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1960 : le Conseil Municipal de Toulouse décide de réaliser l'extension de la ville au Quartier Le

Mirail pour une population de 100 000 habitants.

2ème degré :

. 10 équipes retenues dont l'équipe lauréate de

G. Candilis, A. Josic et S. Woods. 1960 : Concours national à 2 degrés :

1er degré :

. participation de 150 équipes d'architectes et

ingénieurs.

. sélection des équipes apportant "une idée nouvelle pour une ville nouvelle".

Idées directrices : . prédominance du piéton. . adaptation au site. . éviter la monotonie.

. trouver le caractère spécifique de la nouvelle ville.

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TOULOUSE LE MIRAIL

Proposition de l'équipe lauréate : chercher une

"ossature permanente urbaine" susceptible d'adapta­ tions aux conditions et phasages futurs.

Avec :

. la rue-centre : concentration linéaire des acti­ vités urbaines et vie collective.

. cette zone de haute densité, multifonctionnelle, est le "domaine du piéton" d'où une séparation des systèmes de communication piétons/automobiles. . autour de cette zone : espaces aménagés pour un

habitat à faible densité.

. volonté d'une continuité des espaces verts.

Phasage de la réalisation : l'ensemble de 100 000 habitants est décomposé en 5 fois 20 000 habitants, plus une réserve de terrain central pour des activi­ tés régionales ultérieures.

Deux tranches de réalisation : la première à l'Est comporte 3 quartiers (Mirail, Reynerie et Bellefon- taine) .

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(50) C. CHATIN - 9 villes nouvel- Parallèlement à la définition des politiques de réseaux

les - 1975 - Dunod éd. urbains, des métropoles d'équilibre, de planification

des grands équipements (en 1971 sera élaboré un sché-

(51) ibid. p. 35. ma directeur des routes, en 1973 un schéma directeur

des voies aériennes), l'Etat mène un certain nombre d'actions d'aménagement spécifiques.

On a mentionné plus haut l'aménagement des zones touristiques issues des mesures de restructuration de la production agricole, ainsi que les "grandes

plateformes industrielles" (FOS, Dunkerque,...).

En 1 955, il fait étudier un Plan d'aménagement et d'organisation générale de la région parisienne (PADOG), premier plan d'urbanisme à l'échelon régional, qui sera approuvé en 1960. En 1961, il institue le Dis­ trict de la Région de Paris (50), établissement public

dirigé par un délégué général (P. DELOUVRIER) qui

devra présenter au gouvernement et mettre en oeuvre une politique d'aménagement pour la région parisienne.

Le SD AU de la Région Parisienne sera publié en 1965 et fixe deux objectifs principaux : canaliser les urbanisations nouvelles sur des axes linéaires qui

ne traversent pas le centre de Paris ; créer des

centres urbains, véritables villes nouvelles réunis­ sant logements, équipements et emplois, rendant ces villes relativement autonomes du centre de Paris.

Des huit villes nouvelles initialement prévues, cinq seront retenues après la révision du schéma en 1969.

Le principe des villes nouvelles sera repris dans

quatre autres grandes régions urbaines : Lille-Est,

l'Etang de Berre près de Marseille, l'Isle d'Abeau près de Lyon, le Vaudreuil près de Rouen.

Des moyens tout à fait exceptionnels sont mobilisés pour la mise en oeuvre des villes nouvelles : missions

d'études et d'aménagement, sous la responsabilité

du Préfet de région, (dans un premier temps), dont

le statut "s'apparente plus à un cabinet ministériel qu'à une administration classique" (51), sans exis­ tence juridique ni budget propres, les missions coor­ donnent les premières acquisitions foncières et pro­ cèdent aux études générales de départ.

Transformées en Etablissements Publics entre 1969

et 1973 (plutôt qu'en Sociétés d'Economie Mixtes

d ' Aménagement comme ce fut le cas pour la réalisation des ZUP), elles furent le lien de constitution d'une maîtrise d'ouvrage urbaine nouvelle, associant très

étroitement l'Etat et les Collectivités locales dans

un Conseil d 'Administration composé d'une représenta­ tion paritaire des deux partenaires. L Etablissement Public est maître d'oeuvre pour le compte d un Syndi­ cat Communautaire, établit plans et études préala­ bles, achète les terrains, réalise les infrastructu­ res, est maître d'ouvrage pour la construction des équipements.

Le "Syndicat des Communes" concerné verse à l'Etablis­ sement Public le montant des subventions qu'il détient,

ou des emprunts qu'il engage. Mais, contrairement

à la "Corporation" anglaise, l'Etablissement Public ne construit pas directement (hormis les équipements). Il n'exerce pas un rôle d'architecte ; il est coordi­

nateur des opérations qu'il commercialise, louant

ou revendant le terrain viabilisé aux promoteurs- constructeurs .

Lors de la cession des terrains, il dresse un "cahier des charges" définissant règles constructives, exigen­ ces en matière de programme et d'environnement.

Cette configuration fait des villes nouvelles un

champ d'expérimentation aussi bien pour la conception des formes urbaines contemporaines que pour l'archi­

tecture des bâtiments, mais aussi renouvelle les

rapports entre maître d'oeuvre urbain et maîtres

d'ouvrage des bâtiments ou des infrastructures. A

ce titre, elle fera l'objet d'études approfondies

dans notre recherche et ce n'est pas un hasard si les réflexions dont nous rendons compte en liminaire de ce rapport sont issues d'un groupe de chargés d'études dont une majorité appartient aux établisse­ ments publics de villes nouvelles.

Les mutations profondes qui affectent l'objet et

l'organisation de l'urbanisme à partir des années 60 s'accompagnent de la formulation de nouveaux savoirs qui se constituent aussi bien au niveau de l'Université (la géographie "active" de P. GEORGE ou de J. LABASSE, la sociologie ou l'économie urbaines), que des orga­ nismes d'études mis en place pour préparer plans et décisions (Institut d 'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Parisienne, IAURP, dès 1960, OREAM dépen­ dant de la DATAR (1966), Agences d'Urbanisme (1968), Etablissements Publics des Villes Nouvelles et, au sein de l'Administration, Service Technique Central d 'Aménagement et d'Urbanisme, STCAU avant 1968, GEP des Directions Départementales de l'Equipement, Centres

d'Etudes Techniques de l'Equipement (CETE), sans

parler des bureaux d'études tels que le BETURE, dépen­ dant de la SCET ...

La critique de ces nouveaux savoirs (et des pratiques qui leur sont liées) est abondante dans les années 1970, notamment de la part des chercheurs du "Centre de Sociologie Urbaine".

Les démarches de connaissance vont s'organiser en fonction de l'opérationnalité souhaitée et d'un recueil

d'informations quantifiées permettant d'élaborer

des séries statistiques. Seront étudiées les varia­ bles les plus sensibles de l'urbanisation : marché du logement, marché foncier, demande de ^transports... De nombreuses modélisations seront élaborées (approches théoriques et analyses de cas).

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(52) J.P. GAUDIN, op. cité, p. L a démarche ( 5 2 ) "se concrétise, généralement par

265, une quantification qui fonctionnalise des segments

des rapports sociaux pour pouvoir les transformer

en "problèmes techniques" tels que le foncier, la

dépense solvable des logements Seront multipliées

également les études d'armature commerciale ; de

coûts d'urbanisation pour définir des seuils optimuns à partir desquels il convient de "maîtriser" la taille des villes ; de processus de décision ...

"Un scientisme triomphant imprègne la plupart de

ces études ..." dira GAUDIN. L'objectif reste, comme ce fut le cas dans les débuts de l'urbanisme (entre deux guerres), d'établir l'ordre et une répartition

harmonieuse des fonctions urbaines. Mais, en même

temps, la masse de ces travaux permet l'accumulation de connaissances sur les phénomènes urbains, la mise en évidence de la complexité et une approche de la ville comme système et structure en transformation renouvelant une vision idéale de la ville comme objet fini.

L 'opérationalité recherchée conduira à une certaine "naturalisation" des connaissances, dans la mesure où elles doivent soutenir la décision et qu'elles doivent apparaître comme des "évidences" aussi bien pour les élus que pour l'Administration. Au fur et à mesure de la mise en place de l'élaboration conjoin­ te des documents d'urbanisme entre administrations et élus, les études devront viser à une dédramatisa­ tion des techniques de l'urbanisme, imposant à contra­ rio une technicisation de la démarche propre des élus.

Enfin, s'agissant de faire croître les investissements dans le logement et les équipements collectifs con­

sidérés comme facteurs d'expansion des activités

productives, une partie des études conduira à la

définition de systèmes de "normes" permettant la programmation des investissements tandis que se déve­ loppe, d'autre part, la technique des "scénarios",

grilles de lecture d'une situation permettant de

formuler des images pour l'avenir.

Les savoirs architecturaux sur la ville sont, pour leur part, très en retrait dans la mesure où l'ensei­ gnement de l'architecture reste figé, jusqu'en 1968, par le système des Beaux-Arts. Les procédures mises en place pour "lever l'obstacle foncier" (Zones d'Amé­ nagement Différé - ZAD ; Associations Foncières Urbai­ nes - AFU pour la rénovation) vont contribuer, pour

leur part, à brouiller les cartes dans la mesure

où elles permettent d'effacer le parcellaire et le lotissement comme fondements de la forme urbaine, la taille des opérations engagées posant, par ailleurs, des problèmes d'échelle qui ne seront pas maîtrisés.

Fia. G . HANNING ET LA COMPOSITION URBAINE

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CONTEXTE

1972 : les G.E.P. de la Couronne Parisienne sont

chargés de traiter le problème de la mise en valeur des paysages de la banlieue ; le Préfet de région demande à l'I.A.U.R.P. d'entreprendre une recherche sur la composition urbaine de la Région Parisienne, c'est-à-dire, la mise en forme de son paysage.