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3.2 Calage du modèle de plot

3.2.1 Traitement des données d’essais

Les mesures enregistrées sont directement les cycles force déflexion. Les fichiers de sortie sont des fichiers texte contenant deux colonnes donnant les valeurs mesurées en Volts (un fichier par couple fréquence-déflexion imposé). Un utilitaire a été développé pour assurer le post-traitement des fichiers de mesures afin de rendre les données exploitables pour l’identification des paramètres du modèle.

FIGURE 3.26: Boucles effort-déflexion radiale du plot supérieur sollicité pour une am-plitude de déflexion de 1mm à différentes fréquences

Le bruit des mesures laser et de certains cycles à hautes fréquences rend difficile la définition d’un cycle moyen sur lequel effectuer le calage d’un modèle. Cela apparaît d’autant plus compliqué qu’un très grand nombre de données sont à traiter. Il semble donc intéressant de développer un algorithme capable de déterminer efficacement ce cycle moyen quel que soit le fichier d’entrée.

Le calage des paramètres d’un modèle de type force de restitution peut s’avérer très fastidieux étant donné le nombre de paramètres d’essai variants (amplitude, fré-quence, précharge). Considérant la grande non linéarité de certains des cycles, une prévision analytique est impossible, il est donc nécessaire d’effectuer le recalage de manière graphique semi-automatique. En se basant sur les travaux de Guilhem Michon ([MIC 06]), il paraît judicieux de développer une interface graphique per-mettant d’assurer ce traitement de manière souple et performante. Dans un souci d’efficacité, il a semblé plus pertinent de concevoir les algorithmes de traitement et de développer les programmes correspondants.

3.2.1.1 Extraction d’un cycle moyen

Deux méthodes ont été abordées pour traiter l’extraction d’un cycle moyen d’après un fichier texte contenant deux vecteurs.

FIGURE3.27: Evolution des entrées (courbe continue) et sorties (courbe discontinue)

Les hypothèses de travail sont simples. Le programme est privé d’informations préalables sur la courbe traitée de manière à réaliser automatiquement le calcul quelque soit le fichier d’entrée :

→ les courbes sont cependant reconnues comme périodiques (tracé de sinusoïdes pour l’excitation comme la réponse même si celle-ci possède des harmoniques). → il ne faut pas se baser sur une évolution présupposée de la force par rapport au déplacement.

→ le volume de données à traiter impose de limiter le nombre d’opérations. • Premier algorithme : Algorithme de périodicité (figures 3.28 et 3.29) Le point de départ de cet algorithme est la notion de périodicité.

Les signaux mesurés sont périodiques. Les fréquences d’excitation sont supérieures à 2Hz et la mesure est effectuée sur une fenêtre de 0.5s ce qui assure qu’au moins une période complète est mesurée. Les périodes non entières mesurées sont élimi-nées. A chaque passage par zéro des déflexions imposées, l’algorithme compte une demie période. Les vecteurs sont ensuite tronqués pour les ramener à un ensemble de périodes entières. Le nombre de périodes total restant dans les vecteurs gardés en mémoire, il suffit de calculer la longueur moyenne en nombre de points d’une période. La périodicité permet de dire que pour une période T , une fonction α du

FIGURE3.28: Algorithme de moyennage par périodicité

temps vérifie :

α(t + T ) = α(t) (3.2)

Il suffit donc d’évaluer le point moyen sur ce principe :

αmoyen=

k

n=0α(t + nT )

k+ 1 (3.3)

avec k nombre de périodes mesurées.

L’avantage de cette méthode est la grande rapidité du calcul. En effet celui-ci ne

Il y a cependant un défaut fondamental lié à l’évaluation de la longueur de la période. Il est nécessaire de calculer un arrondi sur le nombre moyen de points par période. Or si ce nombre est trop éloigné à la base d’un entier, le résultat se trouve faussé. Le cycle ne parvient à pas à s’adapter. Il est possible d’apporter une correction automatique additionnée d’une rectification manuelle, mais les résultats pour les hautes fréquences s’avèrent souvent décevants. Cette méthode est toutefois conservée pour son extrême rapidité et son efficacité globale sur un grand nombre de cas.

• Second algorithme : Algorithme de traitement spatial (figures 3.30 et 3.31) Le second algorithme développé ne se base pas sur l’évolution cyclique des données mesurées mais sur la répartition spatiale des points dans le plan (Force – Déflexion). L’espace de mesure est discrétisé en fonction des bornes maximum de force et déplacement mesurées et d’une taille de fenêtre définie par l’utilisateur au sein du programme. L’algorithme effectue ensuite un balayage de cet espace fenêtre par fenêtre en calculant la moyenne de tous les points se trouvant dans chacun des sous espaces pour les remplacer par un seul.

Le principal avantage de cette méthode est sa robustesse. Le programme est capable de lire n’importe quel type de données. Un résultat précis pourra toujours être obtenu en sortie, en changeant la taille de la fenêtre de discrétisation ou encore en passant le programme deux fois successivement avec deux tailles de fenêtres différentes. Cette robustesse a un coût : l’algorithme nécessite un passage complet de tous les points du fichier pour chaque case de l’espace discrétisé ce qui peut s’avérer très long.

Pour contrer ce problème on peut utiliser deux méthodes. La première consiste à éliminer de la matrice initiale les points moyennés au fur et à mesure. Ce qui accélére le programme petit à petit. La deuxiéme méthode est une élimination par « quart d’espace ». Les aires minima supprimables dans chaque quart d’espace sont estimées en partant des quatre coins du plan de façon à ne pas analyser des aires

FIGURE3.30: Algorithme d’extraction spatial

FIGURE3.31: Exemple de traitement par l’algorithme de traitement spatial

vides. Cette méthode peut s’appliquer quelque soit la forme du cycle à traiter ce qui la rend très efficace. Cet algorithme d’élimination est généralisable pour une élimination plus fine des aires en augmentant le nombre de découpes dans le plan de la mesure afin de coller au mieux à la courbe.

Le noyau de l’algorithme est donc très simple même si sa programmation s’avère plus difficile.

Les deux méthodes présentées peuvent se combiner et permettent de ne retenir qu’un cycle caractéristique d’un signal relativement long, ou de plusieurs mesures effectuées sur un même plot. Outre l’intérêt d’obtenir un cycle moyen lissant les mesures, on gagne également beaucoup de temps sur les traitements futurs en limi-tant le nombre de points composant un cycle.

FIGURE3.32: Evaluation de la courbe squelette - Bande de déplacements, prolongation linéaire de la courbe squelette et polynôme équivalent