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Chapitre 4: Technétium, Radioisotopie et Scintigraphie

I. Les paramètres morphologiques

I.6. Longueur de la partie souterraine…

La variété djedida

L'analyse de la variance à un critère de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 1 tableau A11) entre les différentes moyennes mesurées de la longueur de la partie souterraine (LPS) de la variété djedida en présence du stress salin et du molybdène, et le test de Newman et keuls au seuil α = 5% fait ressortir huit groupements homogènes (annexe 3 tableau A63). Le premier groupe (A) dominant avec une valeur de 16 cm représenté par les traitements (M0T1) ce qui constitue une augmentation de 118% par rapport au témoin qui avec d'autre traitement représente le groupe (EF).le deuxième groupe (B) est représenté par (M0T2 – M1T1) avec une valeur de moyenne de 13 cm ce qui constitue une augmentation de 77% de la LPS. La présence du molybdène dans le sol de culture des plantes a fait augmenter leurs longueurs pour ainsi résister au stress salin d'une manière à rechercher en profondeur l'eau libre de sel.

Figure 25: La longueur de la partie souterraine (LPS) de la variété djedida

LPS (cm) [NaCl] (g/l) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 T0 T1 T2 T3 T4 M3 M2 M1 M0

La variété tema

L'analyse de la variance à un critère de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 1 tableau A12) entre les différentes moyennes mesurées de la longueur de la partie souterraine (LPS) de la variété tema en présence du stress salin et du molybdène, et le test de Newman et keuls au seuil α = 5% fait ressortir quatorze groupements homogènes (annexe 3 tableau A64). Le premier groupe (A) dominant avec une valeur de 11 et 10.5cm représenté par les traitements (M3T1) et (M2T1) et qui, indique que ces concentrations provoque une augmentation de 37% de la LPS de cette variété , le deuxième groupe (AB) est représenté par les traitement (M3T3) et (M0T3) avec une moyenne de 9.5 cm ce qui correspond a une augmentation de 18% de la LPS.

Figure 26: La longueur de la partie souterraine (LPS) de la variété tema

LPS (cm) [NaCl] (g/l) 0 2 4 6 8 10 12 T0 T1 T2 T3 T4 M3 M2 M1 M0

L'analyse de la variance à deux critères de classification montre qu'il y a une différence très hautement significative (annexe 2 tableau A38) entre les deux variétés et pour les différents traitements ainsi que pour l'interaction variété et traitements ce qui indique que ces deux variétés ne répondent pas de la même manière face à la présence du sel et du molybdène concernant ce paramètre.

Après avoir analyser les données qui concernent les paramètres morphologiques des deux variétés, on constate que les valeurs les plus élevées de la partie aériennes concerne la variété tema alors que la variété djedida semble développer un système racinaire plus important que celui de la variété tema, cela est du à leur différence génotypique qui confère à chacune des caractéristiques propres et lui permettent de s'adapter à des situations nouvelles et différentes de stress.

Les stress abiotiques sont responsables d’une perte de rendement estimé à 50% pour les cultures les plus répondues (Bray et al . 2000 in Vincent , 2006 ). Ils constituent donc des facteurs limitants non négligeables. Ces stress se traduisent par des changements morphologiques, physiologiques, biochimiques et moléculaires qui affectent négativement la croissance de la plante et sa productivité (Ben Naceur et al., 1998, 2001 ; Semmadi et Rahmoune, 1995; Wang et al.,2001).

La présence du molybdène a nettement fais augmenter la BPA des deux variétés par la concentration de 0.1 ppm et 0.2 ppm surtout en présence du stress salin avec les concentration de 3, 6 et 9 g/l de NaCl. La BPR de la variété djedida prend la valeur la plus élevée en absence du molybdène et en concentration de 6g/l de sel alors que la BPA diminue fortement sous le stress salin et c'est la présence du molybdène qui cause son augmentation. Ce qui semble être en concordance avec les résultats trouvés par (Ben Khaled et al., (2003) dans un travail effectué sur le trèfle; La croissance pondérale de la partie aérienne a été réduite de 20 % à 4 g.l-1 et de 44 % à 6 g.l-1. Le développement du système racinaire a été moins sensible. (BEN KHALED et al., 2003)

La salinité réduit la croissance des plantes de Phaseolus vulgaris de 25 % (Khadri et

al., 2001).

L'haricot est extrêmement sensible à la salinité et on enregistre des pertes de rendement dans des sols de moins de 2 dSm-1 de salinité (Läuchli, 1984 in Gama et al., 2007)

Chez Phaseolus vulgaris, la concentration de 50 mM de NaCl cause un arrêt de croissance due à la réduction en photosynthétats causée par le sel (Brugnoli et Lauteri, 1991 in Gama et al., 2007).

Les réductions dans la biomasse de Phaseolus vulgaris sous des conditions de salinité étaient indicatives des limitations graves de croissance.

D'après les résultats que nous avons obtenus l'action favorable du molybdène sur les deux variété tema et djedida parait évidente mais on constate que dans certains paramètres tel que (BSA, BSR et LPA) la concentration M3 (0.4ppm) constituerait une toxicité car elle cause la diminution de ces paramètres. D'autres travaux effectués sur l'action du molybdène sur l'haricot et d'autres plantes mettent en évidence son effet positif.

La combinaison du molybdène et l'azote a augmenté le rendement d'haricot de 90% à 200%. (Amane et al., 1999)

Une études menée sur l'haricot affecté par une maladie appelée (angular leaf spot); l'application du Mo diminue la région dans laquelle progresse la maladie sur la feuille de 38% et fait augmenter la photosynthèse foliaire de 26%, et la biomasse de 51%. (De Jesus et al., 2004)

La fertilisation foliaire de l'haricot avec du molybdène ou le molybdène combiné avec du bore au début de la formation des bourgeons floraux a eu comme conséquence une augmentation de 5% de rendement en cosses (gousses) et graines, comparé au témoin et une augmentation de 3% du poids de graine par plante et le rendement en semences. (Janeczek et al., 2004)

La fertilisation foliaire avec des taux de molybdène de 14 à 100 g ha-1 a augmenté le rendement en semence même de 40 % (Janeczek et al., 2004)

La production de biomasse sèche et le taux de protéine chez l'espèce Trifolium

pratense L. a significativement augmenté quand la concentration du molybdène augmente

dans les racines. (Lopez et al., 2007)

L'application combinée de P et Mo fait augmenter la biomasse sèche racinaire. L'application du Mo augmente la concentration du Mo et P dans la partie aérienne (Basak et al., 1982)

Chez le haricot mungo, (Vigna radiata), l'application foliaire du Mo augmente significativement le rendement en graines par 12.2%. L'application de 1.0 kg Mo/ha dans le sol et le traitement des graines avec 3.5g de Na2MoO4 /kg de graines a aussi augmenté le rendement en graines par 8.2% et 9.3% respectivement. Le taux des protéines en graine et le nombre des nodules par plantes augmentent avec les concentrations accrues du Mo. (Srinivasan et al., 2007)

Le rendement en cosse et en semence du pois chiche (Cicer arietinum) est au maximum à 0.2mg dm-3, ce qui est 10 fois supérieur que le besoin habituel en Mo. Le poids de graine du pois chiche a été diminué davantage par un taux déficient (<0.02 mg dm-3) que par l'excès (2 mg dm-3) Mo. (Nautiyal et al., 2004)

II. Les paramètres physiologiques