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il aurait tendance à mieux l'accepter et peut-être même, à

le rechercher.

Nous avons pu constater qu'il y a un rapport signi- ficatif entre l'entente parents-enfant et l'entente maître- enfant. Les résultats de recherches antérieures à la nôtre portant sur ce domaine, nous ont incité à penser qu'il pour- rait y avoir influence positive de la perception de l'enten- te parents-enfant sur celle de la relation maître-enfant. Si tel est le cas, c'est un élément de plus aux nombreux argu- ments provenant tant de théories que de recherches scienti- fiques qui montrent toute l'importance du rôle des parents, de leurs attitudes et comportements envers l'enfant.

La deuxième partie de la recherche nous a permis, à l'aide surtout de variables de contrôle, d'aller plus avant dans nos interrogations. Nous avons pu constater d'abord, qu'il y a une très forte relation, entre les interactions verbales parents-enfant et maître-enfant. Nous pensons que lé fait d'avoir un bas rendement scolaire peut engendrer un plus grand contrôle tant de la part des parents que du maî- tre. Ce contrôle se traduirait par une interaction verbale élevée. Il se peut qu'il y ait également influence d'une per- ception sur l'autre indépendamment de la réalité sous-jacente

familial un contrôle parental, contrôle qui existe réelle- ment. Cette perception pourrait influencer celle qu'il a du contrôle exercé sur lui par le maître, en milieu scolaire, contrôle qui, en réalité, peut ne pratiquement pas exister.

Ensuite, deux relations significatives nous semblent très révélatrices, soit la relation entre l'entente parents- enfant et le quotient intellectuel de 1'enfant et cel1e entre le quotient intellectuel de l'enfant et son entente avec le maître. C e l l e s - c i semblent mettre encore en lumière l'im- portance du milieu familial de l'enfant. S'appuyant alors sur des recherches passées, nous avons é m i s T h y p o t h è s e qu'u- ne entente parents - enfant satisfaisante pour l'enfant, pou- vait être un des facteurs causals d'un quotient intellectuel élevé. Ce quotient, dans la recherche, était en relation significative positive avec l'entente maître-enfant. On sait qu'il est, de plus, en relation très étroite avec le rende- ment scolaire de l'enfant. Il y a la, un enchaînement très

intéressant de relations significatives.

Nous avons finalement étudié les différences possi- bles entre les sexes pour chacun des quatre tests utilisés. Les relations établies n'ont montré qu'une différence signi- ficative, soit la différence entre les sexes au test d'in- teraction verbale parents - enfant. Les filles percevaient de façon significativement différente, un degré d'interac-

CONCLUSION 85

tion verbale plus grand avec leurs parents que ne le fai- saient les garçons. Ce résultat nous a semblé provenir soit de facteurs culturels ou du besoin de liberté moins prononcé chez les filles que chez les garçons.

La démarche de cette recherche, les résultats obte- nus, les nombreuses lectures que nous avons faites sur le sujet, notre expérience personnelle dans l'enseignement où nous avons eu à confronter souvent les problèmes scolaires et familiaux de nombreux élèves, nous portent à espérer qu' il y aura, par un organisme quelconque, une certaine direc-

tion et unité données à la recherche dans ce champ. Des efforts isolés de chercheurs ou autres personnes intéressées à l'étude du milieu familial sont certes louables. Cepen- dant, une conjonction et une uni fi cation de tous ces efforts pourraient éventuellement déboucher sur des actions concrè- tes susceptibles d'améliorer la compréhension et par la sui- te, le fonctionnement du milieu familial.

Nous espérons également, que l'école en viendra à jouer un rôle plus important auprès de la famille. En ren- seignant et même éduquant les parents sur l'importance de leur rôle auprès de l'enfant, elle se rendrait d'abord ser- vice à elle-même, puisque bon nombre de ses problèmes ori- ginent du milieu familial de l'enfant.

Elle rendrait également service, par voie de consé- quence, à la société en général, en lui fournissant des in- dividus mieux adaptés, plus équilibrés.

1 * BLUM, Abraham, The Relationship between Rigidity­Flexi­ bility in Children and their Parents, dans Chi Id Develpm, 1954, 30, page 304. '

2 ­ BR00K0VER, N. B., Interaction between Teachers and Pu­ p i l s , dans Journal of Educational Research, 1940, 24 page 273. " ' " ' ' ^~~

3 ­ CON KLIN, A. M., failures of Highly Intelligent Pupils, dans Teach. ^Col 1 . Contri b . Educ. ,'1940', no 792.

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4 ­ EBEL, Robert L , Measuring Educational Achievement, En­ glewood Cliffs, N. J., Prentice­Hall, 1965. page 316 (Table 10.1 ­ Stanley)

5 _ _ Measuring Educational Achievement, Englewood C l i f f s , N. J., Prentice­Hall, 1965, page 315, (For­ mule 10.2 ­ Spearman­Brown)

6 ­ HATTWICK, B. W. et STOWELL, M., The Relation of Paren­ tal over Attentiveness to Children's Work Habits and Adjustments in Kindergarten and the First Six Grades of School , dans Journal of Educational Research,1936 3 0 , pages 169­176.

7 ^ MACCOBY, Eleanor E., The Choice of Variables in the Study of Socialization, dans Current Studies in So­ cial Psychology, New York, Holt, Rinehart and Wins­ ton, 1965, page 60.

8 ­ MASL0W, A. H., Deficiency Motivation and Growth Motiva­ tion , dans Nebraska Symposium on Motivation, Univer­ sity of Nebraska Press, Marshall R. Jones, 1955,p.8. 9 ­ ­ ­­ Motivation and Personality, New York, Harper,

1 9 5 4 , Chapitre 5.

10 ­ McCLELLAND, David C , The Achieving Society, New York, The Free Press, 1967, page 346.

11 ­ MORROW, W. R. et WILSON, R. C , Family Relations of Bright High­Achieving and Under­Achieving High School B o y s , dans Child Develpm, 1961, 3 2 , pages 501­510.

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