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Formalisation et structuration de l’information sous forme visuelle

Principe du « objet au centre / objets autour / type de lien » et navigation

Comme pour la fenêtre de saisie, le principe est de centrer la vue sur un seul objet. La représentation concerne ensuite un ou plusieurs liens. Il peut en effet être intéressant de superposer sur un même schéma l’ensemble des objets auquel contribue ou sur lequel l’objet a une forme d’influence : il s’agit des liens de contribution à, séquentiel (successeur) et d’influence. La vue avancée permet donc de représenter entre 1 et 7 liens en même temps, sachant que le cas à 7 liens correspond à celui de la plate-forme.

Il a été vu que les objets qui se trouvaient dans une zone périphérique de la plate-forme pouvaient être de dif-férents types. De même que pour les liens, il est possible de sélectionner un ou plusieurs types d’objets qui seront représentés. Par exemple, un projet contribue à cinq objectifs et deux autres projets. Le choix se porte sur une vue qui ne représente que les objectifs, et pas les projets. La vue avancée permet donc de représen-ter entre 1 et tous les types d’objets présents, sachant que le cas avec tous les types d’objets possibles correspond à celui de la plate-forme. Pour définir complètement une vue, il faut donc désigner l’objet au cen-tre, le ou les liens représentés et le ou les types d’objets admis à la périphérie. La sélection d’un objet en périphérie fait basculer sur une vue centrée sur cet objet. Cela permet de naviguer de proche en proche en re -centrant à chaque fois la vue sur un objet périphérique.

Liste des combinaisons possibles et menu de génération automatique

Il doit sans doute exister une formule très compliquée qui donne le nombre total de vues possibles : avec 7 types d’objets possibles au centre, avec entre 1 et 7 liens superposés, et avec pour chaque objet et chaque lien un nombre de types d’objets différents variant entre 1 et 7… mais ça serait trop facile! En effet, les liens qui se découpent en deux, comme le lien séquentiel ou le lien de contribution, multiplient encore les possibilités. Bref, il a été décidé de ne pas s’intéresser au nombre total de vues possibles.

Afin de garder une souplesse dans le choix des vues, car il y en a sûrement qui ont été oubliées à partir de l’expression du besoin initial, il a été décidé avec PSA Peugeot Citroën de développer un générateur auto-matique de vues à partir de menus déroulants. L’utilisateur sélectionne le type d’objet au centre, le ou les types de liens et le ou les types d’objets en périphérie, comme indiqué dans la figure 27 ci-dessous. Le travail supplémentaire de développement informatique est compensé largement par le gain de temps dans la généra-tion de nouvelles vues.

Le terme vues avancées provient du fait que la fenêtre de saisie est elle-même d’une certaine façon une vue, mais celles-ci sont plus détaillées et plus ergonomiques.

De même que pour la fenêtre principale, le générateur de vues avancées a été programmé par Mounir Ben Zi-neb, étudiant de DEA à l’Ecole Centrale Paris, dans son stage d’été chez PSA Peugeot-Citroën.

Cette double page présente les vues avancées qui sont des représentations graphiques plus détaillées et plus ergo -nomiques que la fenêtre principale. Une illustration est donnée sous la forme d’un exemple.

P Projet L Livrable AV Activité O Objectif

Etc… (Acteur, Décision, …)

Sélection Objet au Centre

Objets de même nature Tous types d’objets

Sélection Objets en Périphérie

Tous liens

Lien unique (fonctionnel, …) Lien double (séquentiel, …) Combinaison de liens

Sélection Liens

Taxiscope

Liens externes

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Cas particulier du lien séquentiel

Sur la vue 2, la navigation sur le livrable en bas à gauche peut amener sur deux possibilités et l’utilisateur fait son choix : vue 3 ou vue 4. Dans ce dernier cas, où le nombre d’objets est impor-tant, il est également possible de mettre un type d’objets sous forme de liste.

Lors de la navigation inter-vues, l’objet en périphérie devient cen-tral et l’objet cencen-tral se retrouve à la périphérie (vue 2).

Il est possible de zoomer sur une des zones de la plate-forme (ci-dessous). Ici, la vue correspondante montre que le taxiscope répond à trois objectifs et contribue à deux livrables extérieurs au projet (vue 1).

Interface H/M dans véhicule Site web

Culturel ville

« à quoi contribue le projet ? »

Créer système multi-média Créer boîtier

mécanique Equiper taxis tests avec proto

« qu’est-ce qui contribue à atteindre l’objectif ? »

« à quoi contribue le livrable ? » « quels sont les activités à réaliser pour avoir le livrable ? »

Créer système multi-média Taxiscope Taxiscope Créer système multi-média

Fonctionnalités de navigation à choix multiple : il existe plusieurs vues centrées sur l’objet bleu, et l’utilisateur choisit laquelle il veut. Fenêtre de saisie Vue 1 Vue 2 Vue 3 Vue 4 Vue 5 Vue 6 Caractéristiques internes

Cette page montre deux exemples de vues avances générées à partir de l’objet « sous-système informatique », qui permet-tent de visualiser les liens de contribution (figure 28a) et d’influence (figure 28b) autour de cet objet, ce qui n’existait pas jusqu’à aujourd’hui.

ICARE

ICARE

Figure 28a : Vue avancée des contributions en entrée / sortie d’un

objet

Figure 28b : Vue avancée des liens d’influence en entrée / sortie d’un

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Une dernière vue intéressante dans certains cas est la vue tous liens ci-contre (figure 30). Par rapport à la fe-nêtre de saisie, il manque simpl e -ment la couleur de fond et les caracté-ristiques internes. Elle n’est utile que dans le cas où il n’y a pas de zone avec trop d’objets, car les listes déroulan-tes ne peuvent s’imprimer.

Dans le cas d’objets nombreux, ils se répartissent toujours régulièrement autour du point central (figure 29). Lorsque le nombre ne permet plus d’afficher proprement la vue (les cases se chevauchent), la vue se transforme en liste. Le nombre maximal tourne en général autour de 14 objets, ce qui est déjà beaucoup pour un être humain pour conserver une capacité de vision, de coordination et de gestion.

Figure 29 : Vue avancée des activi-tés composant l’activité « formation

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Apports de la visualisation d’informations

Notre perception de la réalité dépend beaucoup de l’image que reçoit notre œil. La visualisation consiste à traduire, à transcrire ou encore à coder l’information retenue dans une forme visuelle pertinente: il s’agit de construire un schéma, un graphique ou une image qui soit en adéquation avec l’information qu’il faut communiquer.

Il faut donc considérer chaque type de représentation visuelle (tableaux, schémas, organigrammes, graphiques, cartes, plans, dessins figuratifs, photographies, etc.) comme une forme de communication spécifique, comme un langage, possédant ses règles et son code. Il s’agit de formes d’expression relativement conventionnelles (le code de la route, les symboles qui désignent les disciplines sportives aux jeux olympiques en sont de bons exemples) qu’il faut respecter si l’on veut garantir l’efficacité de la communication. Il faut en effet que le ré -dacteur et les apprenants possèdent le même langage, les mêmes règles, les mêmes codes.

La compréhension se fait si les utilisateurs ont le même langage, et un simple schéma peut servir d’aide à la décision, ce qui a amené la construction de méthodes basées sur ce principe (Clarkson, Mélo & Eckert, 2001). L’utilisation d’une symbolique dédiée permet à l’utilisateur de se familiariser rapidement avec les 7 types d’objets, car ils sont distingués par un code couleur et par une forme propres.

À la visualisation doit s’ajouter aujourd’hui la simplicité et la souplesse. En ceci, l’outil ICARE offre un mode simple et standard de génération d’une vue classique (voir figure 31), par des menus déroulants de sélec-tion. De plus, la navigation de type internet permet de conserver l’historique des vues précédemment affichées, et ainsi de garder une trace du cheminement mental logique effectué par l’utilisateur.

Figure 31 : Récapitulatif des fonctionnalités des vues avancées

ICARE

ICARE

Navigation Symbolique forme et couleur Menus de sélection

RESUME:

ICARE permet d’identifier des interactions entre objets. Mais

der-rière chaque objet, il y a au moins une personne. Donc finalement

ce sont des relations entre personnes qui se créent. En mettant ces

relations élémentaires (1 personne avec 1 personne) bout à bout, il

est possible de reconstituer des réseaux de personnes. Par rapport

au choix fait au début de ce travail de rester au niveau local, d’un

seul objet ou personne à la fois, c’est différent. Ce sont des vues

globales.

L’application des concepts du 3*7 objets, caractéristiques et

inte-ractions est gourmande en données. Elle nécessite une structure

adaptée, qui a été implantée dans les bases existant chez PSA. Ces

données peuvent être utilisées, soit par ICARE, soit par les outils

standard existants pour des applications de gestion de projet ou de

communication ou de travail collaboratif.

ICARE est justement destiné aujourd’hui à devenir collaboratif, et