Rappel sur l’éclairage
L’éclairage général et uniformément réparti joue un rôle fonctionnel et doit permettre :
le confort visuel : la sensation de bien-être ressentie par le personnel, contribue d’une certaine façon à un haut niveau de productivité,
la performance visuelle : le personnel est en mesure
d’exécuter des tâches visuelles de qualité, même dans des circonstances difficiles et pendant de plus longues périodes,
la sécurité.
L’éclairage d’accentuation :
créé des contrastes et des ambiances,
valorise un produit ou bien un espace spécifique.
Un bon éclairage doit donc s’adapter :
à l’activité,
à son emplacement,
à la taille du local.
Le confort visuel Le confort visuel dépend de plusieurs facteurs :
du niveau d’éclairement (quantité de lumière exprimée en lux),
de l’indice de rendu de couleur (IRC),
de la température de couleur de la lampe,
du facteur d’éblouissement.
Niveau
d’éclairement Un niveau d’éclairement trop faible entraîne progressivement une diminution du pouvoir de perception, une concentration plus difficile et une fatigue accrue :
% de travailleurs fatigués selon l’intensité
de l’éclairage % d’erreurs selon l’intensité de l’éclairage
Eclairement moyen L’éclairage moyen (Em) est :
exprimé en lux (lux = lumen/m²),
la valeur en dessous de laquelle l'éclairement de la surface considérée ne peut pas descendre.
Il s’agit de l’éclairement moyen au moment où la maintenance doit être assurée.
Page 85 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Le confort visuel
(suite)
L’indice de rendu de
couleur L’indice de rendu de couleur (IRC ou Ra) est la capacité d'une lampe à restituer les couleurs de l'objet qu'elle éclaire.
La valeur optimale de l’IRC est 100 (lumière d'une lampe à incandescence, les couleurs apparaissent comme à la lumière du jour).
Il est recommandé d’utiliser des lampes d’indice de rendu des couleurs supérieur à 80 dans les intérieurs où les gens
travaillent ou séjournent pendant de longues périodes.
Température de
couleur La température de couleur sera choisie en fonction :
de l’ambiance à créer,
du volume à éclairer et du décor.
La température de couleur est la faculté qu’a une source lumineuse d’apparaître chaude ou froide.
Plus la température de couleur sera élevée, plus la couleur apparente semblera froide.
Les températures de couleur dans les bureaux pour se situer dans la zone de confort sont les suivantes :
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Le confort visuel
(suite)
Le facteur
d’éblouissement Le facteur d’éblouissement (UGR) donne une idée de l’éblouissement d’inconfort dans le champ visuel de l’observateur.
L’UGR est compris entre 10 et 30.
L’UGR doit être le plus faible possible.
Norme AFNOR La norme AFNOR NF EN 12464-1 de Juillet 2011 :
spécifie les prescriptions pour les systèmes d’éclairage de la plupart des lieux de travail intérieurs et leurs zones
associées en termes de quantité et de qualité d’éclairage,
prescrit les exigences d’éclairage pour les lieux de travail intérieurs en répondant aux besoins de confort visuels et de performance.
Dans notre cas, les préconisations de la norme Afnor sont les suivantes :
Paramètres de dimensionnement
L’installation d’éclairage sera dimensionnée au moyen du logiciel Dialux.
L’installation d’éclairage sera dimensionnée sur la base :
de l’éclairement minimal du plan de travail,
du niveau d’éclairement moyen à maintenir,
de l’uniformité d’éclairement minimale sur la zone de travail et dans les zones environnantes immédiates.
Page 87 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Uniformité d’éclairement
L’uniformité d’éclairement sur la zone étudiée ne doit pas être inférieure à 0,7 pour les zones de vente.
Les zones environnantes immédiates pourront avoir un éclairement et une uniformité inférieure comme indiqués dans le tableau ci-dessous :
Facteur de maintenance
Lors du dimensionnement de l’installation d’éclairage, on doit tenir compte du facteur de maintenance. En effet, l’éclairement fourni par une installation décroît progressivement à la suite de :
la perte de flux lumineux des lampes due à leur vieillissement,
la défaillance de certaines lampes,
l’empoussièrement des lampes et des surfaces optiques des luminaires,
la réduction des facteurs de réflexion du local.
La rapidité de cet affaiblissement est fonction de
l’environnement, des conditions d’utilisation et de l’âge de l’installation.
Signification du marquage
- La signification du marquage d’un tube est la suivante :
TL-D -désignation commerciale du tube
58 W -puissance du tube
Réf 8 30 :
- 8 : Indice de rendu des couleurs de 80,
- 30 : Température de couleur de 3000°K. Cette température peut varier de 2700° à 6000°.Plus cette
température est élevée, plus la lumière émise par le tube est blanche.
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Ballasts Plusieurs types de ballasts existent avec chacun une utilisation spécifique.
On retrouve des ballasts ferromagnétiques dans les installations existantes, mais ce type de ballast n’est plus commercialisé. Ils ont été remplacés par des ballasts électroniques.
Les luminaires équipés de ballast électronique sont plus économiques en consommation (environ 20%) et augmentent sensiblement la durée de vie des lampes (jusqu’à 50 %).
La durée de vie des lampes en fonction du type de ballast est la suivante :
Type de ballast Durée de vie des lampes (heures)
Ferromagnétique 6 000 à 7 000
Électronique 12 000 à 15 000
Information Les ballasts électroniques peuvent être de cinq types (références Philips) :
Désignation Type Utilisation Durée de vie des
ballasts (heures)
HFD ou HFR DT (DALI)
Électronique avec préchauffage, gradation et « adressable »
Allumages fréquents, détection de présence, gradation, fonctionnement automatique commandé par une gestion centralisée.
(HFDT)
55 000
HFR Électronique avec
préchauffage et gradation
Allumages fréquents, détection de présence,
gradation 55 000
HFP Électronique avec
préchauffage Allumages fréquents,
détection de présence 55 000
HFS Électronique avec
préchauffage Allumages fréquents,
détection de présence 45 000
HFB ou EI Électronique basique avec amorçage
instantané Allumage une fois 45 000
Page 89 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Dégradation de l’éclairage avec le temps
Le vieillissement d’une installation d’éclairage va se manifester par :
une perte progressive d’efficacité
l’apparition de défaillances des lampes.
La perte d’efficacité lumineuse provient de :
la baisse du flux lumineux émis, de l’ordre de 15 à 20 % en fin de vie des lampes (voire 30 % sur les lampes à
incandescence standards),
la baisse du rendement des luminaires, liée à
l’empoussièrement et au jaunissement des optiques (réflecteurs et diffuseurs) et des sources,
la réduction des facteurs de réflexion du local.
Objectif de la maintenance
L’objectif de la maintenance est de restituer à l’installation tout ou partie de son efficacité initiale.
Le programme de maintenance comportera :
la maintenance curative, remplacement : - des lampes défectueuses,
- de l’appareillage électrique défaillant.
La maintenance préventive : - le nettoyage des luminaires, - Le nettoyage des lampes,
- le renouvellement des lampes avant la fin de leur durée de vie.
Maintenance
préventive Pour des installations comportant de nombreuses lampes, il est intéressant de réaliser une maintenance préventive.
Il faut changer toutes les lampes dès qu’elles ont atteint leur durée de vie de service, et à l’occasion d’un nettoyage.
Avantages de la maintenance préventive
La maintenance préventive :
- diminue les temps unitaires de pose de la lampe, - réduit la gêne pour les utilisateurs,
- garantit le maintien du flux lumineux.
Dans la pratique Dans la pratique, une règle simple veut que l’on remplace toutes les lampes lorsque l’on atteint 20% de lampes défectueuses en éclairage d’ambiance.
Pour un éclairage local d’un poste de travail, la lampe défectueuse est remplacée immédiatement.
Annexe 3 - Théories de l’éclairage (suite)
Recyclage des lampes
Que faire des lampes défectueuses ?
Certaines lampes contiennent des matériaux toxiques (principalement du mercure) qu’il faut éviter de laisser échapper dans l’atmosphère ou dans le sol.
Les lampes usagées ne peuvent donc être déposées en décharge normale, sans traitement.
Le traitement des lampes consiste principalement en un broyage qui permet de séparer les poudres fluorescentes, le verre et les parties métalliques.
Les dernières techniques mises au point permettent de récupérer des matériaux purs aptes à la fabrication de nouvelles lampes.
La récupération des lampes doit donc se faire par des entreprises agréées à cet effet.
Page 91 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Document de synthèse Préfecture
Lhor Industrie à Duppigheim
Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN 16-247
Direction Commerciale Régionale Est
Les Jardins de Valmy - Avenue Françoise GIROUD Boîte Postale 87055
21000 Dijon
EDF Société anonyme au capital de 924 433 331 € - 552 081 317 RCS
Référence : Lhor
Industrie Date : 05/04/2016 Version : 1
Généralités
Éléments de
synthèse du rapport d’audit énergétique
Ce chapitre reprend les éléments pour produire la synthèse du rapport d’audit énergétique.
Ces éléments sont exigés dans l’annexe III de l’arrêté du 24 novembre 2014 relatif aux modalités d’application de l’audit énergétique prévu par le chapitre III du titre III du livre II du code l’énergie
Numéro de certificat EDF
Page 93 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Informations générales
La directive 2012/27/UE impose la réalisation d’audits énergétiques couvrant 80% de la facture énergétique globale de l’entreprise avant le 05 décembre 2015.
Cependant une dérogation à porté la date butoir de la remise de l’audit au 30 juin 2016.
Identité L’identité de l’organisme est la suivante
Organisme LOHR INDUSTRIE
Forme juridique Capital Social Siège social SIREN APE
Chiffre d’affaire Effectif moyen
Siren 421 131 368 Le tableau ci-dessous fournit les montants des factures
d’énergie sur l’année de référence 2015 des sites identifiés sous le même SIREN de l’organisme.
Généralités (suite)
Informations générales (suite)
Graphique Répartition des sites en fonction des factures d’énergie :
Sélection Le site retenu dans le périmètre de l’audit règlementaire est :
Lhor industrie « l’usine » avenue de la Concorde à Duppigheim.
Le site retenu représente 96,9% des montants des factures énergétiques globales.
Les postes suivants sont écartés du périmètre de l’audit car ils sont peu représentatifs :
Gaz industriels,
Gas-oil.
Le périmètre retenu est de 85,2% (calculé par rapport à la somme des factures de l’ensemble du périmètre SIREN de l’organisme).
Page 95 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Informations générales
Ci-joints les informations générales du site de
Surfaces et volumes
Désignation Surfaces (m²) Volume (m3)
Locaux tertiaire, DL1 à DL 5,
DL9, DL22, DL30. 6 150 18 500
Atelier principal, DL3 35 300 353 000
Atelier mixte
montage/peinture DL6 2 400 16 300
Service après vente DL8 3 850 19 250
Atelier mixte
usinage/montage DL10 5 950 65 450
Atelier traitement de surface
DL15 11 750 84 000
Magasin réception DL 27 2 450 25 000
Stockage DL29 6 700 67 000
Divers 1 450 10 150
Total 76 000 658 650
Rythmes de travail Les rythmes de travail par secteur sont les suivants :
Zone Rythme Nombre d’heures
annuelles estimées Ateliers principal et
ateliers chaine de peinture
3x8h et 12 h samedi
dimanche 7 000
Ateliers de montage 2x8h et 3x8h 5 000
Locaux stockage 2x8h 4 000
Bureaux 9h par jour 2 000
Indicateur de production
L’indicateur retenu est le nombre de tonne d’acier traité dans l’usine.
Sur l’année de référence 2015, le nombre de tonne d’acier traité est estimée à 10 050 tonnes.
Page 97 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Indicateur de production (suite)
Année de référence L’année 2015 est choisie comme année de référence de l’audit.
Consommations
énergétiques Le tableau ci-dessous fournit, sur le périmètre retenu et sur l’année de référence 2015 :
la consommation par type d’énergie,
le montant de la facture d’énergie associée.
Type d’énergie utilisée Consommation 2015 (kWh) Montant de la facture en 2015 (€ HTVA)
Électricité 12 767 000 1 184 900
Gaz 14 790 200 590 360
Propane 973 000 56 000
Gaz industriels 0 249 695
Gasoil 30 300 2 000
Total facture énergie sur année de référence 2015 2 082 955
Répartition des différentes énergies en € HTVA du périmètre retenu
Périmètre Le périmètre de l’audit est fixé à l’ensemble du site avenue de la Concorde
L’activité transport de l’organisme, les chariots élévateurs et les gaz industriels sont écartés du périmètre de l’audit.
Page 99 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Consommation de gaz naturel
La consommation gaz naturel de l’organisme sur l’année de référence est de 14 790 200 kWh.
En fonction des ratios en notre possession, la répartition de la consommation de gaz naturel est la suivante :
Poste Consommation (kWh)
Process 1 449 200
Chauffage 13 341 000
Total 14 790 200
Le premier poste de consommation de gaz naturel est le chauffage (90%).
Le ratio de chauffage est de 176 kWh/m².
En moyenne dans l’industrie, ce ratio se situe aux alentours de 150 à 300 kWh/m². Nous sommes donc dans la moyenne basse.
Les process du site (brûleurs cabines de peinture) représentent 10% de la consommation de gaz naturel.
Page 101 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Consommation électrique
La consommation électrique de l’organisme sur l’année de référence 2015 est de 12 767 000 kWh.
En fonction des mesures effectuées in situ et des ratios en notre possession, la répartition par poste de la consommation électrique annuelle est la suivante :
Poste Consommation (kWh)
Process 2 232 000
Postes à souder (100 postes
environ) 900 000
Moteurs Cabines de peinture 1 900 000
Éclairage 3 100 000
Air comprimé 1 500 000
Découpe laser 1 700 000
Cuisine 120 000
Transformateurs 335 000
Ventilation 600 000
Divers 380 000
Total 12 767 000
Répartition de la consommation électrique 2015
Le premier poste de consommation électrique est l’éclairage avec 24 %.
Le process représente 17%, les cabines de peinture
représentent 15 %, la découpe laser représente 13 % et la
production d’air comprimé 12%.
Page 103 Audit énergétique dans le cadre de la Norme NF EN
16-247 Version : 1
Généralités (suite)
Hiérarchisation des opportunités
d’amélioration
Le tableau ci-dessous reprend les différentes opportunités d’améliorations évoquées et l’économie engendrée. Pour chaque usage, les préconisations sont classées en fonction du temps de retour.
Axe de progrès Économie (kWh)
consommation - 35 000 32 000 à 34
000 11 mois Court terme
Moyen terme dans la cabine de
peinture avec