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Chapitre 4: Technétium, Radioisotopie et Scintigraphie

II. Les paramètres physiologiques

II.6. La teneur de la proline

II.6.2. La teneur de la proline dans les racines

L'analyse de la variance à un critère de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 1 tableau A27) entre les différentes moyennes mesurées de la teneur de la proline dans les racines de la variété djedida en présence du stress salin et du molybdène, et le test de Newman et keuls au seuil α = 5% fait ressortir sept groupements homogènes (annexe 3 tableau A79). Le premier groupe (A) dominant est représenté par (M2T2) avec 47.285 g/g MS ce qui correspond à une augmentation de 252%par rapport au témoin. Le 2èmegroupe (B) est représenté par les traitements (M2T0). La valeur la plus faible du taux de la proline est enregistrée pour les individus qui ont reçu un traitement de (M3T2) avec la valeur de 2.115g/g MS.

Figure 41: La teneur de la proline dans les racines de la variété djedida

Taux proline (g/g MS) [NaCl] (g/l)0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 T0 T1 T2 T3 T4 M3 M2 M1 M0

La variété tema

L'analyse de la variance à un critère de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 1 tableau A28) entre les différentes moyennes mesurées de la teneur de la proline dans les racines de la variété tema en présence du stress salin et du molybdène, et le test de Newman et keuls au seuil α = 5% fait ressortir treize groupements homogènes (annexe 3 tableau A80). Le premier groupe (A) dominant est représenté par (M3T4) avec 30.508 g/g MS ce qui correspond à une augmentation de 122%par rapport au témoin. Le 2ème groupe (B) est représenté par les traitements (M1T1) ce qui correspond à une augmentation de 57%par rapport au témoin. Le 3ème groupe (BC) est représenté par les traitements (M0T2) ce qui correspond à une augmentation de 38%par rapport au témoin. La valeur la plus faible du taux de la proline est enregistrée pour les individus qui ont reçu un traitement de (M3T2) avec la valeur de 2.021g/g MS.

Figure 42: La teneur de la proline dans les racines de la variété tema

Taux proline (g/g MS) [NaCl] (g/l) 0 5 10 15 20 25 30 35 T0 T1 T2 T3 T4 M3 M2 M1 M0

L'analyse de la variance à deux critères de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 2 tableau A48) entre les deux variétés ainsi que pour les différents traitements et pour l'interaction variétés* traitements ce qui indique que les deux variétés n'accumulent pas la proline de la même manière ace au stress salin et à la présence du molybdène.

L'analyse de la variance à deux critères de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 2 tableau A 49) entre les deux organes ainsi que pour les différents traitements et pour l'interaction organes* traitements ce qui indique que chez la variété djedida la partie aérienne et la partie souterraine de la plantes n'accumulent pas la proline de la même manière sous l'effet du stress salin et le molybdène.

Pour la variété djedida, il existe une corrélation négative (r = -0.223, p = 0.078) entre le taux de proline accumulée dans les feuilles et la chlorophylle totale et entre le taux de proline accumulée dans les racines et le taux de sucres solubles accumulés dans les feuilles (r = -0.272, p= 0.036). Il existe une corrélation positive entre la proline accumulée dans les feuilles et la longueur et la biomasse sèche et fraîche de la partie souterraine (r = 0.401, p = 0.001, r = 0.539, p = 0.000, r = 0.517, p = 0.000).

Pour la variété tema, il existe une corrélation positive entre la chlorophylle et tous les paramètres morphologiques. Il existe une corrélation positive entre la chlorophylle a et le taux de sucres solubles accumulés dans les feuilles et les racines (r = 0.413, p = 0.001, r = 0.478). Il existe une corrélation positive entre le taux de sucres solubles accumulés dans les feuilles et la LPA (r = 0.449, p = 0.000) et avec BSR ((r = 0.426, p = 0.001). On remarque que la variété djedida développe un système racinaire important en réponse au stress salin, alors que la variété tema développe un système aérien plus important.

Et pour la variété tema, l'analyse de la variance à deux critères de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 2 tableau A 50) entre les deux organes ainsi que pour les différents traitements et pour l'interaction organes* traitements ce qui indique que chez cette variété, la partie aérienne et la partie souterraine de la plantes n'accumulent pas la proline de la même manière.

Les feuilles des deux variétés semblent accumuler une quantité importante dans les feuilles de sucres solubles sous les conditions de stress salin (T4, T3, T2), et on peut remarquer une dépression d'accumulation de cet élément dans les racines à ces concentrations ceci serait du à l'arrêt du développement de la plante a case de la toxicité au sel. La teneur de la proline accumulée dans les feuilles des deux variétés atteint les valeurs les plus importantes pour les individus soumis a des concentrations de M0, M3 et en situation de stress T2. Ce qui fait du traitement M3 une concentration toxique.

L’un des principaux caractères physiologiques de tolérance aux contraintes du milieu est l’ajustement osmotique. Celui-ci est réalisé grâce à une accumulation de composés osmorégulateurs conduisant à une réduction du potentiel osmotique permettant ainsi le maintien du potentiel de turgescence. (El Midaoui et al., 2007)

L’osmorégulation permet une protection des membranes et des systèmes enzymatiques surtout dans les organes jeunes et la proline semble jouer un rôle dans le maintien des pressions cytosol-vacuole et de régulation du pH (Ottow et al, 2005).

L’accumulation de ces composés organiques a été mise en évidence chez plusieurs espèces végétales soumises à la contrainte saline. Cette accumulation varie dans de larges proportions suivant l’espèce, le stade de développement et le niveau de la salinité. Les différences d’accumulation des solutés (Acides aminés libres, la proline et les sucres solubles totaux) entre les plantes témoins et les plantes soumises au stress salin sont très importantes. (El Midaoui et al., 2007)

Il a été rapporté qu'en ce qui concerne les sucres solubles, des corrélations significatives et négatives ont été établies, en conditions salines, entre la production de la biomasse sèche aérienne et les teneurs des feuilles en sucres solubles totaux de certaines espèces comme le tournesol (El Midaoui et al, 1999a in El Midaoui et al., 2007), le haricot et le riz (Rather, 1984 in El Midaoui et al., 2007). Alors que chez d’autres espèces comme le blé, l’orge et le triticale, ainsi que le cotonnier et le soja (Rather, 1984 in El Midaoui et

al., 2007), c’est plutôt le phénomène inverse qui a été observé : les variétés présumées plus

tolérantes de ces espèces sembleraient accumuler des quantités plus élevées de sucres solubles.

Par ailleurs, certaines espèces possèdent la faculté de produire, sous contrainte saline, des rendements élevés, sans pour autant accumuler de fortes quantités de cet osmoticum dans leurs feuilles. Ce type de comportement implique donc la mise en place d’autres mécanismes d’adaptation à la salinité. (El Midaoui et al., 2007)

Les teneurs en saccharose et en amidon des racines et des feuilles semblent indicatrices du degré de résistance des espèces à la salinité. Une étude comparative a été menée sur le haricot (très sensible), le riz (sensible), le soja (moyennement résistant) et le cotonnier (tolérant). Les analyses des sucres ont été fait sur des plantes de 21 à ;:35 jours, cultivées pendant sept jours sur des solution contenant 40 à 60 mM NaCl]. Les résultats révèlent que la teneur en saccharose des feuilles augmente considérablement chez le haricot et plus faiblement chez le riz. Par contre elle diminue légèrement chez le soja et plus fortement chez le cotonnier.

Dans un travail effectué sur le trèfle; La croissance pondérale de la partie aérienne a été réduite de 20 % à 4 g.l-1 et de 44 % à 6 g.l-1. Le développement du système racinaire a été moins sensible. La proline et les sucres solubles se sont significativement accumulés dans les feuilles sous l'effet du sel. (BEN KHALED et al., 2003)

Des travaux ont montré que l'accumulation de sucres solubles dans la feuille d'agrumes pourrait être un indice de tolérance à la salinité.

III. Les paramètres biochimiques