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Inventaire territorial et analyse cartographique 159

3.3 Portrait du territoire à l’étude

3.3.1 Portrait global

Vue générale et typologie socioéconomique

Le territoire à l’étude, déterminé par le mandat, recouvre essentiellement les limites de deux régions administratives du Bas-Saint- Laurent et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine en plus d’une partie d’une autre, soit la Côte-Nord (3 MRC sur 6).

Il compte 173 municipalités. Il a une superficie de 316 223 km2 et compte 17 MRC dont l’agglomération des Îles-de-la-Madeleine. Il totalise une population de 336 548 habitants (MAMOT, 2015a). La région du Bas-Saint-Laurent compte pour un peu plus de la moitié de la population du territoire à l’étude, soit 201 035 habitants.

Des nations autochtones sont présentes sur le territoire à l’étude. Elles se subdivisent en trois nations distinctes. Dans le Bas-Saint- Laurent, il y a la nation malécite. Elle dispose d’un territoire de réserve, mais ses membres vivent surtout dans la municipalité de Cacouna. Cette communauté compte 1 102 personnes. En Gaspésie, trois communautés micmaques sont présentes. Les réserves de Gesgapegiag (784 personnes) et de Listuguj (1 805 personnes) sont localisées près de l’embouchure de la rivière Restigouche dans les limites de la MRC d’Avignon. La troisième communauté se nomme Gespeg : ses 734 membres vivent à Gaspé, puisque cette communauté autochtone ne détient pas de réserve.

Enfin, sur la Côte-Nord, il y a six communautés innues qui regroupent 5 685 personnes. Cinq communautés vivent sur des réserves, soit Maliotenam (1 431 personnes), Mingan (464 personnes), Natashquan (844 personnes), Uashat (1 603 personnes) et La Romaine (1 034 personnes). Dans le cas de Pakuashipi, il s’agit d’un établissement dont les 309 membres vivent à Saint-Augustin.

Quant au golfe du Saint-Laurent, il constitue en quelque sorte le cœur de la pêche commerciale au Québec. En effet, la diversité, la qualité et la quantité des espèces recherchées génèrent une activité économique qui emploie un total de 4 556 personnes dans des usines qui

Inventaire territorial et analyse cartographique 160 sont approvisionnées par 1 060 bateaux actifs au Québec (Pêches et Océans Canada, 2011). Les espèces les plus pêchées avec des quantités supérieures à 2 000 tonnes par an sont, par ordre d’importance : la crevette nordique, le crabe des neiges, le hareng, le homard d’Amérique et le flétan du Groenland. En 2012, un total de 56 523 tonnes de poissons et de crustacés ont été débarquées dans les ports de pêche québécois, et ce, pour une valeur de 160 millions de dollars (Pêches et Océans Canada, 2012).

Le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent représentent aussi une voie navigable de première importance pour les échanges internationaux (Le Groupe IBI, 2008).

Un inventaire territorial et une analyse cartographique réalisés dans le cadre d’une évaluation environnementale stratégique (EES) ne peuvent écarter une présentation de la réalité socioéconomique qui caractérise le territoire. C’est ainsi qu’une analyse des 17 MRC en question a été effectuée en tenant compte d’indicateurs démographiques, sociaux, économiques et de changement. Ils sont au nombre de 15. Les données proviennent essentiellement de l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) et concernent les années 2013 et 2014 tandis que quelques-unes ont été fournies par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT). Les données utilisées, la méthodologie, l’analyse statistique et le traitement graphique sont expliqués à l’annexe D et au point 2.3, 6e étape.

Ainsi, quatre types de dynamisme territorial ont été dégagés et sont illustrés sur la carte 6). Voici ce qui les caractérise le plus : Type 1 : Les MRC au dynamisme territorial en difficulté

Les revenus par habitant sont les plus bas sauf pour le revenu des travailleurs; ces MRC comprennent un fort taux de municipalités ayant des indices de développement négatifs; elles sont habitées, toute proportion gardée, par une population vieille, par exemple ayant 45 ans et plus; les perspectives démographiques sont médiocres; la proportion des familles à faibles revenus est grande. Les MRC de ce type sont: la Haute-Gaspésie, Témiscouata, Les Basques, la Matapédia et le Rocher-Percé.

Inventaire territorial et analyse cartographique 161 Type 2 : Les MRC à la dynamique territoriale au ralenti

Les revenus sont relativement faibles; elles sont relativement populeuses et vieilles; elles ont une densité de population relativement élevée; l’indice de développement n’y est pas parmi les plus bas. On compte ici les MRC suivantes: la Mitis, Kamouraska et la Matanie.

Type 3 : Les MRC à la dynamique territoriale constante

Les revenus sont relativement élevés; la population âgée de moins de 15 à 24 ans, toute proportion gardée, est importante; plusieurs municipalités ont un indice de développement négatif. Les MRC qui suivent appartiennent à ce type: Avignon, le Golfe-du-Saint-Laurent, Bonaventure, la Côte-de-Gaspé et Les Îles-de-la-Madeleine.

Type 4 : Les MRC à la dynamique territoriale en évolution

Les revenus sont les plus élevés; la population est jeune (0 à 44 ans); les perspectives démographiques sont bonnes; c’est là où l’indice de développement est le moins bas. Les MRC sont en général populeuses et comprennent des centres urbains importants. Quatre MRC appartiennent à ce groupe: Rivière-du-Loup, Rimouski-Neigette, Minganie et Sept- Rivières.

Il semble bien, à la vue de la répartition spatiale, que les MRC comportant des centres urbains importants sont en meilleure position; c’est le cas de Rimouski-Neigette et de Sept-Rivières entre autres; que Les Îles-de-la-Madeleine, la pointe de Gaspé et les MRC de la baie des Chaleurs tirent relativement bien leur épingle du jeu; et que le reste des MRC, que ce soit dans le Bas-Saint-Laurent ou dans le nord de la péninsule de la Gaspésie, sont aux prises avec certaines difficultés.

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