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5.2 Représentation des tags OSM dans OF4OSM

5.2.1 Une représentation conforme aux standards

La plupart des plates-formes de Contenu Généré par les Utilisateurs (User

Ge-nerated Content, UGC) utilise des tags pour classifier leur contenu. Notre approche

s’insère dans ce courant et vise à améliorer l’expressivité formelle des folksonomies

en structurant les tags en une ontologie. Dans [Lohmann et al., 2011], les auteurs

font un état de l’art des ontologies de tags et proposent l’ontologie unifiée de

l’acti-vité de tagging (Modular Unified Tagging Ontology, MUTO)

1

qui vise à unifier les

concepts fondamentaux sur lesquels repose l’activité de tagging et que l’on retrouve

dans différentes ontologies qui font autorité telles que Tag Ontology

2

, Meaning Of

A Tag (MOAT)

3

, Common Tag

4

ou NiceTag

5

. L’ontologie MUTO fait référence

à des vocabulaires tels que Semantically-Interlinked Online Communities (SIOC)

6

qui permet de lier un utilisateur qui utilise des tags (un tagger) à une

commu-nauté en ligne. MUTO réutilise également les schémas de métadonnées DCTERMS

1. http://purl.org/muto/core

2. http://www.holygoat.co.uk/owl/redwood/0.1/tags/

3. http://moat-project.org/ns

4. http://commontag.org/ns

5. http://ns.inria.fr/nicetag/2010/09/09/voc.rdf

6. http://rdfs.org/sioc/ns

maintenus par l’initiative Dublin Core pour les méta-données

7

dédiées à la

descrip-tion formelle et thématique des jeux de données. Le langage de représentadescrip-tion des

connaissances SKOS

8

, recommandé par le World Wide Web Consortium (W3C)

9

,

est lui-aussi sollicité dans MUTO. Il permet d’exprimer des relations sémantiques

entre concepts ainsi que des correspondances avec d’autres schémas de

représen-tation des connaissances du LOD. La représenreprésen-tation des tags dans le respect de

ces différents standards rend interopérable l’ontologie OF4OSM avec les bases de

connaissances du Web Sémantique.

Figure 5.2 – Positionnement du concept of4osm:OSMTag au sein des vocabulaires

standards pour la représentation de l’activité de tagging.

La figure 5.2 illustre le positionnement du concept of4osm:OSMTag, qui

repré-sente un tag OSM dans notre approche, par rapport à l’ontologie de l’activité de

tagging MUTO et aux vocabulaires auxquels elle fait référence. L’ontologie MUTO

est ici présentée de façon simplifiée pour plus de lisibilité. Un schéma exhaustif

de ses composantes et relations est disponible en annexe A. L’activité de tagging

muto:Tagging est une spécialisation du concept sioc:Item qui permet de décrire

un contenu au sens large qui fait l’objet d’interaction entre les membres d’une

communauté. Le concept muto:Tagging est lié à 1) un tagger dont le compte est

modélisé par le concept sioc:UserAccount via la propriété muto:hasCreator; 2)

une ressource (owl:Class) via la propriété muto:taggedResource; 3) un ou

plu-7. http://purl.org/dc/terms/

8. https://www.w3.org/2009/08/skos-reference/skos

sieurs tags (muto:Tag) par la propriétémuto:hasTag. Afin de tirer le meilleur parti

de ces standards, of4osm:OSMTag est déclaré sous-concept de muto:Tag. De plus,

puisque muto:Tagest aussi unskos:Concept,of4osm:OSMTag est, par transitivité,

lui-aussi décrit dans ce langage de représentation des connaissances largement utilisé

en sciences de l’information. Le langage SKOS permet d’établir des correspondances

entre des concepts équivalents exprimés dans d’autres schémas grâce aux relations

skos:closeMatch et skos:exactMatch dans le but d’encourager l’interconnexion

des ontologies du Web Sémantique.

Toujours dans l’optique d’optimiser l’interopérabilité avec les standards de la

représentation des connaissances et du Web, mais également parce que nous avons

besoin d’un formalisme qui supporte des relations de subsomption (cf. sections 5.2

et 5.3), le méta-modèle de OF4OSM est décrit dans le Ontology Web Language

10

.

OWL est un langage de représentation des connaissances construit sur le modèle

de données de Resource Description Framework (RDF)

11

. Ce dernier est destiné à

décrire de façon formelle les ressources du Web et leurs métadonnées notamment

sous la forme d’un graphe afin d’en automatiser les traitements. C’est le standard de

base du Web sémantique. Le formalisme RDF permet d’exprimer les données sous

la forme d’associations ternaires, chacune impliquant un sujet, un prédicat et un

objet : on parle alors de "triplets RDF". OWL s’appuie sur ce standard : le sujet

du triplet RDF est exprimé par le concept owl:Class, le prédicat est représenté

soit par le conceptowl:DataProperty si l’objet est un type de données simple

(en-tier, booléen, chaîne de caractères, etc.), soit par le concept owl:ObjectProperty

si l’objet est une autre instance du concept owl:Class. De plus, OWL permet de

décrire les ontologies du Web au moyen d’axiomes de logique de description

(équiva-lence, restriction, union, intersection, complément, subsomption, etc.), dans le but

d’inférer de nouvelles connaissances à partir d’une base de données. Le schéma du

méta-modèle OWL est donné en annexe B.

Ainsi, chacun des concepts présents dans OF4OSM est une instance du concept

owl:Class et chacune des relations entre ces concepts est soit une instance de la

classe propriété d’objet owl:ObjectProperty si son image est un autre concept,

soit une instance de la classe propriété de type de donnéesowl:DataPropertysi son

image est de type simple (xsd:String,xsd:Integer, xsd:Decimal,xsd:Boolean,

xsd:Date,xsd:Time,etc.

12 13

). La compatibilité entre les langages OWL et SKOS

est assurée par des règles de conversion formalisées par le W3C

14

.

10. https://www.w3.org/TR/owl-features/

11. https://www.w3.org/RDF/

12. https://www.w3.org/TR/swbp-xsch-datatypes/

13. http://www.w3schools.com/xml/schema_simple.asp