• Aucun résultat trouvé

Voyez-vous des obstacles à la mise en place de supports pour lire des bandes dessinées numériques ?

- SJ&A : « Même avec la numérique, le papier ne va pas disparaître, l’objet livre reste encore important » ; « L’objet livre, bande dessinée, a un caractère affectif pour les lecteurs. Mais le numérique peut venir en complément, pour avoir accès à un document à des moments et dans des lieux où nous ne pouvons avoir l’objet en main » ; « Nous en sommes encore au début, dans des phases de tâtonnement, on attend de voir les réactions du public. Pour l’instant les tablettes ne sont prévues qu’en consultation [sur place], mais on pourra, pourquoi pas, les prêter par la suite » ; « C’est un excellent moyen de faire cohabiter l’offre papier et l’offre numérique. Grace aux tablettes nous n’exclurions pas l’offre qui, jusqu’à présent, n’est pas proposée aux usagers sans pour autant délaisser les éditions traditionnelles ».

Annexe 2

BIBLIOTHEQUE LOUISE MICHEL DE PARIS

Site Internet : http://equipement.paris.fr/bibliotheque-louise-michel-6320

Modalité de l’entretien

- Secteur Jeunesse (SJ) : Échange de mails (conjoint avec le secteur adulte)

- Secteur Adulte (SA) : Échange de mails (conjoint avec le secteur jeunesse) + entretien téléphonique

QUESTIONS

1) Quels sont les publics desservis par la bibliothèque ?

- SJ&A : « Nos lecteurs sont surtout des familles avec des enfants, issues de catégories socioprofessionnelles moyennes ».

2) Quel est le profil type des personnes qui empruntent des bandes dessinées au sein de la bibliothèque ?

- SJ&A : « Ce sont surtout les enfants, mais aussi les ados et les jeunes adultes qui empruntent des BD » ; « Il n’y a pas du tout de personnes âgées ».

3) Quel est le volume des collections de livres de la bibliothèque ? Et quel est le volume du fonds de bandes dessinées ?

- SJ&A : Environ 30000 documents, dont 6000 bandes dessinées.

4) Combien d’albums de bande dessinée acquérez-vous, environ, par an ? Et le fait que le lectorat de la bande dessinée soit plus masculin que féminin impacte-t-il vos listes d’acquisition ?

- SJ&A : « Nous avons un budget d’environ 5000 euros, pour trois à cinq nouveautés tous les 15 jours, en plus du suivi des séries ».

5) Sur quoi vous appuyez-vous pour décider de ces acquisitions ?

- SJ&A : Appartenance à un comité autour de la bande dessinée, office, veille documentaire (via Electre), presse et sites Internet, connaissances personnelles, cahier de suggestion (la bibliothèque est très tournée vers participatif.

6) Quel est le taux d’emprunt du fonds de bandes dessinées ? Et quels sont les albums les plus empruntés ?

- SJ&A : « C’est le fonds qui sort le plus, surtout en jeunesse » ; « Certaines BD sortent jusqu’à 12 fois par an, Thorgal, Blast [de Manu Larcenet], etc. » ; « Ce sont les romans graphiques et les BD jeunesse qui sortent le mieux ».

7) Quels sont les publics que vous cherchez à toucher avec ces fonds ?

- SJ&A : « Nous cherchons à toucher les néophytes comme les connaisseurs » ; « On mise beaucoup sur les séries et les mangas pour le grand public, mais on met également l’accent sur les romans graphiques, les BD plus pointues, mais c’est plus récent comme démarche » ; « Les séries plombent des budgets en baisse, le nombre de tomes est conséquent et il faut faire des réassorts lorsqu’ils disparaissent ».

8) Comment ces fonds sont-ils répartis dans l’espace de la bibliothèque ? Pourquoi avoir choisi cela ?

- SJ&A : « Il y a une séparation jeunesse/adulte, afin de ne pas censurer les BD pour adultes » ; « Tout est dans un espace commun mais, avec cette séparation, les enfants et les adultes savent où trouver les documents correspondants. Pour les documentaires par exemple, tout est mélangé entre jeunesse et adulte » ; « L’objectif de cet espace unique est de se faire se rencontrer les publics ».

Annexe 2

9) De quelle(s) manière(s) sont classés les albums de bande dessinée au sein de cet/ces espace(s) ?

- SJ&A : « Le classement est simplifié au maximum car notre espace est relativement limité » ; « La distinction est faite entre BD, mangas, comics, et un fonds de BD alternatives, d’auteur, signalé par le terme "GRAFIC" dans la cote. Au sein de chacune des catégories, les BD sont rangées en fonction de s’il s’agit d’un tome d’une série ou d’un one-shot. La cotation varie en fonction de cela. Pour les séries, c’est le titre qui forme la cote, et pour les one-shots, ce sont les trois premières lettres de l’auteur, avec la catégorie de la bande dessinée, sauf pour les mangas, qui n’ont pas de cote. Seul un point rouge permet de différencier ceux pour la jeunesse et ceux pour les adultes » ;

« Les BD générales sont dans des bacs, les mangas sur des étagères, à cause de leur format » ; « Le classement d’une BD se fait en fonction des affinités des lecteurs » + voir annexe 6.

9 bis) Où classez-vous les œuvres tout public, pourquoi ? Et les œuvres qui mêlent de multiples codes (ex : Les Légendaires, Lastman, City Hall, œuvres de Jirō Taniguchi) ?

- SJ&A : « Les œuvres tout public sont rangées en jeunesse, on y retrouve les grands classiques » ; « Les BD sont classées en fonction de ce avec quoi elles sont le plus proche. City Hall est dans les mangas donc ».

10) Sur quoi la bibliothèque s’est-elle appuyée pour réaliser ce classement ?

- SJ&A : « Nous avons visité d’autres établissements de la même taille que nous pour voir comment ils fonctionnaient » ; « Pour les romans graphiques la réflexion s’est faite surtout en raison du format, ils sont classés à part pour qu’on les retrouve mieux » ;

« D’une manière générale, toute la bibliothèque s’est inspirée des librairies, au niveau du mobilier et des méthodes de valorisation. On a beaucoup de tables de présentation, des critiques collées sur les livres, etc. ».

11) Êtes-vous satisfait(e) de ce classement ? Pourquoi ?

- SJ&A : « Oui., nous sommes satisfaits. Sauf que nous avons choisi de ne pas mettre de cote physique sur les mangas, et ils ne sont pas faciles à ranger, ni à retrouver pour les lecteurs » ; « Les BD avec des titres à partir de chiffres, comme 20th Century Boys [de Naoki Urasawa] sont difficiles à trouver. Les lecteurs ne savant pas s’il faut chercher à "20" ou à "C" ».

12) Que pensez-vous d’un éventuel classement par fiction/documentaire ?

- SJ&A : « Chez nous, les BD qui étaient classées avec les documentaires ne sortaient pas du tout. C’est une idée, mais plutôt pour un fonds plus grand que le nôtre ».

13) Que pensez-vous d’un éventuel classement par genre ?

- SJ&A : « Comme pour la fiction/documentaire, c’est une bonne idée, mais toujours pour un fonds plus conséquent que le nôtre » ; « Le lecteur n’a pas de mal à trouver ce qu’il cherche, même lorsque ce n’est pas regroupé, il aime bien fouiller, et, au besoin, le bibliothécaire est là pour renseigner ».

14) Que pensez-vous d’un éventuel classement distinguant garçons et filles ?

- SJ&A : « On ne trouve pas cela pertinent ».

15) La bibliothèque met-elle en valeur ses bandes dessinées ? Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

- SJ&A : « Oui, nous mettons en valeur nos BD, via tables de présentation, des critiques collées sur les couvertures, sur notre site Internet, on organise des rencontre avec des auteurs, qui dédicacent parfois sur les exemplaires de la bibliothèque, etc. » ;

« On sert aussi de notre page Facebook pour informer des nouveautés. On y a mis également des critiques mais cela ne fonctionne pas très bien, on a peu de retours » ;

« La ville de Paris fonctionne beaucoup par comités de discussion et cela aide à trouver des idées ».

Annexe 2

16) Existe-t-il des animations autour de la bande dessinée ? Si oui, lesquelles, et à destination de quels publics ? Si non, pourquoi ?

- SJ&A : « Oui, nous organisons des animations, à destination de tous les publics.

Pour la jeunesse, nous organisons des ateliers manga en lien avec une école de mangakas. Pour les adultes, il y a des conférences avec des auteurs » ; « Nous avons des partenariats avec des librairies pour faire venir des auteurs en dédicace, pour tous les publics » ; « Nous avons aussi des liens avec les festivals locaux, comme Bulles Zik ou Les Mordus du Manga ».

17) Que pensez-vous de la place qu’occupe aujourd’hui la bande dessinée en bibliothèque ?

- SJ&A : « [La bande dessinée] occupe une place très importante en bibliothèques. Les albums ont un coût, et la bibliothèque permet de les rendre accessibles à tous. De plus c’est un support incroyable qui permet beaucoup de choses, le travail avec les faibles lecteurs pour accéder au plaisir de la lecture, le travail autour de l’image sur des thèmes difficiles, la poésie et l’art s’y mêlent, c’est très intéressant » ; « Il est très rare de tomber sur des personnes qui déconsidèrent la BD, cela se joue plutôt au niveau des parents, mais aussi au niveau des classes sociales aisées qui ont peu de considération » ; « Le roman graphique a permis à la BD de s’échapper du carcan industriel » ; « La différence est visible, le regard est beaucoup plus ouvert qu’avant ».

17 bis) Pensez-vous que les bibliothécaires ont un rôle à jouer dans l’acquisition d’une légitimité forte pour la bande dessinée ? Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?

- SJ&A : « Le travail du bibliothécaire est de faire connaître les BD indépendantes, de favoriser la BD de création, les petites maisons d’édition au niveau, des adultes. C’est plus délicat pour la jeunesse, pour faire changer les parents d’avis, cela se fait tout doucement, avec le dialogue et la prescription ».

18) Connaissez-vous la bande dessinée numérique ? Quels intérêts y voyez-vous pour vos usagers ? Et pour la bibliothèque ?

- SJ&A : « Nous n’avons pas encore réfléchi à la question » ; « Les ordinateurs sont surtout là pour travailler, pas tellement pour la lecture » ; « La BD est avant tout un objet, le numérique passe un peu outre cela ».

19) Comment penseriez-vous intégrer aux collections des bandes dessinées qui ne sont disponibles qu’en version numérique ?

- SJ&A : « On peut éventuellement les mettre comme liens depuis la page Facebook de la bibliothèque, ou, dans l’espace physique, sur des ordinateurs proches du fonds BD ».

20) Voyez-vous des obstacles à la mise en place de supports pour lire des bandes dessinées numériques ?

- SJ&A : « Non pas vraiment, nous n’avons pas encore réfléchi à cette question non plus. Il n’y a pas encore de projet prévu ».

Annexe 2

BIBLIOTHEQUE LA PART-DIEU DE LYON

Site Internet : http://www.bm-lyon.fr/index.htm

Modalité de l’entretien

- Secteur Jeunesse (SJ) : Échange de mails

- Secteur Adulte (SA) : Échange de mails + entretien téléphonique

QUESTIONS

1) Quels sont les publics desservis par la bibliothèque ?

- SJ&A : « Le public est très varié, à tous les points de vue » ; « Au niveau des inscrits, nous avons environ 4000 hommes pour 6500 femmes » ; « En tant que bibliothèque centrale, on draîne un public de tous les types. On a beaucoup d’étudiants, pas mal de chercheurs aussi » ; « Au niveau des tranches d’âge, ce sont surtout des jeunes, beaucoup de jeunes enfants et peu d’ados. On note un petit creux au niveau des 15-35, ils deviennent une cible prioritaire. On a assez peu de personnes âgées aussi » ;

« Toutes les catégories sociales sont représentées même si on a peu moins de classes basses que le reste je dirais ».

2) Quel est le profil type des personnes qui empruntent des bandes dessinées au