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Articulation du Genou :ou fémoro-tibio-patellaire est souvent qualifiée en France

Liste des tableaux

I- Rappels bibliographiques

3- Articulation du Genou :ou fémoro-tibio-patellaire est souvent qualifiée en France

d’articulation du grasset chez les Mammifères domestiques. Elle est fort complexe et comporte en réalité deux parties étroitement solidaires : l’articulation fémoro-patellaire, qui assure la coaptation de la rotule sur la trochlée du fémur et l’articulation fémoro-tibiale, qui oppose aux condyles de ce dernier os l’extrémité proximale du tibia. La fibula, solidarisée au tibia, n’a pas chez les mammifères de contact direct avec le fémur (34). Les deux parties constituantes de l’articulation du genou sont souvent décrites séparément. En fait, elles fonctionnent de façon si exactement complémentaire et entretiennent des connexions si étroites, allant jusqu’à la fusion, qu’il est préférable de considérer leur ensemble comme une articulation synoviale composée. Cette dernière est de type condylaire ou charnière imparfaite (41).

3-1- Surface articulaire : le fémur présente une extrémité distale aplatie dans le sens

crânio-caudal chez les mammifères plantigrades, d’un côté à l’autre chez les ongulés. La trochlée fémorale est en proportion plus étroite et plus haut surtout chez la chèvre ; elle se termine par un tubercule moins saillant que chez les équidés. Les condyles sont relativement étroits et le latéral est moins saillant en dehors et plus étroit. La fosse intercondylaire, moins profonde que chez les équidés, forme une fossette très marquée sous la trochlée. La rotule est étroite et

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allongée ; sa surface articulaire latérale est moins large et plus haute que la médiale. Les surfaces articulaires du tibia sont un peu plus excavées d’un côté à l’autre que chez les équidés et l’éminence intercondylaire du tibia est basse et les surfaces articulaires de cet os convexes caudalement. La tubérosité tibiale est épaisse, mais dépourvue de sillon d’insertion. Les fibro-cartilages parapatellaires sont à peu près inexistants, surtout le latéral. Ce dernier semble supplée par le volumineux épaississement fibro-cartilagineux du tenton terminal du muscle glutéofémoral (partie crâniale du glutéobiceps), situé plus latéralement ; le médial est moins haut, étiré transversalement et recourbé en crochet pour se continuer par le ligament patellaire médial. Les ménisques, un peu moins larges que chez les équidés, sont beaucoup plus épais à leur bord convexe. Le latéral est très volumineux dans sa partie caudale, qui paraît se poursuivre presque entièrement dans le ligament ménisco-fémoral tandis que son attache tibiale est étroite, faible et conjonctivo-élastique ; le tendon d’origine du muscle poplité s’imprime fortement contre lui. L’extrémité crâniale des deux ménisques n’est unie que par un faible rudiment de ligament transverse. Les ligaments fémoro-patellaires sont larges et minces ; un renforcement latéral qui reçoit de façon évidente une partie des fibres tendineuses du muscle glutéobiceps ébauche un très mince ligament patellaire latéral. Il n’existe qu’un seul ligament patellaire, sur les côtés duquel viennent s’attacher les

rétinaculums patellaires. Le ligament intermédiaire est aplati et le plus long des trois ; il n’y a pas de sillon d’insertion à sa terminaison sur la tubérosité tibiale et il est placé sur le même plan que les deux autres, ainsi, les rétinaculums patellaires viennent s’attacher à ses bords latéraux et il est directement placé sous le fascia lata. Il n’est donc pas noyé dans une

atmosphère graisseuse ; le corps adipeux infrapatellaire est comme toujours à sa face caudale et le sépare distalement de la synoviale fémoro-patellaire. Le ligament patellaire latéral se confond sur plus de sa moitié proximale avec le tendon très épais et fibro-cartilagineux du muscle glutéofémoral. Le ligament médial est relativement faible. La capsule fémoro-tibiale caudale est mince et son renforcement poplité oblique est peu distinct. Le ligament collatéral médial est beaucoup plus mince que le latéral. Ce dernier est attaché au revers externe du condyle latéral du tibia et au petit relief qui tient lieu de partie proximale de la fibula. Les ligaments croisés sont d’importance à peu près égale ; le caudal reçoit quelques fibres de

renforcement de la partie voisine du ménisque médial (23). La synoviale fémoro-patellaire est disposée comme chez les équidés, mais elle communique

de façon constante avec la synoviale fémoro-tibiale médiale ; l’orifice de communication est situé au même emplacement, mais il est vaste, mesurant environ quatre cm sur un cm. La synoviale fémoro-tibiale latérale est disposée aussi comme chez le cheval, mais elle présente

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en outre un récessus volumineux qui fait hernie au bord crânial du ligament collatéral latéral et remonte en couvrant le tiers proximal de ce dernier jusque sur le côté du condyle du fémur. Ce récessus contribue à assurer le glissement de la partie terminale du muscle glutéobiceps. Cette synoviale communique avec la synoviale fémoro-patellaire dans 10 à 12% des cas ; il est beaucoup plus rare qu’elle communique avec son homologue médiale. De multiples

bourses synoviales sont en outre annexées à l’articulation du genou. On trouve ainsi :

- Une petite bourse entre la terminaison du ligament patellaire intermédiaire et la tubérosité

tibiale ;

- Une autre entre chaque ligament fémoro-patellaire et la partie adjacente du condyle

correspondant du fémur ;

- Une autre encore sous la terminaison de chacun des ligaments collatéraux contre le tibia ; - Une bourse entre la terminaison du chef latéral du muscle quadriceps fémoral (vaste latérale)

et la base de la rotule ; - Enfin, une vaste cavité s’étend entre la terminaison du muscle glutéobiceps et le condyle latéral du fémur ; haute de sept à huit cm, elle s’adosse par son bord crânial à la synoviale fémoro-patellaire et distalement à la synoviale fémoro-tibiale latérale, avec lesquelles elle ne doit pas être confondue. Enfin dans la station, la rotule ne reste pas fixée passivement par son fibrocartilage médial au-dessus de la lèvre médiale de la trochlée ; des actions musculaires

sont nécessaires à cette fixation(17), (29).

4-Articulations de la jambe: les articulations de la jambe unissent la fibula au tibia. Comme

il n’y a pratiquement pas dans la jambe de mouvement analogue à la pronation ou la

supination, ces articulations sont toujours beaucoup plus simples que celles de l’avant-bras. La fibula est toujours plus faible que le tibia et dans beaucoup d’espèces se soude à ce dernier ou disparaît en partie. Comme dans l’avant-bras, on trouve une membrane interosseuse et

deux articulations directes, l’une proximale et l’autre distale (33).

4-1- Articulation tibio-fibulaire proximale : c’est sauf chez les ruminants, une petite

articulation synoviale plane qui unit l’extrémité proximale des deux os de la jambe. Rappelons qu’il n’existe pas d’articulation tibio-fibulaire proximale chez les ruminants, la

partie correspondante de la fibula étant annexée au condyle latéral du tibia (12).

4-2- Membrane interosseuse : la membrane interosseuse de la jambe unit la crête

interosseuse de la fibula au bord adjacent du tibia et s’étend en principe de l’articulation

tibio-fibulaire proximale à l’articulation distale. Cette membrane est absente chez les ruminants (6).

4-3- Articulation tibio-fibulaire distale : c’est presque une dépendance de l’articulation

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échancrure fibulaire ; celle de la fibula est convexe dans le sens crânio-caudal, plus ou moins selon les espèces. Les moyens d’union sont constitués par une petite capsule articulaire que renforcent deux ligaments tibio-fibulaires distaux, l’un crânial et l’autre caudal, traverses et étendus obliquement du tibia aux bords correspondants de l’extrémité distale de la fibula. Les solides ligaments latéraux de l’articulation cruro-tarsienne complètent cette union. La

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