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construction d’une unicité du « travail-emploi »

Chapitre 1. Le « travail-emploi » comme horizon

indépassable

Ah ! vous nous donnez du pain, vous nous donnez un asile, vous nous donnez des vêtements, vous nous donnez un emploi, et vous poussez

l’audace, la folie, la cruauté, l’ineptie et l’absurdité jusqu’à croire que nous sommes vos obligés !

Ce pain, c’est un pain de servitude, cet asile, c’est une chambre de valet, ces vêtements, c’est une livrée, cet emploi, c’est une dérision, payée, soit, mais abrutissante !

Ah ! vous vous croyez le droit de nous flétrir avec du logement et de la nourriture, vous vous imaginez, que nous vous sommes redevables, et vous comptez sur de la reconnaissance !

Dans la première section ( de la présente page) de ce chapitre nous allons dévelop-per une réflexion théorique sur les catégories de travail marxienne et arendtienne, en prenant comme point de départ la question du travail abstrait chez Marx. Nous verrons que différentes interprétations de cette notion ont été proposées. Parmi elles, celle de Moishe Postone a par-ticulièrement retenue notre attention : elle repose sur une lecture originale des écrits de la maturité de Marx et permet d’envisager le travail abstrait comme une fonction sociale. Nous verrons comment ce point de départ, complété par l’analyse de Arendt du travail comme condition humaine, nous permet de déconstruire l’apparente nécessité du retour au travail, telle qu’elle est formulée notamment par le RSA.

Dans la seconde section (p.83), nous verrons plus spécifiquement comment les catégories formelles du RSA mettent en ouvre cette nécéssité apparente, notamment par la constitution d’un « quasi-chômage » qui se substitue à l’inactivité au sens du BIT, habituellement présente parmi les bénéficiaires de minima sociaux. Le RSA, par le primat qu’il donne à l’emploi, construit un mode de gestion particulièrement conservateur des bénéficiaires.

A . Le travail abstrait comme fonction sociale :

heuristique d’une définition choisie

Autour d’une controverse académique se noue une question de définition particulière-ment importante. Cette controverse, c’est celle initiée par Roubine autour du travail abstrait chez Marx. Cette question c’est celle de la définition du travail dans le capitalisme.

A partir des réflexions d’auteurs divers nous allons nous employer à construire une réponse au dilemme du travail abstrait posé par Roubine. Nous en tirerons une définition du travail comme relation sociale conditionnant l’appartenance à la société des individus, et nous pour-rons conclure sur le voile de naturalité qui fonde l’injonction au retour au travail, pourtant évidente et pleine de bon sens en apparence, .

A . Le travail abstrait comme fonction sociale : heuristique d’une définition choisie

A. 1 . La théorie de la valeur marxienne, « immanente à son

objet »

Nous commençons par poser les premiers jalons théoriques de notre démonstration. Nous le faisons en trois temps. D’abord nous présentons succinctement le cadre théorique général de la thèse, celui de la « critique de la valeur ». Dans un second temps nous présentons le dilemme du travail abstrait et la définition du travail qu’il induit selon ce courant théorique. Enfin nous insistons, parce que cela aura son importance dans la thèse, notamment lorsque nous voudrons déconstruire la nécessité naturelle du travail, sur l’analyse par Postone de la

théorie marxienne comme un théorie «immanente à son objet».

a . La critique de la valeur, une critique du travail

Nous appelons dans cette thèse « critique de la valeur » un ensemble de propositions théoriques postérieures à Marx et reposant sur une lecture particulière de celui-ci. Ces propo-sitions sont diverses, et elles peuvent diverger les unes par rapport aux autres sur des points importants. Nous distinguons trois groupes d’auteurs, autonomes lors de leurs émergences, ayant abouti à des conceptions pourtant très proches. Nous considérons par ordre chronolo-gique :

→ Jean-Marie Vincent, avec la parution d’un article,« La domination du travail abstrait»

en 1977, dans lequel il effectue effectivement une critique de la valeur en se basant explicitement sur les écrits de la maturité de Marx, défendant un travail abstrait non

physiologique (VINCENT, 1977). Vincent publie ensuite l’ouvrage «Critique du

tra-vail. Le faire et l’agir» en 1987, dans le prolongement de l’article de 1977. Ses thèses sont très proches de celles de Moishe Postone.

Par les échanges constants que Vincent a entretenu avec André Gorz, il a pu le convaincre d’un certain nombre de thèses proches de la « critique de la valeur », et l’on sait que

Vincent et Gorz ont lua posterioriles ouvrages de Moishe Postone et des auteurs

« peu nombreux» ayant développé une analyse critique du travail ambitieuse dans nos

société modernes (MÉDA,2010a, p.8, en note).

→ Moishe Postone, historien exerçant aux États-Unis, a publié en 1978 un article

fonda-teur proposant une nouvelle lecture des écrits tardifs de Marx (POSTONE, 1978). En

2009 son ouvrage principal et synthétique «Temps, travail et domination sociale»,

ini-tialement paru en 1993, est traduit en français. Depuis 2009, ce livre a donné lieu à

quelques mobilisations par des intellectuels français (FLIPO,2009; HARRIBEY,2009;

MÉDA,2010b; RODRIGUESVIEIRA,2012)

Dès la fin des années soixante-dix Postone définit un marxisme traditionnel auquel il entend s’opposer, en faisant de l’analyse du travail le point de clivage essentiel, entre les premiers écrits de Marx et le Marx de la maturité d’une part, et entre les « marxistes traditionnels » et les marxistes hétérodoxes ensuite.

→ Le groupeKrisisconstitué en 1986 en Allemagne, autour de Robert Kurz notamment.

Ces auteurs ne se situent pas dans le champ académique pour la plupart, mais au moins

trois auteurs francophones ont mobilisé les écrits de membres du groupe Krisis:

An-selm Jappe, qui en a été membre, Jean-Marie Vincent, et André Gorz.

À nos yeux ce qui les rassemble d’abord, c’est de se positionner avec Marx contre le travail. Cette posture n’est pas évidente tant les lecteurs de Marx -et Marx lui-même- ont pu verser dans une glorification du travail comme expression suprême de l’homme, comme lien social, etc.

Ainsi trois membres du groupe allemand Krisis ont écrit à la fin du dernier millénaire un

pamphlet à grande diffusion, le «Manifeste contre le travail» dont la teneur est caractéristique

des propositions théoriques de ce groupe1.

1. Nous ne résistons pas à en donner ici les premiers mots :

« Un cadavre domine la société, le cadavre du travail. Toutes les puissances du monde se sont liguées pour défendre cette domination [...] Tous n’ont qu’un mot à la bouche : travail, travail, travail !

Qui n’a pas désappris à penser comprend sans difficulté le caractère insensé de cette attitude. Car ce n’est pas une crise passagère que connaît la société dominée par le travail : la société se heurte à sa limite absolue. Par suite de la révolution micro-informatique, la production de "richesse" s’est toujours davantage décrochée de la force de travail humaine [...] Au XXIe siècle, la vente de la marchandise-force de travail est assurée d’avoir autant de succès qu’en a eu la vente de diligences au XXe siècle. Mais, dans cette société, celui qui ne peut pas vendre sa force de travail est "superflu" et se trouve jeté à la décharge sociale.

Qui ne travaille pas, ne mange pas ! Ce principe cynique est toujours valable - et aujourd’hui plus que jamais, justement parce qu’il devient désespérément obsolète. C’est absurde : alors que le travail est devenu superflu, la société n’aura jamais autant été une société de travail. C’est au moment même où le travail meurt

A . Le travail abstrait comme fonction sociale : heuristique d’une définition choisie

De son côté Moishe Postone est plus mesuré, parlant à maintes reprises d’une «critique du

travail sous le capitalisme», supposant par là que le travail joue sous le capitalisme un rôle particulier, rôle qui doit faire l’objet d’une critique et qui, par sa nature social-historique est susceptible de se voir substituer une place alternative.

Ensuite, cette posture « contre le travail » repose chez tous ces auteurs sur une place centrale accordée à la théorie de la valeur de Marx, théorie qui est interprétée par eux tous sur un mode non substantiel ; c’est-à-dire qu’ils partagent l’idée selon laquelle la théorie de la va-leur de Marx ne peut être comprise comme l’affirmation d’une universalité du travail comme source de richesse. Pour tenir cette position, certains d’entre eux chercheront à préserver la

cohérence de Marx, c’est le cas de Postone2, quand d’autres reconnaîtront plus volontiers

les imperfections et les variations contenues dans ses écrits (comme Vincent). C’est dans les

œuvres du «Marx de la maturité» que cette critique de la valeur trouve le plus d’éléments,

principalement les «Grundrisse »et « Le Capital», deux sources qui doivent être mises en

rapport l’une avec l’autre pour saisir la méthode de Marx et donc l’originalité de ses analyses

(POSTONE,2012).

b . Des réponses diverses au « dilemme du travail abstrait »

La question de la définition du travail abstrait traverse tous les marxismes depuis Isaac Roubine au moins, qui, le premier semble-t-il, a engagé un nouvelle lecture de Marx contre

la vision simpliste d’un travail abstrait équivalent au «travail en général» physiologique.

Artous donne une bonne synthèse de l’historique de ce débat dans son introduction à la

ré-édition du texte de Roubine« Essai sur la théorie de la valeur de Marx» (ROUBINE, 2009,

pp.13-29).

qu’il se révèle une puissance totalitaire qui n’admet aucun autre Dieu à ses côtés, déterminant la pensée et

l’action des hommes jusque dans les pores de leur vie quotidienne et dans leur esprit.» (KURZet al.,1999)

2. «[...] my main concern is not with what Marx may or may not have intended. I also don’t focus on

working through the inner tensions that may or may not exist in Kapital. My Erkenntnisinteresse [intellectual interests], my interest, is to help reformulate a powerful critical theory of capitalism. To that end, I’m trying to make the critique of political economy as internally coherent as possible—for theoretical reasons, certainly not

Le travail abstrait comme fonction sociale

Parmi les lectures de Marx, celle de I. Roubine a été déterminante en effet. Princi-palement parce que Roubine a refusé d’assimiler Marx et sa théorie de la valeur aux clas-siques et en a déduit les conséquences logiques. D’une certaine manière Roubine avait alors déjà fait un pas contre le « marxisme traditionnel » critiqué par Postone et les auteurs de la critique de la valeur. C’est ce que reconnaît Postone lorsqu’il cite cette question posée par Roubine :

«ou bien le travail abstrait est une dépense d’énergie humaine sous une forme physio-logique, et alors la valeur a aussi un caractère réifié. Ou bien la valeur est un phénomène social, et le travail abstrait doit alors lui aussi être compris comme un phénomène so-cial, lié à une forme sociale de production déterminée » (I. Roubine, cité dans POSTONE, 2009, p.217).

Ici, la ligne de fracture avec le marxisme traditionnel est clairement définie. Pour Roubine, et donc pour Postone, il faut trancher ce « dilemme du travail abstrait ».

D’autres auteurs que Postone ont choisi ce dilemme comme point de départ à une pen-sée du travail abstrait et de la valeur, le plus souvent pour remettre en cause sans nuances la théorie de la valeur marxienne. Ainsi, reprenant lui aussi Roubine, André Orléan relève la contradiction qu’il y aurait à fonder la valeur, réalité sociale, sur un travail concret et

trans-historique (ORLÉAN,2011, pp.46-47). Pour lui cette contradiction est intrinsèque à la théorie

marxienne de la valeur travail, qui serait prisonnière de son fondement substantiel, c’est-à-dire pensant le travail transhistorique comme substance de la valeur.

Avant Orléan, Castoriadis avait déjà pointé les ambiguïtés chez Marx entre un travail comme source naturelle de la valeur, transhistorique, et sa fonction spécifique sous le capitalisme. Castoriadis passe à côté de la question du travail abstrait dans la théorie de Marx : il as-simile cette question au problème de la conversion du travail complexe en travail simple

(CASTORIADIS, 1998, p.346) ; c’est-à-dire qu’il renvoie la question du travail abstrait à un

problème concret, prenant Marx au mot dans les passages les plus nettement substantialistes. Castoriadis pointe avec raison les contradictions présentes chez Marx, entre relativité sociale et substance, entre social-historique et universel. Mais Castoriadis laisse cette contradiction en l’état, il refuse de suivre la piste esquissée par Marx, le renvoyant à ses positions strictement

A . Le travail abstrait comme fonction sociale : heuristique d’une définition choisie

substantialistes, l’erreur de Marx consistant pour lui à faire du « Travail » et de la « Valeur » des catégories existantes de manière indéterminée, anhistoriques et révélées pleinement par

le capitalisme3.

La réponse de Postone au « dilemme » est tout autre. À l’inverse de Orléan, il nie cette contradiction interne apparente, grâce à une compréhension renouvelée de la notion de travail

abstrait : pour lui si l’on définit la valeur «comme une forme historiquement spécifique de

richesse, une forme de richesse différente de la richesse matérielle [. . . ] cela signifie que le travail constituant la valeur ne peut pas être compris en des termes qui qualifient le travail transhistoriquement dans toutes les formations sociales» (POSTONE,2009, p.187).

Nous avons vu que le caractère abstrait du travail sous le capitalisme renvoi pour Marx, en première analyse, à ce qui est commun dans toutes les formes de travail : c’est la dépense

de force de travail qui est «travail humain dans le sens abstrait du mot» (Marx 2008, p.70).

Pourtant, le choix de Postone d’effectuer une critique du travail sous le capitalisme l’oblige à aller au-delà de cette détermination physiologique du travail abstrait : s’il est vrai que tous les travaux, dans toutes les sociétés possèdent un dénominateur commun, la dépense de force de travail, il faut penser le travail abstrait comme spécifique au capitalisme. Pour Postone il s’agit de rendre aux formes sociales qui paraissent ontologiques leur caractère historiquement

déterminé, et donc, en d’autres termes, «de découvrir une forme historiquement spécifique

de réalité sociale derrière la travail humain abstrait en tant que catégorie de l’essence», c’est-à-dire en tant que commun à tous les travaux déterminés. Le travail abstrait ne peut alors

plus être assimilé seulement au «travail concret en général» (ibid., p.224). Selon Postone, le

travail abstrait est pour Marx le travail qui permet d’acquérir le produit du travail des autres producteurs sous la forme de marchandise ; l’abstraction renvoie au lien social capitaliste, caractérisé par l’absence de correspondance intrinsèque qualitative entre le travail dépensé, déterminé, et le produit acquis déterminé.

3. «Cette institution [le capitalisme, NdR] - dont Marx a été le premier à montrer fortement, contre les

platitudes, toujours actuelles, de l’économie bourgeoise, le caractère relatif, historiquement particulier et

spéci-fique, est en fait pour lui, en un autre sens, dotée aussi d’une significationabsolue, pour autant que c’est dans et

par elle que se manifestentenfinles déterminations essentielles de la vie sociale et historique de l’humanité.»

Alors que dans les sociétés pré-capitalistes la distribution des utilités et du travail se fait dans le cadre de rapports sociaux non déguisés, ce qui caractérise le capitalisme est que le travail y remplace ces rapports manifestes et donc que le travail constitue lui-même une médiation sociale : il se substitue aux rapports sociaux manifestes. Si dans les sociétés non capitalistes le travail est médiatisé par ces rapports sociaux manifestes, dans le capitalisme c’est le travail déterminé par la marchandise qui s’érige en médiation sociale, du travail y

compris (POSTONE,2009, p.224). Donc, pour Postone,« la fonction du travail en tant

qu’ac-tivité socialement médiatisante est ce [que Marx] appelle le travail abstrait» (ibid., p.224, souligné par lui). C’est donc là que se situe le double caractère du travail sous le capita-lisme, à la fois travail déterminé producteur de valeurs d’usage dans un rapport métabolique de l’homme à la nature, certes, mais également médiation sociale constitutive des rapports sociaux capitalistes.

C’est à partir de cette conception du travail abstrait comme phénomène social que Post-one aboutit à une définition de la valeur, qui en est conçue comme l’objectivation :

«En tant que médiation sociale la valeur est constituée par le seul travail (abstrait) : elle est une objectivation de la dimension sociale spécifique du travail sous le capitalisme en tant qu’activité socialement médiatisante, en tant que substance de rapports aliénés. » (ibid., p.290)

Dit autrement, un bien est réputé marchandise, c’est-à-dire porteur de valeur dans la mesure où le travail qui le produit est dual, comportant une dimension abstraite, c’est-à-dire qu’il est situé dans une équivalence sociale instituée où l’activité productive est reconnue comme travail. Cette définition est dialectique :

→ Le travail comme médiation sociale nécessite d’être défini, délimité car il faut

recon-naître l’activité productive qui rentre dans le jeu de la médiation sociale, c’est-à-dire l’activité productive qui ne se suffit pas à elle-même. La valeur joue ce rôle de dé-finition car, comme résultat du travail dual, elle permet de distinguer, du point de vue social-historique du capitalisme, ce qui est du « travail » et ce qui n’est pas du « travail ».

→ La valeur ne se définit que comme attestation de l’abstraction du travail dans la

partici-pation à l’équivalence sociale instituée. Est valeur ce qui a fait l’objet de cette activité reconnue socialement comme productive, activité de production matérielle certes, mais,

A . Le travail abstrait comme fonction sociale : heuristique d’une définition choisie

en tant que substrat de la valeur, abstraite de ses déterminités car conditionnant l’entrée dans l’équivalence sociale.

Marx situe apparemment la valeur dans une équivalence quantitative (des quantités de valeur équivalentes s’échangent) supposant une équivalence qualitative (les marchandises ne sont pas des valeurs d’usages mais des valeurs d’échanges). Postone, lui, se libère de toute appré-ciation quantitative de la valeur : la valeur est ce qui est valorisé, ce qui est réputé avoir de la valeur, ce qui est défini socialement comme valant.

Finalement pour reprendre un vocable employé par Jappe ou Méda, le travail et la

va-leur, comme deux faces d’une même réalité sociale, sont notre «fait social total» au sens de

Mauss4.

La critique de la valeur, un institutionnalisme singulier

La voie tracée par Postone peut le rapprocher à certains égards d’une posture

insti-tutionnaliste. C’est ce que propose Sobel lorsqu’il positionne Postone du côté des «

mar-xistes hétérodoxes», dont le point commun serait de proposer une théorie institutionnaliste

de la valeur-travail (SOBEL, 2012, p.96, en note). Sobel intègre également Postone dans le

champ large de ce qu’il qualifie d’approche « constructiviste » du fétichisme de la

marchan-dise (SOBEL,2016).

Au premier abord l’approche constructiviste de la valeur-travail, formulée par exemple par Eymard-Duvernay, peut effectivement sembler compatible avec l’idée du travail abstrait comme fonction sociale :

« les principes de valorisation sont construits par les agents, inscrits dans des institu-tions, et donc variables suivant les périodes historiques, les sociétés, et plus profondé-ment les façons de lire une situation d’action donnée ». (EYMARD-DUVERNAY,2007, pp.109-110)

4. « Dans ces phénomènes sociaux « totaux », comme nous proposons de les appeler, s’expriment à

la fois et d’un coup toutes sortes d’institutions : religieuses, juridiques et morales - et celles-ci politiques et familiales en même temps ; économiques - et celles-ci supposent des formes particulières de la production et