• Aucun résultat trouvé

3 - Transitions et situations inter- inter-médiaires

Dans la proche périphérie ou dans le prolongement des "centres" ou encore dans les pays de bordure de vieille tradition Lampung, s'étendent des régions placées dans une situation inter-médiaire. Toutes sont encore correctement reliées à l'économie régionale et au réseau routier. Elles sont à moins de deux heures de voiture particulière ou d'une demi-journée de transport en commun d'un centre secondaire ou de la Trans-Sumatra. Déjà dans une situation d'écart, elles s'étendent aux limites de l'aire de rayonnement des petites villes.

Les pôles sont constitués par les chefs-lieux de kecamatan et les marchés. Mais ici la fréquence des jours de marché n'est plus quotidienne. Elle est hebdomadaire.

Les investissements de l'Etat restent ponctuels : écoles dont l'importance des bâtiments en dur s'oppose à la modestie de l'habitat

333 Networks are set up and exchanges soon link those economic nue/eL On a regional scale, a central zone emerges, which comprises "units" of active mral areas able to support their inhabitants and to bring them enough income to afford consumer goods.

Something else must be noticed. Within every unit, land space is totally or almost totally occupied.

Each production system achieves satisfactory perfonnances by itself, even

if

some of them --particularly the traditional cash crop system -- could be improved. Despite the obvious wealth enjoyed by a fraction of the population, one must not forget that demographic pressure does not impede development, but impedes the rise ofthe standards ofliving for the majority. Un der intensive fanning systems, land cannot yield more than what it does now. With no industrialization, over-population will provoke tensions and some people will have no other choice but to emigrate. This is already happening. A sure sign of such an evolution is that more and more young people continue their education and seek work outside the area, which drives them to the regional capital or even to Jakarta. Under extensive systems, an imbalance between resources and population is reached even more rapidly. The great number of freshly arrived migrants inevitably entails the conquest ofnew lands in vacant spaces and marginal areas.

3 - Transition areas and intermediate eeono-mie situations

In the near periphery, in prolongation of the

"centres'~ or on the borders of ancient Lampung tradition, stand regions in situations of transition.

Ali these areas are weil connected to the regional economy and to the road system. They are less than two hours away, by car, or half a day by bus, from a secondary centre or from the Trans-Sumatra highway.

But, already set apart, they do not spread beyond the limits ofinfluence of the small towns. Their poles are kecamatanhead-towns and market places, althollgh here markets are not daily occurrences; they are held only once a week.

The State invests only occasionally: schools, whose bulky concrete buildings contrast with humble surrounding dwellings, market places being repaired, bridges, road being widened. Save a few big villages which are equipped with their own supply system, most ofthe countryside there is cut offfrom domestic water and the· electric distribution network. Second and third-e/ass roads are frequently repaved, a preliminary step before asphalting, but local service

SPATIAL ORGANIZAT/ON AND REGIONAL DEVELOPMENT

roads most often stay bare. No activities are available for the leisure of young people who, as early as the secondary education level, must end their studies for wallt ofproper schools.

3.1. From prosperous countryside to the frontier of self-subsistence

There are many transitions that lead from centres to under-equipped areas. Probably one of the most interesting sections which can be drawn here follows the Metro road and mns in a North-West direction towards Seputih Surabaya. In a few hours' time, one passes from wealthy rice-growing country to the borders of self-subsistence. The region has been marked by planned seUlement movements which started under the colonial administration and lasted until the late siities. Populations originate from Java and Bali (fig. 4.9).

Traditional fanning colonization landscapes prevail at first: all-year round irrigation, two yearly rice harvests, very high densifies and fairly good equipment on the whole. Such an opulent countryside stretches over about twenty ki/ometres. After Kotagajah, one finds implantations of the PRA-PELITA period, then the first Balinese villages, in Seputih Raman and Seputih Banyak. These are identified at once at the sight ofofferings displayed on altars set around the houses, of temple reconstitu-tions, and of small black pigs wandering about on the road. Irrigation here is not abundant enough and does not allow for more than one crop of rice a year.

Fanners had to wait fifteen years for water: created in 1957, their villages were not connected to the distribution network until 1972.Many migrants were unable to stand that situation and went back home.

Only sorne were replaced by spontaneous migrants who in tum wanted to try their luck on land parcels sold by official transmigrants.

Population rates vary between 250 and 500 inhabitants per km2, i.e. half the densities found in the region of Metro. The landscape is much more spaced out, villages arc less compact, more linear. As one heads further on, traffic is slower: the road becomes more dilapidated, cheaply mended parts altemating with rough sections where buses and lorries prefer to ride over the shoulders rather than on the central lane lmfit for motoring. Irrigated rice is not the prime crop here. Dry fanning has taken over.

The production system is based on upland rice, sometimes planted with maize, and rotation food crops: cassava, maize, soya bean and peanut. Cassava is weil adapted to soils becoming less and less fertile, as sand textures become more and more frequent eastwards. On the wJlOle of the Seputih Banyak and Seplltih Mataram territories, the pekarangan cover

ORSTOM • DEPARTEMEN TRANSMIGRASI

ORGANISATION DE L"ESPACE ET DEVELOPPEMENT REGIONAL

environnant, marchés remis à neuf, ponts et élargissement de routes. A l'exception de quelques bourgs qui disposent de leur propre système d'alimentation, ces campagnes sont en dehors des réseaux d'eau potable et d'électricité. La voirie secondaire et tertiaire est régulièrement empierrée, première étape avant l'asphalte, mais le réseau de desserte locale demeure le plus souvent non revêtu.

Les loisirs sont inexistants pour les jeunes qui, dès le cycle secondaire, sont limités dans la poursuite de leurs études par l'absence d'établissements scolaires.

3.1. Des riches campagnes aux frontières de l'autosubsistance

Les transitions conduisant des centres aux régions sous-équipées sont multiples. L'une des coupes les plus significatives que l'on puisse faire est sans doute celle qui suit la route de Metro et s'avance en direction du nord-èst, vers Seputih Surabaya. En quelques heures, on passe de riches campagnes rizicoles aux frontières de l'auto-subsistance. La région est caractérisée par un peuplement organisé, mis en place à l'époque coloniale et poursuivi jusqu'à la fin des années soixante. Les populations sont d'origine javanaise et balinaise (fig. 4.9).

Au départ, dominent les paysages d'une vieille région de colonisation agricole : irrigation assurée toute l'année, deux récoltes de riz par an, très fortes densités et bon équipement général. Ces campagnes opulentes se prolongent sur une vingtaine de kilomètres. Au-delà de Kotagajah, on atteint les implantations de l'époquePRAPELITA et les premiers villages balinais à Seputih Raman et à Seputih Banyak. Immédiatement identifiables, on les reconnaît par les autels d'offrande disposés autour des maisons, la reconstitution de lieux de culte et les cochons noirs qui vaquent librement sur la route.

L'irrigation est ici insuffisante et ne permet plus qu'une récolte de riz par an. Les paysans ont attendu l'eau pendant quinze ans: créés en 1957, les villages n'ont été reliés au réseau qu'en 1972.

Nombreux furent ceux qui n'ont pas pu tenir et qui sont repartis. Ils n'ont été que partiellement remplacés par des migrants spontanés qui ont voulu tenter leur chance à leur tour, sur les lots de terre vendus par les migrants gouvernementaux.

Les densités varient entre de 250 à 500 habjkm2, soit la moitié de celles de la région de Metro. Le paysage est beaucoup plus aéré, les villages moins massifs et plus linéaires. Plus on avance, plus la circulation est ralentie. Les dégrada-tions de la route s'amplifient, alternant les tronçons réparés à peu de frais et les passages difficiles où bus etcamionsempruntent les bas-côtés, délaissant

ORSTOM - DEPARTEMEN TRANSMIGRASI 334

la partie centrale impraticable. Les nZleres n'occupent plus la première place. Elles sont relayées par les cultures en sec.

Le système de production est fondé sur le riz pluvial, parfois complanté de maïs, et des cultures vivrières de deuxième saison : manioc, maïs, soja et arachides. Le manioc est bien adapté à des sols qui ne cessent de se dégrader, les textures sableuses devenant de plus en plus fréquentes au fur et à mesure qu'on avance vers l'est. Sur l'ensemble des terroirs de Seputih Banyak et de Seputih Mataram, les pekarangan couvrent 12,7% de l'espace occupé.

Il subsiste quelques lambeaux de forêt galerie: 2%.

Le reste est consacré aux cultures en sec et à quelques rares rizières de fond de vallon (12).

A la fin du parcours, les villages sont moins serrés. Les parcelles ne sont pas toutes habitées de même que le terroir villageois n'est pas entièrement cultivé. Sur les champs délaissés s'étendent des plaques d'/mperata cylindrica. Alors qu'à Seputih Raman on pouvait encore voir çà et là quelques maisons en dur, à Rumbia et à Seputih Surabaya une pauvreté d'ensemble caractérise l'habitat villageois. Les densités brutes ne dépassent pas 200 habjkm2 Elles tombent à moins de 100 habjkm2 dans les zones d'occupation spontanée situées au delà des derniers tronçons de route asphaltée.

Dès que le réseau d'irrigation est construit et qu'il fonctionne, le paysage est transformé, d'un coup. En témoignent les campagnes de Seputih Raman où les rendements en riz ont triplé après l'arrivée de l'eau en 1976, passant de moins d'une tonne à trois tonnes à l'hectare. Aujourd'hui certains paysans atteignent 5 ou 6 tonnes à l'hectare avec un apport de 400 kg d'engrais. Les champs sont devenus ce qu'ils devaient être à l'origine du projet, c'est à dire des rizières régulièrement inondées. Des constructions neuves ont été entreprises. Beaucoup plus que le temps, le facteur principal d'évolution est l'irrigation qui fixe les gens et les paysages. En son absence, dans ces mêmes régions peu favori-sées par les sols, l'enracinement est lent, les Trans-migrants sont découragés et dans l'attente de l'aide de l'Etat. Les limites de l'auto-subsistance sont rapidement atteintes.

3.2. Les plaines non irriguées

Dans ces espaces "intermédiaires", que l'occupant soit un migrant encadré ou un migrant spontané change peu de chose. Certes, l'habitat et les infrastructures sont plus marqués par une volonté d'aménagement dans un cas que dans l'autre, mais le système de production et le niveau économique sont semblables. Ils sont d'autant plus voisins qu'il s'agit des mêmes populations d'origine javanaise.

12.7%of used lands. Some shreds of gallery forest still subsist: 2 %. The rest is devoted to upland crops and to a few sparse paddy-fields down in the dales (12).

At the end of the joumey, villages are less close to one another. Parcels have not ail been utilized, and the same may be said of the village territory, which is not entirely cultivated. Over neglected fields spread patches ofImperata cylindrica. While concrete houses are still seen here and there in Seputih Raman, dwel-lings in Rumbia and Seputih Surabaya show the villagers' impoverishment. Unco"ected densifies do not range over 200 inhabitants per knl. They drop down under 100 inhabitantsjkm2 in spontaneous settlement zones located beyond the last portions of the asphalted road.

As soon as an irrigation network is built and put under operation, the landscape changes radically. In the Seputih Raman area, for instance, rice yields tripled since water was brought in 1976, rising from less than a ton up to three tons per hectare. Today, some peasants produce up to 5or 6tons per hectare with a 400 kg fertilizer input. Fields have become what they were planned to be at the beginning of the pro-gramme: regularly irrigated ricefields. New implemen-tations have started. More than time, irrigation is the main factor of evolution and helps settling people and landscapes. For want of it, in such regions of poor soil, settlement takes place slowly, transmigrants get discouraged and keep expecting aid from the State.

The limits of self-subsistence are rapidly reached.

3.2. Non-irrigated plains

In those "intemrediate" spaces, whether migrants are spontaneous or State-administered does not make much difference. Of course, habitat and infras-tructures are more markedly influenced by the will to improve the area in the latter's case, but production systems and economic levels are similar. They are ail the more so as the populations involved in both cases are of the same Javanese origin.

The tumpang sari landscape, which combines several food crops twice a year in the same field and covers 40 %of the total plain surface, is a vast space of land stretching in the middle of the Province which spreads within ail the gaps at the borders of the most active regions (13). Upon that background, regional differences characterize many areas (fig. 4.9).

In the plains going from the South of Metro to the Sidomulyo-Palas region, ground was conquered over land barely or not occupied by native populations. The "tampung sari" is the rule here, but, contrary to more recently developed areas in the North, trees are cultivated too and belong to the

land-335

SPATIAL ORGANlZATION AND REGIONAL DEVELOPMENT

scape. Coconut palm alignments in the fields are indications of an advanced system. Their size is a fairly good sign of the villages' age. Sometimes the most important revenues are supplied by the trees themselves and by specializations based on the manufacture of sugar extracted from the sap. The income brought by the improvement of this ancient technique is "8 to 10 times superior to that eamed sel/ing the nuts" (14).

In the Sidomulyo kecamatan, where land has been occupied for longer and densities are higher, if is because of heavier population loads that the vast soft slopes heading down to the marshes of the Sekampung river are converted into flooded paddy-fields and adapted to rain famling, while waifing for the irrigation network under construction to be achieved (15).

Where migrants have settled onto lands occupied by native groups, for instance in the regions of Sukadana, Gunung Sugih, Padang Ratu, the ground not only bears the upland rice-maize-cassava triad, but also small scattered estates. Out-of-crop lands and forest new growths are frequent in a landscape less moulded by men than the tumpang sari countryside. 17re contrast between rice-growing plains and cash-crop valleys, already underlined on a regional scale, is to be found here on the scale of the village territory.

Valley grounds, leveled and tumed into flooded paddy fields resemble the Javanese country, but the migrant has added local crops and techniques to his own production system. 17lOUgh his efforts are not aimed exclusively at cash crops, they are at least part of his selection. Traditional shrubbery is not the sole cultivation of the kind; food crops can be speculated upon, too. The multiplication of cassava fields in the region of Gummg Sugih and Terbanggi Besar must be related to the setting up, in the seventies, of tapioca manufactories also producing cifric acid from the processing ofrefuse. If there was any recent photogra-phie air coverage, one could undoubtedly measure the influence of food industries upon village fanning systems (16).

Peasants complain about the i"egular prices of cassava wMch have greatly varied over the last few years, sometimes dropping from 70 to 25 Rupiah per kilo within two seasons. Non-irrigated plains feed their inhabitants, not/ring more. Space is still avail-able, but these areas are not able to bear a heavy population pressure.

3.3. Coastal borders

On the contrary, space is now lacking on some littoral borders. 17le Kalianda coast is a case in point.

Here we find a ring of villages at the foot of the

ORSTOM· DF:PARTEMEN TRANSMlGRASI

ORGANISATION DE L'ESPACE ET DEVELOPPEMENT REGIONAL

Le paysage du tumpang sari, associant sur un rythme bi-annuel plusieurs cultures vivrières sur le même champ, occupe 40% de la surface totale des plaines, vaste ensemble étendu au centre de la Province dans tous les ·vides" situés au pourtour des régions de forte activité (13). Sur cette toile de fond, des nuances régionales individualisent plusieurs pays (fig. 4.9).

Dans les plaines qui s'étendent du sud de Metroàla région de Sidomulyo-Palas, l'espace a été conquis sur des terres non occupées ou peu occupées par les groupes autochtones. Le tumpang sariest la règle mais l'arbre est ici cultivé et intégré au paysage, ce qui n'est pas le cas des régions plus récemment mises en valeur au nord. Les aligne-ments de cocotiers dans les champs sont carac-téristiques d'un système évolué. Leur taille donne une indication sur l'âge des villages. Parfois, les rentrées d'argent les plus importantes viennent de l'arbre lui-même et de spécIalisations fondées sur la fabrication du sucre, extrait de la sève. Les revenus procurés par la valorisation de cette technique traditionnelle sont "8 à 10 fois supérieurs à celui obtenu en vendant les noix" (14).

Dans le kecamatan de Sidomulyo, où l'occu-pation est plus ancienne et les densités plus élevées, des charges humaines plus fortes expliquent que les vastes plans inclinés qui conduisent aux marais de la rivière Sekampung soient façonnés en rizières inondées et adaptés à la culture sous pluie, dans l'attente d'un réseau d'irrigation en cours de construction (15).

Lorsque les migrants sont arrivés sur des espaces occupés par des populations autochtones:

région de Sukadana, Gunung Sugih, Padang Ratu, les terres portent non seulement la trilogie riz pluvial - maTs - manioc, mais également des petites planta-tions éparses. Friches et recrus forestiers sont une constante d'un paysage moins humanisé que les campagnes de pur tumpang sari. L'opposition déjà soulignée entre plaines rizicoles et versants voués aux cultures de rente,àl'échelle d'unités régionales, se retrouve ici à l'échelle du terroir villageois.

Les fonds de vallées, aplanis et transformés en rizières inondées, sont à l'image des paysages javanais mais le migrant intègre dans son propre système de production les cultures du système local. S'il ne concentre pas toutes ses activités sur les cultures de rente, du moins celles-ci inter-viennent-elles dans ses choix. Il ne s'agit pas forcément des cultures arbustives traditionnelles. Les cultures vivrières peuvent faire office de cultures spéculatives. La multiplication des champs de manioc dans la région de Gunung Sugih et de Terbanggi Besar est à lier à l'installation, dans les années 70, d'unités de production industrielles de tapioca et d'acide citrique obtenu par Je traitement

ORSTOM • DEPARTEMEN TRANSMIGRASI 336

des déchets de fabrication. Si l'on disposait de photographies aériennes récentes, on pourrait sans doute déterminer le rayonnement des usines agro-alimentaires et leur influence sur les systèmes de culture villageois (16).

Les paysans se plaignent de "irrégularité des cours du manioc dont le prix a beaucoup varié ces dernières années, passant parfois d'une saison à l'autre de 70 à 25 roupies le kilo. Les plaines non irriguées nourrissent leurs hommes, sans plus. Elles disposent encore d'espace, sans pouvoir accepter toutefois de trop fortes charges de population.

3.3. Les bordures littorales

Sur certaines bordures littorales, par contre, la place vient à manquer. La côte de Kalianda ser-vira d'exemple. Couronne de villages près de la mer au pied du volcan, plantations de cocotiers sur la frange maritime, rizières en escalier sur les basses pentes, versants du Gunung Raja Basa recouverts par les alignements récents des girofliers, paysages très aménagés et humanité nombreuse: on est en pays Pesisir (fig.4.9et4.10)

Les terroirs, en 1969,s'organisaient en riziè-res (6,9% de la superficie), en plantations de coco-tiers et de girofliers(43,2%) et en forêts (45,1 %).A la différence des plaines rizicoles, l'habitat n'oc-cupe que 4,7% de l'espace. Les densités, rappor-tées à la superficie mise en valeur, hors forêts, attei-gnaient 486 hab/km2 au recensement de 1971.

Elles sont de "ordre de550hab/km2en1986 (17).

La plupart des villages et des rizières exis-taient au début du siècle. Avec les cocoteraies, ce sont les éléments stables du paysage. La popuia-tion s'est accumulée dans des villages, aujourd'hui pratiquement accolés les uns aux autres, sans que les rizières puissent elles-mêmes s'agrandir, limi-tées à la fois par la mer et par la montagne. Favori-sées par des cours très élevés, les plantations de girofliers se sont par contre multipliées sur les ver-sants, ignorant la règlementation qui protège la forêt(18). En1969,àl'exception des pentes situées à proximité de Kalianda, la forêt était au niveau de la courbe250m. Vingt ans après, les versants sont conquis jusqu'à une altitude proche de750 m.

Ces villageois, bien que riverains du Détroit de la Sonde, sont plus agriculteurs et planteurs que marins.Lapêche est considérée comme une activité secondaire ou occasionnelle. Elle est laisséeàceux dont c'est habituellement le métier, les Bugis (Sulawesi) ou les hommes de Cirebon (Java), des professionnels qui font le ·va et vient" (19) ou qui se fixent pour quelque temps. Ainsi à Way Muli, seul endroit où a lieu une vente à la criée (500 kg de