• Aucun résultat trouvé

des illustrations

Annexe 5: Comment mettre et enlever vos lentilles

D- Vascularisation de la cornée

La cornée elle-même est avasculaire, la vascularisation limbique assure la nutrition de la périphérie de la cornée. Elle dépend des artères ciliaires

antérieures qui émergent de la sclère au niveau des insertions des muscles droits horizontaux. De ces artères naissent des artérioles cornéennes périphériques terminales, des artérioles récurrentes conjonctivales et un plexus artériel anastomotique épiscléral circulaire d’où partent des artérioles perforantes pour le muscle ciliaire et l’uvée [25].

Le système veineux limbique comprend des veinules conjonctivales, ténoniennes, cornéennes et épisclérales périphériques et des plexus intrascléraux. Ce sang se déverse dans le système veineux orbitaire. Les canaux

collecteurs, drainant le canal de Schlemm, s’abouchent individuellement à la surface de l’épisclère ou fusionnent avec les veines épisclérales [25].

Les vaisseaux lymphatiques s’organisent aussi en plexus limbiques qui se déversent dans les lymphatiques palpébraux avant de gagner les aires

ganglionnaires régionales et les organes réticuloendothéliaux centraux [25]. L’apport nutritif de la cornée provient de :

 Limbe : grâce aux vaisseaux sanguins  Larmes : à travers les cellules épithéliales

2-Anatomie du limbe

A-Anatomie macroscopique

Le limbe est un anneau qui fait la jonction entre la périphérie cornéenne transparente et la sclère opaque. Il a la forme d’un anneau elliptique à grand axe

horizontal avec une tranche de section sagittale qui est quadrangulaire et des côtés répondant aux faces interne, externe et aux bords antérieur et postérieur du limbe.

La face antérieure est recouverte par l’épithélium conjonctival qui se continue en avant par l’épithélium cornéen. L’expansion antérieure de la capsule de Tenon fusionne avec la conjonctive sur une largeur de 1 mm

à 2 mm, approximativement à 2 mm en arrière de l’insertion de la conjonctive sur la cornée.

La face interne est limitée par l’éperon scléral en arrière et la ligne de Schwalbe en avant. Elle possède les éléments du système excrétoire de l’humeur aqueuse, le trabéculum et le canal de Schlemm.

Le bord postérieur répond à la ligne perpendiculaire à la surface du globe qui passe par l’éperon scléral.

Le bord antérieur du limbe marque la séparation entre la cornée et la sclérotique [25].

Cette transition se fait en assurant la continuité des membranes basales et présente donc une irrégularité de l’épaisseur, ce qui explique l’aspect vallonné

visible sur les coupes histologiques [25].

Les cellules basales de la périphérie cornéenne, du limbe et de la conjonctive présentent de nombreuses analogies fonctionnelles.

Cependant, au niveau du limbe, leur taille diminue, le nombre de mitochondries augmente et leur surface basale voit leur nombre de digitations augmenter pour accroître leur pouvoir adhésif et leur pouvoir d’échange [25].

Le plan sous-épithélial n’existe que dans les deux tiers externes du limbe. Il est formé par la fusion d’éléments conjonctifs provenant du chorion

conjonctival, de la capsule de Tenon et de l’épisclère [25].

Plus en profondeur, la transition entre le stroma cornéen bien organisé

et un tissu scléral plus déstructuré est observée. À ce niveau, les fibres de collagène changent d’orientation et perdent leurs caractéristiques particulières

au stroma : orientation, uniformité de calibre et d’espacement. Le nombre de cellules augmente : fibroblastes, macrophages lymphocytes, plasmocytes,

mélanocytes, cellules de Langerhans [25].

La membrane de Descemet disparaît, l’endothélium à cellules aplaties du trabéculum scléral fait suite aux cellules de l’endothélium cornéen [25].

Dans la couche basale de l’épithélium limbique se situent les cellules

souches limbiques qui constituent la seule source de régénération de l’épithélium cornéen. Les cellules filles provenant de ces cellules

prolifératrices se déplacent de façon centripète à partir du limbe, adoptant les caractéristiques de cellules amplificatrices transitoires. Quand, après

plusieurs cycles de division cellulaire, leur contact diminue avec la membrane

basale, elles se dirigent en surface, perdent leur capacité de prolifération et se différencient, amorçant l’expression des kératines K3 et K12 avant de desquamer [25].

3-Anatomie des paupières

Les paupières, situées au niveau de l’étage moyen de la face, forment de chaque côté deux structures cutanéo-musculo-fibreuses complexes, placées

en avant du bulbe de l’œil.

Les deux paupières, supérieure et inférieure, sont séparées par la fente palpébrale et réunies par les commissures : médiale et latérale. Les quatre paupières sont richement vascularisées et innervées.

La région palpébrale se poursuit avec les téguments de la face sans qu’il y ait de limite bien définie. Conventionnellement, on retient comme limites aux paupières :

 en haut, le bord inférieur du sourcil

 en bas, le sillon palpébrogénien, constitué en dehors par le sillon zygomatique et en dedans par le sillon nasojugal

Cinq plans anatomiques peuvent être décrits sur le plan chirurgical [19] :  Le plan cutané et le tissu cellulaire sous-cutané 

 Le muscle orbiculaire (contracteur des paupières)   Le septum orbitaire et la charpente fibreuse palpébrale   Les muscles rétracteurs des paupières 

 Le plan tarso-conjonctivale.

Figure 6: section sagittale des paupières [19]

1. Sinus frontal dans l’os frontal ; 2. muscle orbiculaire ; 3.coussinet adipeux du sourcil ; 4. septum orbitaire ; 5. conjonctive et fornix conjonctival supérieur ; 6. tarse contenant une

glande de Meibomius ; 7. graisse orbitaire ; 8. muscle releveur de la paupière supérieure ; 9. Muscle droit supérieur ; 10. ligament de Whitnall ; 11. muscles lisses : muscle tarsal supérieur

ou muscle de Müller et muscle tarsal inférieur ; 12. Fascia capsulopalpébral ; 13. ligament

suspenseur du fornix inférieur ; 14. Muscle oblique inférieur ; 15. muscle droit inférieur ; 16. ligament de Lockwood ; 17. graisse rétro-orbiculaire ; 18. sinus maxillaire dans l’os

Les paupières contiennent des glandes [8] :

-Les glandes de Meibomius, situées derrière la ligne d’implantation

des cils dont l’inflammation provoque un chalazion.

-Les glandes de Moll, situées à la base des cils dont l’inflammation entraîne une blépharite.

-Les glandes de Zeiss, glandes sébacées dont l’inflammation occasionne

un orgelet.

Le rôle des paupières est de protéger l’œil des agressions extérieures telles que la lumière, la température, les corps étrangers, mais également de répartir les larmes, assurant ainsi une constante hydratation des couches antérieures de la cornée [8].

4-Anatomie des conjonctives

La conjonctive est une muqueuse recouvrant la face profonde des paupières (conjonctive palpébrale) et la face antérieure de la sclérotique (conjonctive

bulbaire). Mince, transparente et richement vascularisée, elle joue un rôle de protection, renferme des glandes lacrymales annexes et permet les mouvements du globe oculaire. Son inflammation, appelée conjonctivite,

peut être due à des agressions virales, bactériennes, allergiques ou mécaniques [8].

La conjonctive est divisée en trois régions [37] :  CONJONCTIVE PALPÉBRALE

En continuité avec le revêtement cutané, elle comprend trois parties :

 conjonctive marginale : En arrière de la ligne des orifices de la glande de Meibomius au sillon tarsal. Zone de transition entre

l’épiderme (épithélium pavimenteux kératinisé) et l’épithélium conjonctival qui n’est pas kératinisé

 conjonctive tarsale: qui lui succède et est adhérente au tarse  conjonctive orbitaire : du tarse au cul- de- sac conjonctival.  CONJONCTIVE BULBAIRE

Membrane fine et transparente. Elle comprend deux parties :

 partie sclérale : Du cul-de-sac conjonctival au limbe. Facilement clivable car séparée de la capsule de Tenon par le tissu conjonctif sous conjonctival.

 partie limbique : Réalise un anneau de 3 mm de large à la jonction entre les épithéliums conjonctival et cornéen.

 CULS- DE- SAC CONJONCTIVAUX OU FORNIX

Ils représentent la zone de transition entre les conjonctives palpébrale et bulbaire, au nombre de 4 :

 le cul- de- sac supérieur, le plus profond : à 10 mm du limbe  le cul- de- sac inférieur : à 8 mm du limbe

 le cul- de- sac interne : occupé par la caroncule et le repli semi- lunaire.

Le schéma suivant résume l’anatomie de la surface oculaire :

paupière supérieure sclérotique

cul de sac conjonctival macula conjonctive cils iris pupille cristalin cornée nerf optique corps vitré paupière inférieure rétine

II-Physiologie de la cornée

La cornée est un tissu avasculaire et transparent, qui assure les deux tiers du pouvoir de réfraction de l’œil. Elle transmet les radiations de longueur

d’onde comprise entre 310 nm (ultraviolet) et 2 500 nm (infrarouge). Elle constitue une barrière anatomique et physiologique protectrice vis-à-vis

des structures internes de l’œil. La résistance mécanique de la cornée est le fait du stroma qui représente environ 90 % de l’épaisseur cornéenne [10].

1-Propriété optique

Documents relatifs