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LA TECHNOLOGIE MIC (MEMORY IN CASSETTE)

Dans le document 04 Les unités périphériques (Page 39-42)

2.2 LES PERIPHERIQUES MAGNETIQUES

2.2.2 LES DIFFERENTES TECHNOLOGIE DE BANDE MAGNETIQUE

2.2.2.4 LA TECHNOLOGIE MIC (MEMORY IN CASSETTE)

Les nouvelles applications, telles que le Data Warehousing, deviennent de plus en plus exigeantes vis-à-vis des systèmes de stockage. En particulier, elles exigent des bandes magnétiques de grandes capacités et des vitesses de transfert élevées, mais également d'accélérer de façon substantielle le temps d'accès aux données.

Pour un système de stockage à bande magnétique, le temps d'accès dépend de la robotique, du lecteur/enregistreur et du média. Le lecteur se reportera au chapitre 8 de la troisième partie de ce livre, consacrée à l'architecture, qui analyse la chaîne de performance globale d'une librairie de bandes magnétiques.

Certains constructeurs, tels que Sony et Seagate (produit AIT : Advaneed Intelligent Tape), ont cherché à embarquer de "l'intelligence" dans la cassette magnétique (concept MIC : Memory In Cassette).

L'objectif est d'aider à la recherche rapide des fichiers stockés sur la bande, mais également d'apporter des moyens pour mieux gérer le cycle de vie de la cartouche.

La cartouche comprend une mémoire flash qui, pour les besoins de son fonctionnement, mémorise un certain nombre de renseignements, habituellement stockés en début de bande magnétique. Il s'agit de l'en-tête (header), de la carte des volumes, de la dimension des volumes, des critères d'utilisation et du journal.

Le fait d'avoir en mémoire la liste des fichiers et leur localisation sur la bande accélère la recherche, puisqu'il n'est plus nécessaire de la parcourir dans son intégralité à la recherche de champs d'identification. Le micrologiciel de la MIC peut en effet estimer la distance qui sépare la tête de la région de la bande où se trouvent les données à échanger. La bande est alors déroulée à une vitesse 100 à 150 fois supérieure à la vitesse de lecture/écriture. A l'approche de la zone, elle ralentit de moitié pour une recherche des champs d'identification en vue d'un positionnement plus fin. Elle passe ensuite à la vitesse nominale de lecture/écriture pour accéder aux données. Une autre technique consiste à utiliser un système de trous prédéterminés à la place des champs d'identification, ce qui permet une meilleure utilisation de l'espace utile de la bande. Dans le futur, cette intelligence pourra être mise à profit pour mieux gérer les défauts du média

(remplacement de zones défectueuses), assurant ainsi une meilleure robustesse de la cassette. De plus, il serait possible d'intégrer une étiquette électronique, accessible par un scanner manuel, de telle sorte que l'on pourra directement prendre connaissance des données de management de la cassette, sans avoir à solliciter le système hôte ou le lecteur/enregistreur de cassette.

La technologie LTO (Linear Tape Open)

En avril 1998, les compagnies américaines Hewlett Packard, IBM et Seagate annonçaient une nouvelle technologie de cartouches magnétiques baptisée LTO (Linear Tape Open).

Le nouveau concept s'appuie sur la technologie linéaire serpentine dont il améliore fortement l'efficacité. La cartouche magnétique est divisée en bandes de données, chaque bande pouvant être couverte en parallèle par des réseaux de têtes de lecture/écriture. Les premières cartouches LTO offrent près de 400 pistes réparties en quatre bandes de données. La fonction lecture/écriture peut être construite à partie de modules intégrés de quatre ou huit têtes, capables de relire

immédiatement ce qu'elles ont écrit. Des bandes servo, dotées de marqueurs, accompagnent le processus d'enregistrement, facilitant le positionnement et contribuant à la fiabilité de la cartouche. Comme dans la technologie AIT, la

cartouche possède une petite mémoire électronique (LTO-CM), qui recèle des éléments d'information sur son utilisation.

En plus de la percée technologique, l'originalité de l'approche LTO est à la base de la décision de développer deux standards, chacun optimisé pour un type d'application.

Le standard AccelisTM se concentre sur la vitesse d'accès, cherchant à répondre aux applications qui demandent des transferts intensifs en fonctionnement opérationnel. Pour cela, les deux bobines sont intégrées dans la cartouche comme dans la technologie QIC, permettant un point de chargement en milieu de bande, divisant ainsi le temps d'accès par deux. La capacité n'étant pas le premier objectif, la bande est au format 8 mm. L'objectif de la première génération est de permettre des débits de 20 Mo/s, avec un temps d'accès moyen inférieur à 10 secondes, tout en offrant une capacité de base confortable de l'ordre de 25 giga-octets sur 216 mètres de bande.

Pratiquement, la cartouche contient 256 pistes réparties en deux bandes de 128 pistes, enregistrables en une seule fois. Pour accélérer le temps d'accès, la mémoire électronique

embarquée a un rôle primordial, puisqu'elle permet de localiser rapidement la région de la bande qui contient les données à échanger.

Le standard UltriumTM cherche à privilégier la sauvegarde et l'archivage d'énormes quantités de données, tout en conservant des vitesses de transfert élevées. Pour cela, la technologie retenue est une cartouche demi-pouce, dotée d'une seule bobine, la bobine réceptrice et le système de

guidage étant à l'intérieur du périphérique, ce qui permet de mieux s'accommoder des fortes densités d'enregistrement.

Figure 21 Cartouche de bande Black Watch™ Ultrium Imation

La première génération permet de stocker 100 giga-octets (le double en mode de compression), sur 600 mètres de bande, et d'échanger les données à des débits allant jusqu'à 20 Mo/s.

Pratiquement, la cartouche magnétique contient 384 pistes réparties en quatre bandes de 96 pistes, enregistrables en une seule fois.

Les perspectives d'évolution de la technologie LTO sont étonnantes. Les initiateurs de LTO ont défini quatre générations. La vitesse de transfert devrait doubler et le nombre de piste augmenter de 30% d'une génération à l'autre. La quatrième génération devrait être capable de stocker 800 giga-octets.

La technologie DLT ne désarme pas devant Ultrium, des produits SuperDLT, avec le même niveau de caractéristiques, devraient être annoncés en 1999. D'après les analystes, l'impact de LTO sur le marché DLT ne devrait pas se faire sentir avant 2001.

L'époque n'est pas si loin où l'on pourra stocker plus d'un téra-octet en mode compressé et

l'accéder à plusieurs centaines de Mo/s !

Dans le document 04 Les unités périphériques (Page 39-42)

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