Dans la religion musulmane, le Coran est vu comme parfait,
et donc absolument inimitable dans son sens comme dans sa
forme ; c’est le dogme de l’inimitabilité du Coran.
Le dogme du caractère inimitable aurait longtemps servi à
s’opposer aux traductions. Ainsi, certains courants conservateurs
de l’Islam prétendent que le Coran ne peut exister qu’en arabe et
qu’il ne devrait pas être traduit.
La compréhension du contenu du Coran est certes
beaucoup plus aisée pour ceux qui jouissent de la connaissance
de la langue arabe littéraire, langue de la révélation par
excellence , quant à ceux qui sont privés de la compréhension de
cette langue, la barrière linguistique constitue un handicap sérieux
les empêchant d’en tirer profit incommensurable. Aussi une
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genèse.
De là s’impose le besoin imminent de fournir une
traduction, relatant le sens des versets coraniques dans les langues
étrangères.
Les traducteurs, à l’instar de tous ceux qui ont étudié le
Coran, ont essayé tant bien que mal de le traduire, défiant ainsi
les difficultés que cela leur pose.
Dans cette recherche il a été question de l’un des aspects
linguistiques dont nous estimons que la connaissance est
indispensable pour tous ceux qui aspirent à la traduction du
Coran à savoir : les prépositions.
L’importance du sujet réside dans le fait que les
prépositions sont passées être de simples outils de langue et que
tout le monde utilise à bon escient du fait de leur forte
occurrence dans le langage de tous les jours mais, dès qu’on veut
écrire le moindre texte on s’aperçoit que leur emploi n’est pas
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exemple parfait.
Étant d’une forme linéaire courte, et n’ayant pas un sens en
soi, les prépositions ne jouissent pas de la même importance que
les autres parties du mot ; cependant ; ce sont elles qui
déterminent le plus souvent le sens globale des phrases dans
lesquelles elles se trouvent. Outre la difficulté que pose la
détermination des sens de leurs rapports ; les traducteurs sont
amenés à en choisir un seul pour le rendre dans la langue cible
en l’occurrence : le français. Et à partir de ce point de vue, nous
avons choisi le « lam » comme étant la préposition à étudier
Cette recherche est divisée en une introduction, quatre
chapitres en plus d’une conclusion.
Quant à l’introduction, elle est consacrée à la détermination
du cadre méthodologique du mémoire qui renferme la
formulation de la problématique, la terminologie, la présentation
du corpus qui consiste en trois traductions à savoir : « Le Coran :
essai de traduction » de Jacque Berque , « Le Coran » de Denise Masson et « LE SAINT CORAN et la traduction en
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Générale des Directions des Recherches Scientifiques
Islamiques, de l’Ifta, de la Prédication et de l’Orientation
Religieuse et dans lesquelles il a été examiné comment le « lam »
a été rendu ainsi que la méthode adoptée qui est essentiellement
descriptive.
Dans le premier chapitre ; il a été question des deux
fonctions des prépositions à savoir : la fonction grammaticale et la
fonction sémantique.
dans le deuxième chapitre ; il s’est agi des différents aspects
linguistiques qui interviennent dans la détermination des sens des
prépositions et dont nous avons cité :
- La substitution des prépositions ; Ce phénomène s’oppose
au « tadhmine » qui consiste à attribuer à un verbe le sens d’un
autre verbe.
- La manière dont le verbe atteint son régime, cela dit : un
verbe peut être à la fois transitif direct et transitif indirect.
exemple : le verbe « sortir » ; on dit : sortir quelque chose de sa
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prépositions.
- Les prépositions dites vides de sens et les prépositions
élidées.
- Le développement sémantique des prépositions.
- En fin du chapitre, nous avons souligné l’importance de se
référer au contexte pour pouvoir choisir le sens de la préposition
qui soit le plus approprié.
Dans le troisième chapitre ; il a été question des sens du
« lam » récoltés d’une lecture sélective de grammaires et
d’exégèses, en plus de ses caractéristiques grammaticales.
Le quatrième chapitre est consacré à l’analyse critique des
traductions du « lam ». Dans cette partie, nous avons pris les sens
du « lam » tels qu’ils sont présentés dans « Aldjana Addani Fi
Hourouf Almani » par « Almouradi » et ils sont au nombre de
trente ; après avoir parcouru le Coran nous n’en avons constaté
que vingt auxquels nous avons ajouté trois sens établis par les
exégètes en plus du « lam » élidé. Quant à l’analyse critique nous
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« Tahar Ben Achour », « Albahr Elmouhit » de « Ibn Attia
Alandalouci », aussi avons-nous utilisé des dictionnaires de langue
française dont : Le Grand Larousse, Le Littré, Le Grand Robert.
La comparaison faite, nous sommes sortis avec un nombre
de résultats qui nous ont permis de répondre aux questions qui
ont formé la problématique de ce mémoire.
Une bonne compréhension du texte à traduire ne
signifie nullement une traduction adéquate, à titre d’exemple : le
verset 1 de la sourate 106 (Quraïch) où Denise Masson et La
Présidence Générale ont compris que le « lam » vient exprimer
un rapport causal, cependant ; elles n’ont pas traduit le verset
adéquatement.
La répétition de certains versets coraniques est un
facteur qui joue en faveur de la bonne compréhension du texte
coranique.
La traduction inadéquate d’une préposition substituée
peut être due entre autres aux causes suivantes : la
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lam peut être substitué, la méconnaissance de l’apport du
contexte.
Une bonne traduction des prépositions veut une
parfaite connaissance de toutes leurs nuances sémantiques.
Les exégèses font partie des outils nécessaires pour la
bonne assimilation du texte coranique.
Pour parfaite que la traduction du texte coranique soit, elle
ne pourra en aucune manière égaler le texte coranique dans son
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