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P our sa 4 8 e édition, le S ep tem b re Musical Montreux-Vevey s 'a p p rê te à faire p eau neuve: quittant sa tra­ ditionnelle salle du C en tre des C ongrès, il e n trera cette a n n é e p o u r la prem ière fois dans ses n o u ­ veaux locaux, le su p erb e Audito­ rium Stravinski de M ontreux, dont l’inauguration a eu lieu en avril der­ nier.

C ette nouvelle salle a fait couler b eau co u p d ’en cre dans les m édias rom ands, d urant ces derniers mois. C o n stato n s d ’abord q u ’elle est un a to u t incontestable p o u r le S e p ­ tem b re Musical, qui y trouvera un cadre digne de so n niveau artis­ tique. A coustiquernent, il sem ble que ce soit u ne réussite. J e n ’ai pas eu l’occasion d ’en juger p erso n n el­ lem ent p o u r l’instant, m ais c ’est du m oins ce q u ’affirm ent les critiques m usicaux qui o n t assisté aux concerts d ’inauguration.

In d é p e n d a m m e n t d e ses qualités ém inentes, il faut rem arq u er que l’A uditorium Stravinski p o se d ’ores et déjà un certain n o m b re de p ro ­

blèm es, dont la gestion n e sera pas forcém ent facile. Les responsables m ontreusiens ont vu grand, très grand m êm e; et dans leur souci de rentabiliser un tel investissem ent, ils n e p o u rro n t p as se c o n te n te r de recevoir les spectacles du S e p ­ tem b re Musical, qui ne les o ccu p e­ raient guère plus d ’un m ois p a r an n ée. C ’est ainsi q u ’une am bi­ tieuse saison de concerts a été mise en place p o u r l’hiver prochain, une saison d o n t o n p eu t se d e m a n d e r si elle n e fait p as double em ploi avec le S e p te m b re Musical lui-même. M anifestem ent, le problèm e d é­ passe le cadre local, et pourrait avoir des con séq u en ces im p o r­ tan tes au niveau rom and. Jean-L uc Larguier, directeur artistique de l’Auditorium, le déclare ouverte­ m en t : «Les Vaudois devront a c c e p ­ te r l’idée que la salle de m usique du can to n est à Montreux.» Frédy Alt, syndic de M ontreux, est plus expli­ cite en co re: «Sans souhaiter la m o rt du C ro c h e ta n o u de TML O p é ra (Théâtre Municipal de Lau­

sanne), inévitablem ent il y aura com pétition à un m o m e n t donné.» Il nous reste à e sp é re r que cette co n cu rren ce n e se fasse pas d an s le sens d ’un vedettariat p u rem en t m édiatique, ce qui ne m anquerait pas de nuire aux productions so r­ ta n t quelque p eu des sentiers b at­ tus, voire aux activités musicales plus locales, qui sont tout aussi essentielles. Hélas, à consulter le p ro g ram m e de la p ro ch ain e saison d ’hiver, o n n e p e u t s ’e m p ê c h e r de concevoir certaines a p p ré h e n ­ sions.

Mais revenons au festival. A l’im age de la nouvelle salle, la p ro ­ gram m atio n de cette édition 1 9 9 3 ne m an q u e p as d ’am pleur, elle n o n plus. C ar dans l’A uditorium récem ­ m en t inauguré, o n po u rra e n ten d re u ne b o n n e dizaine d ’orchestres sym phoniques différents, et n o n des m oindres! Q u ’on e n juge: le C o ncertgebouw d ’A m sterdam sera dirigé p a r Riccardo Chailly dans un p ro g ra m m e consacré à D vorak et Rimski-Korsakov (le 3 0 août); la

Philharm onie T chèque a c c o m p a ­ g n era le violoniste m ondialem ent co n n u Shlom o Mintz (Dvorak-Men- delssohn, le 8 septem bre); l’O rch estre National de France, sous la baguette de C harles Dutoit p ro p o s e ra une soirée W agner- Liszt-Berlioz fort alléchante (le 16 septem bre); Lorin Maazel viendra avec l'O rch estre de la Radio Bava­ roise nous faire en te n d re M ahler et Prokofiev (le 5 septem bre); citons en c o re l’O rch estre P hilharm onique de S aint-P etersbourg, d an s un p ro ­ gram m e Tchaïkovski-Brahm s (le 2 6 août), et aussi l’incroyable concert-fleuve «Musiciens e n fête» prévu le 2 0 août, en ouverture du festival, et au cours duquel on en te n d ra pas m oins de six solistes et de dix œ u v res différentes, d ont le C arnaval des A nim aux de Saint- S a ë n s et la Pizzicato Polka de J o h a n n Strauss. Avis aux am ateurs de paillettes !

Les «divas» n e so n t p as en reste n o n plus: toujours à l'Auditorium Stravinski, T eresa B erganza sera a c c o m p a g n é e p a r l’O rch estre de C h am b re de L ausanne d an s un récital de m élodies esp ag n o les (le 2 5 août), et B arb ara H endricks c h a n te ra Britten (Les Illuminations)

et M ozart (Don Juan), avec la co m ­ plicité de l’O rchestre de C h am b re de Stockholm (le 2 8 août).

Le S e p te m b re Musical nous réserve aussi quelques m o m en ts plus intimes. C ’est ainsi que le th é â tre de Vevey accueillera (les 21 et 2 2 août) un mini-festival de m usique de ch am b re française («Cent ans de Musique Française»), qui p e rm e ttra d ’e n ten d re des œ u v res de com positeurs de la belle ép o q u e, con n u s ou oubliés (Ravel, Debussy, Saint-Saëns, Satie, C ha- brier, Alkan, D ’lndy, H ah n , ...). P a r exception, l'Auditorium S tra­ vinski se convertira lui aussi à la m usique de cham bre, l’esp ace d ’une soirée co n sacrée à S ch u ­ m a n n (le 10 septem bre), avec n o ta m m e n t M artha A rgerich et A lexandre Rabinovitch au piano, C hristo p h Schiller à l’alto, et bien d ’autres.

Et le Valais, dans to u t cela? Il n ’est p a s négligé, car, à défaut de g ran d es p h alan g es sym phoniques, ac c a p a rée s p a r l’A uditorium S tra­ vinski, la Fondation G ianadda rece­ vra quelques concerts de qualité exceptionnelle : Michel Dalberto (piano) e t l’O rch estre de C h am b re de Stockholm , le 2 9 ao û t; le violo­

niste Pinchas Z ukerm an et l’English C h a m b e r O rchestra, le 31 août; l’orch estre baroque C o n certo Köln, le 9 se p te m b re ; enfin, l’Ensem ble Vocal de Michel Cor- boz, le 17 sep tem b re, dans un superbe p ro g ra m m e rom antique (Brahms, S ch u m an n , M endelssohn et Schubert). P our sa part, G eorges A thanasiadès interp rétera B rahm s et Liszt (Basilique de Saint-M au- rice, le 14 septem bre).

J e m ’en voudrais de conclure sans attirer l’atten tio n sur un dernier concert, à m o n sens un des plus intéressants et des plus originaux de tout le Festival: celui que d o n ­ n era l’Ensem ble C lém ent Jan eq u in à la Basilique de Saint-M aurice (le 3 septem bre), et qui est co n sacré à des œ uvres de Lassus, C lem ens N on P a p a et Philippe de l’Estocart. A près les merveilleux Tallis S ch o ­ lars au Festival T ibor Varga, c ’est ici le deuxièm e ensem ble de m usique R enaissance de réputation m ondiale qui visite le Valais cet été ; u ne occasion unique p o u r d écou­ vrir un répertoire d ’une richesse fabuleuse, et q u ’il est m alheureuse­ m en t ex trê m e m e n t rare d ’en te n d re au concert. A n e m an q u er sous aucun p rétexte! V in cen t A rlettaz

1 Hb :.

Farmi les mammifères, les musaraignes sont des êtres étranges et passionnants. Dans la longue histoire de l'évolution animale, elles sont les survivantes de formes extrêmement anciennes déjà présentes au Crétacé, il y a plus de 100 millions d'années.

Leur ancienneté et leur pouvoir de reproduction élevé en font un matériel de choix pour la recherche fondamentale et en particulier la génétique moderne. Ainsi, l'Institut de zoologie de Lausanne s'est spécialisé dans l'étude de ces insectivores. Les musaraignes comptent quelque 200 espèces de petite taille aux pattes courtes, au long museau pointu et au pelage ras brun ou gris. La musaraigne étrusque, espèce méditerranéenne, est le plus petit mammifère au monde puisqu'elle pèse moins de 2 grammes... Toutes les musaraignes sont carnivores et dévorent une grande quantité d'insectes qu'elles recherchent activement nuit et jour dans la végétation grâce à leur ouïe et leur odorat très développés. Comme toutes les autres espèces, la musaraigne musette ne supporte que de courts jeûnes. Elle doit ainsi dévorer chaque jour son propre poids de

nourriture, environ 10 à 15 grammes! Si la nourriture manque, elle entre en torpeur pour une brève période.

Ces petits mammifères mènent une vie solitaire à l'activité débordante et vivent ainsi très peu de temps: entre une année et une année et demi. Durant son cycle vital, la femelle est capable de donner naissance à 2 ou 4 portées comprenant 3 à 10 petits ! Lorsque que la mère se déplace avec ses petits, ils forment une caravane où chacun tient le précédent à la base de la queue... Il n'y a jamais pléthore de musaraignes dans la nature. En effet, le taux de mortalité est relativement élevé. De plus, de

nombreux prédateurs guettent la musaraigne, notamment les chouettes ou les serpents. Si le chat domestique les tue, il ne les consomme pas à cause de leur odeur musquée et se contente de les déposer sur le seuil de la porte.

La musaraigne musette et la musaraigne carrelet sont les espèces les plus communes dans nos régions. Malgré leur abondance relative, on ne les aperçoit que rarement. L'observateur attentif pourra cependant déceler les cris suraigus d'une musaraigne en quête d'une proie dans la haie de son jardin... T e x te e t p h o t o J e a n - M a r c Rillet

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