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Virgile Traduites du latin par Jean-Pierre Chausserie-Laprée Tome 1 Texte bilingue

présenté par Claude Michel Cluny. Editions de la

Différence, Paris, 1993.

VÖLLNAGEL, Jörg : Mélancolie et alchimie, in Mélancolie –

génie et folie en Occident. Sous la direction de Jean Clair.

Gallimard, 2005, pages 106 à 110.

YATES, Frances : - L’art de la mémoire. Traduit de

l’anglais pas Daniel Arasse. Editions Gallimard, Paris, 1975.

- Les académies en France au XVIe

siècle. Traduit de l’anglais par Thierry Chaucheyras.

Le neoplatonisme et la musique à la Renaissance

79 Notes

1. Il n’empêche que Paris reste un centre intellectuel que Philippe Vendrix qualifie de « bouillonnant » (Philippe Vendrix, : La

Musique à la Renaissance, Paris, Presses Universitaires de France,

collection Que sais-je ?, 1999, page 8). Il est également fréquent de situer à Florence le berceau de la Renaissance. Néanmoins, des découvertes récentes ont mis à jour un cycle de fresques daté du XIIIe siècle à Rome au monastère des Quatre Saints Couronnés,

dû à trois peintres inconnus nommés les Terzo Maestro di Agnagni. Cette découverte a permis d’affirmer que la « pré- Renaissance » n’est pas exclusivement florentine, mais également romaine, étant donné l’importance dans ces fresques de l’exploitation d’une symbolique antique et de mythes typiques de l’iconographie de la Rome antique (voir à ce sujet l’ouvrage d’Andreina DRAGHI : Gli affreschi dell’Aula gotica del Monastero dei

Santi Quattro Coronati. Una storia ritrovata. Introduzione di

Francesco Gandolfo. Contributi di Claudio Noviello, Francesca Matera, Giuseppina Filippi Moretti. Editions Skira, Genève, 2006).

2. Famille italienne de marchands et de banquiers, qui joua un rôle primordial dans l’histoire de Florence et de la Toscane du XVème siècle à 1737, ainsi que dans la politique, les arts et les lettres de l’Europe.

3. Ioan Peter Couliano : Eros et magie à la Renaissance – 1484. Avec une préface de Mircea Eliade. Publié avec le concours du Centre National des Lettres. Editions Flammarion, Paris, 1984, chapitre III, page 83.

4. Plotin est effectivement considéré comme le premier des néoplatoniciens anciens, inaugurant cette tradition en renonçant d’accorder à l’Intellect le rang de premier principe. Il faut effectivement distinguer trois « platonismes » successifs : celui de l’Ancienne et de la Nouvelle Académie, celui du "médioplatonisme", et enfin celui du néoplatonisme, inauguré, comme nous venons de le voir, par Plotin, et qui s’achève en 529 par l’Édit de Justinien. Les principaux représentants de ce néoplatonisme après Plotin seront Porphyre (c. 234-305), qui édita ses Ennéades, Amélius (IIIe siècle), Jamblique, Plutarque,

Syrianus (c. 438), Proclus, Damascius (c. 460-540), Simplicius (début du VIème siècle) et Olympiodore (c. 500-565). Ces diverses informations proviennent de l’introduction de Luc Brisson et Jean-François Pradeau à l’ouvrage suivant : PLOTIN :

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destin – 4. Sur la réalité de l’âme I – 5. Sur l’Intellect, les idées et ce qui est – 6. Sur la descente de l’âme dans les corps. Présentés, traduits et

annotés par Luc Brisson, Francesco Fronterotta, Jérôme Laurent, Laurent Lavaud, Alain Petit et Jean-François Pradeau. Sous la direction de Luc Brisson et Jean-François Pradeau. GF Flammarion, Paris, 2002, page 16, notes de bas de page n°1 de la page 21, et n°2 de la page 24.

5. YATES, Frances : L’art de la mémoire. Traduit de l’anglais pas Daniel Arasse. Editions Gallimard, Paris, 1975, note de bas de page n°1 de la page 144.

6. Franchinus Gaffurius, : Theorica musice, Edité par Ioannes Petrus de Lomatio, Milan, 1492. Practica musice. Edité par Ioannes Petrus de Lomatio, Milan, 1496. De Harmonia musicorum

instrumentorum opus. Edité par Gotardus Pontanus, Milan, 1518.

7. Nous n’utiliserons pas ici la première édition de 1552, mais la seconde de 1575 augmentée par l’auteur : Solitaire premier, ou

dialogue de la fureur poétique. Par Pontus de Tyard, Seigneur de

Bissy. Seconde Edition augmentee. A Paris, chez Galiot du Pré, 1575.

8. Marsile Ficin, : Les Trois Livres de la vie. Corpus des oeuvres de philosophie en langue française. Traduction de Guy Le Fèvre de la Boderie (1582), texte revu par Thierry Gontier, éditions Fayard, 2000, Livre Troisième, chapitre 1, page 140 : C’est pourquoy aucuns

logent l’Ame tant en nous qu’au monde, toute en chascun membre, principalement au Cœur et au Soleil. Nous tenons néanmoins par

souci d’exactitude à présenter ici le texte original extrait de la première édition de 1489 (Marsilii Ficini De triplici vita. Edité par Antonius Mischominus, Florence, 1489) : Vnde quidam animam &

in nobis & in mundo in quolibet membro roram porissimum in corde collocant atque sole.

9. Ibid., chapitre 2, page 143 : Car les choses d’icy bas sont faites par le

Ciel, et en sont continuellement regies et gouvernees, et de là premierement sont preparees pour icelles. (Nam caelitus haec facta sunt : assidueque reguntur : & illinc imprimis praerata sunt ad illa…) ; et chapitre 22

page 229 : Or parce que le Ciel est composé en raison harmonique, qu’il est

meu harmoniquement, et que par mouvemens et sons harmoniques, il fait toutes choses, à bon droit par la seule harmonie non seulement les hommes, mais aussi toutes les choses inferieures sont preparées à recevoir les dons et influences celestes. (Voniam uero caelum est harmonica ratione compositum moueturque harmonice & harmonicis motibus atque sonis efficit omnia : mento per harmoniam solam non solum homines ; sed inferiora haec omnia pro uiribus ad capienda caelestia praeparant.).

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10. FICIN, Marsile : Théologie platonicienne, De l’immortalité des âmes

(Platonica theologia de immortalitate animorum). Trois Tomes. Texte

critique établi et traduit par Raymond Marcel, Chargé de recherches au Centre National de la Recherche Scientifique. Paris, société d’édition Les Belles Lettres, 1964-1970, second tome, Livre Douzième, chapitre 6 (Deuxième confirmation. Par l’ouïe, d’après

Augustin [Secunda confirmatio. Per auditum secundum Augustinum]),

pages 181 à 187.

11. Ibid., page 182 : Quis negaverit in anima esse vim numerorum, cum

anima hos numeros agat quos in venarum pulsu invenimus et reciproco spiritu ? On sait également que Ficin avait traité dans son

Commentaire sur le Banquet de Platon de l’importance des nombres dans les rapports intervalliques musicaux (FICIN, Marsile : Commentaire sur le Banquet de Platon, De l’amour. Texte établi, traduit, présenté et annoté par Pierre Laurens. Collection Les

Classiques de l’Humanisme, Les Belles Lettres, 2002, II, 3, pages 58 et

59) : On observe la même chose en musique, dont les artistes recherchent

quels sont les nombres qui aiment plus ou moins tels ou tels nombres. Entre un et deux, entre un et sept, ils trouvent un amour quasi nul. En revanche, entre un, trois, quatre, cinq, six, ils trouvent un amour beaucoup plus ardent et le plus ardent entre un et huit. (Idem in musica obseruatur. Cuius artifices qui numeri, quos numeros aut magis autminus diligant inuestigant. Hi inter unum ac duo atque unum et septem minimum amorem inueniunt. Inter unum uero, tria, quatuor, quinque, sex amorem uehementiorem reperiunt. Inter unum et octo uehementissimum.).

12. Troisième tome, Livre Dix-septième, chapitre 2 (Exposé de

Platon sur l’âme selon les deux dernières Académies. De la composition de l’âme [Expositio Platonis de anima secundum duas Academias ultimas. De compositione animae]), pages 149 à 158.

13. Ibid., page 157 : Denique, ut summatim dicam, hac ratione Pythagorici

et Platonici omnes rationales animas tum nostras tum nostra superiores pene similiter esse compositas arbitrantur. Unde sequi existimant, ut et caelestes animae in volvendis sphaeris inextimabilem pariant melodiam, et nostra huiusmodi concentibus mirifice delectentur.

14. FICIN, Marsile : Les Trois Livres de la vie. Page 146 et surtout le

chapitre 21, page 227 : Or attribuons nous à Saturne les voix tardes,

graves, enrouees, et lamentables. A Mars les contraires, legeres, agues, aspres, et menaçantes. Et les moyennes à la Lune. Et à Juppiter les accords aucunement graues, tenduz, doux et gaiz avecques constance. Au contraire nous attribuons à Venus les chants voluptueux avecques lasciveté et molesse. Et les moyens entre ceux-là nous les attribuons au Soleil et à Mercure. (Iam uero uoces tardas graues raucas querulas Saturne tribuimus. Marti uero

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contrarias ueloces, acutasque & asperas & minaces. Medias uero Lunae. Concentus autem Ioui quidem graues & intentos dulcesque & cum constantia lentos. Contra Veneri cum lasciuia, & mollitie uoluptuosos cantus adsribimus, Inter hos uero medios Soli tribuimus & Mercutio.). Le

concept de l’ethos est également appliqué par Ficin aux types de mélodies (harmonies) platoniciennes dans son Commentaire sur le

Banquet de Platon, III, 3, pages 58 et 60 de l’op. cit. : La tradition distingue deux genres de mélodies. L’une est grave et soutenue, l’autre molle et lascive. Platon dans sa République et dans les Lois juge la première utile à l’usager, l’autre nuisible. (Musice autem melodie genera duo traduntur. | Est enim graue quoddam et constans. Est et aliud molle atque lasciuum. Illud itentibus utile, hoc noxium in libris de Republica et Legibus Plato iudicat.).

15. Donques vous vous gaignerez la faveur de chacun de ces quatre par leurs

propres chants principalement si vous y adjoustez les sons aux chants convenables, de sorte que quand opportunement selon leur mode en chantant et sonnant vous crirez, incontinent ils sembleront respondre, ou comme une Echo, ou comme une corde tremblante sur le luth, toutefois et quantes qu’on brandit l’autre semblablement temperee. (Tu igitur horum quattuor unumquemque cantibus tibi suis conciliabis : praesertim si competentes cantibus sonos adhibeas adeo ut cum eorum more oportune canendo & sonando clamaueris responsuti protinus uideantur : uel instar Eccho : ule sicut corda quaedam in cithara tremens : quotien uibrantur altera temperata similiter.). La musica mundana semble occuper une place importante

dans la pensée ficinienne, puisqu’il en traite également dans son

Quid sit lumen de 1476, où il rapporte le fait suivant : « Selon les Pythagoriciens, c’est au son du chant des joyeuses divinités que les sphères mènent les chœurs astraux qui produisent ainsi une merveilleuse harmonie en des mouvements très ordonnés et variés. » [Quid sit lumen. Traduit du latin

et suivi de L’art de la lumière par Bertrand Schefer. Editons Allia, Paris, 1998, page 28].

16. Page 135, Exhortation de Marsille Ficin au lecteur du traité

ensuivant : Or le tout sommairement est une médecine, qui selon sa puissance aydera la vie, afin que la vie soit forte et longue. (Tota uero summatim medicina quaedam est puiribus opirulatura uitae : ut ualida tibi uita sit ut longa.).

17. 1 SAMUEL 16 : 23.

18. Voir parmi de nombreux exemples CASSIODORE :

Institutiones musicae. Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum, 3

volumes, édité par Martin Gerbert (St. Blaise: Typis San-Blasianis, 1784; réédition de Hildesheim: Georg Olms Verlag, New York, 1963), volume 1, pages 15 à 19, chapitre 9 : Nam ut Orphei lyram,

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a spiritu immundo Saulem disciplina saluberrimae modulationis eripuit, novoque modo per auditum sanitatem contulit regi, quam medici non poterant herbarum potestatibus operari? [Nous n'évoquerons pas ici la lyre d'Orphée non plus que le chant des Sirènes, car ils relèvent de la légende. Mais que dirons-nous de David qui, grâce à sa connaissance du chant pacificateur, délivra Saül de l'esprit du mal, et, en recourant à un nouveau mode musical adapté à l’ouïe du roi, lui rendit sa raison, lui que ses médecins n'avaient pu guérir par le pouvoir de leurs plantes médicinales ? (traduction de Yves

Chartier, Professeur d’Histoire de la Musique à l’Université d’Ottawa)] ; ISIDORE DE SÉVILLE : Originum sive Etimologiarum.

Isidori Hispalensis episcopi Etymologiarum sive originum libri XX, 2

volumes, édité par W. M. Lindsay (Oxford : Clarendon, 1911), volume 1 : folios K6r à L2r, chapitre 17 : Excitos quoque animos

musica sedat, sicut legitur de David, qui a spiritu immundo Saulem arte modulationis eripuit. Ipsas quoque bestias, necnon et serpentes, volucres, atque delphinas, ad auditum suae modulationis musica provocat. Sed et quidquid loquimur, vel intrinsecus venarum pulsibus commovemur, per musicos rhythmos harmoniae virtutibus probatur esse sociatum. [La musique apaise encore les esprits excités, ainsi qu'on le lit de David, qui, grâce à sa science du chant, arracha Saül à l'esprit impur. La musique incite aussi les bêtes sauvages, non moins que les serpents, les oiseaux et les dauphins, à écouter ses modulations. Et toutes nos paroles, tous les mouvements intérieurs liés à notre pouls, sont à l'évidence associées aux pouvoirs de la musique par le truchement des rythmes musicaux. (Traduction d’Yves Chartier)] ;

GUY D’AREZZO : Micrologus, manuscrit de la Bibliothèque Royale de Bruxelles, II 784, folios 1r à 20v, chapitre 14, folio 12r : Item et

David Saul daemonium cithara mitigabat et daemoniacam feritatem huius artis potenti vi ac suavitate frangebat. [De même, David adoucissait le démon de Saül avec sa cithare et brisait sa sauvagerie démoniaque par la force puissante et la douceur de cet art. (Micrologus. Traduction et

commentaires de Marie-Noël Colette et Jean-Christophe Jolivet., Editions I.P.M.C. Cité de la musique, Centre de Ressources Musique et Danse, Paris, 1993, page 61)] ; JEAND’AFFLIGHEM :

De musica cum tonario. Edité par J. Smits van Waesberghe, Corpus scriptorum de musica, volume 1 ([Rome]: American Institute of

Musicology, 1950), pages 43 à 200, chapitre 17, page 114 : Unde et

de Rege Saul in libro Regum legitur, quod a daemonio correptus David in cithara canente mitigabatur, cessante vero nihilominus vexabatur. [Nous lisons à ce sujet dans le livre des Rois qu’en chantant et s’accompagnant à la cithare, David a apaisé le Roi Saül dont un démon s’était emparé, mettant fin à son tourment] ; ADAM DE FULDA : Musica. Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum, 3 volumes, édité par Martin

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Gerbert (St. Blaise: Typis San-Blasianis, 1784; réédition de Hildesheim: Georg Olms Verlag, New York, 1963), volume 3, pages 329 à 381, Livre I, chapitre 2, page 334 : Apud Hebraeos

autem ad tubae clangorem muri Iericho cecidere funditus: psallentibus prophetis Saul prophetat: David cithara cantante daemonium compescebatur: ad tactum psalterii Elisaeus prophetiae spiritum consecutus est. [Chez les Hébreux aussi, les murs de Jéricho ont été fendus en profondeur par le son des trompettes, David a arrêté le démon du prophète Saül en chantant et s’accompagnant de sa cithare, et par l’influence du psaltérion, l’esprit du prophète Elisée est revenu.] …

19. Op. cit., pages 223 et 224 : Item Pythagorici uerbis & cantibus arque

sonis mirabilia quaedam Phoebi & Orphei more facere consueti. Quod hebreorum antiqui doctores praecaeteris obseruarunt : omnesque poetae miranda carnunt carminibus effici. Et grauissimus ille Cato in re rustica in curandis bestiarum morbis aliquando barbaris cantionibus utitur. Sed praestat dimittere cantiones. Concentum uero illums quo adolescens Dauid Saulem ab insenia redimebat nisi mysterium iusserit ad diuititatem referri referet forte aliquis ad naturam.

20. Ibid., pages 225 et 226 : Prima est exquirere quas in se uires quos ue

ex se effectus stella quaelibet… […] Secunda : considerate quae stella cui loco maxime uel homini dominetur. […] Tertia situs aspectusque stellarum quotidianos animaduertere : atque sub his explorare ad quales potissimum sermones cantus motus saltus mores actus incitari homines plerique soleant ut talia quaedam tu pro uiribus imitens in cantibus caelo cuidam simili placituris similemque suscepturis influxum.

21. … occultas dores eius atque mirificas ...

22. Memento uero cantum esse imitationem omnium potentissimum. Hic

enim intentiones affectionesque animi imitant : & uerba : refert quoque gestus motusque corporis & actus hominum atque mores. Tamque uehementer omnia imitatem & agit : ut ad eadem imitanda uel agenda tum cantatem tum audientes subito prouocet. Eadem quoque uirtute quando caelestia imitant : hinc quidem spiritum nostrum ad caelestem influxum : inde uero influxum ad spiritum mirifice prouocat.

23. Nous pouvons constater que Platon dans le Cratyle (405c et d :

De même ici, il faut entendre cette rotation simultanée qui se fait dans le ciel, ce qu’on appelle révolutions, comme dans l’harmonie du chant, ce qui se nomme consonance ; car tous ces mouvements, affirment les beaux esprit versés dans la musique et l’astronomie, se règlent tous en même temps sur une harmonie [(…) Ύ΅Ϡȱ πΑΘ΅ІΌ΅ȱ ΘχΑȱ ϳΐΓІȱ ΔϱΏ΋Η΍Αȱ Ύ΅Ϡȱ ΔΉΕϠȱ ΘϲΑȱ

ΓЁΕ΅ΑϱΑ,ȱΓЃΖȱΈχȱ“ΔϱΏΓΙΖ”ȱΎ΅ΏΓІΗ΍Α,ȱΎ΅ϠȱΘχΑȱΔΉΕϠȱΘχΑȱπΑȱΘϜȱ КΈϜȱΥΕΐΓΑϟ΅Α,ȱϋȱΈχȱΗΙΐΚΝΑϟ΅ȱΎ΅ΏΉϧΘ΅΍,ȱϵΘ΍ȱΘ΅ІΘ΅ȱΔΣΑΘ΅,ȱГΖȱ Κ΅Η΍Αȱ Γϡȱ ΎΓΐΜΓϠȱ ΔΉΕϠȱ ΐΓΙΗ΍ΎχΑȱ Ύ΅Ϡȱ ΦΗΘΕΓΑΓΐϟ΅Α,ȱ ΥΕΐΓΑϟθȱ

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Θ΍ΑϠȱΔΓΏΉϧȱΧΐ΅ȱΔΣΑΘ΅ … (le texte grec provient de l’édition de Burnet de 1903 [Platonis Opera. Edité par John Burnett, Oxford University Press, 1903], sa traduction française de PLATON : Ion

– Ménexène – Euthydème – Cratyle. Texte établi et traduit par Louis

Méridier. Gallimard, Société d’édition Les Belles Lettres, Paris, 1989, page 133)]) met sur le même pied la musique et l’astronomie, ce qui revient donc à reconnaître que la musique est une science. Néanmoins, l’ensemble des auteurs anciens classe la musique à la fois dans les arts et dans les sciences, l’explication la plus claire à ce sujet se trouve dans le traité de musique d’Aristide Quintilien (ARISTIDE QUINTILIEN : La musique. Traduction et commentaire de François Duysinx. Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège – Fascicule CCLXXVI. Librairie Droz, Genève, 1999, page 26) : La musique

est donc une science, qui donne une connaissance sûre, infaillible : en effet, elle ne saurait admettre ni changement ni altération des données qu’elle fournit, soit comme propositions préliminaires, soit comme parachèvements. Certes, c’est à bon droit aussi que nous l’appellerons un art, car elle consiste en un ensemble formé de perceptions, perceptions exercées jusqu’à la plus grande précision, et elle n’est pas sans utilité pour la vie, comme l’on reconnu les Anciens et comme le montrera le traité que nous livrons ici.

24. Voir sur ce sujet l’ouvrage de Charles B. SCHMITT : Aristote et la Renaissance. Traduit de l’anglais et présenté par Luce Giard.

Presses Universitaires de France, Paris, 1992.

25. BLUMENBERG, Hans : Neoplatonismen und Pseudoplatonismen in

der Kosmologie und Mechanik der frühen Neuzeit, in Le Néoplatonisme.

Actes du Colloque International sur le Néoplatonisme organisé dans le cadre des Colloques Internationaux du Centre National de la Recherche Scientifique, à Royaumont, du 9 au 13 juin 1969, par M. P. M. Schuhl et M. P. Hadot. Editions du CNRS, Paris, 1971, pages 447 à 475.

26. Voir annexe 1.

27. HÉRACLITE : Les fragments d’Héraclite. Traduits et commentés par Roger Munier. Illustrés par Abidine. Les immémoriaux. Fata Morgana et Roger Munier. Cognac, 1991, page 49 : Ίñ΍ȱȱΔϻΕȱȱΘòΑȱȱ

·ñΖȱȱΌΣΑ΅ΘΓΑȱȱΛ΅ìȱȱΣφΕȱȱΊñ΍ȱȱΘòΑȱȱΔΙΕòΖȱȱΌΣΑ΅ΘΓΑ,ȱϻΈΝΕȱȱΊñ΍ȱΘòΑȱȱ ΣνΕΓΖȱ ȱ ΌΣΑ΅ΘΓΑ,ȱ ·ñȱ ȱ ΘòΑȱ ȱ ϻΈ΅ΘΓΖ.ȱ ȱ ΔΙΕòΖȱ ȱ ΌΣΑ΅ΘΓΖȱ ȱ ΅ΣνΕ΍ȱȱ ·νΑΉΗ΍Ζ,ȱΛ΅ìȱȱΣνΕΓΖȱȱΌΣΑ΅ΘΓΖȱȱϻΈ΅Θ΍ȱȱ·νΑΉΗ΍Ζ.ȱȱϱΘ΍ȱȱ·ñΖȱȱΌΣΑ΅ΘΓΖȱȱ ϻΈΝΕȱȱ·ΉΑνΗΌ΅΍ȱȱΛ΅ϟȱȱϻΈ΅ΘΓΖȱȱΌΣΑ΅ΘΓΖȱȱΣȱȱνΕ΅ȱȱ·ΉΑνΗΌ΅΍ȱȱΛ΅ϟȱȱ

ΣνΕΓΖȱȱΔϻΕȱȱΛ΅ìȱȱνΐΔ΅Ώ΍Α. Notons à ce sujet que certains auteurs

considèrent comme cinquième élément l’éther (΅ϢΌφΕ) dont parle Aristote dans son traité Du ciel (1, 3, 13) : ̇΍ϱΔΉΕȱ БΖȱ οΘνΕΓΙȱ

Colloquia Aquitana II 86 Θ΍ΑϲΖȱϷΑΘΓΖȱΘΓІȱΔΕЏΘΓΙȱΗЏΐ΅ΘΓΖȱΔ΅ΕΤȱ·ϛΑȱΎ΅ϠȱΘІΕȱΎ΅ϠȱΦνΕ΅ȱ Ύ΅ϠȱЂΈΝΕ,ȱ΅ϢΌνΕ΅ȱΔΕΓΗΝΑϱΐ΅Η΅ΑȱΘϲΑȱΦΑΝΘΣΘΝȱΘϱΔΓΑ,ȱΦΔϲȱΘΓІȱ ΌΉϧΑȱ ΦΉϠȱ Θϲȱ ΦϪΈ΍ΓΑȱ ΛΕϱΑΓΑȱ ΌνΐΉΑΓ΍ȱ ΘχΑȱ πΔΝΑΙΐϟ΅Αȱ ΅ЁΘХ.

[ARISTOTE : Aristotelis opera ex recensione Immanuelis Bekkeri.

Accedunt Indices Sylburgiani. Tomus II, Oxonii, e Typographeo

Academico, 1837, page 217]. Cet éther serait certainement un mélange de feu et d’air (BRISSON, Luc : La place des Oracles Chaldaïques dans la théologie platonicienne in Proclus et la théologie

platonicienne. Actes du Colloque International de Louvain (13-16

mai 1998). En l’honneur de H. D. Saffrey et L.G. Westerink. Edités par A. Ph. Segonds et C. Steel avec l’assistance de C. Luna et A.F. Mettraux. Leuven University Press, Paris Les Belles Lettres, 2000, pages 109 à 162, page 112 pour la citation).

28. GAFFURIUS, Franchinus : Practica Musice, frontispice. Ce schéma se trouve aussi dans le De harmonia musicorum

instrumentorum opus de 1518, Livre IV, chapitre 12.

29. Ibid., Livre I, chapitre 7, De Consonantia diapason et eius speciebus, foilio biiijr et suivant : Primam enim diapason speciem quam duximus ab

Are graui ad Alamire acutam: in Dsolre.s.mediatam: Hypodorium vocabant. […] Secunda Hypophrigius vocitata est […]. Tertiam speciem diapason Hypolydium dixerunt […]. Quarta diapason species … Dorius est vocata […]. Quintam diapason speciem […]. Phrygium appellabant cuius modulationem […]. Sextam diapason speciem … Lydium nominarunt […]. Septima diapason species … mixolydius quasi mixtus lydius nuncupata est […]. Hypermixolydium vt dictum est Ptholomeus eam diapason figuram […].

30. Certains des renseignements ci-dessous relatifs aux Muses et aux Grâces proviennent des ouvrages suivants : ROBERT, Paul (dir.) : Le Petit Robert – Dictionnaire universel des noms propres. Alphabétique et analogique. Illustré en couleurs. Rédaction dirigée par Alain Rey. Nouvelle édition refondue et augmentée sous la direction de Thierry Foulc. Editions Le Robert, Paris, 1995, page 1448 et renvois. Anatole Bailly, (dir.) :

Le Grand Bailly. Dictionnaire Grec Français. Rédigé avec le

concours de E. Egger. Edition revue par L. Séchan et P. Chantraine, Professeurs à la Faculté des Lettres de Paris. Editions Hachette, Paris, 2000, pages 1300 et 2125. Voir également l’ensemble des ouvrages anciens dont il est question ici mais dont nous n’avons pas rapporté d’extraits, préférant y renvoyer directement le lecteur.

31. Voir à ce sujet Pierre Royance : Le culte des Muses chez les

Le neoplatonisme et la musique à la Renaissance