• Aucun résultat trouvé

Le « travail » de fin de carrière

Le « travail » de fin de carrière

« Il n’est pas rare en effet d’entendre des candidats à la préretraite expliquer que ″comme ils n’ont jamais été au chômage″ il est bien normal qu’ils trouvent en fin de carrière une sorte de bonus comme pour l’assurance-auto des bon conducteurs ».

Entreprise et progrès (organisation patronale), La gestion des fins de carrière – La préretraite n’est pas un acquis social, mars 1993, p. 8.

Le travail de recherche dans le cadre de ma thèse a été initié grâce à une convention CIFRE qu’EDF nous a proposé en 199253. La Direction du personnel (qui était encore direction mixte des entreprises EDF et GDF) formulait à l’époque le constat d’une relative démobilisation de ses salariés les plus âgés. Dans le cadre de la convention CIFRE, EDF attendait de moi que je m’intéresse à ce constat de départ pour en comprendre sa logique. La situation paraissait à l’entreprise d’autant plus préoccupante que celle-ci était sujette au vieillissement démographique de son personnel faisant croître le nombre et la proportion des salariés les plus âgés. Il faut préciser que du fait de la sécurité de l’emploi proposée aux agents des Industries Electriques et Gazières (IEG), la gestion des ressources humaines s’opère sur la totalité de la carrière, ce qui la rend plus contraignante.

La démobilisation des salariés « âgés » des IEG avait été repérée au début des années 1990. C’était un constat que partageaient d’autres entreprises du secteur public et du secteur privé. Il nous fallait par conséquent considérer les éléments d’un contexte économique global jouant sur la situation des salariés, mais aussi ceux plus spécifiques aux IEG. Eu égard aux conséquences de la politique française de cessation anticipée de l’activité (CAA), il était indéniable pour beaucoup d’auteurs qu’un processus d’exclusion de l’activité s’exerçait à l’encontre des salariés les plus âgés et que cette situation jouait en faveur de leur moindre implication dans les objectifs de leurs employeurs. Dans notre thèse, oubliant pour un temps l’organisation professionnelle dans laquelle nos enquêtes de terrain allaient porter, nous avions entrepris de comprendre comment les politiques publiques et les politiques d’entreprise avaient produit la dévalorisation des salariés sur le critère de l’âge, produisant leur vieillissement professionnel de façon précoce, en totale contradiction avec la croissance de la longévité humaine. Nous voulions aussi discuter la proposition selon laquelle le vieillissement démographique était par nature un handicap pour l’entreprise : cette hypothèse ne me semblait acceptable qu’à la condition que nous puissions mettre en évidence un effet « fin de carrière » permanent sur le rapport au travail des salariés, effet qui serait alors amplifié par l’augmentation numérique des salariés s’approchant du terme de leur carrière.

53 Je reste redevable à Philippe Oger et Hélène Meynaud de m’avoir offert cette opportunité dans le cadre du GRETS (Groupe de Recherche Energie Technologie Société, situé à Clamart, au sein de la Direction des Etudes et Recherches d’EDF). Ce contrat CIFRE a été le catalyseur de la suite de mon parcours universitaire.

1.1) La production sociale de l’individu âgé

Nous allons dans cette partie présenter le processus de fabrication des salariés « âgés » au niveau national, et nous reviendrons ensuite sur le cas des salariés âgés des IEG. Ce processus a conduit à leur stigmatisation et leur exclusion du marché du travail, du seul fait de leur âge chronologique ou de leur position dans le cycle de vie professionnelle. Pour mettre en évidence cette fabrique des salariés âgés, je m’étais principalement appuyé sur des travaux d’historiens, de sociologues, d’économistes ayant travaillé sur les dynamiques économiques et sociales influençant le passage de l’activité à l’inactivité dans les sociétés occidentales. Mon travail s’était accompagné d’une analyse quasi-exhaustive de la presse française54 durant 25 années (1973-1998) dont nous ne donnerons ici qu’un bref aperçu. Dans notre thèse, nous avions consacré une centaine de pages à ce travail (Nowik, 1998a, p. 44-145) en adoptant une perspective diachronique pour en rendre compte. Nous ne reprenons maintenant que quelques idées, sachant qu’il est facile de se reporter au manuscrit d’origine pour davantage de détails. Nous avons également fait le choix de ne pas encombrer le propos avec des statistiques sur les différents dispositifs de préretraites qui sont disponibles dans la thèse ou dans les publications que nous avions référencées.

Industrialisation naissante et naissance des salariés âgés

Il faut remonter loin en arrière, au début du salariat, pour voir se transformer les modalités de la cessation d’activité avec la création des premières retraites. Avant cela, la « retraite » se confondait encore avec la vieillesse. Les contrats intergénérationnels permettaient aux anciens de se prémunir contre le risque vieillesse, et aux descendants (le plus souvent le fils aîné) d'accéder à l'exploitation familiale en échange de l'entretien des « anciens » par les plus jeunes. Cette situation se rencontre aujourd’hui encore en d’autres lieux de la planète, notamment chez les paysans qui vivent dans des pays où l’Etat n’a pas développé de systèmes de retraite pour toutes les catégories d’actifs (Cf. la troisième partie de ce manuscrit).

54 La littérature francophone sociologique sur la problématique des fins de carrière ne débutant qu'en 1981, nous avons procédé à une analyse des coupures de presse parues dans la presse française à partir de 1973. La consultation des articles s’est effectuée à l'Institut des Etudes Politiques de Paris où la presse nationale est analysée et classée par thème depuis 1946. Le corpus a permis de construire une représentation du jeu d'acteurs, basée sur les enjeux autour de l'abaissement de l'âge de la retraite et de la cessation anticipée de l'activité des travailleurs les plus âgés, puis de confronter cette lecture de première main à la littérature existante.

L’Histoire sociale nous apprend que le développement des premières caisses de retraite patronales débute dans la seconde moitié du XIXe siècle. Confrontés à l'instabilité des ouvriers issus du monde rural – qui séjournent temporairement dans l'industrie mais qui retournent ensuite à l'agriculture ou à l'artisanat -, les industriels tentent de stabiliser la main-d'œuvre en développant les caisses de retraite patronales et en améliorant leur fonctionnement (Melchers, 1984). Celles-ci s'ajoutent aux dispositifs gérés par l'Etat pour les fonctionnaires et à la Caisse Nationale de Retraite pour la Vieillesse qui fonctionnait sur le principe de la libre prévoyance et de la capitalisation. La retraite, qui se construit lentement de la sorte est mise en place par l'employeur qui en détermine le commencement et le niveau de remplacement. Elle ne concerne qu’une faible partie du salariat jusqu’au début du XXe siècle. Il s'agit d'assurer un revenu minimum d'existence aux ouvriers démunis au moment où leurs forces physiques sont insuffisantes pour répondre aux critères de production. Sous l'influence des Leplaysiens, la légitimation des pratiques en matière de retraite est essentiellement d'ordre moral ou religieux jusqu'aux années 1890 (Dumons et Pollet, 1993). La notion de "patronage" permet de qualifier les rapports de l’époque entre le grand patronat industriel et ses travailleurs. Le patronage est ensuite remplacé par le paternalisme, lorsque les patrons développent, en plus des caisses de retraite, des œuvres sociales et une politique du logement qui n'ont d'autres objectifs que d'avoir une plus grande emprise sur la vie quotidienne des ouvriers, dans le but de les discipliner, et parfois de les éduquer à la prévoyance.

Pour Anne-Marie Guillemard, le problème de la vieillesse ouvrière est la conséquence de la disparition des réseaux domestiques ou professionnels d'entraide, de la constitution d'un large prolétariat urbain et du nouveau rapport de domination capitaliste (Guillemard, 1986, p. 33-58). Cette domination passe avant tout par le développement du contrat de travail salarié, qui peut être analysé comme le premier instrument de l'aliénation de la classe ouvrière, ou comme un outil de gestion de la main-d'œuvre. L'auteure du "Déclin du social" insiste sur la dynamique sociale qui est à l'origine de la retraite. Elle la conçoit comme un nouveau droit social du travail qui résulte de l'imbrication complexe entre des revendications ouvrières et des stratégies patronales. Au tournant du siècle, la classe ouvrière revendique une sécurité en échange de sa force de travail mise au service de la création de richesses, mais la forme et les modalités qu'elle doit prendre sont encore mal définies. Il est parfois question d'un droit conditionnel à l'incapacité de travail (issu de l'existence des caisses de secours), et parfois d'un droit universel à l'assurance. Puis, Paul Lafargue fait émerger l’idée du droit au repos comme la contrepartie de l'aliénation par le travail (Guillemard, 1986, p. 43-44). Pour A.M. Guillemard, les positions patronales s'inscrivent en réponse aux revendications ouvrières et, dans les grandes

entreprises, aux nécessités d'organiser la gestion des effectifs et de répondre aux contraintes de l'organisation de la production. La catégorie des salariés âgés relève ainsi d’une construction sociale inscrite dans un contexte de mécanisation et de rationalisation : « L'utilisation de la retraite apparaît comme le moyen pour l'entreprise de se débarrasser des travailleurs âgés dont le rendement est faible » (Guillemard, 1983, p. 48).

De son côté, Ronald-Frans Melchers signale le caractère évolutif au cours du temps de la fonction des retraites. Elle est dans un premier temps un moyen parmi d'autres de fidéliser et de fixer les ouvriers et leur famille, puis elle évolue vers une modalité de gestion des flux de main-d'œuvre en fonction de l'âge pour en tirer la meilleure rentabilité dans un contexte de changement technologique (Melchers, 1984). Le problème "travailleurs âgés" commence à se poser lorsque le système économique place la productivité au centre de son fonctionnement. Pour Melchers, la gestion de la vieillesse ouvrière n'est qu'une dimension secondaire dans l'instauration des retraites ouvrières. Avec l'industrialisation de la France au XIXe siècle, c'est la forme et la nature du travail qui se transforme. L'économie rurale, familiale, artisanale, dispersée, peu structurée laisse progressivement la place à une économie capitalistique, mécanisée, concentrée et réglementée, qui rigidifie le marché du travail et le régule en fonction de l'âge des travailleurs.

Le vieillissement démographique est un autre facteur qui contribue à l'émergence du problème "travailleurs âgés". La montée du salariat et du paternalisme transforme en effet la structure par âge des travailleurs des grandes industries, car les salariés les plus âgés ne quittent plus la fabrique pour s'établir ailleurs, tandis que leur productivité peut être trop faible. Au début du XXe siècle, les cadences imposées dans l'industrie favorisent donc l'exclusion professionnelle et les salariés entrent dans la vieillesse lorsque le système de production les rejette. De plus, l'institutionnalisation progressive de la retraite, facilitée par l'intervention de l'Etat, donne à l'employeur la possibilité de gérer moralement et anonymement la main-d'œuvre vieillissante, possibilité qui n'existait pas tant que la fin d'activité était subordonnée à un système de solidarité personnalisée.

La crise des années 1930 va aussi avoir des conséquences sur l’emploi des travailleurs âgés. Que ce soit Gérard Noiriel dans sa fresque sur les ouvriers en France (Noiriel, 1986), ou Frank Laczko et Chris Phillipson en relatant des études britanniques, le constat est que certains travailleurs âgés (notamment les moins formés d'entre eux) ont des difficultés à se maintenir en emploi, parfois dès la quarantaine (Laczko et Phillipson, 1991). Ces auteurs montrent que les représentations dévalorisantes attribuées aux travailleurs âgés sont déjà parfaitement

identifiables dans la première moitié du XXe siècle et qu'elles sont accentuées en période de crise. Le moment de la fin d'activité dans le cycle de vie professionnelle ne dépend plus des capacités physiques objectives des travailleurs. Elle est relative à des normes de productivité et à la santé économique des entreprises. L'apparition de la retraite s'avère le moyen externe à l'entreprise de gérer la main-d'œuvre et plus particulièrement la main-d'œuvre vieillissante. C'est donc paradoxalement au moment où l'ébauche d'une assurance vieillesse se met en place, l'existence des rentes autorisant le passage de la notion de vieillesse à celle de retraite, que l'on s'interroge sur la participation des salariés âgés à l'activité. En définitive, les travailleurs âgés subissent les méfaits d'un système censé les protéger. La mise à la retraite est une mise à la vieillesse, mais c'est aussi un processus de sélection qui soustrait de l'activité les individus peu rentables. Désormais, la retraite apparaît comme un système dépendant directement de l'activité, et la vieillesse physiologique qui déterminait la mise à la retraite jusqu'au milieu du XIXe siècle cède la place à la vieillesse professionnelle. Si cette perspective laisse en germe une période de la vie des individus qui est encore à inventer, elle marque aussi le début de la marginalisation cyclique des travailleurs âgés de l'appareil de production, dans laquelle l'âge chronologique va devenir la variable de sélection omniprésente.

La suite de l'histoire économique du XXe siècle ne dément pas cette analyse en faisant apparaître le lien direct entre le maintien en activité des travailleurs âgés et le contexte économique. A la suite des analyses de Xavier Gaullier, on peut insister sur le fait que lorsque les entreprises manquent de main-d'œuvre les travailleurs âgés sont considérés de la même façon que les salariés plus jeunes (Gaullier, 1992). C’est la situation pendant les Trente Glorieuses : l'ancienneté est récompensée et l'âge n'est pas un critère de discrimination. A l'inverse, lorsque la demande de travail des entreprises est inférieure à l'offre, en période de crise économique, ou lorsque des mutations technologiques dégagent des gains de productivité, le groupe âgé est marginalisé. On le considère moins apte que celui des jeunes à répondre aux exigences de la productivité, et on dénonce le coût salarial de cette main-d'œuvre.

Généralisation de la politique des préretraites

Au cours de la décennie 1970, l'évolution du modèle de consommation et la baisse des gains de productivité vont provoquer une diminution des emplois dans le secteur industriel traditionnel. Il s'ensuit des suppressions d'effectifs qui se portent majoritairement sur les salariés les plus âgés. En 1963 puis en 1972, se mettent en place en France, les premiers dispositifs institutionnels dont l'objectif est de placer en cessation définitive d'activité les salariés âgés

victimes des licenciements, et cela plusieurs années avant l'âge légal de la retraite (fixé à cette époque à 65 ans). Il en découlera toute une série de dispositifs visant à favoriser le départ en inactivité des salariés les plus âgés pour acheter la paix sociale dans certaines régions françaises, en particulier dans les bassins de la Sidérurgie, pour favoriser la modernisation des entreprises et augmenter leur productivité, pour privilégier l’emploi des jeunes aux dépens des plus vieux. Cette histoire des dispositifs va s’enchevêtrer avec le débat sur l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans.

Replacée dans une perspective historique, l'exclusion des travailleurs âgés qui va se mettre en place à partir des années 1970 n'est donc pas inédite. Ce sont les dispositifs institutionnels de cessations anticipées qui représentent une nouveauté et non la logique de l'exclusion, présente à chaque crise économique, mais que les années de croissance post Seconde Guerre mondiale avaient fait partiellement disparaître. L’économiste Michel Frossard a soutenu l'idée que les cessations anticipées de l'activité ont été avant tout un moyen d'adapter quantitativement et qualitativement la main-d'œuvre à des impératifs de production en évolution, bien avant d’être un moyen pour lutter contre le chômage ou de tendre vers l’abaissement de l’âge de la retraite. Il écrit en substance « les cessations anticipées d'activité sont des mécanismes de rejet d'un processus de travail en cours de restructuration bien plus qu’un abaissement des conditions de l'exercice d'un droit au temps libre » (Frossard, 1983). Progressivement, il s’instaure une tension entre le droit au travail des salariés « âgés » et le droit au repos revendiqué, notamment pour ceux ayant effectué de longues carrières. A pousser au départ anticipé de l’activité, l’abaissement de l’âge de la retraite s’établit de facto à 60 ans et la marginalisation des travailleurs les plus âgés dans les entreprises s’institutionnalise.

Dans le cadre de la préparation du VIIIe Plan, le groupe "Prospective personnes âgées" présidé par Robert Lion55 formule une critique sans complaisance de cette logique de l'exclusion de l'activité instaurée durant les années soixante-dix. Le rapport "Vieillir demain" publié en 1980 débute sur le constat général de la dévalorisation de l'âge dans la société. Cette tendance concerne aussi bien les personnes très âgées qui sont perçues comme des charges pour la collectivité, que les travailleurs en fin de carrière dont l'obsolescence serait de plus en plus précoce. Pour les auteurs du rapport, la récession est responsable de la dégradation de la place des travailleurs âgés sur le marché du travail ("Les vieux sont sacrifiés sur l'autel de la crise" peut-on lire dans le rapport), parce qu'à défaut de trouver les moyens de créer des emplois, le

système économique rejette d'abord les personnes qu'il juge les moins aptes : les immigrés, les femmes, les jeunes peu diplômés et les travailleurs âgés répondent à ce critère. L'avantage des derniers est de contracter des liens avec la politique de la vieillesse.

L'arrivée de la Gauche au gouvernement en mai 1981 a pour conséquence de modifier partiellement, en les inversant, les liens entre les politiques de la vieillesse et les politiques de l'emploi. Avant la réforme de l’âge légal de la retraite, l'assurance chômage faisait office de caisse de retraite dans le cadre du paiement des préretraites ou de l'indemnité de chômage des salariés âgés. A partir de 1981-1982, le projet d'abaissement de l'âge de la retraite, avec l’objectif annoncé de réduire les inégalités sociales du troisième âge, se propose de lutter contre le chômage en orientant d'une part les plus de soixante ans vers la retraite institutionnelle, et en tentant d'autre part de substituer les emplois occupés par les plus âgés par des jeunes demandeurs d'emplois. Ainsi, la réforme de la retraite ne renversera pas l'éviction de travailleurs âgés de la sphère productive, mais l'assurance vieillesse se placera (partiellement) au service des intérêts de la politique de l'emploi. Robert Lion (cité plus haut) déclare fin 1983 que l'abaissement de l'âge de la retraite a été une mesure qui partait « d'une logique d'initiatives généreuses », mais elle a servi « plus pour rejeter les gens du marché du travail que pour leur assurer une retraite dans de bonnes conditions » (Le Monde du 8/12/1983).

A partir de 1981, le droit au travail des employés âgés disparaît totalement des débats publics. Il laisse la place à la notion de solidarité pour l'emploi entre les générations. Et en septembre de la même année, le Premier Ministre Pierre Mauroy déclame aux aînés de la région lilloise : « Le gouvernement vous permet de partir en retraite à 55 ans. Partez à 55 ans la tête haute, fiers de votre vie de travailleurs (...) C'est cela le contrat de solidarité. Que ceux qui sont les plus âgés, que ceux qui ont travaillé, partent, fassent la place aux jeunes pour que tout le monde ait du travail » (Fête de la Rose du 27/9/198156). Un des objectifs principaux du nouveau gouvernement de la France est d'apporter des réponses au chômage, problème à l'origine de la sanction des électeurs pour le gouvernement précédent (le taux de chômage avait doublé

56 Mauroy déclarait de la même manière sur un plateau de télévision dix jours avant : « Et puis permettre, il faut

Documents relatifs