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Une variabilité très importante de l’activité selon le mois de l’année et selon la

4.3 Une activité opérationnelle très variable suivant les centres de secours et assumée

4.3.1 Une variabilité très importante de l’activité selon le mois de l’année et selon la

4.3.1.1 Une activité fortement concentrée sur les mois de juillet et d’août La variabilité de l’activité opérationnelle des CIS se vérifie en premier lieu avec l’examen des interventions opérées par les centres de secours mois par mois139.

137 Dans le cadre de l’analyse, les interventions répertoriées dans la rubrique « Autres » ont toutefois été neutralisées, dans la mesure où elles ne sont pas directement liées à l’activité opérationnelle des CIS. Cette rubrique regroupe notamment les formations et les entraînements, ainsi que la participation à des exercices départementaux, à des commissions de sécurité et à des opérations de reconnaissance.

138 Les données communiquées par le SDIS portaient sur 25 mois incluant celui de septembre 2017. Ce dernier a été neutralisé pour l’analyse afin de la faire reposer sur deux années complètes à cheval sur trois années civiles, à savoir 2015, 2016 et 2017.

139 Cf. tableau n° 7 en annexe n° 10.

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L’analyse du nombre d’interventions réalisées mensuellement montre que la saisonnalité de l’activité opérationnelle est particulièrement marquée140. En outre, lorsque le volume d’interventions est pris en compte pour calculer un nombre moyen d’interventions par centre et par mois141, les résultats obtenus pour ceux de juillet et d’août renforcent encore le constat de l’existence d’un écart majeur d’activité entre cette période et le reste de l’année.

La mesure de l’activité par le nombre d’heures d’intervention142 amplifie encore ce constat. Ainsi, selon ce critère d’analyse et à l’échelle de l’ensemble des CIS du SDIS, 54 % du total sur un an des heures d’interventions sont effectuées en juillet et en août143. Pour 10 centres de première intervention, ce chiffre atteint ou dépasse les 60 %144, le niveau le plus élevé étant observé pour le centre de première intervention de Galéria, qui réalise au cours de ces deux mois 90 % des heures d’interventions sur un an145. Là encore, le calcul d’un nombre moyen d’heures d’intervention par mois met en évidence le niveau exceptionnellement élevé de l’activité enregistrée durant cette courte période par comparaison avec celle des autres mois de l’année, ceci valant pour l’ensemble des centres sans aucune exception146. Pour la période de deux ans étudiée, alors que les 20 CIS totalisent en moyenne 4 200 heures d’intervention par mois, juillet et d’août avoisinent chacun 25 000 heures, soit six fois plus.

140 Cf. tableau n° 8 en annexe n° 10. Ainsi, le centre de première intervention de Galéria concentre sur les seuls mois de juillet et d’août 46 % du nombre d’interventions réalisées annuellement. Ce constat peut également être dressé, mais dans une proportion moindre, pour ceux de Ghisoni (32 %) et d’Olmi-Cappella (31 %). Pour 16 autres centres, ce pourcentage se situe entre 20 et 30, ce qui traduit, là encore, un phénomène de saisonnalité significatif, puisqu’en théorie, et sans ce phénomène, deux mois de l’année pris isolément ne devraient concentrer que 16,6 % du nombre annuel d’interventions.

141 Cf. tableau n° 9 en annexe n° 10.

142 Cf. tableau n° 10 en annexe n° 10.

143 Cf. tableau n° 11 en annexe n° 10.

144 85 % pour le centre d’Olmi-Cappella, 76 % pour Belgodere, 75 % pour Luri, 73 % pour La Porta, 71 % pour le centre du Niolu, 67 % pour Antisanti, 65 % pour Venaco, 61 % pour Saint-Florent et 60 % pour Sisco.

145 Sur les 4 872 heures réalisées par le centre de première intervention de Galeria au cours des 24 mois étudiés, 4 374 ont concerné les mois de juillet et d’août 2016 et 2017. Pour les 20 autres mois de la période, seulement 498 heures d’intervention ont été réalisées.

146 Cf. tableau n° 12 en annexe n° 10. La suractivité mensuelle en juillet et en août, mesurée en supplément d’heures d’intervention mensuel par rapport à un mois du reste de l’année, représente, selon le centre, entre 290 et 4 300 % d’activité supplémentaire.

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4.3.1.2 Une activité essentiellement réalisée en journée

L’évolutivité de l’activité des CIS est mesurable également lorsqu’elle est appréciée en distinguant les interventions réalisées de jour de celles opérées de nuit147.

L’analyse en nombre d’interventions montre que pour l’ensemble des CIS, 71 % d’entre elles se font en journée148. L’amplitude des résultats s’établit entre 67 % pour le taux le plus bas et 87 % pour le taux le plus élevé. Si l’activité est rapportée en nombre moyen d’interventions quotidiennes, les chiffres obtenus pour l’activité diurne sont là aussi très nettement supérieurs à ceux de l’activité nocturne149. Selon les centres, cette dernière est ainsi entre 51 % et 85 % inférieure à l’activité de jour. Lorsque l’analyse est affinée en prenant en compte la situation particulière des mois de juillet et d’août d’une part, et celle des autres mois de l’année d’autre part, le constat reste globalement identique avec toutefois une sous-activité nocturne ramenée à 50 %150 en période d’été alors qu’elle se situe à 61 %151 les autres mois de l’année.

L’activité nocturne s’avère être particulièrement réduite dans les huit centres de première intervention. Au cours des 24 mois de la période de référence, le nombre total d’interventions de nuit n’a ainsi été que de 22 pour le centre le moins sollicité et de 165 pour celui qui l’a été le plus152. En calculant une moyenne mensuelle, le nombre d’interventions se situent donc, selon les centres, entre un et sept.

Ces différents constats sont confirmés par l’analyse menée à partir du nombre d’heures d’intervention153. Pour 11 centres sur 20, la part des heures faites de jour, par rapport au nombre total d’heures d’intervention atteint ou dépasse les 75 %. En nombre moyen d’heures d’intervention par jour, la sous-activité de la nuit par rapport à la journée est de 65 % pour les mois de septembre à juin et de 41 % pour ceux de juillet et août154. Ces derniers, nonobstant l’accroissement significatif de l’activité qu’ils connaissent, confirment donc la tendance générale observée155.

Le niveau des interventions est donc très différent selon la période de la journée, le besoin opérationnel étant nettement plus important de jour que de nuit.

155Trois CIS dénotent, toutefois, avec une activité plus importante de nuit que de jour constatée au cours des mois de juillet et d’août en 2016 et en 2017. Il s’agit des centres de secours d’Ile Rousse, de Galéria et de La Porta.

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