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La prévention de la néphropathie à virus BK repose sur une meilleure stratégie de surveillance plutôt que sur un traitement proprement dit de la maladie établie. Dans le traitement de maintien de l’immunosuppression, l’utilisation de tacrolimus en comparaison à la cyclosporine, de mycophénolate mofétil en comparaison à l’azathrioprine, a été impliquée comme facteur de risque majeur de virurie, de virémie, et de néphropathie à virus BK [26, 52]

Néanmoins, l’infection par le virus BK ne peut être attribuée à aucun traitement immunosuppresseur seul ou à un facteur de risque unique. L’équilibre entre un traitement immunosuppresseur efficace, non toxique, et la prévention de complications comme la néphropathie à virus BK est un état difficile à obtenir [49].

La surveillance des charges virales plasmatiques semble pour l'instant trouver sa place en suivi thérapeutique. La prévention consiste ainsi à l’anticipation de la survenue de la néphropathie à virus BK par la recherche d’ADN du virus par PCR quantitative dans le sang ou les urines, l’intensité de la charge virale et les éléments cytopathologiques. Les stratégies de prévention instaurent une réduction du traitement immunosuppresseur de façon préemptive chez les patients avec une virémie ou une virurie. Un suivi post transplantation rigoureux permet de réduire la prévalence de l’infection [72].

IX –CONCLUSION:

Depuis le milieu des années 1990, le BKV a été identifié comme un agent pathogène important chez les patients immunodéprimés, en particulier les patients recevant une greffe rénale. De nos jours, ces populations sont en augmentation constante. De nouvelles thérapies immunosuppressives plus puissantes sont également développées. Par conséquent, l’incidence et la diversité des présentations cliniques des infections actives à BKV, que l’on croyait initialement être limitées à l’uro-épithélium, sont en progression. En effet, différents centres de transplantation ont décrit une émergence de cette pathologie à partir de 1995. Alors que la présence de virus BK dans les urines, reflet d'une réactivation, est un événement rare chez l'adulte sain immunocompétent, elle est détectée en fonction des publications dans 10 à 45 % des prélèvements en post-transplantation rénale. Le virus peut également être présent de façon concomitante dans le sang. La réactivation virale est le plus souvent précoce, dans les trois mois qui suivent la transplantation, mais elle peut aussi être retardée et apparaître dans les deux ans suivants. Cette réactivation peut se compliquer d'une néphropathie interstitielle, dont la fréquence peut atteindre cinq pour cent en post-greffe selon les séries. Chez certains de ces patients, la pathologie à virus BK peut émerger sous la forme de sténose urétérale, de dysfonction du greffon et de perte de greffon irréversible due à la néphropathie. La néphropathie à virus BK observée chez les receveurs de greffon rénal est due à la multiplication intense du virus dans les cellules de l’épithélium tubulaire rénal avec risque de perte de fonction du greffon rénal. Cette pathologie pose de redoutables problèmes diagnostiques, tant il peut être difficile de la distinguer d’un rejet du greffon, dont le traitement est justement favorable à la multiplication de ce virus.

I.Introduction :

Le laboratoire central de virologie (LCV) est le premier laboratoire hospitalier civil du genre au Maroc. Inauguré le 10 Août 2012 à Rabat, ce laboratoire qui s'inscrit dans le cadre des projets stratégiques du CHIS, est également le premierh laboratoireh médicalh publich

certifiéh ISO 9001 version2008hduhRoyaume.

Cette nouvelle infrastructure médicale sous la responsabilité du professeur Ahmed Essaid Alaoui offre au public de nouvelles prestations performantes notamment des analyses en rapport avec le diagnostic et le suivi thérapeutique de maladies virales graves telles que les hépatites virales B et C, le VIH-Sida ainsi que les activités de greffes d'organes et de tissus.

Ce laboratoire situé à l’hôpital des spécialités de Rabat, déploie ses activités sur deux unités : une unité de sérologie virale et une unité de biologie moléculaire où nous avons effectué la présente étude.

Le laboratoire est doté d'équipements et d'automates de sérologie virale, de plateformes ouverte et fermée de biologie moléculaire en temps réel reliées par un système informatique connecté aux serviceshcliniqueshprescripteurs

Le LCV est doté de matériel performant et d'équipements de dernière génération en vue d'assurer de meilleurs résultats dans les meilleurs délais et d'améliorer le processus de contrôle de qualité. Il est fourni d’un système d'information du laboratoire (SIL) afin de permettre un retouroinstantanéodesorésultatsodirectementochezoleomédecinoprescripteur.

II-PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE:

Quel est l’apport du suivi du BKV par biologie moléculaire des patients transplantés rénaux?

La PCR en temps réel permet de quantifier le nombre de copies du virus BK par millilitre dans le sang total, le plasma ou les urines.

Cette présente étude a différents objectifs :

 Quelles informations apporte le suivi du virus BK mené chez une cohorte de transplantés rénaux entre le 16/09/2013 et le 02/01/2015 ?

o Durant cette période, quel a été le pourcentage de virémie et de virurie à virus BK ?

o Quelle a été la prévalence de la néphropathie à virus BK durant la période de l’étude ? Est-elle comparable aux données rapportées dans la littérature ?

o Quelle périodicité de suivi du virus BK faut-il adopter ?

o Quelle est la cinétique de l’infection par le virus BK ?

o Est-il possible d’établir un seuil de virémie au-dessus duquel le risque de néphropathie est considérable ?

III-MATERIEL ET METHODES

3.1- Population étudiée

L’ensemble des prélèvements reçus au Laboratoire Central de Virologie pour une recherche de virus BK par biologie moléculaire que ce soit dans les urines ou dans le sang, entre le 16/09/2013 et le 02/01/2015 a figuré dans l’étude.

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