• Aucun résultat trouvé

PREMIERE PARTIE : ETUDIER L’EMERGENCE ET LA NORMALISATION

Chapitre 3 : cadre méthodologique cadre méthodologique cadre méthodologique

2. O UTILS D ’ ANALYSE DU CORPUS

Reach a été l’objet d’un lobbying intense, le discours s’est porté des sphères orales aux sphères écrites ; les conversations, depuis des manifestations officielles telles que les conférences jusqu’à celles qui le sont moins dans les couloirs du Parlement, tout a fait sens dans l’émergence normative. Nous n’ignorons pas que prendre en compte les seules sources écrites et diffusées ne rend pas compte de l’intégralité du phénomène, en particulier concernant Reach.

Notre corpus est essentiellement écrit. Certes, les entretiens que nous avons pu avoir avec les contacts laissés dans les communiqués de presse, les personnes en charge des projets nous apportent toutefois un éclairage certain dans notre compréhension.

2. 1. Analyse des formes énonciatives, analyse de discours

Notre objet est d’analyser l’émergence d’une dimension normative au sein d’un processus de médiatisation. Dans l’analyse de ce que nous avons dénommé textes fondateurs tout comme dans celles concernant Reach, nous recherchons la mobilisation de représentations sociales. Nous cherchons à repérer comment elles s’articulent entre discours à la presse et discours médiatiques, comment elles évoluent dans un processus dynamique. Nous faisons en cela appel à l’analyse de discours mais également à la connaissance anthropologique que nous avons de ce milieu pour y avoir travaillé et avoir participé, au même type de dynamique.

Nous nous basons ici sur une connaissance du métier des relations presse, sur le suivi et le réajustement des discours institutionnels par rapport au dispositif médiatique, pour avoir eu à charge cette activité dans le cadre de notre métier. Nous connaissons également de près les questionnements stratégiques des acteurs sociaux dans une démarche de lobbying par rapport aux institutions européennes, pour avoir été également confrontée à la même

problématique dans le cadre de notre activité salariale pendant plus de cinq années. Cette connaissance anthropologique du milieu, à la fois des relations presse, des relations publiques et du système représentatif en général (nous avons travaillé dans un grand groupe bancaire au sein de l’une de ses deux instances faîtières, fédérative), constitue un atout majeur pour la compréhension des discours des acteurs sociaux, du poids consensuel sur chaque mot, du système de validation existant dans ce genre de lieu social. Nous connaissons les pratiques et usages de la communication organisationnelle. Mais nous sommes également sensibles au fait que cela peut constituer un biais dans notre interprétation. C’est pourquoi nous avons préféré, chronologiquement, construire notre méthodologie sur les textes fondateurs, l’affiner sur les articles de presse et aborder les communiqués avec un cadre d’analyse non biaisé issu des deux premiers corpus. Notre expérience professionnelle devient alors une clé de compréhension supplémentaire, elle ne nous semble plus constituer un biais d’analyse

L’analyse de discours permet de faire émerger au sein d’énoncés linguistiques des éléments de compréhension non perceptibles par une simple lecture. La plupart des disciplines en sciences humaines sont conduites à l’analyse des discours. Certains la considèrent comme une véritable discipline (Maingueneau, Chareaudeau, 2002)194

L’analyse de discours nous permet une démarche aussi bien qualitative que quantitative. Nous recherchons par l’observation du texte, par des analyses lexicales, par des comparaisons avec d’autres textes (intertextualité mais aussi mise en abîme), par l’observation des conditions d’écriture et par l’analyse des schèmes discursifs à trouver et à dégager des représentations.

Nous considérons par ailleurs que le discours est pris dans un interdiscours, chaque discours, pour être compris, doit donc être relié avec d’autre, il est « en lien avec ». Cette considération est fondamentale concernant notre sujet. Nos réflexions sur l’émergence normative du mouvement développement durable posent que celui-ci s’intercale dans un système prégnant, un paradigme dominant. Les schèmes logiques et discursifs, normalisés qui appartiennent au paradigme dominant, jouent comme des freins pour l’émergence de nouvelles idées. Par ailleurs, nous avons considéré que les médias eux-mêmes, dans leur structure, dans leur organisation, sont construits pour faciliter la circulation de l’information dépendant du système dominant. La notion d’interdiscours, dans l’analyse des textes développement durable, nous paraît donc fondamentale pour repérer les failles de sens et les émergences de nouveaux schèmes discursifs.

« L’analyse des discours se place dans les écarts inter discursifs ; par rapport à des ensembles textuels, elle se donne pour objectif de repérer des économies discursives : la spécificité d’une

194

économie discursive ne peut être exprimée que comme différence de fonctionnement par rapport à d’autres économies. L’analyse des discours est donc intertextuelle. »195

La notion d’intertextualité est-elle aussi importante pour notre analyse, qui renvoie à la question des relations entre différents discours. L’intertextualité considère tout discours écrit à partir d’événements réels, mais à partir du socle cognitif de l’auteur, constitué notamment des lectures et autres discours mémorisés, intériorisés. L’intertextualité propose donc de mettre en relation les discours entre eux, en les mettant en opposition, en envisageant des rapports d’imitation, de rejet, d’approfondissement. Nos deux corpus sont à considérer sous cet angle : le premier car il construit la notion de développement durable, il en précise et en définit le concept à partir des textes antérieurs considérés comme référence et comme acquis. Le deuxième corpus est un système de discours qui se répondent, s’interrogent, s’interpellent, bref, sont reliés les uns aux autres. Les auteurs sont particulièrement attentifs à ce qui s’est dit et le commentent immédiatement. L’intertextualité est prégnante.

A travers l’analyse de discours, nous recherchons également à comprendre les interactions sociales en jeu. L’analyse de discours nous permet d’aborder les aspects sociologiques, politiques, médiatiques, psychologiques, stratégiques que le discours peut contenir, comme objet langagier pris dans un système d’interaction.

« L’analyse de discours […] se trouve ainsi placée dans une interdisciplinarité nouvelle, en relation avec la sociologie, mais aussi les sciences politiques, les sciences de l’information et de la communication, la psychologie, voire le management et la gestion… »196

Le discours est ce vecteur de sens, qui nous permet d’analyser les schèmes discursifs et logiques propres à l’émergence normative du développement durable, mais aussi comme support de représentations sociales.

« Tout discours, en même temps qu’il propose des représentations du monde, par exemple, s’il est descriptif, dessine la double figure de celui qui l’énonce et de celui qui le reçoit »197

Concernant notre étude sur Reach, le système médiatique construit est complexe, mais les acteurs sociaux sont assez bien déterminés. L’analyse de discours nous permet donc de comprendre à la fois les schèmes discursifs des uns et des autres, tout en connaissant le cadre d’émission et celui de réception des messages. Les textes envisagés présentent un profil particulier : ce sont des textes consensuels, ils ont valeur programmatique, ils sont destinés à tous. La relation est plus difficile à cadrer, les interprétations contiennent forcément des biais culturels pour le chercheur qui les analyse. C’est pourquoi nous avons choisi de les considérer en tant que textes fondateurs, et de rapprocher leur étude à la conception développée par Antoine Compagnon mais aussi par Régis Debray.

195

VERON E, L’espace du soupçon, in Pragmatique des discours sociaux, Langage et ex-communication, Louvain la neuve, 1982.

196

BONNAFOUS Simone, L’analyse de discours, in OLIVESI Stéphane (dir.), Sciences de l’information et de la communication, Objets, savoirs, discipline, PUG, Grenoble, 2006.

197

Le premier niveau de notre analyse de discours s’inspire d’une méthodologie sémantique : nous repérons dans les textes les caractéristiques lexicales, les thèmes abordés, la logique mise à l’œuvre. L’analyse des modalisations, des déictiques et l’analyse des aspects visuels peuvent ponctuellement nous donner d’autres clés de lecture. Cette méthode vaut pour tous nos corpus.

Concernant les articles de presse, nous portons également notre attention sur l’analyse des titres. Le travail de titrage est un métier en soi dans certains périodiques et le titre occupe une place particulière dans l’attention du lecteur et dans la tonalité de l’article. Notre analyse est quantitative et qualitative, ce que nous permet cet outil informatique très utilisé en sciences sociales, Modalisa.

Modalisa est un outil d’analyse qui a été développé par et pour les chercheurs en sciences sociales et les chargés d’études qui doivent manipuler des enquêtes, des entretiens ou des questionnaires, manipuler des bases de données. C’est un logiciel de traitement statistique, qui permet de réaliser des tris croisés, de mettre en corrélation plusieurs bases de données. Nous avons donc considéré nos corpus d’articles et de communiqués de presse et les analyses que nous en avions faites comme une base de données. Nous avons construit un questionnaire198, faisant intervenir plus d’une quarantaine de champs, questionnant et saisissant de très nombreuses données sur chaque article. Certaines de ces questions nous étaient directement données par le journal : la date, le titre, le nombre de mots, la rubrique… d’autres nécessitaient de recourir à notre analyse de discours : lexiques utilisés, portée de l’article (didactique, prescriptif…).

Nous avons été ainsi particulièrement attentive à la place des articles dans le journal, dans la maquette, au sein de rubriques particulières. Le choix du journaliste nous a paru également être déterminant dans l’appréhension médiatique de l’événement, dans la construction de sens qui était en jeu… Nous disposons par conséquent de données statistiques qui nous permettent de suivre l’émergence de Reach dans le temps, de voir les différences de traitement, de croiser les recours aux champs lexicaux avec les choix de maquettes et rubriques.

Parallèlement nous avons analysé les choix sémantiques des journalistes, leurs recours à des lexiques particuliers. Nous avons pu voir l’émergence de figures dans les articles de presse. Dans sa thèse, Béatrice Jalenques199 met à jour l’existence d’un métarécit environnemental à parti d’un corpus d’organisations. L’une des figures, l’un des « ferments

narratifs » est le héros anonyme. Dans notre corpus d’articles de presse, nous avons

également pu suivre l’émergence de certains patrons narratifs concernant Reach et l’usage

198

Cf. annexe

199

de métaphores, notamment concernant « la bataille » qui était relatée. A titre d’exemple, l’une des figures stylistiques est celle des experts toxicologues dans le Figaro.

Enfin, Modalisa nous a permis d’entrer des textes entiers, ce qui nous a permis de suivre la progression des arguments donnés par chaque journaliste dans ses articles. Nous avons ainsi obtenu d’autres bases de données que nous avons retraitées (occurrences pour les champs lexicaux, mise en commun de tous les termes apparus dans chaque lexique sur tout le corpus ; comparaison de la progression des items par journaliste et évolution de celui-ci ; reprise par d’autres des mêmes arguments, ou des mêmes propos ; phénomènes de mises en abîme etc.)

Nous avons également fait figurer notre propre commentaire pour chaque article : en mettant en perspective ces commentaires issus de l’analyse générale de l’article (l’utilisation par exemple de citations, la référence faite à des articles antérieurs, etc.) nous avons pu dégager des schèmes discursifs à l’intérieur de chaque journal et des changements d’opinion, au niveau des journalistes puis au niveau des journaux (ligne éditoriale)200.

Modalisa nous a permis une autre analyse : celle de la confrontation des deux journaux entre eux. La grille de questions étant la même, la comparaison était possible. Nous avons alors pu constater que, contrairement à ce qu’ont constaté de nombreux chercheurs dans leurs études sur les médias, le traitement de Reach par deux journaux qui sont pourtant concurrents a été très différent.

« Très souvent, nous avons affaire, par rapport à des problèmes de positionnement de supports presse, à des univers de concurrence très serrés, où plusieurs magazines très proches les uns des autres d’un point de vue thématique se partagent un lectorat relativement homogène quant à son profil sociodémographique. »201

Cela aurait pu être le cas. Notre recherche montre que l’appréhension de l’événement et la médiatisation ont été très différentes. La question est alors : pourquoi ? Nous répondrons à cette question en nous interrogeant sur le jeu des acteurs sociaux, leur influence, et sur le phénomène en tant que tel : la longueur de la médiatisation de Reach a-t-elle permis aux journalistes d’éviter, dans l’urgence habituelle où ils doivent effectuer leur travail, une mise en regard systématique ?

Notre recherche qualitative et statistique nous permet de montrer que les articles se complètent, dessinent une trame, se répondent parfois, au sein du même média, pour ne pas dire au sein d’articles d’une même rubrique ou bien même écrits par un même journaliste.

Nous avons également utilisé Modalisa pour l’analyse des communiqués de presse. Partant du postulat que les communiqués sont des objets langagiers similaires dans leur

200

à titre d’exemple, nous faisons figurer les deux tableaux obtenus pour la presse. Nous disposons de résultats équivalents pour chacun des acteurs sociaux.

201

construction aux articles, suivant la même logique, mettant en œuvre la même trame, nous avons donc décidé d’utiliser la même grille d’analyse. Celle-ci était restreinte, bien sûr, puisque toutes les questions de maquette, de rubriques, de choix de journalistes n’avaient pas lieu d’être. Partant sur la même grille d’analyse, nous avons pu alors envisager les différences et les convergences avec les articles de presse, comme sur l’utilisation des champs lexicaux par exemple. Nous avons effectué des tris croisés entre les communiqués au sein d’une même source, et nous avons également pu croiser tous les communiqués entre eux, comme nous l’avons fait pour les articles. Quant à l’analyse de discours que nous avons au préalable effectuée, elle nous a permis de dégager des interactions entre communiqués, les uns lisant et répondant par communiqués aux autres.

2. 2. Les limites de l’analyse de contenu

L’analyse de discours nous a ainsi permis de dégager des axes forts de réflexion, notamment concernant les représentations sociales et les schèmes logiques et discursifs que nous recherchions. La représentation sociale se rapporte à la lecture de la réalité, à un objet du monde, construits par des groupes sociaux identifiés. Porteurs de préjugés, d’opinions, les discours sont aussi porteurs de représentations sociales.

Selon Pierre Bourdieu(1992) :

« les représentations sociales circulent dans les discours, elles sont portées par les mots, véhiculées dans les messages et les images médiatiques »202

Rejoignant les analyses d’Alain Clémence (2003)203 chaque mot, et partant, chaque champ lexical, peut renvoyer à un point de vue. Chaque expression, chaque combinaison de mots peut donc contenir un certain nombre de représentations sociales. Cependant, comme nous l’avons évoqué, des mots identiques, tels que l’expression même de « développement durable » peuvent être interprétés de façon totalement divergente entre acteurs sociaux aux intérêts opposés, chacun lui attribuant une connotation différente. Ne serait-ce que dans l’expression de développement durable, certains s’attachent au premier terme, « développement » et restent sur une interprétation économique, d’autres au second, « durable » et opèrent un changement de niveau paradigmatique. C’est toute la plasticité de l’expression, que nous aurons l’occasion d’analyser en troisième partie de thèse. Cette plasticité explique aussi l’expression particulièrement large de discours contradictoires sur le sujet. Cela a aussi été le cas pour Reach. Au-delà de la défense d’intérêts contradictoires, il y avait également lutte idéologique pour l’imposition d’un contexte de référence.

Nous nous heurtons alors à un certain nombre de limites :

202

BOURDIEU Pierre, Réponses. Pour une anthropologie réflexive, Editions du Seuil, Paris, 1992.

203

CLEMENCE Alain, L’analyse des principes organisateurs des représentations sociales, in Moscovici S, BUSCHINI F (dir. , les méthodes des sciences humaines, PUF, Paris, 2003

- l’analyse de contenu ne tient pas compte des situations d’énonciations. Or nous partons du postulat que le cadre de réflexion et d’argumentation dépend également de la manière dont le locuteur se positionne par rapport à son énoncé. Quelle place s’attribue-t-il ? Quelle « façade » choisit-il? Quelle place donne-t-il à son interlocuteur ? Comment se positionne-t-il par rapport aux autres, l’article ou le communiqué pouvant être constitué par des commentaires (c’est le cas dans la majorité des discours analyses pour Reach) ?

L’analyse de contenu cherche à déduire des discours les conditions de production de ceux-ci. Or concernant nos corpus, aussi bien les « textes fondateurs » que les discours sur Reach, le contexte est beaucoup plus large.

Compte tenu également du cadre médiatique dans lequel nous nous trouvons en troisième partie, d’autres écueils des approches discursives existent, ainsi analysés par Delforce et Noyer (2007)204:

- l’écueil du « médiacentrisme » : les médias ne constituent pas le seul lieu de construction de sens, et l’analyse de discours doit prendre en compte les différents espaces d’échange. Dans le cas de Reach, la communication orale qui a eu lieu dans le cadre de rapports formels ou informels a fortement influencé le projet. Mais, pour en rester à notre corpus, les communiqués se répondent entre eux. Au-delà, une véritable communication s’est nouée entre Internautes et acteurs sociaux, les internautes répondant nombreux aux sollicitations des associations environnementales par exemple (cyberactions.),

- l’écueil que les auteurs nomment « la généralisation hâtive », où à partir des seuls textes médiatiques et de leur analyse de discours, le chercheur modélise et formalise un échange, une communication sans tenir compte des circuits parallèles,

- enfin, le dernier écueil que les auteurs nomment « le nez dans le guidon » consiste à l’insuffisance de perspectives contextuelles.

Aussi l’analyse de discours ne suffit-elle pas dans le cadre de recherche que nous nous sommes fixée.

Louis Quéré (1995)205 a montré une triple dimension de la thématisation, de la constitution des collectifs porteurs de ces thèmes et du cadre historique dans lesquels s’insèrent les discours sociaux. Nous tentons, dans notre approche de Reach, de prendre en compte ces trois niveaux. Pour répondre à notre problématique, et pour pouvoir valider ou invalider nos hypothèses, il nous faut faire intervenir comme outil méthodologique l’analyse des processus de communication.

204

DELFORCE B. NOYER J., Constructivisme et discursivité sociale, Revue de communication de LIlle, n°22, 1999.

205

QUERE Louis, l’espace public comme forme et comme événement, in prendre place, Joseph Issac (dir.), Editions Recherche, Plan urbain, Paris, 1995

2. 3. Spécificité de l’approche par les processus

Nous mettons en place, dans le cadre de Reach comme dans le cadre de l’analyse des « textes fondamentaux », toute une analyse qui prend en compte le contexte, qui met en relation les textes les uns avec les autres. Notre approche cumule l’analyse de discours avec une analyse plus géopolitique des forces en présence, ainsi qu’une analyse du contexte : tel procès sur l’amiante, ou sur les éthers de glycol, telle catastrophe chimique, comme celle d’une usine en Chine fin 2005, tel changement d’attitude outre atlantique, où un projet de loi ressemblant trait pour trait à Reach est présenté au Congrès, telle victoire législative obtenue sur les cosmétiques ou tel scandale sur le lait en poudre pour bébé206 sont autant d’événements qui influencent les acteurs, preuves en sont les communiqués de presse sur le sujet reliant les événements à Reach (si Reach avait été voté plus tôt…) ou même les actes et bulletins de l’Union européenne qui montre que les sujets ont été évoqués lors de réunions de travail sur Reach.

De même, et considérant le paysage géopolitique : la Commission a été renouvelée en cours de route, les élections législatives ont eu lieu en juin 2004, qui ont profondément bouleversé tout le travail initié précédemment par les acteurs sociaux. Les élections nationales bouleversent également les forces en présence et partant, la communication des acteurs.