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vites a predominance de capital qxii necessitent assez pen d!ouvriers specialises«52/

Cela a donn? naissance a. une economie. mixte.caracteristiquejdlun cote un petit . secteur moderne eh expansion rapide et de l!autre un secteur traditionnel bien ; plus etendu mais a evolution extremement lente, Un taux d!acuroissement demo

graphique eleve n!est pas hecessaire pour sa^tisfaire aux besoihis de lfeconomie'^ """""

moderne et les apports au secteur-traditionnel ont de toute evidence peu dfeffet sur la structure actuelle de lrexpansion economique algeriexme.

92* En resume on peut avancer qufen ce qiii conceme l!Afrique il est tout a fait vraisemblable qu!au cours des 20 a 30 prochaines annees pour le moins un taux inferieur d!accroissement demographique n1aura pas pour consequence^

comme certains se plaisent S, le laisser entendre/ un taux de croissance eco-n:omique moins eleve. Un chiffre de population important presente des avanta-ges economiques, dont la possibilite dfune repartition accrue du travail entre travailleurs specialises et professions liberalesj la realisation dEconomies d'echelle grSce aux plus grands marches qufune population nombreuse permet.

Tabah, op> cit.

Toutefois, pour arriver a cet.te situation les pays.dqivent disposer d'une ,

reserve de travailleurs qualifies suffisante et d'un.nombre important d«habi tants ayant des revenus assez eleves pour offrir des debouohes aux biens det

consommation modernes. <3es deux elements manquent dans la plupart des pays

africains. Tant qu'on ne pourra pas elever suffisarament l?s niveaux de revenu..

et de competences professionnelles, la theorie selori labile iljfaut vpe.u^er ; rapidement. toutes les zones habitables pour avanoer.le d|velo^^ment^sq^e$?;sni,.

se reVeler sans fondement dans la realite. ,...; ;- ....,.,... ... ; .;...^

93. II est plus vraisemblable que 1'amelioration .des cbmpeiJences de la popu

lation active existante, ce qui serait probablement.;p^usfacile :ave^des taux

d'acoroissement demographique moins eleves, contribuerait davantage a stiniuler

le developpeipent et serait plus opportune, compte tenu.du nomTjre des travail leurs .non qualifies et sous-employes dans la plupgrt des pays africains, qu un taux d'accroissemeht rapide de la population active globale. :

2. Investissements :

L'accroissement demographioue rapide peut compliauer la repartition de ressources

d'investissement 1 imitees. ....■_... (. . . .

-94. On ^ deja indique que les conclusions &e ces etudes de"cg,s montraient que l'accroissement des investissements n'est que peu influenceipar l'epargne

i^dl-viduelle du secteur prive. Comme le fait remarquerM0ngr l'epargne

indivi-duelle semble dependre des revenus. Les families\,% reverui ,eleve du Cameroun.

arrivent a en epargner une portion importante; aloi^ que le plus\. &&P& nombre ne fait aucunes economies. Dans une telle situation, i^:plus;grande^partie des ressources d'investissement provient de l'epargne, du sector public

(glnerale-ment les imp8ts sur les principales entreprises, etp,), de l'4pargne des entre-priges privees nationales et des investissements directs a base de capitaux publics

ou prives Strangers.

95. II en re"sulte que les investissements dependent au premier chef de facteurs autres que l'accroissement demographique. Cela ne veut pas dire que. les res sources d'investissement soient fixes mais plutdt qu'elles dependent dans une large mesure du climat international et de la rentabilite des'principales indus-^

tries et de 1•agriculture ,ce qui signifie qu'un certain montant doit §|re reserve

a l»avance pour pouvoir §tre utilise a un'moment donne. en vue, du maintien ou

de 1'amelioration du niveau de vie de differents groupes de population, que le

taux d'accroissement demographique soit eleve ou bas. Si le taux d'accroisse- , ment demographique est eleve, soit pour 1'ensemble de la population 3oit pour

quelques zones particulieres (par exemple villes et agglomerations) une plus

grande proportion des investissements sera necessaire pour uniquement mainterir un niveau de vie donne que si les taux d'accroissement de la population, Itaient,

moins eleves.

96. Ce probleme est examine en detail dans deux etudes de cas, celles du Soudan

et de la Tanzanie.

E/CN.i4/PQP/46

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97* Pour ce qui est de la generation de ressources interietires pour les

inves-tissements, la Tanzanie s'est trouvee dans une position assez "favorable au cours des derni&res annees. Les investissements ifiterieurs bruts Wont passes d!en~

viron 15 p. 100 du PIB en 1964 a 23 "p. 100 en 1969. La foption brute de

capital interieur (FBCl) a grosso modo double entre 1960-62 eV1967, avec uii

taux annuel d'accroissement de 13,1 p« 100,ce qui est tres fei^orable voriipte . ^ tenu du taux dfaccroisseraent demographique de 2,5 p. 100* Le taux dfadci*dis^ ' sement du PIB au cours de la meme periode s1est maintenu en mbyenrie au± environs

de 4,8 et 5f2. p» 100 par an et recemment s'est mis a augmenter legferement et

a atteint presque 6 p.. 100. Le taux de FBCI est eleve mais le taux^'accrois-seraent du PIB n'est pas yraiment spectaculaire et exi raison des accrois^enients

de population lereventL par habitant n'a a%nente que d^environ 2,4 ij.Ti00 par

an entre i960 et 1968. 'L!accroissement plutot l^nt du PIB par rapport &ux investissements de capitaux est essentiellement du a une diminution^-ds^ez

sex^-sible du prix du sisal (qui au debut des anneeW 60 constituait :pr&s :"d'e la moftie

des exportations de la Temzanie), a la regression de I1aide etrang&re et a une penurie d'ouvriers qualifies. 53/

98;: Xli*expansion ex^febn^que de la Tanzanie n!a pas ete extraordinaire mais;re:s

pectable. Toutefois, ainsi que le fait remarquer Kantner,-jcette expansion-'n1 a pas ete aussi bonne dans tous les secteurs economiques. Ce sont les transports,

les comnia£ici;ti6ns etf dans une moindre mesure'i les industries manufacturiferes,

qui ont fait avancer l'economie. En revancheT: l^agficulture n!a pas gagne beaucoup de terrainfce qui reflate les limitations de capitaux et la: iiecessite du choix a faire qriant au placement des fonds disponibles. En faitjComme lfin-dique Kantner, en raison des resSburces limiteos (dans le cas de la Tanzanie il faut egalement tenir compte de la superficie restreinte des terrres arables) on a precede a un developpement selectif ce qui a ;eu pour effet I1 expansion de certains secteurs de l!economie au detriment de certains autres (notamment le-secteur agricole traditionnel qui englobe la majorite des 90 p. 100 de la popu lation tanzanienne qui vit de lfagriculture) qui ont eu tendance a stag^e^'du a regresser. Lfecart croissant entre les revenus resultant de ces differences d1 expansion risque d'entrainer des taux toujours plus eleves de migration des secteurs defavorises vers les ssecteurs privilegies. Ajoutees a l!accroissement demographique riaturel dans ces secteurs privilegies, ces migrations peiivent

entrainer untaiix dfaccroissement global susceptible de compromettre 1'absorp tion du nombre croissant de travailleurs, m§me si 1!expansion economique est satisfaisante, <*e qui peut faire monter les niveaux de ch8mage et de

sous-emploi. 24/ Le gaspilla^de-:main^-f-6 que cela represente mis a part, une

teller situation risquerait en outre de creer des probl&riies sociaux critiqtles.

J« Kantner, op. cit»

J# Kantner, op. cit.

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99* Selon Kantner, meme de solides progr&s economiques dans le secteiur raoderne en Tanzanie risquent dene pas suffire pour absorber a la fois 1f acci^issement naturel et lf inevitable migration en provenance du secteur agricole de sub- . sistance €conoraiquement stationnairee Si I1accroissement des migrations:dans les secteurs urbains et agricoles est inevitable, lfexpansion demographique rapide clans les secteurs moderne et traditionnel a l'origine de ces migrations aura des repercussions sur 1'utilisation qui pourra §tre faite des modtes^es ressources* II faudra peut-etre revoir les investissements et consacrer les fonds a la creation d'emplois dans les'travaux publics ou autres dorpaines qyi ont besoin d!une grande quantite de travailleurs• Un exemple de choix est le, lancement de programmes en vue de revitalis^.r le secteur agricole traditionnel afin d'encourager les populations a restef sur leurs terres« Mais la reali sation de.tels programmes peut se trouver compliquee par des tairc rapides d1 expansion demographique et dans bien des cas ils absorberont les ressources limitees qui auraient pu Streinvesties ailleurs^

100. Une situation*similaire ressort de I1etude faite par Henin sur le Soudanf bien qu'au lieu de concentrer son attention sur le milieu urbainil ait etudi4 plus specialement la communaut^ agricole• Comme en Tanzanie 1'.eaqpiansion fco^

nomique n'est pas equilibreea la contributipn de l^agrioulturei de I1exploi

tation forestibre et de la p§che au PIB a reguMfei^n^nt diminue au Soudan (de

plus de 50 p* 100 en 1955/56 & moins de 40 p» 100 en 1968) alors que la majorite

de la population vit encore de ces activites* Henin estime que la proportion des populations des villes et des centres urbains est passeet grosso modof de

6 p* 100 en 1955/56 a 10pi 100 en 1968, mais que cela n'a.pas eu pour effet

une diminution des peuplements ruraux oar pendant la meme periode tuae portion importante de la population nomade ou semi—nornade sf est plus ou moins etablie 9 en tout cas en nombre suffisant selon Henini pour compen^er les migrations

vers len zones urbaines>'"'%?/ Ces mouvements de population ont eu pour resultat

un accroissement important des superficies cultivees : de 5?3 millions de

feddans^/ en 1955/56 a prfes de 9f8 millions en 197O| soit un accroissement

annuel moyen de presque 4*1 £>• 100 (tableau 15 )* .... ."-..'•.

101» Sur la base de cet ^lafgissement des ailtures et d'estimations

approximab-tives de la proportion de la formation brute der capital int^rieur (FBCl) allant

h 1! agriculturef on est arrive a 1f estimatipn du cout de la raise en exploita tion dfun feddan de terx*e, soit 38 livrestpej qiii est peut-r^tre trop elev^ etant donne que ce cMffre irefIfete ;d^ d'inv^stissement poyw des programmes d?irrigation; Toutefois il fpiiroi^t un poin:t de rep^re intei»esfant pour la comparaison des tiiveaux^^4886^ driny^s^^ss^ment ayec ceux qui seppnt r