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Chapitre I : Patrimoine et monuments historiques

3. Patrimoine historique

3.1. Ville historique

« L’expression désigne un fonds destiné à la jouissance d’une communauté élargie aux

dimensions planétaires et constitué par l’accumulation continue d’une diversité d’objets que rassemble leur commune appartenance au passé : œuvres et chefs-d’œuvre des beaux-arts et

des arts appliqués, travaux et produits de tous les savoirs et savoir-faire des humains. »12

Le patrimoine historique est considéré comme une référence à la connaissance des temps passés et de la relation entre l’homme et le territoire, car il est le témoin principal de ce que l’homme a vécu dans le passé et donc nous devons préserver cet héritage pour identifier la personnalité de l'espace et du temps pour les générations présentes et futures.

3.1.Ville historique :

Selon la charte internationale pour la sauvegarde des villes historiques est défini ;

« Résultant d'un développement plus ou moins spontané ou d'un projet délibéré, toutes les villes

du monde sont les expressions matérielles de la diversité des sociétés à travers l'histoire et sont de ce fait toutes historiques.

La présente charte concerne plus précisément les villes grandes ou petites et les centres ou quartiers historiques, avec leur environnement naturel ou bâti, qui, outre leur qualité de document historique, expriment les valeurs propres aux civilisations urbaines traditionnelles. Or, celles-ci sont menacées de dégradation, de déstructuration voire de destruction, sous l'effet

12 Françoise Choay, « L’allégorie du patrimoine », Editions du seuil, janvier 1992, P.9.

Schéma N° 04 : les types de patrimoine historique

16 d'un mode d'urbanisation né à l'ère industrielle et qui atteint aujourd'hui universellement toutes

les sociétés. »13

3.2.Centre historique :

« Les centres historiques, représentent les expressions matérielles de la diversité des

sociétés à travers l’histoire et à travers le monde. Témoins du passé, reflets de l’identité culturelle des sociétés, mais rares, non reproductibles, ils sont aujourd’hui considérés comme

un patrimoine qui nécessite d’être protégé pour les générations futures, mais aussi pour

permettre le développement harmonieux des sociétés actuelles. » 14

Les centres historiques est considéré comme des ensembles architecturaux qui gardent l'authenticité d'une ville se sont des témoignages des villes au passé, ce sont les réflexions de l’identité culturelle et traditionnelle des sociétés.

13 Charte internationale pour la sauvegarde des villes historiques (charte de Washington 1987).

14 Laura Bertelot, « Villes historiques et tourisme durable », mémoire de master, 2008, p.7.

Photo N° 08 : Ville de Vérone en Italie.

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3.3.Monument historique :

Alois règle dit que « Un monument, au sens originel du terme, désigne une œuvre érigée

avec l’intention précise de maintenir à jamais présents dans la conscience des générations futures des événements ou des faits humains particuliers (ou un ensemble des uns et des autres). Il s’agit soit d’un monument de l’art, soit d’un monument écrit, selon que l’événement à perpétuer est porté à la connaissance du spectateur par les seuls moyens d’expression de l’art plastique ou par une inscription. Le plus souvent, l’un et l’autre genre sont réunis avec la même

valeur. L’érection et la préservation de tels monuments « voulus » peuvent être observées dès

les premiers temps de la civilisation humaine et n’ont en rien cessé aujourd’hui. »15

Au-delà nous concluons que le monument historique représente tout ce qui est fait pour illustrer un événement historique ou l'histoire de ce qui a été traduit en construisant un édifice pour rester une référence d’une civilisation précédente.

« Ouvrage d'architecture, de sculpture, ou inscription destinée à perpétuer la mémoire

d'un homme ou d'un événement remarquable, Ouvrage d'architecture remarquable d'un point

de vue esthétique ou historique. »16

15 Alois Règles, « Le culte moderne des monuments », Sa nature, son origine (1903).

16 LAROUSSE, Dictionnaire encyclopédique pour tous-1983, librairie Larousse, Paris, France.

Photo N° 09 :le centre historique de Cordoue en Espagne

Source : https://whc.unesco.org/fr/list/313

Photo N° 10 : Centre historique (Chorá) avec le monastère de Saint Jean « le théologien » et la grotte de

l'Apocalypse sur l'île de Patmos.

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3.3.1. Monuments prestigieux ou historiques :

« Toutes réalisations particulièrement remarquables en raison de leur intérêt historique,

archéologique, artistique, scientifique, social ou technique, y compris les installations ou les

éléments décoratifs faisant partie intégrante de ces réalisations. »17

Ces édifices de toutes sortes créent une richesse qu’il faut recenser pour en prendre soin. Ils ont des valeurs historique, culturelle et artistique forte, qui témoigne d’une culture et d’une civilisation. Ils déterminent aussi « le patrimoine monumental » qui fait appelle à une attention et un traitement particulier qui garde son importance et sa signification historiques.

« Le monument assure, rassure, tranquillise en conjurant l’être du temps…son rapport avec le

temps vécu et avec la mémoire’ autrement dit, sa fonction philosophique constitue l’essence du

monument. »18

Avec les nouvelles dimensions artistiques et historiques, sont ainsi joints au monument,

L’historien de l’art Alois Riegl à grandir le concept d’une « généralisation croissante du

concept de monument » déterminée en trois catégories :

- les monuments intentionnels constituer une valeur commémorative.

- les monuments anciens nommer par la longue durée, une grande période du temps. - les monuments historiques qui datant d'un certain temps dans l'histoire.

Donc on peut dire que le monument possède une valeur de mémorisation en particularisant la valeur historique et artistique, et une valeur d’universalisation, d’où il transmet une mémoire à toute un groupement. L’ancienneté d’un édifice devient jurée par l’état de ruine acquiert.

La charte de Venise qui l’a approfondie la notion de monument historique qu’il s’agit de «

La notion de monument historique comprend la création architecturale isolée aussi bien que le site urbain ou rural qui porte témoignage d'une civilisation particulière, d'une évolution significative ou d'un événement historique. Elle s'étend non seulement aux grandes créations

mais aussi aux œuvres modestes qui ont acquis avec le temps une signification culturelle. »19

17 Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l'Europe, Grenade, octobre 1985, Article 1.

18 Françoise Choay, « L’allégorie du patrimoine », Editions du seuil, janvier 1992, P.15.

19Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, (charte de Venise 1964), article 1.

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De cette définition, nous attirons par le terme création signifie aussi bien les grandes œuvres que les œuvres modestes, au-delà on parle sur les palais, les cathédrales ou les mosquées sont plus d’importance que les fermes ancienne et les usines.

3.3.2. Monuments morts et vivants :

Selon Giovannoni 20, « il existe deux catégories de biens immobiliers, en fonction de l’état

de conservation des édifices et par rapport à une considération fonctionnelle de ces dernières exprimée actuellement par valeur d’usage, ces catégories sont les monuments morts et les monuments vivants.

a. Monuments morts : C’est des restes archéologiques qui constituent avec leur

environnement un espace unitaire et monumental qu’il faut protéger. Les exemples des monuments morts sont : les Temples de l’antique Egypte et de la Grèce, et les Amphithéâtres Romains qui appartiennent à des civilisations disparues.

b. Monuments vivants : Ils sont désignés par cette qualification tous ceux qui ont ou peuvent

avoir un usage contemporain ou même identique à celui pour lequel ils furent construits, dans ce cas, il insiste sur le respect des conditions environnementales contextuelles et indique deux possibilités d’intervention :

La "conservation " dans le cas où ces conditions persisteraient encore.

La "réintégration" dans le cas ou des transformations urbaines opérées avec le

développement de la ville. »

3.3.3. Valeurs reconnues les monuments :

a. Valeur historique :

L'âge est la première valeur donnée au monument historique où ce dernier est divisé en

deux parties : l’âge réel et l’âge apparent, le public lui lit l’apparence d’âge, selon ce principe :

un immeuble antique n'est pas tant celui qui date que celui dont l'aspect avis son époque, celui qui a gardé un état proche de son état neuf. Par une autre voie, dire d'un édifice qu'il est spécifique d’une période, qu'il a été habité par tel personnage connu ou qu’il témoigne d’une thématique particulière de l’histoire (l’industrialisation, l’exploitation des ressources naturelles, l’immigration, etc.), c'est aussi statuer sur son intérêt historique, ces informations créant un repère pour installer dans le temps.

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b. Valeur d’usage :

Un édifice possède un usage spécialisé a une plus grande valeur, par ce qu’il est plus exceptionnel et rare dans le territoire urbain ou rural, qu’un bâtiment résidentiel qui se retrouve en centaines d’exemplaires en tant que tissu de base. Le monument le plus performant au point de vue de la valeur d'usage est celui qui, tout en gardant ses arrangements antiques, poursuis d'être utilisé présentement.

c. Valeur d’architecture :

Cette valeur constitue le monument d’art et d’architecture, il reflet d'un savoir-faire, l'architecture, les préoccupations esthétiques d'une époque. Un immeuble à l’architecture élaborée originale, signé d’un architecte émérite ou typique d’un courant architectural donné possède couramment une bonne valeur d’architecture. Il en va de même pour des « œuvres » moins monumentales mais tout de même significatives d’une production habituelle bien définie.

d. Valeur artistique :

« La valeur artistique du patrimoine monumental est hiérarchiquement la dernière : statut

compréhensible en un temps où, sauf dans un milieu cultivé et éclairé, le concept d’art reste imprécis et où la notion d’esthétique vient de faire son entrée. Le terme beauté apparait

rarement, et comme à la sauvette dans les textes relatifs à la conservation. »21

3.3.4. Facteurs de dégradation les monuments :

La mise au point de textes réglementaires nationaux complets et bien en tendu de première urgence parce qu’elle fournit aux institutions comme au citoyen un cadre de référence imposant lui-même l’adaptation aux situations et une prise en compte des problèmes de mise en œuvre sauf qu’il faut justifier leur raison d’être et leur donner pleine efficacité afin de se prémunir contre les menaces qui guettent ce patrimoine.

a. Dégradations et destructions :

« Tous les jours, la liste des monuments en danger s’allonge, il est impossible faute de

recensement précis de se faire une idée sur ce qui disparaît ou par le temps qui ronge, le climat

21 est sans doute le principal destructeur des monuments avec l’homme qui met en péril des

monuments tout d’abord par ses guerres et ensuite par son ignorance »22.

Ces œuvres sont menacées par des projets qui tendent à changer la face des choses, en traçant des routes, en modifiant des quartiers et en remodelant le visage de la ville. A des moments ils ont été maltraités par des opérations de rénovation irresponsables. Les catastrophes naturelles (tel que séisme…) et la pollution atmosphérique sont aussi des agents destructeurs.

b. Urbanisation :

« Le patrimoine est aussi exposé au développement sauvage de l’urbanisation ou un certain urbanisme est destructeur. Sous les coulées du béton, des pans d’histoire disparaissent

ou bien ils sont menacés par l’aménagement et l’urbanisation hâtive »23.

A titre d’exemple le sol algérien a connu depuis l’indépendance une grande urbanisation consommatrice d'espace, et dont on déplore souvent l'absence d'urbanisme.

Ces logiques de développement urbain sont souvent entrées en conflit avec la préservation du patrimoine urbain et naturel, et en ont modifié l'image.

La liste des sites violés au profit de l’urbanisation ne cesse de s’allonger au fil des ans. C’est ainsi que l’initiative d’affecter par arrêté de wilaya, un site archéologique clôturé à un investisseur privé pour y implanter un hôtel au niveau du site de Tipasa par exemple, bien qu’il soit classé comme patrimoine mondial de l’humanité, est lourde de conséquences.

Avec la menace qui grandit mettant en danger ce patrimoine et en connaissance de cause ; les services concernés des quinze circonscriptions archéologiques à travers les quarante-huit wilayas, ne cessaient de recevoir des lettres de détresse émanant de l’ensemble du territoire national.

c. Spéculation foncière :

Pour donner au foncier sa véritable dimension, il est primordial de veiller à la coordination des actions par la préservation et la sauvegarde du patrimoine urbanistique car la spéculation foncière met en péril le patrimoine en particulier ; la rareté et le prix des terrains dans les centres anciens font d’eux des entités propices pour la spéculation immobilière.

22 Catherine Dreyfus / Jean Paul Pigeat, les maladies de l’environnement : la France en saccage ; Collection « Le point de la question » ; Sous la direction de Paul Alexander, 1970, P. 150.

23 Fédération nationale des agences d’urbanisme/ Paris-France, Revue « Urbanisme » ; Le mensuel des acteurs de la ville, Octobre 1993.

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d. Effet démographique :

Sous l’effet démographique que connaît notre siècle, les villes en général et algériennes en particulier, ont subi une croissance foudroyante, qui mal maîtrisée s’est accompagnée d’une dégradation progressive de sa spécificité.

Certains quartiers anciens, peu à peu délaissés par leurs habitants ont été abandonnés à la ruine puis par suite logique entamés par la pioche des démolisseurs.

D’autres quartiers centraux ont, au contraire connu une sur occupation conduisant à une sur densification hypertrophique du tissu ou une partie importante du patrimoine historique a ainsi disparu.

e. Perte des équilibres :

L’image de la ville se voit à des moments, dégradée du fait de la suppression de son patrimoine bâti mais cette dégradation n’est pas uniquement inhérente à cette seule suppression car en plus on a la perte de son équilibre économique et social qui y est également pour une grande part.

Conclusion :

Dans ce chapitre nous voyons que le monument historique est le témoignage le plus important qui raconte les événements du passé, donc c’est un lègue qui doit protéger et préservé pour le profite de génération présente et le transmettre aux générations futures, ce type de patrimoine permet à la connaissance de l’identité social du passé.

Nous parlons sur la dégradation du monument et les plusieurs facteurs de dégradation des monuments historique soit par l’homme ou par la nature et la perdue par des lois juridique aussi par la sensibilisation de peule qu’il est un plus important mode de protection.

Chapitre II : abords et leur

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