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Trop de tragédies se produisent quand des travailleurs du domaine médical ne peuvent pas facilement mettre

Dans le document VERS LE RÉTABLISSEMENT ET LE BIEN-ÊTRE (Page 77-81)

leurs patients en relation avec des travailleurs sociaux et des professionnels communautaires et vice versa. Il y a habituellement une division arbitraire entre les services de santé, correctionnels, sociaux et communautaires. On ne peut pas être efficace quand ces services sont dirigés par des chefs différents, souvent en concurrence les uns avec les autres pour obtenir le peu de ressources disponibles. Il doit y avoir de la coopération aussi entre les fournisseurs privés et sans but lucratif. »

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troubles mentaux ou une maladie mentale combinés à des problèmes de toxicomanie, des difficultés d’apprentissage, des maladies chroniques ou un retard du développement, verront tous leurs besoins être comblés de façon holistique et coordonnée. Elles ne risqueront plus de passer entre les mailles du filet en étant transférées d’un service à l’autre.

De leur côté, les gouvernements doivent trouver le moyen de mieux coordonner leurs activités, non seulement au sein du secteur de la santé, mais également dans les différents portefeuilles, ministères et organismes (santé, éducation, justice, services correctionnels, finances, logement, sports et loisirs, et autres services sociaux) qui participent au financement, à l’organisation et à la prestation des programmes, des services et du soutien qui ont un lien avec la santé mentale et une incidence sur celle-ci. Il faut envisager des formes innovatrices de coordination et de financement administratif pour s’assurer que les priorités en matière de santé mentale peuvent être réglées au moyen d’une approche pangouvernementale64.

Finalement, dans un système transformé, les gens devraient avoir accès aux traitements, aux services et aux formes de soutien dont ils ont besoin sans rencontrer de difficultés financières injustifiées. Le système de santé du Canada subventionné par l’État assure un accès universel aux services médicaux et hospitaliers mais les régimes d’assurance publics pour les médicaments d’ordonnance et les services de santé mentale fournis par des personnes qui ne sont pas des médecins (comme les psychologues, les infirmières et les infirmiers psychiatriques, les travailleurs sociaux, les membres de la famille et les ergothérapeutes) varient beaucoup d’une administration à l’autre.

De nombreuses personnes vivant au Canada, généralement les travailleurs à faible revenu qui ne bénéficient pas d’une assurance privée par le biais de leur employeur, doivent surmonter d’énormes obstacles financiers pour obtenir un médicament ou l’aide d’un professionnel dont ils ont besoin. De plus, même pour les personnes qui ont une assurance privée, la couverture pour les services d’un professionnel est souvent très limitée.

« Nous sommes allés voir un thérapeute familial privé, un travailleur social qui demandait 90 $ par séance. Ça en a valu la peine, mais je ne peux même pas déduire les 3 000 $ que ça nous a coûté dans ma déclaration de revenu. Je peux déduire mes lunettes, mais pas un travailleur social parce qu’il n’a pas été “prescrit” par mon médecin de famille et que ce n’est pas un “psychothérapeute”. J’aimerais que cela change.

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64 Commonwealth of Australia (2008), National mental health policy. Consulté le 12 septembre 2009 à l’adresse http://www.health.gov.au/internet/main/publishing.nsf/Content/mental-pubs-n-pol08. Même s’il doit être adapté au contexte canadien, le terme « pangouvernemental » est au centre de la réforme en matière de santé mentale de l’Australie.

Dans un système transformé, de nouvelles approches doivent être conçues pour permettre aux gens de faire un choix éclairé parmi les services et les fournisseurs, peu importe leur revenu, et ce, qu’ils répondent ou non aux exigences d’une administration donnée en matière de financement. Il sera aussi important d’éliminer la tendance actuelle à se tourner presque systématiquement vers l’utilisation de médicaments, ce qui empêche souvent d’explorer totalement la complexité des troubles que vivent les personnes ou de leur permettre de participer activement à leur propre rétablissement.

Il est évident que de nombreuses exigences potentiellement concurrentes devront être abordées dans notre réflexion sur la façon concrète de concevoir un système de santé mentale global. Une des principales tâches associées à l’élaboration de la stratégie en matière de santé mentale consistera à présenter un modèle de prestation de services viable pouvant être adapté aux forces et aux besoins propres à chaque région. Il faudra sans cesse prendre des décisions difficiles sur l’ordre des priorités. Il est probable qu’aucun groupe de fournisseurs de services n’obtiendra tout ce qu’il veut, voire tout ce dont il a besoin. L’ajout de ressources financières et humaines n’est pas l’unique solution. Pour assurer la viabilité à long terme du système, nous devons exploiter les ressources existantes avec plus d’efficacité.

Les nombreux regroupements qui existent partout au pays forment un immense tremplin pour la progression. Pourtant, la création d’un système de santé mentale global nécessitera un effort concerté de la part de beaucoup de personnes sur une longue période. À cette fin, il sera essentiel de veiller à ce que les personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale, de même que leur famille, participent activement à toutes les étapes du processus.

En collaborant, il sera possible d’améliorer non seulement la santé et les perspectives sociales des personnes vivant avec des troubles mentaux ou une maladie mentale, mais aussi la santé mentale et le bien-être de toutes les personnes qui habitent le Canada.

« [...] Ma vie a été dure et longue, mais je suis maintenant un mentor pour d’autres qui vivent avec des troubles mentaux. Je travaille dans le système, et je comprends ce que vivent mes clients. Je crois que je suis une meilleure personne pour cela. Cependant, ce fut trop long, trop difficile, et les services auraient dû être plus facilement disponibles. Quand je dis à quelqu’un que je suis désolé et que je ne sais pas où l’envoyer, je sais malheureusement trop bien comment il se sent. »

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