• Aucun résultat trouvé

Les vœux de l’OMS, du gouvernement et le de l’ONP

Section I Sources d’informations et outils à disposition

A- Les vœux de l’OMS, du gouvernement et le de l’ONP

L’éducation pour la santé a été définie par l’OMS en 1983 comme « tout ensemble

d'activités d'information et d'éducation qui incitent les gens à vouloir être en bonne santé, à savoir comment y parvenir, à faire ce qu'ils peuvent individuellement et collectivement pour conserver la santé, à recourir à une aide en cas de besoin ». De façon plus précise, l’OMS

indique que cette éducation encourage à l'adoption de comportements favorables à la santé en aidant les personnes, sans les forcer, à élucider leur propre comportement et choix pour une vie plus saine. Il faut encourager les gens à participer et à choisir eux-mêmes, sinon cela ne fonctionne pas. “Ainsi, ce n'est pas faire de l'éducation pour la santé que dire simplement

d'adopter un comportement favorable à la santé”. Le but est que chaque citoyen acquièrt tout

au long de sa vie les compétences et les moyens qui lui permettront de promouvoir sa santé et sa qualité de vie. Cette éducation se doit d’être accessible et adaptée à chacun, selon ses besoins, ses compétences et ses attentes. (59)

La prévention, quant à elle, met en œuvre toutes les mesures permettant de réduire le nombre, la gravité et les récidives des maladies ou des accidents. Il faut savoir différencier les trois niveaux de prévention :

- avant l’apparition du souci de santé pour diminuer son incidence et donc réduire le nombre de nouveaux cas, c’est la prévention primaire

- puis, au début de la maladie pour diminuer la prévalence et donc réduire la durée d’évolution, c’est la prévention secondaire, avec le dépistage et le traitement précoce - enfin, une fois la maladie avérée, la prévention tertiaire veut réduire les récidives ou

les complications de cette maladie, comme les invalidités fonctionnelles, avec la réadaptation, la réinsertion sociale et professionnelle (59).

L’OMS a émis 17 objectifs de développement durable (ODD) universels à atteindre d’ici 2020, 2025 et 2030 pour d’autres, afin d’améliorer les conditions de vie et donc la santé et le bien-être (60). On peut citer quelques exemples d’ODD (61) applicables dans une vitrine informative :

- la lutte contre la malnutrition, les retards de croissance et le gaspillage chez les enfants de moins de 5 ans, la réponse aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes et des personnes âgées (ODD 2)

- la promotion de la santé et du bien-être (ODD 3) (également complété par les autres ODD)

- l’arrêt de toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles (ODD 5) - la réduction de l'impact négatif par habitant sur l'environnement des villes, notamment

en se préoccupant de la qualité de l'air et de la gestion des déchets (ODD 11)

- l’orientation de la population vers un mode de consommation plus sain non nuisible pour l’environnement (eau, air, sol) avec une gestion écologique des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux cadres internationaux convenus afin de minimiser leurs effets sur la santé humaine et l'environnement (ODD 12)

- la gestion et la protection durable des écosystèmes marins et côtiers afin d'éviter des effets négatifs importants, et d'atteindre des océans sains et productifs (ODD 14).

De son côté, en 2018, le gouvernement français a affirmé vouloir instaurer une politique de promotion de la santé incluant la prévention pour tous et à tous les âges de la vie, au sein de la Stratégie nationale de Santé.

Dans le rapport d’octobre 2018 de l’ONP (58), coordonné par Françoise Amouroux et Fabienne Blanchet, avec la participation de Marine Aulois-Griot au sein du groupe de travail, relatif au développement de la prévention en France, 15 propositions d’actions de prévention ont été énoncées (voir annexe 3), autour de 5 axes de la Stratégie nationale de Santé, pour renforcer le rôle des pharmaciens en précisant les conditions de succès et les leviers de mise en œuvre possibles.

Selon ce rapport et dans le cadre de la prévention primaire, le pharmacien pourrait agir de façon plus formelle dans : l’aide à l’arrêt du tabac, le mésusage et les usages détournés médicamenteux, la qualité nutritive, l’activité physique, la vaccination, et même dans la réalisation d’entretiens de prévention à tous les âges de la vie, afin d’éduquer les comportements et de promouvoir la santé.

Au niveau secondaire, le pharmacien aurait la possibilité d’être davantage impliqué dans le dépistage précoce des cancers, du diabète, du VIH et des hépatites B et C, des angines à streptocoque en prévention de l’antibiorésistance.

Enfin, ces propositions donneraient au pharmacien la possibilité de renforcer la prévention tertiaire en repérant les personnes âgées fragiles, d’après le dispositif PAERPA, en élargissant le champ des entretiens pharmaceutiques, en renforçant la conciliation médicamenteuse, en devenant pharmacien correspondant, ou en compilant les interventions pharmaceutiques officinales dans un observatoire, ceci pour prévenir la iatrogénie et les complications des maladies.

On s’aperçoit du large périmètre d’action possible du pharmacien en matière de prévention et des différents thèmes abordables en vitrine.

L’ONP se dit prêt à accompagner les confrères dans cette mission en mettant à leur disposition, notamment par l’intermédiaire du Cespharm, les outils nécessaires. Le Cespharm, dirigé actuellement par Fabienne Blanchet, est au service des pharmaciens depuis 1959 pour les accompagner sur les questions d’éducation et de prévention, et notamment avec le Programme Vitrines qui, sur adhésion gratuite des pharmaciens, envoie plusieurs affiches par an.