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de notre culture organisationnelle pour transformer l’entre-prise en une organisation agile, tournée vers l’innovation et attractive, reconnue en interne et en externe. A cet effet, des groupes de managers mènent des travaux de réflexion sur la responsabilisation et la délégation, la simplification ainsi que la communication, l’ouverture et la coopération.

Cette transformation a pour objectif de faire évoluer une organisation traditionnelle, très hiérarchique, en un mode de fonctionnement beaucoup plus transversal. Pour exemple, aujourd’hui et encore plus demain, notre force de vente devra travailler en étroite collaboration avec la Direction des Opéra-tions et des Systèmes d’Information, la Direction Marketing et Client ainsi que les différentes fonctions support de l’entre-prise. D’ores et déjà, les équipes opérationnelles travaillent en mode projet au sein de groupes transverses réunissant différentes expertises de l’entreprise.

Le développement de la transversalité : une révolution à mener à la fois dans l’esprit et dans l’espace

Nous constatons encore aujourd’hui un fort attachement au

« territoire » ; les remises en cause ne se font que de façon très progressive et par capillarité.

Afin d’accompagner ces évolutions, nous favorisons la mutua-lisation des espaces, par exemple, en proposant l’aménage-ment de différents formats de salles de réunion, disponibles via un système de réservation en ligne ; également, en

amé-regroupant des expertises et des moyens techniques. Des plateaux projets sont ponctuellement montés pour faciliter la collaboration d’équipes de directions différentes travaillant ensemble en mode agile.

De la même façon, nous avons étudié l’aménagement de nos espaces communs. Auparavant, chaque bâtiment à chaque étage disposait d’un espace détente ; en début d’année, nous avons installé « le Zen Ouest », un lieu de partage, d’échanges et de détente ouvert à tous les collaborateurs de Seine Ouest, le siège parisien.

L’environnement de travail est aussi concerné par l’évolution des moyens de communication, tels que le déploiement de bornes Wifi sur tous les sites, la messagerie instantanée qui permet aux collaborateurs présents sur une trentaine d’établissements d’échanger plus aisément à distance, la visioconférence ou encore un Intranet collaboratif, accessible en mobilité.

Enfin, pour permettre aux collaborateurs des différents sites centraux ou en régions de travailler dans les mêmes conditions que sur leur lieu de travail lorsqu’ils se déplacent au siège, nous mettons à leur disposition des bureaux de passage.

« Zen Ouest » : un nouvel espace emblématique, lieu d’expérimentation, visant à accompagner l’évolution de la culture d’entreprise

l’espace baptisé Zen Ouest - un nom choisi par le Comité de Direction à l’issue d’un concours en interne. Il fait écho au nom de l’immeuble, Seine Ouest, et à sa vocation de lieu de détente et d’échanges. Prolongé par une terrasse, il permet de créer au besoin des espaces éphémères. Il a été inauguré en début d’année, l’ambition étant de proposer un programme d’animations qui mélange les équipes au-delà de leur appar-tenance à un département donné. Récemment, un tournoi de baby-foot a été organisé, et d’autres événements à caractère sportif et convivial, tels que des afterworks, bar à jus / glaces sont au programme en 2014.

Cet espace vise aussi à apporter aux collaborateurs une meilleure connaissance des offres et services proposés par le PMU à ses clients. A cet égard, le développement du Business knowledge est d’autant plus important que les salariés du PMU n’ont pas le droit de parier. Les animations proposées ont pour objectif d’acculturer les collaborateurs aux pratiques des clients afin de mieux les comprendre. Une

métiers ! Nous avons ainsi organisé une initiation suivie d’un tournoi de poker. Prochainement, un « All in PMU », événe-ment pour parier virtuelleévéne-ment sur des courses hippiques fictives et un tournoi de poker, sera proposé. Cet espace sera aussi le lieu de retransmission des matchs de la Coupe du Monde de Football au Brésil. En tant que partenaire officiel de la FFF et de l’Equipe de France, nous souhaitons associer les collaborateurs à cet événement majeur ; un concours de pronostics en ligne complètera ce dispositif.

L’animation et l’aménagement de ce type d’espaces bé-néficient à l’évolution de la culture d’entreprise. Quelques mois après son ouverture, le bilan est franchement positif et partagé par les collaborateurs qui y viennent assez naturel-lement. Ce nouveau lieu contribue aussi à notre image en externe car il participe d’une certaine manière à notre marque employeur : en donnant du PMU l’image d’une entreprise dynamique, qui investit dans des territoires d’échanges, de partage et de convivialité !

Le statut et les attributs de pouvoir

Nombre de fenêtres dans les bureaux, épaisseur de la moquette, qualité de l’ameublement, étage occupé dans le bâtiment, place de parking : autant de signes qui traduisaient, dans les organisations les plus traditionnelles, le statut des individus situés au haut de la pyramide hiérarchique. Même si ces indices tendent à être moins visibles aujourd’hui, les attributions spatiales permettent encore souvent de dégager une carte des pouvoirs dans l’entreprise. Par exemple, au travers du sacro-saint nombre de mètres carrés

« détenus », mais aussi d’après la facilité d’accès – physique ou tout simplement visuel - aux espaces des autres. Même lorsque le manager partage un bureau ouvert, des distinctions aussi minimes qu’une place près de la fenêtre ou à l’écart des lieux de passage, l’équipement technologique, ou l’intimité offerte par des armoires, continuent de jouer comme des attributs du pouvoir.

Une autre marque du statut peut résider dans la pos-sibilité offerte de personnaliser son espace de travail, d’y imprimer son empreinte, afin de se l’approprier. Elle peut se manifester au travers du libre choix laissé quant à la position du mobilier, la décoration ou la matérialisation

de barrières plus ou moins visibles. Ces expressions livrent alors des indices au sujet de la marge de liberté et de pouvoir détenue par l’individu. Ces dynamiques requièrent d’être prises en compte lorsqu’une entreprise revoit radicalement ses modes d’implantation dans l’espace : l’impossibilité de personnaliser son poste de travail – et de matérialiser phy-siquement sa place dans l’entreprise - est souvent l’une des grandes difficultés auxquelles se heurtent la mise en place de bureaux non attribués. Il faut alors réfléchir à d’autres mode de valorisation des individus…

PArOLES D’EXPErT :

M. de Coster, F. Pichault et A. Touraine Traité de la sociologie, 1998

« Plus l’espace est personnalisé, plus la marge de l’autonomie peut être importante »

15E. Konar et al., « Status Demarcation in the Office », Environment and Behavior, 1982

Conditions de travail

La culture d’entreprise, on l’a vu, est un puissant levier de communication sur les styles de vie et de travail proposés par l’organisation. Dans cette optique, l’environnement de travail possède de solides arguments. L’évolution du regard porté sur les enjeux de bien-être au sein de l’entreprise est à ce sujet révélatrice :

• Auparavant, les bureaux répondaient à une approche exclu-sivement fonctionnelle : le bien-être des collaborateurs était essentiellement affaire d’hygiène, de sécurité, d’ergonomie, etc.

• Aujourd’hui, le lieu de travail est perçu comme un lieu de vie, d’identité et d’enracinement. Son rôle est tout autre : il ambitionne désormais de motiver les collaborateurs et de renforcer le sentiment d’appartenance à l’entreprise.

Dès lors, l’entreprise devient un théâtre où la culture se met en scène. L’attention portée au traitement de ses espaces, de ses ambiances et des postes de travail deviennent porteurs de sens quant aux conditions de travail offertes aux collaborateurs. Elle peut être un puissant levier de satisfaction.

Par-delà l’investissement dans l’espace, un point intéressant est la capacité d’appropriation proposée aux individus. La pyramide de Maslow nous enseigne à ce sujet que la liberté de choix est un puissant levier d’estime de soi, bien supérieur à la simple satisfaction apportée par un environnement se cantonnant à une réponse aux besoins fonctionnels. Le moment de la conception des bureaux peut, à cet égard, fournir à l’entreprise une occasion intéressante d’impliquer les collaborateurs dans la réflexion autour de leur environnement de travail. Que cela passe par un groupe de travail amont sur les besoins en matière de lieux de travail, ou par une consultation sur certains éléments du poste de travail, l’aménagement devient alors un avantageux outil de manage-ment, vecteur de motivation et de bien-être.

Les travaux de recherche conduits dans ce domaine révèlent que la population cadre semble être plus sensible que d’autres à la présence de marqueurs de statut, ces derniers ayant pour effet de leur donner de la crédibilité auprès de leurs collaborateurs et de renforcer leur autorité. Les attributs spatiaux remplissent ainsi des fonctions de communication, de récompense et de motivation15. Ils traduisent symbolique-ment le niveau de responsabilité, la valeur et la considération que l’entreprise témoigne à ses collaborateurs.

Par-delà les attributs du poste de travail, la disposition des lieux, et la position allouée dans les locaux peuvent également être porteurs de sens. Ils sont les révélateurs du fonctionnement social et de la place que chaque individu ou chaque groupe occupe dans l’entreprise. La place permet alors à l’individu ou au groupe de nouer des liens et de créer sa zone d’influence à l’intérieur du système organisationnel.

• Généralement, le fait de disposer de bureaux situés proches de l’équipe de direction peut apparaitre comme un privilège ;

• L’entassement est souvent signe d’absence de pouvoir ;

• Le positionnement vertical est lui aussi révélateur : les étages les plus élevés étant traditionnellement l’apanage de la direction et de l’encadrement supérieur.

L’espace attribué équivaut ainsi, non plus aux tâches effectuées, mais à un système d’emprise : il devient un marqueur de réussite, de prestige ou d’indifférence. Ces symboles de statut sont tellement ancrés que, lorsque des dirigeants font le choix de réserver les plus beaux espaces de leur bâtiment aux lieux communs de rencontres, l’acte parait militant ! Une tendance qui tend à se propager dans les projets immobiliers récents, faisant le pari de l’horizontalité des échanges et de l’exemplarité du management.

TéMOIGNAGE ENTrEPrISE

Anne-Catherine Unger, Global Head du programme Wellbeing@Work

UN ENVIrONNEMENT Où « IL FAIT BON TrAVAILLEr »,

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