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Tumeurs de voisinage à extension au cavum

IV- Diagnostic différentiel

6- Tumeurs de voisinage à extension au cavum

La topographie du cavum, entre la région crânio-encéphalique et les espaces profonds de la face, explique la fréquence des atteintes rhinopharyngées à partir des structures de voisinage. Ces atteintes peuvent être d’origine variée ; tumorales, malformatives et infectieuses.

Chez l’enfant, les lésions causales sont surtout malignes avec comme chef de file, le rhabdomyosarcome.

Il n’est pas toujours aisé de faire la distinction entre une atteinte initialement nasopharyngée et une lésion prenant naissance à partir des structures de voisinage mais la maîtrise de la radio-anatomie des espaces profonds de la face, l’analyse sémiologique en imagerie et la connaissance des voies et modalités d’extension des processus, permettent souvent d’évoquer le diagnostic.

L’IRM constitue l’examen de choix pour étudier les atteintes du cavum, préciser leur origine et approcher leur nature.

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Figure 38: Rhabdomyosarcome alvéolaire de la fosse infra-temporale étendu au cavum.

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Figure 40: Histiocytose

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Perspective

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Standardisation du compte rendu dans le but :

- D’avoir un langage commun et faciliter la communication entre radiologues, radiothérapeutes et oncologues.

- Améliorer la qualité globale du compte rendu radiologique sans en alourdir le processus de réalisation.

- Valoriser le travail intellectuel du radiologue (les deuxièmes avis, synthèses de dossier…).

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Proposition d’un compte

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Compte rendu d’IRM du cavum

Nom et prénom du patient : Date : Indication : Bilan pré-thérapeutique d’un UCNT du cavum.

Renseignements Cliniques :

Age et antécédents du patient. Existence d’adénopathies palpées

Localisation de la tumeur (donnée de l’endoscopie). Histologie (si le résultat de la biopsie est connu)

Technique:

Exploration cervicale depuis la base du crâne à la base du cou.

Séquences avant injection de produit de contraste : Sagittale et axiale SE T1, axiale et coronale T2,+/-axiale diffusion.

Séquences dans les 3 plans T1 FAT/SAT après injection de Gadolinium

Comparaison avec les examens antérieurs : [<aucun examen disponible>].

Résultat :

Processus lésionnel tissulaire de [<>]x [<>]x [<>] mm, ayant pour origine le nasopharynx ; intéressant les parois postérieure et latérale droite/gauche. Ce processus apparaît en hypo/iso/hypersignal T1, hypo/iso/hypersignal T2 et

se rehausse faiblement/modérément/massivement après injection de gadolinium.

Le coefficient d’ADC est estimé à [<>] mm²/s. Il existe une extension tumorale :

o Antérieure : fosses nasales/ fosse ptérygo-palatine/ sinus de la face.

o Latéralement : fascia pharyngo-basilaire/espace parapharyngé (antérieur/ postérieur) / muscles ptérygoïdiens (médial/ latéral) / région rétro-maxillo-zygomatique / orbite par la fissure infra-orbitaire.

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o Postérieure : fascia pharyngo-basilaire/ espace rétro-pharyngé/ espace pré-vertébral/ vertèbres/ méninges.

o Supérieure : clivus/ sinus sphénoïdal/ cerveau/ dure mère, sinus caverneux/ foramens (ovale/ rond /jugulaire) / canal carotidien /fissure orbitaire supérieure/ lyse osseuse endocrânienne.

o Inférieure : oropharynx/ hypopharynx.

Il [<existe/n’existe pas>] d’envahissement des structures nerveuses. Il [<existe/n’existe pas>] d’engainement vasculaire (degré, niveau

d’atteinte carotidienne, déformation, pourcentage de sténose). Adénopathies : taille (grands axes) / forme/ nombre/ niveau/

architecture/ contours.

Il [<existe/n’existe pas>] d’adénopathie rétro-pharyngée.

Il [<existe/n’existe pas>] de lésion cérébrale suspecte à hauteur des coupes réalisées.

Il [<existe/n’existe pas>] de sinusite, oto-mastoïdite. Synthèse et Conclusion :

Elle doit essayer d’établir la classification TNM en complément de l’examen clinique et endoscopique.

Si ces renseignements ne sont pas fournis, la conclusion doit préciser le

siège de la tumeur et son extension éventuelle à une région modifiant l’attitude thérapeutique.

Ci-joint la plaque résumée.

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Conclusion

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Les tumeurs malignes du cavum chez la population pédiatrique sont dominés par les UCNT. Elles posent un véritable problème diagnostique car l’index de suspicion est faible dans cette tranche d’âge. La traduction clinique est souvent banale, volontiers confondue avec une infection rhinopharyngée d’où la fréquence des formes localement avancées. Le radiologue doit être averti et savoir orienter le diagnostic autorisant ainsi une prise en charge thérapeutique rapide et par conséquent un meilleur pronostic.

La classification TNM dans sa 8ème édition de l’UICC 2017 est plus simple permettant de préciser des terminologies ambiguës (fosse infra-temporale) par une description plus anatomique, reclassant certaines tumeurs de stade T4 en T2.

L’imagerie notamment l’IRM permet de se donner les moyens d’une description précise de la tumeur et des ganglions qui vont servir le radiothérapeute pour « sculpter » les doses délivrées.

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Résumé du mémoire

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Titre : Imagerie diagnostique du cancer du cavum en pédiatrie : à propos de 56 cas.

Auteur : HAMRI HAJAR.

Mots-clés : Cancer, UCNT, Nasopharynx, Adénopathie cervicale, Imagerie. Introduction

Les tumeurs malignes du cavum en pédiatrie sont essentiellement représentées par le carcinome indifférencié (UCNT) suivi du lymphome malin non hodgkinien (LMNH) et du rhabdomyosarcome (RMS). L’UCNT est une tumeur rare qui ne concerne qu’environ 1 % des cancers de l’enfant, mais représente néanmoins un tiers des tumeurs malignes du cavum. L'objectif principal de ce travail est de faire connaitre le mode d’extension tumorale, les signes de gravité et les facteurs pronostiques, décrire les modifications de la 8ème classification TNM et expliquer leurs implications cliniques et thérapeutiques, en appuyant sur le rôle central du radiologue.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 56cas de tumeurs du nasopharynx colligés à l’hôpital d’enfant de Rabat. Le bilan diagnostique et d’extension locorégionale a comporté une nasofibroscopie avec biopsie et une exploration de la base du crâne jusqu’à la base du cou par TDM +/- IRM.

Résultats

L'âge médian des patients était de 11 ans avec un sex-ratio de 1,33. Les principaux signes motivant le bilan radiologique étaient les otites à répétition, les céphalées et les adénopathies cervicales. L’UCNT a représenté la tumeur la plus fréquente (46 cas) suivi du LMNH (8 cas) et du RMS (2 cas). Pour la classification TNM des UCNT ; la tumeur primitive était classée : T1 (3cas), T2 (14cas), T3 (10cas) et T4 (19cas), l’extension lymphatique : N0 (10cas), N1 (6cas), N2 (22cas), N3a (5cas) et N3b (3cas) et l’extension métastatique : M0 (43cas) et M1 (3cas). Conclusion

Les tumeurs malignes du cavum en pédiatrie ont une symptomatologie peu spécifique souvent rapportée à tort à une infection ORL d'où un retard de diagnostic. Le radiologue doit savoir orienter le diagnostic devant des signes ORL récurrents. Un diagnostic précoce garantit une prise en charge thérapeutique rapide et un meilleur pronostic. L’IRM constitue l’examen de choix dans le cadre du bilan pré-thérapeutique.

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IRM en coupe sagittale T1,T2: Végétationsadénoides

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