• Aucun résultat trouvé

LE VIDEODISQUE NUMERIQUE (DVD-ROM ; DVD-RAM ; DVD+RW)

Dans le document 04 Les unités périphériques (Page 56-61)

2.4.1 GENERALITES

Face à la capacité des disques magnétiques qui se mesure en gigaoctets, les 680 Mo supportés par les CD-ROM faisaient pâle figure.

Notamment lorsqu’il s’agit de traiter le flot des données graphiques, audios et vidéos utilisées par les micro-ordinateurs multimédias actuels.

Aussi un consortium de grands groupes industriels établissait en septembre 1995 les spécifications d’un nouveau type de disque numérique de grande capacité, appelé le « Digital Vidéo Disc » (DVD).

Mais depuis sa création, le DVD a déjà connu plusieurs évolutions.

Quinze ans après le lancement du CD (Compact Disc ou disque optique numérique) par la société Sony, la commercialisation du DVD sous sa version préenregistrée le « DVD-ROM », intervient en 1997.

Le DVD-ROM est un « super CD-ROM », capable de stocker trente fois plus de données informatiques et audiovisuelles, et notamment des films longs métrages (72 minutes de film seulement pour un CD-ROM).

Le DVD-ROM est un vidéodisque numérique dont la capacité de stockage est de 4,7 gigaoctets par face et qui peut atteindre 17 gigaoctets dans sa version composée de deux disques superposés.

Un seul DVD-ROM peut contenir quatre films complets. Il concurrence le Laserdisc analogique de 30 cm de diamètre commercialisé par la société Pioneer.

Au début de 1998, la version « ré-enregistrable » du vidéodisque numérique, le DVD-RAM, est commercialisée par la société Toshiba.

En devenant ré-enregistrable, le DVD-RAM fournit l’outil idéal de stockage de l’information multimédia. Avec une capacité de plusieurs gigaoctets, le vidéodisque numérique offre, à l’informatique d’abord, à l’électronique grand public ensuite, le moyen d’enregistrer les fichiers de plus en plus volumineux qu’entraîne le développement des images, du son et de la vidéo issus d’Internet mais également des numériseurs, des appareils photos ou des caméscopes numériques…

Mais le DVD-RAM de la société Toshiba est concurrencé par un format dissident, le DVD+RW, des sociétés Sony et Philips, d’une capacité de stockage de 3 gigaoctets légèrement supérieure.

La mise sur le marché du DVD ré-enregistrable adapté à la vidéo a débuté en 2000 et doit, à terme, remplacer le magnétoscope à bande magnétique.

2.4.2 LE DISQUE « DIGITAL VIDEO DISC » (DVD-ROM)

Le DVD-ROM est d’aspect extérieur semblable à un disque compact CD-ROM classique.

Avec un diamètre de 120 mm pour une épaisseur de 1,2 mm, le DVD a exactement les mêmes dimensions qu’un CD.

Par contre, sa structure est très différente.

Le DVD est en fait constitué de deus disques de 1,6 mm collés l’un sur l’autre. La ou les couches métalliques se trouvent au centre, ce qui confère à l’ensemble une bonne stabilité mécanique. Du simple face-simple couche au double face-double couche, plusieurs configurations sont possibles.

Comparée à la gravure d’un CD-ROM classique, celle du DVD est bien plus fine, avec des trous deux fois moins larges et plus rapprochés. L’espace entre deux pistes successives n’est plus que de 0,74 micromètre (1 µm =0,001 mm). Le faisceau laser est également plus en fin et sa longueur d’onde plus petite : 650 ou 635 manomètres (nm) au lieu de 780 nm pour le faisceau laser d’un lecteur de CD, ce qui explique sa couleur orange. Pour une lecture correcte, plus les trous sont petits, plus la longueur d’onde du laser doit être réduite.

Cela nécessite une très grande stabilité mécanique de la couche métallique sur laquelle sont gravées les données. Celle-ci est donc prise en sandwich entre deux couches de plastique, ce qui lui évite de se gondoler.

Comme le CD-ROM, il s’agit d’un disque à lecture laser mais dont la technologie a été affinée.

Le procédé de gravure utilisé permet d’obtenir des sillons fins et resserrés.

Une longueur d’onde plus courte et un meilleur système de guidage du faisceau lumineux permettent de multiplier par sept la quantité d’informations gravées sur le disque.

On obtient ainsi une capacité de 4,7 Go.

Une seconde couche plastique, transparente celle-ci, est apposée sur le disque et supporte encore 4,7 Go d’informations. Comme pour l’œil humain, c’est en fait la lentille de convergence du laser qui, en se déplaçant, permet d’accommoder le faisceau sur l’une ou sur l’autre couche. La capacité passe donc à environ 8,5 Go. Et puisque les deux faces ; 9,4 et 17 Go pour les doubles face.

Déjà, avec un disque face-simple couche (autrement dit, 4,7 Go de capacité), c’est un film de 135 minutes qui pourra être contenu, avec une qualité d’image supérieure à celle du Laser Disc (elle-même supérieure à celle des cassettes VHS). En plus de l’image, trois canaux sont réservés au son, ce qui permettra, sur le même support, de disposer d’un film en version originale ou doublée dans deux langues distinctes. Et quatre sous-titrages différents seront disponibles.

Si la qualité des images offertes par le DVD est supérieure à celle du Laser Disc, elle n’atteint pas encore les normes de la future télévision haute définition (1.125 lignes avec un écran au format 16/9, au lieu du format 4/3 actuel en 625 lignes).

Mais pour être en mesure de stocker des films en haute définition, le DVD devra avoir une capacité quatre fois plus élevée. Il s’avérera de nouveau nécessaire de tasser les données et d’utiliser un laser dont la longueur d’onde soit plus petite encore. A cet égard, la mise au point d’une diode laser émettant dans le bleu-vert, soit une longueur d’onde de 515 nanomètres, contre 650 pour les premiers lecteurs de DVD (un manomètre est égal à 1 millionième de millimètre), constitue une avancé capitale.

Le principe du lecteur DVD est identique celui du lecteur de CD-ROM. Le faisceau laser lit les données sur le DVD qui est entraîné par le moteur. Selon la nature de la réflexion, c’est-à-dire suivant que le laser tombe sur un trou ou une zone plane, le signal transmis se traduit numériquement par un « 0 » ou un « 1 ».

Pour lire un DVD double face, deux têtes de lecture sont nécessaires.

Dans le cas d’un DVD prend la place du Laser Disc, il est également décliné dans une version DVD-ROM pour se substituer au CD-ROM sous le nom officiel de SD-ROM (Super Density Read Only Memory).

La date de mise sur le marché des premiers lecteurs DVD-ROM est intervenue en France à la fin de l’année 1996 pour un prix de vente du lecteur à environ 3.500 francs (Thomson).

Les ventes de PC dotés d’un lecteur de DVD-ROM sont déjà proposées au Japon et aux Etats-Unis.

2.4.3 LE DISQUE « DIGITAL VIDEO DISC » (DVD-RAM)

Au début de 1998, la version « ré-enregistrable » du vidéodisque numérique, le DVD-RAM, est commercialisée par la société Toshiba.

Sans changer son nom, on parle désormais de « Digital Versatile Disc » (en français : « disque numérique à usage varié).

D’une capacité de 2,6 gigaoctets par face, l’enregistreur utilise la technologie dite du changement de phase qui permet une gravure réversible des informations contrairement à celle des CD-ROM.

En prenant ainsi les devants, la société Toshiba entend tirer profit de son avance dans le développement de la technologie dite de changement de phase (cf. techniques d’enregistrement optique).

Ses recherches menées dès 1995 ont abouti, au début de l’année 1998, à la commercialisation du DVD-RAM DVD.

Mais ce format est incompatible avec celui qui préparent Sony et Philips.

La société Sony et ses alliés se sont longtemps concentrés sur la solution magnéto-optique utilisée, par exemple, par le Minidisc pour l’enregistrement numérique du son.

Allié à Philips, Mitsubishi, Ricoh, Yamaha et Hewlett-Packard, Sony a néanmoins annoncé, début septembre 1997, un format enregistrable, le DVD+RW abandonnant la solution magnéto-optique et se convertissant à la technologie à changement de phase.

Ce disque contient 3 gigaoctets d’information, soit une capacité légèrement supérieure au 2,6 gigaoctes du DVD-RAM avec lequel il n’est pas compatible.

2.4.4 LE DVD : UNE BATAILLE DE STANDARDS

2.4.4.1 DES ENJEUX COMMERCIAUX CONSIDERABLES

Le marché du DVD est fortement convoité par les constructeurs où se croisent les grands noms de l’électronique, Toshiba, Thomson, Sony, Philips…

Dans sa version préenregistrée, le DVD-ROM a échappé de justesse à « la guerre des normes » qui fait rage en matière de technologie numérique.

Si l’on peut s’attendre à voir assez rapidement des films sur vidéo et des jeux sur DVD-ROM, les éditeurs de titres interactifs culturels, bien, loin de se précipiter immédiatement sur le nouveau format, vont continuer pendant quelques années à utiliser le support CD-ROM, dans la mesure où les lecteurs de DVD-ROM sont capables de lire aussi bien les ROM, les CD-vodéo actuels.

Mais le DVD-RAM n’a pas échappé à cette guerre des normes.

Cet affrontement se déroule autour d’enjeux financiers considérables.

Les différentes normes du DVD seront-elles réellement compatibles ? Pourra-t-on lire n’importe quel DVD (ou CD) sur n’importe quel lecteur ? 2.4.4.2 LE DVD-ROM

Le DVD-ROM a échappé de justesse à « la guerre des standards ».

Et les consommateurs peuvent, dans l’immédiat, profiter de la normalisation des formats d’enregistrement du son.

Cependant quelques questions restent en suspens.

Les lecteurs DV-ROM grand public peuvent lire les anciens CD audio sans trop de problèmes.

Par contre, tous les appareils ne pourront pas lire les Photo CD ou les CD-I. En effet, pour ce type de disque, des systèmes de décodage sont nécessaires, qui ne seront pas disponibles sur tous les dispositifs.

De même, les premiers lecteurs de DVD-ROM grand public ne disposent pas forcement des circuits et des connexions nécessaires pou lire les SD-Rom. A l’inverse, un lecteur de SD-Rom

devra, pour pouvoir lire les films stockés sur DVD, être équipé de circuits de décodage particulier (Mpeg 2 pour les images et, pour le son, Dolby AC 3) : ces composants augmenteront sensiblement le prix du lecteur de SD-Rom. Enfin, pour être à même de déchiffrer un disque DVD double face/double couche, l’appareil devra posséder plusieurs têtes de lecture (deux, voire quatre). Or, les premiers lecteurs mis sur le marché ne sauront lire que les disque simple face/simple couche…

2.4.4.3 LE DVD-RAM

Le lancement annoncé par la firme Toshiba marque ainsi une rupture de l’harmonisation des normes forgée à grand-peine au sein du Forum DVD avec le DVD-ROM.

La société Toshiba prépare déjà la seconde offensive, celle de l’enregistreur de DVD destiné à la vidéo et qui doit remplacer le magnétoscope.

D’ici là, l’issue de la bataille sur le terrain informatique entre DVD-RAM et DVD+RW sera probablement connue. Toshiba bénéficie de l’avantage d’avoir pris l’initiative la première.

Mais les sociétés Sony et Philips, les pères du disque compact, ne se laisseront probablement pas faire sans réagir.

Dans le document 04 Les unités périphériques (Page 56-61)

Documents relatifs