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Inventaire territorial et analyse cartographique 166 Ainsi, 85 sites archéologiques et monuments historiques classés sont répertoriés par le ministère de la Culture et des Communications. Les MRC, de leur côté, identifient 596 sites d’intérêt historique et culturel, 69 sites d’intérêt esthétique et 799 sites d’intérêt écologique. Elles identifient également un total de 6 044 km de tronçons d’intérêt qui se répartissent en 237 km de tronçons d’intérêt esthétique, 4 406 km de tronçons d’intérêt écologique et 1 401 km de tronçons non classés. Enfin, les MRC identifient des aires d’intérêt qui couvrent une superficie de 7 128 km2. Ces aires sont en grande partie d’intérêt écologique (5 944 km2) et d’intérêt esthétique (1 118 km2).

Une partie du territoire comprend des milieux humides, ce qui représente 0,6 % de la superficie totale du territoire à l’étude. Enfin, plusieurs aires protégées totalisent 11,6 % du territoire33 et sont géographiquement dispersées. Parmi les aires protégées, il y a 2 parcs fédéraux, 6 parcs québécois, une partie du parc marin Saguenay–Saint-Laurent et 12 réserves écologiques.

L’espace terrestre du territoire à l’étude est caractérisé par l’importance des ressources fauniques qui s’y trouvent. Les rivières à saumon sont présentes en grand nombre dans le territoire à l’étude. Celui-ci compte 93 rivières à saumon sur un total de 118 rivières à saumon présentes au Québec (78 %), dont 13 sont exploitées par des communautés autochtones (Charest, Girard, Rodon, 2012). De nombreux territoires de gestion faunique existent aussi sur le territoire à l’étude, soit 11 réserves fauniques, 22 zones d’exploitation contrôlées et 33 pourvoiries à droits exclusifs. En tout, ils recouvrent 25 994 km2 de territoire terrestre. Sur le territoire des 3 MRC de la Côte-Nord, les autochtones ont accès à des territoires de piégeage autochtones (appelées réserves à castor) qui totalisent 85 749 km2. Compte tenu de toutes ces occupations du sol, le territoire à l’étude en est donc un où les ressources et les aménités de la nature sont au centre de plusieurs aménagements et activités de développement. Nous sommes donc face à un territoire largement valorisé par une grande variété d’acteurs et recouvrant plusieurs fonctions tant sociales, culturelles, économiques qu’écosystémiques.

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Celles-ci comprennent : aire marine protégée proposée, habitat faunique, refuge d'oiseaux migrateurs, réserve naturelle, refuge biologique, parc régional, parc national, réserve écologique, écosystème forestier exceptionnel, habitat floristique relevés notamment dans les plans de conservation.

Inventaire territorial et analyse cartographique 167 L’exploration et l’identification du potentiel de développement de l’industrie des hydrocarbures sont actuellement concentrées dans l'est du Québec. En effet, les formations géologiques présentes dans la région à l’étude laissent présager un potentiel gazier et pétrolier exploitable. À partir de 1860, des puits sont forés en Gaspésie. Cependant, depuis 2005, l’exploration gazière et pétrolière s’est intensifiée, surtout sur le territoire de la MRC La Côte de Gaspé et la municipalité de l’Île d’Anticosti. En tout, 285 puits d’exploration ont été forés dont 81 sont encore en activité pour l’exploration (carte 3 vue antérieurement).

Utilisation majeure de l’espace marin

L’espace maritime du golfe du Saint-Laurent couvre 43 % du territoire à l’étude dans lequel il y a des zones d’importance pour les mammifères marins, les poissons, les planctons et les invertébrés. Chacune de ces zones d’importance s’étend sur des dizaines de milliers de kilomètres carrés qui varient entre 32 000 et 63 000 km2.

La présence de zones de pêche dans le golfe du Saint-Laurent permet à 43 entreprises de transformation de poissons et de crustacés ainsi qu’à 25 sites maricoles de maintenir leurs activités (MAPAQ, 2015b).

À ces éléments s’ajoutent des zones d’importance écologique et biologique et des zones importantes pour la conservation des oiseaux. Tous ces éléments d’intérêt couvrent une superficie de 33 874 km2. Ces centaines de kilomètres de rivages marins sont occupés par des colonies d’oiseaux. Ces colonies d’oiseaux se trouvent surtout tout autour des rives des Îles-de-la-Madeleine, en continu sur la côte qui va de la baie de Gaspé jusqu’au fond de la baie des Chaleurs, le long de la rive nord-est de l’île d’Anticosti et dispersées sur la Côte-Nord. Les aires de concentration d’oiseaux aquatiques s’alignent sur des milliers de kilomètres de côte. Elles forment de longues bandes continues dans le Bas-Saint-Laurent, dans la MRC des Sept-Rivières et de Minganie, et des bandes plus courtes et discontinues en Gaspésie.

Mentionnons que deux projets d’aire marine protégée sont à l’étude afin d’augmenter le nombre et l’étendue de ce type d’aire au Québec : une aire marine protégée de 16 568 km2 aux Îles-de-la-Madeleine est sur la table à dessin et une autre au Banc-des-Américains (992 km2)près de la ville de Gaspé. Présentement, il n’y a que le parc marin Saguenay–Saint-Laurent, créé en 1998, qui a ce statut.

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Sommation des composantes

Pour l’ensemble du territoire à l’étude, une sommation des composantes et une carte de celle-ci ont été réalisées comme pour chacune des MRC. La représentation cartographique nous indique une nette distinction entre l’espace terrestre et l’espace marin (carte 67). L’espace terrestre apparaît comme étant plus homogène en termes de superposition de composantes. La majeure partie de cet espace est ouvert par 1 ou 2 composantes, dont la forêt au premier chef qui se combine par endroits avec des territoires de gestion faunique et des territoires de piégeage autochtones.

Dans une moindre mesure, il y a aussi l’agriculture qui se combine avec le potentiel agricole des sols. Les zones de 3 composantes visibles en milieu terrestre s’expliquent par la présence de territoire de gestion faunique et d’aires protégées, soit des grandes superficies telles que le parc de la Gaspésie ou la réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles et l’île d’Anticosti.

Les rivières à saumon sont également des composantes bien visibles dans l’espace terrestre, car elles se superposent aux composantes mentionnées précédemment pour former des corridors de 3, 4 ou 5 composantes.

L’espace maritime apparaît comme étant une mosaïque complexe de superposition de composantes. En effet, par endroits, la somme atteint le nombre de 12 couches d’information liées à la protection, à la mise en valeur ou à l’exploitation des ressources biologiques..

Les secteurs les plus diversifiés se trouvent dans l’estuaire du Saint-Laurent au large de Rimouski, dans le détroit de Jacques-Cartier entre l’île d’Anticosti et la Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine et dans un corridor au nord de celle-ci, une bande de 20 à 50 km de large qui contourne la péninsule gaspésienne pour atteindre le fond de la baie des Chaleurs. Par contre, la majeure partie de l’espace maritime est couvert par les classes de 3 composantes ou de 4 ou 5 composantes (tableau 2).

Inventaire territorial et analyse cartographique 169 SUPERFICIE DE LA SOMMATION

DES COMPOSANTES DU TERRITOIRE À L’ÉTUDE Nombre de composantes présentes Km2 % 0 303 0,0959 1 60 019 18,9790 2 102 783 32,5020 3 45 237 14,3049 4 42 528 13,4481 5 35 996 11,3825 6 18 906 5,9784 7 8 014 2,5343 8 1 980 0,6261 9 409 0,1293 10 48 0,0150 11 13 0,0042 12 2 0,0005 TOTAL 316 237 100,0000 Classes regroupées 1-2 182 802 51,6 3 45 237 14,3 4-5 78 523 24.8 6-12 29 371 9,3 Tableau 2

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