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Point d’arrêt et son environnement1

POINT DE VIGILANCE

Hors agglomération, l’aménagement des traversées piétonnes aux abords des arrêts de bus requiert une vigilance particulière. En effet, le passage piéton réglementaire peut induire une fausse impression de sécurité chez le piéton qui souhaiterait l’emprunter.

L’utilisation d’une traversée suggérée par l’aménagement pourra être préférée. Cet aménagement pourra comporter des dispositifs modérateurs de vitesses ainsi que de la signalisation adéquate afin de réduire la vitesse d’approche. Ceux-ci garantiront la vigilance des automobilistes et faciliteront la traversée des piétons.

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1.2.3 Intermodalité

Même si le mode piéton est le premier mode d’accès à un point d’arrêt de transport collectif, d’autres modes peuvent également être utilisés pour y accéder selon sa localisation (en ou hors aggloméra-tion) : le vélo, un autre transport collectif, la voiture.

Dans ce cas, des aménagements ou des équipe-ments adéquats sont à prévoir.

de 10 à 15 mètres

Ligne anti-stationnement Abri-bus Ligne anti-stationnement

En agglomération, les modes d’accès privilégiés au point d’arrêt de bus ou de car sont la marche à pied, le vélo ou les autres transports en commun comme le tramway, le métro ou le train. Pour ces derniers, la connexion avec l’arrêt de bus ou de car se fait essentiellement par la marche à pied. Ainsi, les liaisons piétonnes doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite, sécurisés et confortables.

Pour faciliter l’accès à l’arrêt de bus en vélo, des itinéraires cyclables doivent être mis en place ainsi que des empla-cements de stationnement dédiés, à proximité des arrêts (notamment au niveau des arrêts desservant plusieurs lignes). Attention néanmoins à l’aménagement de ces itinéraires cyclables au droit du point d’arrêt.

On distingue deux cas :

• la bande cyclable (sur chaussée) : celle-ci ne doit pas gêner l’accostage du bus. Elle doit être interrompue de préférence 10 à 15 m avant l’arrêt de bus pour permettre au cycliste de se réinsérer facilement dans le flot du trafic et au bus de se positionner correctement aux quais sans avoir à circuler sur la bande ;

EN AGGLOMÉRATION

• la piste cyclable (sur trottoir) : elle ne doit pas constituer un obstacle pour la circulation sur le quai de bus, ni pour l’embarquement ou le débarque-ment du véhicule. Elle doit être située en dehors de la zone d’attente et du cheminement des piétons.

De manière générale, la visibilité directe des autres modes de transports depuis le point d’arrêt de bus ou de car favorise l’intermodalité (comme cela est préconisé dans le cas des gares routières4). La mise en place d’une signalétique piétonne lisible et facile-ment compréhensible facilite l’utilisation des autres modes de transports.

Guide sur les gares routières, Cerema, 20174

Piste cyclable séparée du point d’arrêt de tramway et du cheminement piéton par une bande composée d’arbres et des poteaux d’éclairage

RECOMMANDATIONS

• Aménager une aire de stationnement et/ou de dépose-minute pour les voitures, inclus les places PMR, à proximité de l’arrêt de transport ;

• Aménager des cheminements piétons accessibles entre le point d’arrêt et l’aire de stationnement ;

• Étudier l’opportunité d’aménager des itinéraires cyclables pour rejoindre le point d’arrêt ou une zone plus dense ;

• Prévoir des emplacements de stationnement pour les vélos selon l’opportunité.

RECOMMANDATIONS

• Aménager des cheminements piétons accessibles, sécurisés et confortables entre les différents modes de transports collectifs ;

• Aménager des itinéraires cyclables sûrs et continus ;

• Prévoir des emplacements de stationnement pour les vélos ;

• Assurer la visibilité directe des autres modes de transports en portant une attention particulière à la signalétique.

Hors agglomération, l’approche jusqu’au point d’arrêt se fait principalement en voiture individuelle, en covoiturage, à vélo voire à pied (selon la distance depuis la zone agglomérée).

HORS AGGLOMÉRATION

Arrêt de bus Stationnement PMR

Aire de stationnement Cheminement piéton

En agglomération

Hors agglomération

1.3 Traitement de la chaussée

Les chaussées aux abords desquelles sont situés les points d’arrêt des bus et des cars font l’objet de sollicitations mécaniques importantes en raison des décélérations et accélérations répétées des véhi-cules. Ces sollicitations sont d’autant plus préjudi-ciables que le trafic est important. De plus, les points d’arrêt accessibles nécessitent le positionnement toujours identique du véhicule pour faire coïncider les portes avec un repère fixe sur le quai, ce qui crée des sollicitations aux mêmes endroits de la chaussée.

Le risque est alors de créer des ornières qui défor-ment la chaussée et nuisent au bon accostage du véhicule. Le quai peut alors se retrouver trop haut par rapport au plancher des matériels roulants et empêcher l’accostage de se faire dans de bonnes conditions. Par conséquent, l’ouverture et

la fermeture des portes notamment celles louvoyantes ou coulissantes en extérieur sont diffi-ciles, voire impossibles sans abîmer le matériel. Il en est de même pour le déploiement de la palette. Les ornières peuvent aussi se creuser de manière inégale et créer un dévers des matériels roulants.

Des techniques de conception de chaussée, telles que des chaussées béton au droit de l’arrêt, existent pour empêcher ces déformations spécifiques aux zones d’arrêt. Elles tiendront compte de différents paramètres tels que le nombre de passage de bus ou de cars, le poids des véhicules, la canalisation des charges, la portance du sol…

Disposer d’une cartographie du nombre de passages des bus et des cars par tronçon est une solution qui permet le partage des informations avec les services gestionnaires de la voirie afin qu’ils adaptent les travaux à l’usage.

RECOMMANDATIONS

Pour le maintien de la chaussée en bon état

• Disposer des données utiles (nombre de passage des véhicules, poids et charges) et les partager avec l’autorité en charge de la réalisation des travaux (gestionnaire de voirie ou AOT, par délégation) ;

• Renforcer la chaussée en utilisant des matériaux adaptés pour lutter contre les phénomènes d’affouillement ou d’usure prématurée5 (ex. chaussée béton) ;

• Vérifier l’aptitude de la couche de surface à résister à l’orniérage lors des réfections.

Pour plus d’informations, voir le guide Cerema « Chaussées bus, choix des matériaux et dimensionnement structurel », février 2007

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RECOMMANDATIONS

• Signaler le point d’arrêt sur chaussée par un marquage jaune en zigzag sur chaussée (marquage facultatif - cf. article 118.3 de l’instruction interministérielle sur la signalisation routière - IISR) ;

• Hors agglomération, signaler le point d’arrêt par le panneau C6.

Ce panneau facultatif est exclusivement implanté en signalisation de position, au début de l’emplacement d’arrêt, de manière à rester visible lorsque le véhicule est arrêté (cf. article 70.4 de l’IISR) ;

• Veiller à ce que l’implantation du panneau C6 n’entrave pas le cheminement piéton et respecte l’abaque de détection des bornes et poteaux.

1.4 Signalisation

Les éléments de signalisation verticale et horizon-tale permettent aussi bien aux automobilistes qu’aux piétons de repérer le point d’arrêt et de donner de la visibilité aux réseaux de transport

collectif. Le marquage jaune en zigzag est souvent le premier repère d’un arrêt de bus avant même le poteau ou l’abri-voyageurs. Il signifie aux autres véhicules l’interdiction de l’arrêt et du stationne-ment sur l’emplacestationne-ment.

2,5 m 45°