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être uniquement séreux. Après avoir pratiqué la torsion, il

faut décoller le sacjusqu'au delà de l'anneau

inguinal

pro¬

fond.

On érigne alors en haut la lèvre

supérieure

de l'incision cutanée, on met ainsi à nu la partie haute et interne de l'aponévrose du

grand oblique. Là, à

une

distance d'environ

3 centimètres de l'orifice externe du canal inguinal, versle milieu de la plaie, onpratique une petite incision de i centi¬

mètre environ sur l'aponévrose du grand oblique. On dilate alors l'ouverture ainsi faite au moyen de crochets

mousseseton découvre les bords libres des muscles petit oblique et transverse; au moyen

d'un

crochet mousse, on attire enhaut et on dissèque avec précaution ces deux mus¬

cles, onarrive ainsi sur le fascia transversalis; on ypratique

une petite incision, suffisantepour introduire un doigt, l'au¬

riculaire de préférence, eton saisit les deux lèvres de cette incision entre deuxpinces de Péan. En se servant de l'auri¬

culaire, on décollevers le haut le fascia transversalis de la graissepropéritonéaleetcelasur unelongueurde4ou 5 centi¬

mètres. On introduit parcette ouverture unepetite pince, on lui fait exécuter un parcours de hauten baset on la fait res¬

sortir parl'anneau externe du canal inguinal: durant son parcours, la pince a décollé le fascia transversalis de la graisse

propéritonéale.

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-On saisit alors entre les deux mors de lapince, les deux extrémitésdu fil qui a servi à lier le sac; et on les attire au dehors de l'incision du grand oblique. On arme

l'une des

extrémités du fil d'une aiguille, on introduit un doigt dans

la partie supérieure de la plaie, partie quia

été déjà décollée précédemment,

on

soulève

ainsi toute

l'épaisseur de la

paroi abdominale, fascia transversales, petit oblique, transverse, grand oblique; on guide l'aiguille sur le doigt, eton passe

à

travers toute la paroi abdominale, on fait de

même

avec l'autre bout du fil, mais on le faitpasser à un demi-centi¬

mètre du premier : on noue les deux bouts, en tirantavec force. On suture l'incision de l'aponévrose du grand oblique, puis on restreint par des points séparés l'orifice externe du

canal inguinal; on rétrécit à partir d'environ deux centi¬

mètresau dessus du point où les fibres arciformes commen¬

cent à être plus visibles. Il fautprendre garde de ne pas trop comprimer les

éléments

du cordon. Si les fibres arciformes de l'anneau externe sont trop lâches, trop

séparées,

au lieu

défaire une.incision dans la partie supérieure de la plaie,

on incise l'aponévrose du grand obliquedans la direction du canal inguinal. Pour le reste tout est pareil. M. Postempski

nous dit (jue de septembre 1894 à septembre 1895, il a

opéré

par ce procédé soixante-dix cas. Jusqu'à ce jouraucun n'au¬

rait

présenté

de récidive.

CHAPITRE IV

Des avantages du Bassini et des procédés qui en dérivent.

Maintenant que nousavons exposé le procédé du Bassini

avec les modifications qui y ont été

apportées,

nousallons essayer d'en montrer les avantages.

Tout d'abord l'ouverture large du canal inguinal nous

permet de poursuivre très haut le décollementdu sac et de faire porter la ligature surle péritoine qui tapisse les parois

abdominales,

on assure ainsi la

disparition

de l'infundibu-lum péritonéal qui siègeau niveau de l'orifice inguinal pro¬

fond.

La paroi postérieure qui était lâche et avait presque dis¬

paru sous la pression exercée par les viscères herniés est entièrement

refaite;

en abaissant le petit

oblique,

le trans¬

verse et le fascia transversalis pour les suturer à l'arcade crurale depuis le pubis

jusqu'au

niveau de l'orifice inguinal profond, on retend la paroi postérieure, on lui donne de la tonicité. Cette paroi étant formée de tissus musculaires et

aponévrotiques

ne peut disparaître par résorption, et par suite est capablede

fonction;

on

s'oppose

ainsi à toute repro¬

duction de

hernie,

qu'elle soit directe, oblique externe ou

oblique interne.

L'orifice inguinal profond est rétréci puisque l'on fait le dernierpoint desuture tout près du cordon.

4° La paroi antérieure est elle-même reconstituée.

Paucot

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L'orifice externe estrétréci et nelaisse passer que le cor¬

don.

6° Par ces deux restaurations on assure

l'obliquité

nor¬

male du canal inguinal; celui-ci est reconstitué sur le type

physiologique,

avec une

paroi postérieure

solide, un orifice inguinal profond, une paroi antérieure etun orifice externe;

on a détruit ainsi 'la lésion causée par une hernie volumi¬

neuse, car on sait que celle-ci rend le canal à peu

près

recti-ligne.

Lecordon est à sa placenormale, ilpasseentre les deux parois,ne risque pas d'être comprimé par un point de su¬

ture trop serré, comme dans le procédé de Macewen ; il con¬

tinue donc à fonctionner.

Les lignes de suture des deuxparois ne secorrespon¬

dent pas; la ligne de sutures de la paroi postérieure est si¬

tuée audessous de la ligne de sutures de la paroi antérieure.

Sous l'action de la pression abdominale, la nouvelle paroi postérieure est pressée contre la paroi

antérieure,

et toutes deux se prêtent unmutuel appui pour résister au choc con¬

tinuel et très violent desviscères abdominaux. L'observa¬

tion suivante, prise dans le mémoire deM. Bassini, prouve que les parties gardent, après la cicatrisation, les mêmes rapports qu'aussitôt après

l'opération.

Observation

Antoine Baratello, soixante-cinq ans. Hernie inguino-scrotale droite, entéro-épiploïque, opérée par M. Bassini, le 28 février 1889, guérison

de laplaie sans fièvre; neufjours aprèsl'opération,la plaie était com¬

plètement cicatrisée. Le soir du neuvièmejour, le malade eut des fris¬

sons, de la fièvre et ressentit des douleurs lancinantes dans la moitié gauche du thorax. Ilse

développait

une pneumonie gauche, diffuse, aiguë, pour laquelle le sujet fut transféré dans leservice médical du docteur Sotti. Celui-ci constate la maladie et la déclare complètement

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