de tours du monde mythiques à la voile parmi les plus connus. Il faut toutefois signaler que, depuis une cinquantaine d’années, ce sont probablement plusieurs milliers de tours du monde à la voile qui ont été réalisés par des navigateurs émérites ou téméraires, en solitaire, en famille ou avec des amis, et cela sans compter les tours du monde effectués en compétition. Il faut vraiment leur rendre hommage.

Pour connaître le détail de chacun des tours du monde légendaires, avec leurs drames et leurs joies, les rencontres avec les autorités et les populations, les anecdotes et les motivations, les escales et leurs dates précises, je vous propose donc de lire dans les prochaines pages un résumé détaillé de chacune de ces aventures prodigieuses.

Et, pour en savoir plus, il vous faudra bien évidemment lire les livres qui leurs sont consacrés chez de nombreux éditeurs, dont l’Ancre de Marine, Arthaud, Bouquins, Chasse Marée, Course au Large, Gallimard, Glénat, Hachette, Larivière, Larousse, L’Équipe, Robert Laffont, Taillandier...

Enfin, pour suivre les courses autour du monde à la voile depuis 1968, ou les tours du monde des aventuriers, il vous faudra écouter la radio, regarder la télévision, dont l’émission Thalassa, lire les quotidiens dont l’Équipe, Ouest France, Sud Ouest, Le Télégramme de Brest..., les hebdomadaires dont l’Équipe Magazine, l’Express, Le Point..., les mensuels dont, bien sûr, Voiles et Voiliers, Bateaux..., et surtout, surfer sur Internet pour connaître en temps réel la position de chaque concurrent, ses soucis, sa vitesse, son cap, la vitesse et la direction du vent, la hauteur des vagues... Suspense garanti jour et nuit ! Les jours de la semaine sont généralement indiqués. On constate en effet que la plupart des tours du monde récents ont commencé un samedi ou un dimanche,

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afin de pouvoir réunir à cette occasion la famille, les amis et les sponsors des aventuriers en mer, sur terre et dans les airs, pour leur souhaiter « bon vent », selon le terme consacré, quelque soit le moyen de locomotion utilisé, avec fort souvent la présence des médias, en presse, internet, radio et télévision, pour promouvoir leurs tours du monde.

Certains tours du monde, inachevés, incomplets ou réalisés en plusieurs tronçons, sont également décrits dans cette encyclopédie, avec généralement un astérisque* pour les repérer, ou avec la mention « équivalent » d’un tour du monde en distance parcourue, ce qui représente tout de même 40 000 kilomètres !

En ce début du XXIe siècle, il faut toutefois préciser que des millions de personnes dans le monde parcourent, chaque année, « l’équivalent » d’un ou plusieurs tours du monde pour leurs déplacements professionnels, touristiques ou familiaux.

- Sur terre, certains automobilistes parcourent déjà l’équivalent d’un tour du monde dans l’année si leur compteur affiche plus de 40 000 km au bout de 365 jours. Les chauffeurs de Taxis, les camionneurs, les voyageurs de commerce, les contrôleurs et les conducteurs de trains ou de TGV, en parcourent plusieurs chaque année…

- En mer, les marins et les officiers des paquebots de croisières et des navires marchands ou militaires, propulsés par voiles ou par moteurs, effectuent en moyenne l’équivalent d’un tour du monde chaque année à travers mers et océans…

- Dans les airs, les chefs d’États, les hommes et les femmes d’affaires, les artistes, les pilotes de ligne, les hôtesses et les stewards, surtout en longs courriers, parcourent chaque année l’équivalent de plusieurs dizaines de tours du monde aériens…

Imaginez alors la distance parcourue tout au long d’une vie : des millions de personnes dans le monde auront certainement effectué en ce XXIe siècle

« l’équivalent » du trajet de la Terre à la Lune, soit environ 380 millions de kilomètres ! Jules Verne (1828-1905) avait bien écrit son roman De la Terre à la Lune en 1865, mais il ne pensait pas alors que des dizaines de milliers de citoyens de la Terre réaliseraient déjà « l’équivalent » d’une telle distance au XXe siècle, moins d’un siècle après sa mort !

Malgré tout le soin apporté pendant mes vingt-cinq années de recherches étalées sur les cinq derniers siècles de l’histoire humaine, il est possible que la rédaction de cette encyclopédie comprenne encore, hélas, quelques erreurs de dates, d’itinéraires, de coordonnées géographiques ou de noms. Je vous prie donc de bien vouloir m’en excuser. C’est pourquoi je demande aux lecteurs

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vigilants de prévenir mon éditeur de toute erreur éventuelle afin d’apporter toutes les corrections nécessaires en cas de réédition ou de traduction de cet ouvrage.

Vous pouvez, cher lecteur, vous connecter maintenant à Internet presque partout dans le monde : en fixe grâce à l’ADSL, à la fibre optique ou à la wifi, ou en mobile grâce aux réseaux téléphoniques 3G+ à 4G, et grâce aux satellites. Vous pouvez donc maintenant suivre, presque en temps réel, la progression de votre skipper favori ou de n’importe quel piéton ou véhicule terrestre, maritime ou spatial, si son GPS est relié au réseau Google Earth.

En ce qui concerne les reportages vidéo sur « You Tube » ou sur « Daily Motion » via Internet, et ceux diffusés sur la TNT, par fibre optique ou par Satellites, nous voyons déjà les premiers reportages vidéos de ces expéditions en full HD 1080P 3D, grâce notamment aux mini caméras Hero2 !

Vous pouvez retrouver sur Internet tous les détails et commentaires sur les tours du monde cités dans cet ouvrage en tapant simplement le prénom et le nom des aventuriers... Vous pouvez aussi simuler vous-même un ou plusieurs tours du monde aériens ou spatiaux grâce à Google Earth en survolant notre belle planète selon votre propre itinéraire, à l’altitude et à la vitesse de votre choix, pour vous donner l’envie d’aller réellement sur place. Un exemple parmi tant d’autres : L’île de Pâques s’offre à vous en relief par 27°05’S et 109°20’W. En effet, en zoomant au maximum, il vous est même possible de compter les sept sculptures géantes de l’ahu Nau-Nau situées sur la côte est près de la plage d’Anakena, ou les quinze sculptures géantes de l’ahu Tongariki situées sur la côte sud près du cratère Rano Raraku où ont été sculptés les géants de l’île de Pâques !

IMPORTANT : Plusieurs tours du monde étaient encore en préparation ou étaient toujours en cours, lors du bouclage de cette encyclopédie le 15 juin 2012. Ils sont alors mentionnés : À suivre sur Internet.

Pour terminer cet avant-propos, vous trouverez ici la phrase mythique de l’écrivain américain William Faulkner (1897-1962), prix Nobel de littérature en 1949 :

« Le passé n’est pas mort. Il n’est même pas passé »

Pour résumer cette encyclopédie sur les tours du monde, on pourrait dire que : Le PASSÉ représente la MÉMOIRE

Le PRÉSENT correspond à l’ACTION Le FUTUR est le fruit de l’IMAGINATION

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