• Aucun résultat trouvé

Les vaisseaux et les nœuds lymphatiques du bassin et membre pelvien : Le membre

Liste des tableaux

I- Rappels bibliographiques

3- Les vaisseaux et les nœuds lymphatiques du bassin et membre pelvien : Le membre

pelvien est dépourvu de nœud lymphatique dans ses parties distales. Les vaisseaux

lymphatiques du pied, de la plus grande partie de la jambe et d’une partie de la cuisse sont collectés par les nœuds lymphatiques poplités, situés dans la région du même nom. Du lymphocentre poplité, lymphe est acheminée, avec celle qui provient directement des divers segments du membre, par deux voies différentes vers l’important confluent que constitue le lymphocentre ilio-sacral, situé près de la jonction lombo-sacral. La voie principale suit les vaisseaux fémoraux et iliaques externes et prend relais dans le lymphocentre ilio-fémoral, qui draine aussi les vaisseaux lymphatiques de la paroi abdominale. La deuxième voie est caudal et avec le relais du lymphocentre ischiatique, emprunte le détroit caudal du bassin et suit les parois de la cavité pelvienne. En outre, la peau et les plans superficiels de la plus grande partie du membre, du bassin et de l’abdomen sont drainés, comme les organes génitaux externes et les mamelles abdominales et inguinales, par le lymphocentre inguino-fémoral, lui-même tributaire du lymphocentre ilio-sacral, directement ou par l’intermédiaire du lymphocentre

ilio-fémoral (2).

3-1- Lymphocentre ilio-sacral : cet important lymphocentre comporte quatre groupes de

nœuds lymphatiques, dont un (iliaque latéral) inconstant (2).

3-1-1- Nœuds lymphatiques iliaques médiaux sont au nombre de deux, parfois trois,

rarement un seul ; ils mesurent d’un à deux cm chacun. Leur situation en général, un est crânio-médial, voisin de la terminaison de l’aorte, et un autre caudo-latéral, au contact de l’artère circonflexe iliaque profonde voire, chez le mouton, du premier de nœud lymphatique ilio-fémoraux. Le territoire drainé par leurs afférents s’étend jusqu’au tarse. Leurs vaisseaux afférents viennent des muscles et articulations de la cuisse, du bassin et de la région sous- lombaire ainsi que, dans les deux sexes, de l’appareil génital, depuis les gonades jusqu’au début du sinus uro-génital, et en outre, de la vessie et de l’urètre. S’y ajoutent les vaisseaux efférents des trois autres groupes du même lymphocentre et ceux des lymphocentres inguino-fémoral, ilio-fémoral et ischiatique. Les vaisseaux efférents forment les racines du ou des

troncs lombaires (38).

3-1-2- Nœud iliaque latéral, parfois double, est petit (un à trois cm) et peut manquer, d’un

côté ou des deux (souvent absent chez le mouton, très rarement présents chez la chèvre. Il est situé en regard de la bifurcation de l’artère circonflexe iliaque profonde, au bord crânial de ce vaisseau (et non entre ses branches de division). Les vaisseaux afférents drainent la partie adjacente des muscles abdominaux ventraux, fémoraux crâniaux et fessier profonds, l’os coxal et le péritoine. Ce nœud reçoit aussi parfois des efférents des nœuds lymphatiques

82

subiliaque et coxal. Les efférents se partagent entre les nœuds lymphatiques iliaques médiaux

et ilio-fémoraux (38).

3-1-3- Nœuds lymphatiques sacraux sont bien développés et peu nombreux, le groupe

crânial est toujours représenté par un seulnœud lymphatique impair, qui mesure environ un centimètre, se trouvent dans l’angle de séparation des deux artères iliaques internes, de part et d’autre des vaisseaux sacraux médians ou un peu plus latéralement. D’autres, plus petits, sont placés de façon variable et très irrégulière plus caudalement, d’un côté ou des deux, près de l’insertion du ligament sacro-sciatique ou sur le trajet des vaisseaux sacraux médians (sur le trajet de l’artère iliaque interne). Les vaisseaux afférents drainent les os, les ligaments et les muscles de la queue et de la croupe, le périnée et la vulve ou la racine du pénis, le sinus uro-génital et ses annexes. Avec ceux des autres groupes de leur lymphocentre, ces nœuds lymphatiques participent aussi au drainage des autres viscères du bassin. Ils reçoivent enfin les efférents du lymphocentre ischiatique. Les vaisseaux efférents se partagent entre les nœuds lymphatiques. Iliaques médiaux et ilio-fémoraux. Certains peuvent aller directement au tronc

lombaire (7).

3-1-4- Nœuds lymphatiques ano-rectaux sont petits un à deux cm, sont deux ou trois de

chaque côté du rectum, au bord crânial du muscle coccygien. Les plus médiaux sont placés à la face dorsale du rectum et de l’anus. D’autre, latéraux, sur les faces droite et gauche de ces organes, leur adhérent intimement. Ils drainent la terminaison du côlon, le rectum et l’anus et

envoient leurs efférents aux nœuds lymphatiques. Iliaques médiaux (2).

3-2- Lymphocentre ilio-fémoral : ce lymphocentre ne possède que le volumineux nœud

lymphatique ilio-fémoral et un petit et inconstant nœud lymphatique épigastrique.

3-2-1- Nœud lymphatique ilio-fémoral est très petits et souvent absent chez la chèvre. Chez

le mouton, il est plus gros, double, voire triple, allongé (et non discoïde) contre l’extrémité distale de l’artère iliaque externe, devant l’entrée du bassin. Sa situation rend particulièrement impropre la synonymie «nœud lymphatique Inguinal profond» parfois utilisée à son sujet. Il est en effet situé sur le côté du détroit crânial du bassin, au bord crânial de l’artère iliaque externe, juste au-delà de l’artère circonflexe iliaque profonde. Il est ainsi aisément explorable sur le vivant par voie rectale. Ses vaisseaux afférents proviennent de la quasi-totalité des os, articulation, fascias, muscles et tendons du membre pelvien, des muscles abdominaux, du péritoine et des parties pelviennes de l’appareil uro-génital, ainsi que des enveloppes profondes du testicule chez le mâle. Il reçoit aussi les efférents du nœud lymphatique épigastrique et d’autres issus des lymphocentres poplité, inguino-fémoral et ischiatique. Ses vaisseaux efférents se rendent aux nœuds lymphatiques iliaques médiaux et, pour

quelques-83

uns, directement au tronc lombaire (43).

3-2-2- Nœud lymphatique épigastrique : Il n’y a pas chez les petits ruminants. 3-3- Lymphocentre inguino-fémoral : la topographie de ses principaux groupes de nœud

lymphatique (scrotaux ou mammaires et subiliaques) comme l’anatomie comparée rendent particulièrement impropre dans cette espèce le terme «inguinal superficiel» parfois utilisé comme synonyme pour ce lymphocentre, qui comporte en outre trois petits groupes de nœud

lymphatique. Accessoires, eux aussi bien éloignés de la région inguinale (40).

3-3-1- Nœuds lymphatiques scrotaux : peuvent être deux ou trois de chaque côté mais on

n’en trouve le plus souvent qu’un seul. Ils sont situés dorso-latéralement au pénis,

caudalement à son inflexion sigmoïde et au cordon spermatique et sont couverts en partie par le muscle préputial caudal. Ils peuvent être palpés sur le vivant. Leurs vaisseaux afférents drainent le prépuce, le scrotum, la peau du périnée et de la face médiale de la cuisse et de la jambe, ainsi que le pénis et son muscle rétracteur. Les vaisseaux efférents vont aux nœuds

lymphatiques iliaques médiaux (33).

3-3-2- Nœuds lymphatiques mammaires : sont plus gros chez la brebis que chez la chèvre

mais disposés de la même façon dans les deux espèces. On trouve habituellement de chaque côté, tout près du plan médian et des vaisseaux mammaires caudaux, dorsalement à la partie caudale de la mamelle, un nœud lymphatique ovalaire ou un peu incurvé, long de trois cm environ et accompagné crânialement d’un plus petit, parfois de deux. Ils sont palpables sur le vivant, surtout lors d’altération pathologique. Leurs vaisseaux afférents viennent des deux quartiers homolatéraux de la mamelle (un entrecroisement pouvant exister pour les parties de la glande les plus voisines du plan médian), du périnée, du clitoris et du vestibule du vagin, ainsi que de la peau de la face médiale de la cuisse. Les vaisseaux efférents vont aux nœuds lymphatiques iliaques médiaux. Indiquons en outre que de petits nœuds lymphatiques

accessoires ont été signalés dans le tissu glandulaire voisin de la base de l’organe (2).

3-2-3- Nœud lymphatique subiliaque : est long de trois à quatre cm et parfois fragmenté en

deux, voire trois nœuds lymphatiques inégaux, allongé au bord crânial du muscle tenseur du fascia lata ou un peu plus distal chez la chèvre que chez le mouton, il est bien plus facilement palpable à travers la peau. Ses vaisseaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés de tout l’abdomen et du prépuce, de l’hypocondre, du bassin, de la cuisse et de la jambe, ainsi que le muscle tenseur du fascia lata. Ce nœud lymphatique reçoit aussi les efférents des nœuds lymphatiques coxal, coxal accessoire et paralombaires. Ses vaisseaux efférents vont

aux nœuds lymphatiques iliaques médiaux (23).

84

inconstant chez le mouton, situé sous l’angle de la hanche, à la partie dorso-médiale de l’espace conjonctif délimité par le muscle tenseur du fascia lata et l’extrémité proximale du muscle quadriceps fémoral. Il fait parfois défaut. Ses vaisseaux afférents drainent les muscles précités. Quelques efférents du nœud lymphatique subiliaque peuvent s’y joindre. Ses

efférents vont au nl. ilio-fémoral ou aux nœuds lymphatiques iliaques médiaux, voire latéraux. Le nœud lymphatique coxal accessoire, plus petit encore que le précédent, n’existe que chez la moitié des sujets. Il est plaqué contre le muscle tenseur du fascia lata, au tiers supérieur de sa face latérale, près de son bord crânial. Il draine la peau du bassin et envoie ses

efférents au nœud lymphatique subiliaque, parfois au nœud lymphatique ilio-fémoral.

3-2-5- Nœud lymphatique de la fosse paralombaire : manquent chez les petits ruminants. 3-4- Lymphocentre ischiatique : ce lymphocentre comporte deux nœuds lymphatiques

constants (ischiatique et tubéral) et un inconstant (glutéal) (12).

3-4-1- Nœud lymphatique ischiatique : est constant chez le mouton (où il peut manquer

parfois d’un côté) et inconstant chez la chèvre, où il est en outre plus petit. Long de sept ou huit millimètres, il est placé à la face latérale du ligament sacro-sciatique, à deux ou trois travers de doigts du sacrum, dorsalement à la petite ouverture sciatique. Sur les carcasses, il est accessible par incision du ligament par sa face médiale. Ses vaisseaux afférents drainent la peau, les fascias et les muscles de la queue, de la croupe et de la région ischiatique, ainsi que le rectum, l’anus, les organes superficiels et profonds du périnée, l’urètre intrapelvien, la prostate et la racine du pénis chez le mâle, la vulve et le vestibule du vagin chez la femelle. Il reçoit en outre les efférents du nœud lymphatique tubéral et quelques-uns du nœud

lymphatique poplité profond. Ses vaisseaux efférents vont aux nœuds lymphatiques iliaques

médiaux (25).

3-4-2- Nœud lymphatique glutéal est manque toujours chez les petits ruminants. 3-4-3-Nœud lymphatique tubéral n’est, dans les deux espèces, que rarement rencontré, et

logé dans un petit amas graisseux sous-cutané situé dorsalement à la tubérosité ischiatique, au bord caudal du muscle glutéobiceps. Il draine la peau des régions voisines et de la queue, ainsi que la partie proximale du muscle glutéobiceps. Ses efférents vont au nœud lymphatique

ischiatique (46).

3-5- Lymphocentre poplité : le nœud lymphatique poplité profond, seul présent, est constant

dans les deux espèces, est l’unique représentant de ce lymphocentre. De la taille d’une noisette, il est quelquefois accompagné d’un petit nœud lymphatique accessoire. Il est placé au cœur d’un amas graisseux, vers le milieu du bord caudal du corps charnu du muscle gastrocnémien, près du bord crânial, profond, du muscle semi-membraneux. En inspection

85

des viandes, il est aisément accessible par l’interstice des muscles glutéobiceps et semi-tendineux, à huit ou dix cm de profondeur à partir du bord caudal de ces muscles. Ses vaisseaux afférents drainent la totalité du pied et de la jambe ainsi que les muscles fémoraux caudaux. Ses vaisseaux efférents vont au nœud lymphatique ischiatique et, pour une part,

directement aux nœuds lymphatiques sacraux ou iliaques médiaux (2).

3-6-Vaisseaux collecteurs de la lymphe : la citerne du chyle, longue d’environ cinq cm,

commence chez le mouton par l’union des troncs lombaire et viscéral, mais chez la chèvre à la jonction du tronc intestinal au tronc lombaire. Ce dernier est long généralement d’un à deux cm mais il varie beaucoup selon le niveau de l’union de ses deux racines. Celles-ci résultent de la confluence des vaisseaux efférents des nœuds lymphatiques iliaques médiaux, ilio-fémoraux et éventuellement iliaques latéraux(38). Figure 25 (21).

1- Nœud lymphatique mandibulaire