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Crécerelle 0,18 6,28 0,22 15,26 21,94

Campagnol 0,28 18,67 0,58 149,21 168,74

Lièvre 0,13 0,93 0,13 18,23 19,42

Renard 0,09 0,49 0,04 1,76 2,38

Orignal 0,02 0,03 0,03 2,95 3,03

Grenouille 4,05 (a) Na (b) 0,45 0,61 5,11

Poule 0,002 0,02 0,0002 0,92 0,94

Vache 0,0003 0,0005 0,0009 0,146 0,15

a. Comprend la dose quotidienne absorbée lors de l'immersion de l'animal dans une mare contaminée.

b. Non applicable

La dose quotidienne absorbée par voie orale, lorsque l'animal effectue la toilette de sa fourrure ou de son plumage, est fonction du niveau quotidien d'exposition cutanée et du pourcentage de la surface corporelle de l'animal qui est léché. Elle est estimée (tableau 25) à l'aide de l'équation suivante (USDA, 1988b) :

DOL = ECT PScL

où DOL = dose quotidienne absorbée par voie orale, lors de la toilette (mg/kg pc/jr) ECT = niveau quotidien d'exposition cutanée totale (mg/kg pc/jr)

PScL = pourcentage de la surface corporelle de l'animal léché lors de sa toilette quotidienne (%)

La dose absorbée par léchage ne s'applique pas dans le cas des amphibiens.

La portion de la surface corporelle de l'animal, et donc du niveau quotidien total d'exposition cutanée, qui est léchée par l'animal lors de sa toilette quotidienne, est estimée à l'aide de l'équation suivante (adaptée de USDA, 1988b) :

PScL = 172 (P)-0,29

où PScL = pourcentage de la surface corporelle de l'animal léché lors de sa toilette quotidienne (%)

P = poids corporel de l'animal (g)

Ainsi, plus l'animal est gros, plus la portion de sa surface corporelle totale qui sera léchée sera petite.

4.2.1.4 Estimation du risque toxicologique encouru par la faune

Le risque toxicologique que présente pour la faune l'utilisation de phytocide pour maîtriser la régénération forestière est fonction de la toxicité inhérente du phytocide envers les divers organismes qui la constituent et de la quantité de phytocide à laquelle ces derniers sont exposés, à la suite de l'application. Ces risques sont estimés, plus précisément, en comparant les seuils de toxicité du glyphosate chez les organismes à l'exposition propre à chaque groupe biologique ou à

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la dose quotidienne absorbée par chaque espèce représentative. L'estimation des risques toxicologiques encourus par les faunes terrestre et aquatique et les critères d'analyse sur lesquels elle s'appuie sont présentés respectivement aux sections “ a ” et “ b ” suivantes.

a)Estimation du risque toxicologique encouru par la faune terrestre

Estimation du risque toxicologique aigu

Chez les micro-organismes et les invertébrés terrestres, le risque toxicologique aigu encouru à la suite de l'application du phytocide est lié au facteur de sécurité (FS) que constitue le ratio du 1/5 de la CL50 aiguë de l'organisme et de son niveau d'exposition, qui correspond ici à la concentration résiduelle (CRM) de phytocide qui se retrouve dans son milieu ambiant, soit le sol.

Chez les espèces aviaires, les mammifères et les amphibiens à l'étude, le risque toxicologique aigu encouru est lié au facteur de sécurité (FS) que constitue le ratio du 1/5 de la DL50 orale aiguë de l'espèce et de la dose quotidienne totale (DQT) de phytocide absorbée par cette dernière (adapté de US EPA, 1986 dans USDA, 1988b). Lorsque la CRM ou la DQT est égale ou excède respectivement le 1/5 de la CL50 ou de la DL50 (FS ≤ 1), on considère être en présence d'un potentiel de risque aigu significatif. Enfin, lorsque la CRM ou la DQT est inférieure respectivement au 1/5 de la CL50 ou de la DL50 (FS > 1), on considère qu'il y a absence de potentiel de risque significatif aigu (tableau 26).

TABLEAU 26

CRITÈRES D'ESTIMATION DU POTENTIEL DE RISQUE TOXICOLOGIQUE AIGU ENCOURU PAR LA FAUNE TERRESTRE

a. CRM : concentration résiduelle de phytocide dans le milieu ambiant, soit le sol b. DQT : dose quotidienne totale de phytocide absorbée

Le tableau 28 présente les résultats de l'estimation. Les facteurs de sécurité variant de 2 à 6 480, on conclut que, de façon générale, il y a absence de potentiel de risque significatif d'effet néfaste aigu pour la faune terrestre qui fréquente le site traité ou le milieu adjacent à ce dernier, à la suite de l'application du glyphosate pour le dégagement de la régénération forestière au Québec. Bien qu'il n'existe pas de données concernant le seuil de toxicité aiguë chez les micro-organismes et les invertébrés, ces derniers n'encourent vraisemblablement qu'un faible risque d'effet aigu, leur marge de sécurité vis-à-vis d'un effet chronique étant appréciable.

Estimation du risque toxicologique subchronique ou chronique

Le risque toxicologique subchronique ou chronique, pour sa part, est lié au facteur de sécurité (FS) que constitue le ratio du seuil de toxicité subchronique ou chronique (STC) de l'animal et de la concentration résiduelle de glyphosate dans le sol (CRM), en ce qui concerne les micro-organismes et les invertébrés, ou de la dose quotidienne totale (DQT) absorbée par les espèces aviaires, les mammifères et les amphibiens. Lorsque la CRM ou la DQT excède le STC (FS < 1), on considère être en présence d'un potentiel de risque significatif, bien que ce dernier sera diminué du fait que l'on n'a pas tenu compte de la dégradation et de la dissipation du phytocide avec le temps. Lorsque la CRM ou la DQT est inférieure ou égale au STC (FS ≥ 1), on considère qu'il y a absence de potentiel de risque significatif d'effet néfaste subchronique ou chronique (tableau 27).

TABLEAU 27

CRITÈRES D'ESTIMATION DU POTENTIEL DE RISQUE TOXICOLOGIQUE SUBCHRONIQUE OU CHRONIQUEENCOURU PAR LA FAUNE TERRESTRE a. CRM : concentration résiduelle de phytocide dans le milieu ambiant, soit le sol

b. STC : seuil de toxicité subchronique ou chronique c. DQT : dose quotidienne totale de phytocide absorbée

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TABLEAU 28

ESTIMATION DU POTENTIEL DE RISQUE TOXICOLOGIQUE AIGU, SUBCHRONIQUE OU CHRONIQUE ENCOURU PAR LA FAUNE TERRESTRE À LA SUITE D'UNE APPLICATION DE GLYPHOSATE

GROUPE BIOLOGIQUE/

Crécerelle 21,94 > 770 > 35 200 9

Campagnol 168,74 307 2 135 0,8

Lièvre 19,42 760 39 75 4

Renard 2,38 864 363 50 21

Orignal 3,03 972 321 135 45

Grenouille 5,15 > 770 > 149 200 39

Poule 0,94 > 770 > 819 200 213

Vache 0,15 972 6 480 135 900

a. Donnée non disponible

b. NIEO : niveau inférieur d'effet observé (concentration ambiante) c. NSEO : niveau sans effet observé (dose quotidienne absorbée)

Le tableau 28 présente les résultats de l'estimation. Les facteurs de sécurité variant de 0,8 à 900, on conclut que, de façon générale, il y a absence de potentiel de risque significatif d'effet néfaste subchronique ou chronique, selon le cas, pour l'ensemble de la faune terrestre qui fréquente le site traité ou le milieu adjacent à ce dernier à la suite de l'application du glyphosate pour le dégagement de la régénération forestière au Québec. Cette conclusion se voit d'ailleurs renforcée par le fait que les facteurs de sécurité, dont celui du campagnol qui n'est que de 0,8, sont calculés sur la base de concentrations résiduelles environnementales conservatrices, ne tenant de surcroît pas compte de la dégradation et de la dissipation subséquentes du phytocide (section 3). Enfin, de nombreuses études démontrent que le glyphosate ne se bioaccumule pas dans les tissus biologiques, éliminant la possibilité de persistance à long terme dans la chaîne alimentaire et les effets subséquents (section 3.5 et USDA, 1988b).

b)Estimation du risque toxicologique encouru par la faune aquatique

Estimation du risque toxicologique aigu

Les résultats de l'estimation du risque toxicologique aigu encouru par la faune aquatique sont présentés au tableau 31. Le risque toxicologique encouru par la faune aquatique à la suite de l'application du phytocide est lié à la valeur Q (Q value) que constitue le ratio de la concentration résiduelle (CRM) de glyphosate dans l'eau et de la CL50 aiguë de l'organisme (adapté de US EPA, 1986 dans USDA, 1988b). Lorsque la CRM est égale ou supérieure au 1/10 de la CL50 (valeur Q ≥ 0,1), on considère être en présence d'un potentiel de risque aigu significatif. Lorsque la CRM est inférieure au 1/10 de la CL50 (valeur Q < 0,1), on considère qu'il y a absence de potentiel de risque significatif aigu (tableau 29).

TABLEAU 29

CRITÈRES D'ESTIMATION DU POTENTIEL DE RISQUE TOXICOLOGIQUE AIGU ENCOURU PAR LA FAUNE AQUATIQUE

a. CRM : concentration résiduelle de phytocide dans le milieu ambiant, soit l'eau

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Le tableau 30 présente les résultats de l'estimation du risque toxicologique aigu encouru par la faune aquatique. Les valeurs Q des divers groupes d'organismes variant de 0,001 à 0,003, on peut conclure qu'il y a absence de potentiel de risque significatif d'effet néfaste aigu pour l'ensemble de la faune aquatique qui fréquente le site traité ou le milieu adjacent à la suite de l'application du glyphosate pour le dégagement de la régénération forestière au Québec.

Estimation du risque toxicologique subchronique ou chronique

Le risque toxicologique subchronique ou chronique, pour sa part, est considéré comme non significatif lorsque la valeur Q, que constitue le ratio de la concentration résiduelle (CRM) dans l'eau et du seuil de toxicité subchronique ou chronique (NSEO), est inférieure à 1 (adapté de US EPA, 1986 dans USDA, 1988b). La littérature scientifique ne contient cependant, à notre connaissance, aucune donnée concernant les seuils de toxicité chronique et subchronique du glyphosate ou de sa formulation commerciale se rapportant, d'une part, aux micro-organismes et invertébrés aquatiques et, d'autre part, aux poissons (tableau 30). Sachant néanmoins d'une part que, pour un organisme aquatique, la concentration maximum acceptable d'un contaminant qui n'entraîne aucun effet chronique est généralement de 10 à 100 fois inférieure à la CL50 se rapportant à ce même organisme (Cairns et al., 1978) et que, d'autre part, la concentration résiduelle de glyphosate ou de sa formulation commerciale dans l'eau est plus de 100 fois inférieure à la CL50 des organismes aquatiques à l'étude, on peut conclure qu'il y a absence de potentiel de risque significatif d'effet subchronique ou chronique pour l'ensemble de la faune aquatique qui fréquente le site traité ou le milieu adjacent à la suite de l'application du glyphosate pour le dégagement de la régénération forestière au Québec. Cette conclusion se voit d'ailleurs renforcée par le fait que la concentration résiduelle de glyphosate qui a été retenue pour l'eau ne tient pas compte de la dégradation et de la dissipation relativement rapides du phytocide (section 3). Enfin, de nombreuses études démontrent que le glyphosate ne se bioaccumule pas dans les tissus biologiques, éliminant la possibilité de persistance à long terme dans la chaîne alimentaire et les effets subséquents (section 3.5 et USDA, 1988b).

ESTIMATION DU POTENTIEL DE RISQUE TOXICOLOGIQUE AIGU, SUBCHRONIQUE OU CHRONIQUE ENCOURU PAR LA