7. Stratégie d’aménagement
7.2 Traitements sylvicoles
À partir de 2013, le Guide sylvicole du Québec produit par le MRN devient l’ouvrage de référence pour pratiquer la sylviculture dans les forêts publiques. Dorénavant, il faut davantage prendre en compte les exigences écologiques des espèces, la productivité du site et les facteurs limitants pour choisir le traitement le plus approprié.
La sylviculture doit être davantage basée sur la compréhension de la dynamique naturelle des peuplements et, dans bien des cas, c’est la résilience de ces peuplements qui permettra d’atteindre les objectifs fixés et ce, tant dans les peuplements résineux que les peuplements mixtes ou feuillus. Avec la mise en œuvre d’un mode d’aménagement durable ayant pour base l’aménagement écosystémique, les actions sylvicoles ne sont plus uniquement guidées par la production de la matière ligneuse, mais plutôt par le maintien de l’intégrité écologique des forêts, tout en demeurant économiques, viables et socialement acceptables. Dorénavant, les actions sylvicoles seront des moyens privilégiés pour atteindre des objectifs autres que ceux de la production de bois, comme des objectifs d’aménagement faunique, d’encadrement visuel et de régénération d’essences en raréfaction.
Les aménagistes de la région de la Capitale-Nationale ont élaboré deux tableaux sur les interventions forestières pratiquées sur le territoire. Le tableau 6 porte sur les objectifs et les enjeux d’aménagement des interventions forestières et le tableau 7 précise les modalités d’intervention. Ces tableaux se veulent des outils d’aide à la décision en venant préciser le pourquoi et le comment des différentes interventions forestières. Ces tableaux ciblent les interventions forestières pratiquées sur l’ensemble de la région de la Capitale-Nationale et les spécificités régionales, comme celles des Laurentides, y sont intégrées.
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Objectifs d’aménagement Prochaine étape Structure résiduelle
Laisser aller Régulière
Coupe avec protection des petites tiges marchandes discontinue CPPTM_D
Maintenir une irrégularité à long terme de la structure du peuplement Favoriser le maintien de legs
Minimiser l’impact visuel des CPRS ou la quantité de CPRS Favoriser la croissance d’une régénération déjà bien établie
Écourter la prochaine révolution
Coupe avec protection des petites
tiges marchandes CPPTM
Maintenir une certaine irrégularité Minimiser l’impact visuel d’une CPRS
Écourter la prochaine révolution
Favoriser la croissance d’une régénération déjà bien établie
Laisser aller Bi-étagée
Coupe à rétention variable Rétention faible R <10 % Coupe avec protection de la
régénération avec rétention de bouquets
CPRSBOU
Favoriser le maintien de legs biologiques Maintenir une certaine irrégularité
Coupe avec protection de la haute
régénération et des sols CPHRS Favoriser la croissance d’une régénération déjà bien établie Laisser aller Régulière Stade de
développement
Consignes simples Composition et densité de la
régénération issue d’une dynamique naturelle Coupe de régénération
Coupe avec protection de la
régénération et des sols CPRS Dégager la régénération pré-établie
Remettre en production
Tableau 6
SYNTHÈSE DES INTERVENTIONS DE RÉCOLTE : OBJECTIFS ET ENJEUX
TRAITEMENTS OBJECTIFS
ENJEUX GAINS BÉNÉFIQUES INCONVÉNIENTS
Genre Type
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Objectifs d’aménagement Prochaine étape Structure résiduelle
Coupe de préjardinage Étalement dans l'espace et dans le
temps
CJ Recruter des attributs de vielles forêts Coupe partielle Inéquienne
Encadrement visuel Optimiser le taux de récolte en
fonction des caractéristiques
Favoriser l’établissement d’une régénération naturelle en essence désirée Recruter des attributs de vielles forêts
Éduquer les perchis Recruter des attributs de vielles forêts Maintenir ou recréer certaines caractéristiques des pe
Régulière /dense Productivité des forêts de seconde venue
Accroissement du volume moyen par tige récoltée
Éviter la stagnation du peuplement
Peu rentable à la première intervention Difficulté opérationnelle Coupe progressive adaptée avec
sélection rapprochée (forêt seconde venue)
CPSR-FSV Dégager les cimes résiduelles
Stimuler la croissance du peuplement CPHRS ou CPPTM
Régulière
Favoriser le maintien temporaire d’arbres mûrs et semenciers Exposer du sol minéral afin de favoriser l’établissement de l’épinette
Minimiser l’impact visuel
CPRS
Coupe progressive rapide Coupe progressive avec sélection
rapprochée CPSR
Favoriser le maintien temporaire d’arbres mûrs et semenciers Favoriser l’établissement d’une régénération naturelle
Minimiser l’impact visuel
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Prélèvement (1re interv.)
Une tige sur quatre La plus grosse tige des quatre
Dans le premier 5 m
Une tige sur trois dans le premier 5 m.
Sapin/Épinette A ou B Absente ou moribonde
60 % de la S.T.
Coupe progressive rapide Coupe progressive avec
sélection rapprochée CPSR Régulière
Sapin/Épinette A ou B Régénération désirée absente
50 % de la S.T.
Gaules ou petites tiges en essences désirées et en quantité
suffisante
Gaules et petites tiges en essences désirées et en quantité
suffisante
perturbée Classe de 10 cm et + Danger remonté de nappe phréatique
90% N/A 50 à 70 ans 15 m
Danger remonté de nappe phréatique
Coupe à rétention variable Rétention faible (R <10 %)
Coupe avec protection de
C ou D Régénération en essence désirée (avec tiges commerciales) Protection accrue de la haute
régénération Gaules en essences désirées et
en quantité suffisante
perturbée Classe de 10 cm et + Danger remonté de nappe phréatique
Toute densité Régénération en essence désirée Régénération
Régénération Attributs maintenus Rotation Intervalle
Tableau 7
SYNTHÈSE DES INTERVENTIONS DE RÉCOLTE : MODALITÉS D’INTERVENTION
TRAITEMENTS OBJECTIFS D’INTERVENTION MODALITÉS D’INTERVENTION
CONTRAINTES OPÉRATIONNELLES
Genre Type Structure avant
traitement Densité
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Coupe de jardinage Coupe de préjardinage
Inéquienne A ou B Une tige sur trois, la moins
longévive
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Par ailleurs, il va de soi que la stratégie d’aménagement influence grandement le choix des traitements sylvicoles à prioriser. Donc, l’aménagiste a des éléments ou stratégies obligatoires à respecter, mais possède plusieurs outils pour être en mesure de faire les bons traitements aux bons endroits aux moments opportuns.
Un autre élément qui peut influencer de façon notable le choix des traitements sylvicoles est les ZHV. On retrouve dans les ZHV une forte concentration de hautes valeurs et conséquemment les traitements sylvicoles qui y sont préconisés favoriseront la conservation de ces valeurs. De plus, par l’entremise de la fiche VOIC vieilles forêts, des délais de restauration ont été établis par zone (UTP-ZHV) afin d’atteindre la cible des vieilles forêts dans des délais raisonnables. Les délais de restauration sont plus rapides et les seuils de vieilles forêts plus élevés dans les ZHV.
La superficie des traitements sylvicoles qui doivent être faits à compter de 2013 selon les groupes de composition actuelle apparaît au tableau 8. Les superficies indiquées dans ce tableau sont préliminaires; elles seront ajustées en fonction du prochain calcul de possibilité forestière déposé par le FEC.
Produit le 15 mai 2013 50 Tableau 8 UA 031-53
Coupe de régénération
(CR) (ha)
Coupe partielle (CP) (ha)
Ratio CP/CR+CP
Éclaircie commerciale
(ha)
Total Préparation de
terrain (ha) Regarni (ha) Scarifiage (poquet) (ha)
Dégagement
(ha) Nettoiement (ha) EPC (ha) Total
FI Feuillus intolérants 0
FIR Feuillus intolérants/Résineux 0
RFI Résineux/Feuillus intolérants 51 0 0,0% 51 0
R Résineux 838 106 11,2% 944 50 50 505 605
FT Feuillus tolérants 0
FTR Feuillus tolérants/Résineux 0
RTFT Résineux tolérants/Feuillus
tolérants 0
889 106 10,7% 0 995 50 50 0 0 0 505 605
Total
Traitements sylvicoles à réaliser selon les groupes de composition actuelle 1
Travaux commerciaux (Superficie annuelle) Travaux non-commerciaux (Superficie annuelle) Groupe de composition actuelle
1 :Ce tableau présente les quantités de traitement tels que définis par les aménagistes du MRN et ce, au meilleur de leur connaissance. Ces superficies ne sont pas en parfaite adéquation avec les niveaux de possibilité forestière 2013-2018 livrés par le forestier en chef. De plus, ces évaluations n’incluent pas les plus récents ajustements à la stratégie d’aménagement forestier (VOIC). Ces chiffres doivent donc être utilisés avec la plus grande prudence jusqu’à la livraison des nouveaux calculs de possibilité forestière.
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