• Aucun résultat trouvé

LES AUTRES ENJEUX

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION (Page 115-118)

Les grands enjeux qui viennent d’être évoqués sont ceux pour lesquels le Ministère des Transports, par ses actions, peut sensiblement influencer le cours des choses.

Il existe des enjeux telle la dimension environnement que le Ministère des Transports intègre progressivement dans ses pratiques courantes.

De fait, le ministère des Transports suit certaines règles dans l’utilisation et l’entreposage des produits toxiques ; il procède également à des analyses environnementales au moment d’une nouvelle construction ; il se préoccupe de plus en plus des questions de protection du paysage.

Cette approche environnementale est encore, cependant, très orientée sur la prévention. Il reste à développer une approche de développement durable qui ferait en sorte que l’environnement devienne un actif reconnu dans le développement de la région : par exemple, chercher comment aménager la route en traversée d’agglomération pour favoriser davantage le développement économique et social et la qualité de vie du milieu local, ou encore, comment protéger les corridors routiers pour que cette protection minimise l’impact du transport des matières dangereuses ou favorise le développement touristique (valorisation des paysages naturels).

Plus globalement, cette préoccupation environnementale touche les modes de transport utilisés pour la circulation des marchandises et des personnes mais également les types de développement socio-communautaire préconisés par le milieu; par exemple, l'étalement urbain et les développements résidentiels linéaires le long du réseau routier national a pour conséquence une plus grande utilisation de l'automobile et, conséquemment, une diminution de l'efficacité énergétique; tout cela est sans compter une augmentation de la circulation, des risques d'accidents, etc.

Il y a aussi d’autres enjeux pour la Côte-Nord qui ont une importance considérable dans le transport des personnes et des marchandises, mais pour lesquels l’action du ministère des Transports est limitée ou en voie de modification. Ce sont la planification du réseau de chemins forestiers et l’intégration du transport collectif. Il existe parallèlement un enjeu à portée très spécifique qui mérite d’être signifié, soit le développement du réseau de motoneige et du réseau cyclable.

3 - Diagnostic d'ensemble, enjeux, orientations préliminaires

Vision des transports pour la Côte-Nord - Document pour consultation -79-

LA PLANIFICATION DU RÉSEAU DE CHEMINS FORESTIERS

La problématique d’utilisation et de planification du réseau de chemins forestiers de la Côte-Nord (réseau de 4 000 km) avait suscité en 1993, pour le territoire de la MRC de La Haute-Côte-Nord, une rencontre de plusieurs organismes et ministères touchés par l’utilisation polyvalente de ces chemins, dont le ministère des Transports.

Comme cela a déjà été mentionné dans le chapitre précédent, cette rencontre a fait ressortir la complexité du dossier, le besoin de clarification des rôles de chaque organisme, de bilans des chemins forestiers, de données sur la planification et la hiérarchisation du réseau, le besoin aussi de concertation entre les ministères afin d’alléger les normes et les contraintes et de déterminer qui est responsable du financement et de l’entretien des chemins forestiers. La problématique touche en résumé l’entretien, la sécurité et la responsabilité des utilisateurs à plus long terme. Le ministère des Transports est particulièrement préoccupé par les points de contact entre les deux réseaux, surtout là où les tronçons entretenus par le Ministère peuvent moins facilement absorber une croissance de la circulation lourde. Dans cette foulée et puisque tôt ou tard le réseau du ministère des Transports est directement touché, il apparaît souhaitable que tout nouveau développement, utilisation ou entretien du réseau forestier puisse être planifié en concertation avec les multiples intervenants du réseau.

L’INTÉGRATION DU TRANSPORT COLLECTIF

Avec le vieillissement de la population de la Côte-Nord, qui devrait d’ici 20 ans entraîner une diminution du tiers de la population scolaire, avec les faibles clientèles dispersées pour le transport en commun, le transport interurbain et le transport adapté se pose le problème du maintien et de la rentabilisation du transport collectif sur le territoire nord-côtier.

Or, il existe présentement au Québec une volonté de mettre en commun les services de transport adapté particulièrement les services de transport adapté municipaux, ceux offerts par les établissements de santé et ceux des commissions scolaires. Afin d'inciter les organismes à améliorer leurs services et rationaliser leurs ressources et leur fournir les outils nécessaires à cette fin, le MTQ entend modifier au besoin, les paramètres du programme d'aide au transport adapté et assouplir la réglementation du transport par taxi.

Les bénéfices attendus de ce projet sont des services mieux adaptés, des économies d’échelle, une disponibilité accrue des services de transport, une plus grande mobilité de la population, une réduction de l’encadrement gouvernemental, une plus grande souplesse dans l’organisation des services et une plus grande autonomie des autorités locales.

Ce projet de mise en commun pourrait bien répondre à un milieu comme la Côte-Nord qui, de par ses clientèles faibles et dispersées, a besoin de moyens de transport collectifs souples et polyvalents.

LE DÉVELOPPEMENT DES RÉSEAUX DE MOTONEIGE ET DES PISTES CYCLABLES

Le réseau de motoneige de 2 278 kilomètres de la Côte-Nord en plus des 464 kilomètres de

« route blanche » sur la Basse-Côte-Nord, entretenus par l’entremise de subventions du ministère des Transports constitue un des plus longs réseaux régionaux du Québec. Quant au réseau cyclable, il se résume à trois réseaux municipaux totalisant 43 kilomètres.

Ces deux modes de transport ont et auront, de plus en plus, un impact sur le développement touristique de la Côte-Nord.

En ce qui a trait à la motoneige, les priorités sont d’assurer la permanence du réseau de base, de développer des ententes de concertation pour régler le cas épineux des traverses de rivières, d’améliorer la qualité du réseau, d'assurer la sécurité des usagers, de garantir un minimum de standards d’aménagement et d’améliorer l’accessibilité au réseau en multipliant les points d’accès et les stationnements.

Pour les réseaux cyclables, la politique du MTQ préconise la planification des réseaux par les MRC dans le cadre de la révision des schémas d’aménagement. Par ailleurs, le CRL régional n’a pas l’intention de créer un réseau cyclable régional, mais ne veut pas non plus d’une route verte qui ne ferait qu’effleurer la Côte-Nord ; il étudie la possibilité d’itinéraires interrégionaux en se servant des traverses pour établir des boucles avec les réseaux cyclables de la rive sud.

Pour le MTQ, le développement des réseaux de motoneige et de voies cyclables ne peut que rejoindre le choix stratégique de développement socio-économique des régions. Ces développements devraient cependant se réaliser aussi en fonction d’un autre choix stratégique du Ministère, soit la sécurité des usagers.

Dans le document ÉQUIPE DE RÉALISATION (Page 115-118)