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A. Traduire le cycle

2. Les échos qui renforcent le cycle

Il y a deux types d'évocations intratextuelles plus complexes que la simple reprise de noms propres : les échos et les reprises affichés comme tels, et ceux, plus subtils, qui ne seront découverts que par un lecteur plus attentif. Tous deux ont une importance certaine dans l'établissement d'une cohésion cyclique : ils forment une trame de fond qui renforce l'unité de l’œuvre. Ils permettent également, dans une certaine mesure, d'établir une complicité avec le lecteur, qui peut se sentir valorisé de parvenir à repérer une allusion pour ainsi dire cachée à celui qui n'aurait pas lu le volume précédent, ou ne s'en souviendrait pas correctement. Ce genre de complicité est d'autant plus important que l’œuvre de Tolkien, souvent classée comme littérature fantasy ou d'évasion, a longtemps touché un public niche, et ayant une conscience aiguë du mépris qui existe à l'égard de ces livres ; établir une complicité et un ensemble d'indices pointant vers une appartenance permet ainsi à la fois de fidéliser le lecteur et de revaloriser l’œuvre à ses yeux. Or, comme pour ce qui est de la reprise des noms, le bilan est mitigé dans les versions françaises.

a. Les reprises affichées

Il semble particulièrement important de maintenir une certaine cohésion dans les allusions explicites entre les livres, pour lesquelles la volonté de l'auteur est clairement affichée, sans que le lecteur ait besoin de recourir à une analyse particulièrement poussée du texte. Pourtant, cela semble avoir parfois échappé à un traducteur comme à l'autre.

Tout d'abord, on observe un manque de référencement pur et simple. Ainsi, lorsque, dans The Lord of the Rings, Bilbo raconte un souvenir de ses aventures narrées dans le Hobbit, il cite expressément un passage du livre, et plus particulièrement un défaut de prononciation dû à un rhume : « thag you very buch ». Or, alors qu'il est évident à cet endroit qu'il s'agit bien d'une reprise (jusqu'à l'utilisation de guillemets par l'auteur), Francis Ledoux n'a soit pas pensé à reprendre le berci beaucoup qu'il avait utilisé quelques années auparavant

dans Le Hobbit, soit estimé que le défaut de prononciation n'était pas assez prononcé ; il est vrai que la version présente dans Le Seigneur des Anneaux, berci beaugoup, reflète sans doute mieux la modification radicale de prononciation de l'anglais. Quoi qu'il en soit, la différence est malvenue. Daniel Lauzon, en revanche, qui se situe dans la démarche traductive inverse de se référer au Seigneur des Anneaux, a bien repris la formule berci beaugoup, ce qui maintient, ou en l'occurrence crée, une continuité (si ténue soit-elle).

Un autre passage dont la similitude est frappante entre The Hobbit et The Lord of the Rings est la première apparition de Gandalf, et plus particulièrement la description de ses vêtements :

He had a tall pointed blue hat, a long grey cloak, and a silver scarf over which his long white beard hung down below his waist, and immense black boots. (The Hobbit, p.6)

He wore a tall pointed blue hat, a long grey cloak, and a silver scarf. He had a long white beard and bushy eyebrows that stuck out beyond the brim of his hat.

(The Lord of the Rings, p.32)

Plusieurs éléments qui composent l'apparence de Gandalf sont ainsi repris de manière identique dans les deux livres, et exprimés dans le même ordre. Ils constituent une sorte de leitmotiv associé au personnage, proche de la tradition du conte de fée, un thème très présent dans le Hobbit et encore visible dans les premiers chapitres du Seigneur des Anneaux. Il pourrait s'agir d'une allusion cachée, mais le fait que les vêtements soient repris avec autant d'exactitude et dans la même situation de présentation initiale du personnage, sans compter que ce passage du Hobbit est assez connu, en font davantage une allusion ouverte au livre précédent.

Cependant, aucun des deux traducteurs n'a réussi à préserver cette reproduction exacte du passage. Là où le passage du Seigneur des Anneaux est comme suit :

Il portait un haut chapeau bleu à pointe, un long manteau gris et un cache-col argenté. Il avait une longue barbe blanche et des sourcils broussailleux qui ressortaient sous le bord de son chapeau. (Le Seigneur des Anneaux, p.54)

les deux versions du Hobbit sont différentes :

Il portait un grand chapeau bleu et pointu, une longue cape grise et une écharpe argent, surmontée d'une barbe blanche qui descendait jusque sous la ceinture, ainsi que d'énormes bottes noires. (Le Hobbit p.16)

L'homme portait un chapeau bleu, haut et pointu, une grande cape grise, une écharpe de même couleur par-dessus laquelle sa longue barbe blanche descendait jusqu'à la taille, et d'immenses bottes noires. (Bilbo le Hobbit, p. 13)

Daniel Lauzon a le mérite de conserver les mêmes couleurs, même si la classe grammaticale change entre « argent » et « argenté », ce qui tend à rapprocher davantage sa version de celle choisie par Francis Ledoux dans Le Seigneur des Anneaux ; mais il est indéniable que, pour le lecteur français, la cohésion et le rappel ne sont pas aussi évidents ; la reprise se fait bien plus discrète. On perd aussi la nature traditionnelle de la formulation identique qui devient rituel, et le thème du conte de fées qui unit les deux livres est ainsi perdu pour ce qui est de ce passage.

b. Les reprises dissimulées

Tolkien n'affiche pas toujours de manière explicite les passages ou le vocabulaire qui sont, dans Le Seigneur des Anneaux, un rappel au livre précédent ; néanmoins, ils ont d'autant plus d'importance qu'ils contribuent à renforcer la trame des liens entre les deux œuvres, en faisant appel à la mémoire du lecteur. La répétition de certains mots, et l'utilisation à l'identique de certaines expressions peuvent suffire à rappeler sinon l’œuvre précédente, du moins son atmosphère, qui pourra alors imprégner la lecture.

Plusieures apparitions de ce genre de figure de style peuvent être relevées dans The Hobbit et The Lord of the Rings. Tout d'abord, une expression qui peut, de prime abord, sembler assez commune : run off into the Blue. Cette expression n'a pas été créée par Tolkien, mais il parvient à se l'approprier grâce à l'emploi de la majuscule pour le mot Blue, ce qui n'est pas un usage courant. Cela correspond en fait à une figure de style utilisée à plusieurs reprises dans The Hobbit, qui est de former des noms de lieux en ajoutant simplement une majuscule au nom commun approprié (la Colline, l'Eau, par exemple). Réutiliser cette figure de style dans cette expression permet à Tolkien d'ajouter un sens plus littéral à une image traditionnelle : the Blue pourrait dans le cadre du livre être une référence à un véritable lieu.

Dans The Lord of the Rings, cette utilisation de noms communs comme indication géographique est presque totalement abandonnée au profit d'un travail philologique plus développé ; cependant, l'expression y est conservée à l'identique, ce qui constitue alors un rappel, sans compter que la situation d'énonciation de l'expression est extrêmement similaire : prononcée par un hobbit plutôt conservateur, pour condamner ou s'étonner du départ d'un autre. Pour ce qui est de la version française en revanche, encore une fois la situation est loin

d'être idéale. Francis Ledoux avait choisi pris le large dans Le Hobbit, mais dans Le Seigneur des Anneaux, il remplace l'expression par enfui dans l'inconnu. Non seulement elle est totalement différente à chaque occurrence, mais la majuscule a également disparu dans les deux cas. Ce choix est moins dommageable dans Le Seigneur des Anneaux, puisqu'il ne s'agit pas d'une figure de style apparaissant dans le roman et que le rappel est de toute manière perdu ; pour Le Hobbit cependant, le choix d'ignorer la majuscule fait perdre au lecteur tout un niveau de sens. On peut arguer que la majuscule tend à être nettement moins utilisée en français qu'en anglais mais, pour ce cas en particulier, il aurait mieux valu la conserver. Daniel Lauzon, quant à lui, choisit pousser vers l'Inconnu, ce qui a le mérite de préserver au moins partiellement l'expression utilisée dans Le Seigneur des Anneaux ; même si l'écho est très atténué, il reste présent. Le traducteur respecte aussi la présence de la majuscule, recréant une fois de plus un lien auparavant absent.

Un autre point de reprise est l'utilisation assez marquée de l'adjectif queer en rapport avec Bilbo dans les deux œuvres. Le mot est mis en avant dans The Hobbit par son insertion entre guillemets à la fin du volume, et semble d'usage généralisé dans la société des hobbits :

He was in fact held by all the hobbits of the neighbourhood to be 'queer' – except by his nephews and nieces on the Took side, but even they were not encouraged in their friendship by their elders.(The Hobbit, p.348)

Dans The Lord of the Rings, le mot est utilisé à plusieurs reprises lors de la discussion à l'auberge précédant la grande fête de Bilbo et de Frodo. Sa réutilisation à de si nombreuses reprises sur un laps de temps très court (huit fois de la page 29 à la page 311) sert plusieurs buts. Tout d'abord, elle permet d'associer une fois de plus ce mot à un sociolecte propre aux hobbits, une manière de leur donner un caractère plus authentique, à l'instar de l'imitation ponctuelle de dialectes dans la tradition réaliste. D'autre part, elle permet de faire le lien avec Le Hobbit, où d'ailleurs le mot était déjà une première indication de sociolecte local ; enfin, elle permet de faire le lien entre Bilbo et Frodo. Il s'agit de l'une des premières instances de passation du statut de héros entre les deux personnages. L'utilisation de ce mot et le lien qu'elle permet d'instituer est donc doublement importante pour l'intratextualité, faisant à la fois office de lien et de transition.

Francis Ledoux a choisi dans Le Hobbit le mot bizarre, et le conserve dans Le Seigneur des Anneaux, même s'il l'utilise moins systématiquement que Tolkien, préférant apparemment éviter certaines répétitions (il n'apparaît que six fois dans le même passage).

1 Voir Annexes.

L'importance intratextuelle du mot est donc, sur ce point, très bien répercutée en français.

Daniel Lauzon, en revanche, choisit de traduire queer par excentrique. Ce choix paraît doublement problématique : il ne respecte pas la cohésion de l’œuvre, d'une part ; d'autre part, même si une nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux venait à voir le jour avec pour point de départ la nouvelle traduction du Hobbit, il serait difficile de rendre la discussion entière en réutilisant le mot excentrique de manière aussi systématique. L'usage de bizarre avait cet avantage que le mot est plus court et plus courant, ce qui le rend plus facile à utiliser dans des configurations grammaticales ou avec des sujets différents et, surtout, plus facile à répéter sans donner une impression de maladresse dans le style. Il aurait sans doute été un choix préférable à « excentrique », même s'il est vrai que ce dernier mot convenait particulièrement bien dans le seul contexte du Hobbit de par son registre légèrement plus élevé, et donc plus adapté à une société déjà décrite comme petite-bourgeoise.

On aurait donc pu attendre des deux traducteurs qu'ils parviennent à restituer l'intratextualité présente entre Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, Francis Ledoux, parce qu'il a traduit les deux œuvres, et Daniel Lauzon parce qu'il peut se reporter aux premiers chapitres de la trilogie pour mettre en place un réseau de noms et d'allusions cohérents.

Cependant, dans aucune des versions du Hobbit l'intratextualité n'est pleinement respectée, que ce soit au niveau formel des noms de personnages et de lieux, ou au niveau des clins d’œil et des références entre les deux romans. A l'échelle mésotextuelle et macrotextuelle, il y a donc une nette réduction des pistes interprétatives ; cette réduction est en partie compensée par le paratexte mettant en avant les liens entre les deux œuvres, mais cela ne suffit pas à compenser la perte indéniable au niveau du style, qui n'est heureusement pas systématique.

Les choix de Francis Ledoux sont parfois tout à fait cohérents, et Daniel Lauzon, même s'il ne le fait pas toujours, respecte parfois la version du Seigneur des Anneaux.

B. Épopée, littérature jeunesse : les implications intertextuelles

1. L'écho des épopées médiévales

a. Noms et vocabulaire archaïque

L'intertextualité est un phénomène d'autant plus complexe qu'il peut se situer à

plusieurs niveaux, du plus manifeste au plus difficilement repérable. En général, les échos les plus évidents, comme les citations, complètes ou partielles, ou l'utilisation d'un vocabulaire très spécifique, semblent les plus aisés à trouver ; mais cela ne veut pas dire qu'ils poseront moins de problème au moment de la traduction. Ainsi, dans Le Hobbit, les noms de la majorité des nains ainsi que celui de Gandalf sont tirés de l'Edda, un recueil de textes nordiques, rassemblés ou écrits au XIIIe siècle ; des textes extrêmement bien connus de Tolkien. Il est aisé de reproduire cette intertextualité en français, d'autant plus de nos jours, où la pratique la plus courante est de conserver les noms propres sous leur forme originale.

Cependant, les noms n'ont pas été exactement reproduits par Francis Ledoux, pour les raisons d'explicitation phonétique que nous avons vues. Ce faisant, il introduit une variation orthographique, certes mineure, mais qui reste tout de même un obstacle à l'intertextualité ; la version française de l'Edda qui a pu être consultée pour ce travail laisse les noms tels qu'ils sont originellement écrits, sans introduire aucun type d'accentuation. Sur ce point, on pourrait donc dire, stricto sensu, que Daniel Lauzon respecte mieux le lien intertextuel que son prédécesseur. Cependant, il est aussi possible d'arguer que l'extrême spécificité de ces noms, qui n'apparaissent guère que dans cette énumération mythologique, permet au lecteur avisé de reconnaître très facilement le lien, et ce malgré la modification orthographique.

Pour d'autres cas, le maintien de l'intertextualité est plus délicat, même pour des mots de vocabulaire archaïques dont l'écho est extrêmement facile à repérer dans l'original. Ainsi, lors de la défaite de Smaug, le mot glede est un bon exemple du vocabulaire archaïque utilisé par moments par l'auteur :

With a shriek that deafened men, felled trees and split stones, Smaug shot spouting into the air, turned over and crashed down from on high in ruin.

Full on the town he fell. His last throes splintered it to sparks and gledes.

[…] And that was the end of Smaug and Esgaroth, but not of Bard. (The Hobbit, p.290)

Comme l'explique D.A. Anderson dans le Annotated Hobbit, glede est un mot de vieil anglais, signifiant braise ou flamme, qui apparaît par exemple dans Beowulf ou Gawain and the Green Knight, mais n'est plus que très rarement utilisé en anglais moderne, et en général avec une orthographe différente1. User d'un tel archaïsme dans un livre qui tend à utiliser une langue plutôt simple et accessible produit un effet de contraste saisissant ; d'autant plus que le passage dans son entier est écrit dans un registre plus élevé et un style archaïsant. Cela permet

1 D.A. Anderson, op. cit., p.308

de rattacher, grâce à l'intertextualité, cette partie de l’œuvre au style épique ; et ce rattachement est plus facilement repérable ici grâce justement au contraste provoqué par glede.

En français, les deux traducteurs ont choisi le mot braise. Il semble en effet difficile de trouver un équivalent de glede pour ce qui est de l'ancienneté. En revanche, il est possible d'opérer une compensation et d'évoquer le style épique par des choix de registre et de style dans le ou les paragraphes entourant ce mot. C'est ce que fait en particulier Francis Ledoux en adoptant des expressions presque figées, ou appartenant à un registre plus élevé, qui renvoient ainsi à un langage plus archaïque :

Avec un cri qui assourdit les hommes, jeta bas les arbres et fendit la pierre, Smaug bondit en l'air, lançant un jet de vapeur, se retourna et s'abattit du haut du ciel.

Il tomba en plein sur la ville. Les affres de son agonie firent jaillir étincelles et braises. […] Telle fut la fin de Smaug et d'Esgaroth, mais non celle de Barde.

(Bilbo le Hobbit, p.314-315)

La version de Daniel Lauzon, en revanche, satisfait moins :

Avec un cri qui assourdit tous ceux qui l'entendirent, qui abattit les arbres, fendit la pierre, Smaug s'élança dans le ciel, vomissant, puis chavira et s'écrasa du haut des airs.

Il retomba en plein sur la ville. Ses derniers soubresauts la réduisirent en un nuage d'étincelles et de braises. […] Et ce fut la fin de Smaug et d'Esgaroth, mais non de Bard. (Le Hobbit, p.322-323)

L'expression Jeter bas, qui n'appartient plus au registre courant, ainsi que l'absence de reprise du sujet par le pronom qui, forment une phrase qui produit un effet de contraste avec le langage du reste du roman ; celle de Daniel Lauzon est plus courante, que ce soit au niveau du vocabulaire ou de la syntaxe. Les affres de son agonie appartient également à un registre nettement plus élevé que ses derniers soubresauts ; enfin, telle fut la fin est également une formule plus proche des formules figées présentes par exemple dans les contes de fées, au contraire de et ce fut la fin, qui ne forme encore une fois pas de contraste aussi marqué. De manière générale, Francis Ledoux a ainsi mieux respecté le ton du passage tout entier, dont l'utilisation de glede est un indice : le passage est plus sérieux, et le vocabulaire comme les tournures utilisées se rapprochent davantage de ce que l'on peut trouver dans The Lord of the Rings. Trouver un mot ancien encore compréhensible pour le lectorat français à chaque fois que Tolkien utilise un archaïsme dans le texte original ne serait pas possible ; il faut donc compenser en déplaçant l'archaïsme sur un autre plan, comme l'orthographe ou la syntaxe, en

utilisant comme ici des formules figées, plus anciennes.

b. Reproduire le style épique

La tonalité du Hobbit change dans les derniers chapitres pour évoquer davantage celle qui sera généralisée dans The Lord of the Rings, en grande partie grâce à l'imitation que reconstruit Tolkien de la poésie épique médiévale, qu'il parvient à reproduire en langue moderne par un registre élevé et le placement stratégique de vocabulaire et de formules archaïques. Nous venons de voir les effets d'un seul vocable ; mais la plupart des passages qui parviennent à évoquer un ton épique le font grâce à la complémentarité du vocabulaire, de la syntaxe et des expressions figées.

Le chant des nains du premier chapitre est une première annonce de la tonalité épique à venir :

Far over the misty mountains cold To dungeons deep and caverns old We must away ere break of day To seek the pale enchanted gold

The dwarves of yore made mighty spells While hammers fell like ringing bells In places deep, where dark things sleep,

In hollow halls beneath the fells (The Hobbit, p.18)

Dans ces deux couplets déjà, on voit les procédés par lesquels l'auteur parvient à recréer une impression d'ancienneté et à imiter la poésie épique. Outre la forme même du chant, qui est la forme traditionnelle utilisée par les épopées, l'auteur a recours notamment à des effets liés au vocabulaire et à la syntaxe. La postposition des adjectifs (dungeons deep and

Dans ces deux couplets déjà, on voit les procédés par lesquels l'auteur parvient à recréer une impression d'ancienneté et à imiter la poésie épique. Outre la forme même du chant, qui est la forme traditionnelle utilisée par les épopées, l'auteur a recours notamment à des effets liés au vocabulaire et à la syntaxe. La postposition des adjectifs (dungeons deep and