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UN TRANSPORT DE TYPE MOINS TRADITIONNEL COMME SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION (Page 97-100)

TERRES PUBLIQUES, AUX 1995

2.8 UN TRANSPORT DE TYPE MOINS TRADITIONNEL COMME SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE

Au Québec comme en Côte-Nord, l'usage récréatif davantage qu'utilitaire de la bicyclette, de la motoneige et du véhicule tout terrain est en majeure partie à l'origine de leur essor, tant pour le nombre de véhicules que d'aménagements.

En Côte-Nord, la motoneige possède une longueur d'avance sur le vélo et le véhicule tout terrain. Un réseau de 2 278 km reconnu par la Fédération des clubs motoneigistes du Québec, en plus de 464 km de «route blanche» sur la Basse-Côte-Nord entretenus par l'entremise de subventions du ministère des Transports (181 200 $ en 1996-1997), constitue un des plus longs réseaux régionaux entretenus du Québec (voir carte 7).

Le vélo, pour sa part, se résume à trois réseaux cyclables municipaux totalisant 43 km à l'intérieur de Baie-Comeau, Port-Cartier et Sept-Îles. Ces réseaux sont rarement en site propre et occasionnent des problèmes de sécurité aux abords de la route 138, à en juger par les rapports d'accidents compilés par la SAAQ.

La motoneige est déjà reconnue produit touristique par le ministère du Tourisme. La Côte-Nord profite des retombées touristiques. La section Sacré-Coeur/Tadoussac jusqu'à Godbout a enregistré en 1995 plus de 7 000 touristes motoneigistes et des retombées de plus de 1 M$, ce qui permet en hiver, le maintien en exploitation de nombreuses infrastructures à caractère touristique. La Côte-Nord, comme destination motoneige, s'est développée en partie grâce à l'usage des traverses et au développement de boucles avec le réseau de motoneiges de la Rive-Sud (Bas-Saint-Laurent et Gaspésie) déjà recherché par la clientèle motoneigiste.

La motoneige profite également d'un financement bien structuré d'abord autour du membership régional (en Côte-Nord, ce sont 16 clubs qui s'occupent de l'entretien, de l'aménagement, de la sécurité, de la signalisation et du renouvellement des surfaceuses), du Programme

2 - Situation actuelle et situation prévisible des transports (évolution tendancielle)

Vision des transports pour la Côte-Nord - Document pour consultation -62-

d'assistance financière aux clubs motoneigistes du Québec (plus de 40 000 $ en 1995-1996) et du Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier (subventions de plus de 466 000 $ en 1995 et plus de 305 000 $ en 1996).

Pour sa part, le ministère des Transports contribue à l'industrie de la motoneige par l'implantation de la signalisation aux traverses des routes et par l'entremise de la Loi sur les véhicules hors route qui a été sanctionnée à l'été 1997. Cette loi vise surtout la sécurité dans la pratique dont les règles d'aménagement et de signalisation dans les sentiers, les compétences de conduite (âge requis : 14 ans), les mécanismes de protection des biens et des personnes (vitesse limite : 70 km/heure), etc. En bout de ligne, la loi préconise le développement de corporations de gestion différentes motoneiges/VTT (véhicules tout terrain) et le développement de deux réseaux parallèles.

En Côte-Nord, les traversées de rivières demeurent problématiques et les traversées longitudinales sont souvent nécessaires. Le ministère des Transports est à développer, une politique sur la circulation des véhicules hors route dans les emprises routières.

Le Conseil régional des loisirs de la Côte-Nord (CRL) chapeaute le dossier motoneige. Pour le CRL, la consolidation du réseau de sentiers de motoneige relié au sentier Trans-Québec constitue une priorité. Les MRC de la région l'ont d'ailleurs reconnu et s'entendent pour que le trajet figure dans leur schéma d'aménagement. Pour le CRL, la Côte-Nord a des particularités qui font que le même réseau pourrait être utilisé sans danger par les deux modes, à savoir la motoneige en hiver et le VTT en été.

Dans le cadre du plan de transport de la Côte-Nord, les priorités pour la motoneige sont d'assurer la permanence du réseau de base, de développer des ententes de concertation pour régler le cas épineux des traverses de rivières, d'améliorer la qualité du réseau, de garantir un minimum de standards d'aménagement et d'améliorer l'accessibilité au réseau en multipliant les points d'accès et les stationnements.

Pour ce qui est du vélo, ce mode de transport devrait être pris en considération comme moyen de transport dans le cadre de la révision des schémas d'aménagement. Le ministère des Transports peut accorder une aide financière lorsqu'un projet touche son réseau supérieur. Ce projet doit, au préalable, avoir été signalé dans les intentions de la MRC par l'entremise de son schéma. Également, la problématique du vélo doit être abordée par l'entremise des schémas d'aménagement et des plans d'urbanisme pour ce qui est des traversées d'agglomération.

Quant au volet touristique, le CRL supervise actuellement un comité régional sur les itinéraires récréatifs en Côte-Nord. Le CRL n'a pas l'intention de créer un réseau cyclable régional, mais ne veut pas non plus d'une route verte qui ne ferait qu'effleurer la Côte-Nord pour relier le Saguenay à Charlevoix, en passant par Sacré-Coeur et Tadoussac. Pour le CRL, il serait possible de créer des corridors récréatifs dont des itinéraires cyclables interrégionaux en se servant des traverses pour établir des boucles avec les réseaux cyclables de la Rive-Sud. Cette stratégie permettrait d'allonger la Route verte vers l'est et de développer le tourisme à vélo en Côte-Nord. Dans cette optique, il faudra porter une attention aux problématiques engendrées par la présence sur les routes nationales d’un nombre relativement élevé de camions, et mettre cette facette en relation avec la présence du réseau cyclable dans l'emprise des routes du Ministère.

Tracé de 1927 du conseil privé (non définitif) Raccordement à la Rive-Sud par traversier

Sentier de motoneige local Sentier de motoneige balisé Sentier Défi du Grand Nord Route importante

Limite de municipalité régionale de comté et Basse-Côte-Nord

85 170 KM

3

Service de la géomatique et de la cartographie, octobre 1998 172

385

138

138

389

Source: Associations touristiques régionales de Duplessis et de Manicouagan, Carte des

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