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à la filière.

Mais l'accouchement sera-t-il impossible si l'occiput no vient pas sous la

symphyse et si

par

suite

sa

tête

ne

peut

se défléchir?

Assurément non, et il est de nombreux exemples qui

démontrent nettement la possibilité de l'accouchement alors

même que l'occiput n'a pas tourné en avant, alors

même

que pour sortir le fœtus n'a pas eu

la

ressource

de défléchir

sa tête, etpar suite de s'accommoder

à

la

filière.

Mais alors si cet accouchement s'est fait, si le fœtus a pu,

sans défléchir sa tête, être complètement

expulsé,

nous voyons que lorsque l'accouchementa eu lieu il

existait

soit

ducôté de la mère, soit du fœtus, souvent même des deux

côtés à la fois des conditions spéciales qui sortent évidem¬

ment de la normale et favorisaientl'expulsion définitive.

Cesconditions,nous les trouveronslorsque au lieu d'avoir

un fœtus de poids moyen,

c'est-à-dire

pesant

de 3 à 3 k.

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nousaurons unenfant de deuxmilleetquelquescents grain.

Nous les trouveronsencorelorsqueau lieu d'une primipare

nousaurons unemultiparequiauraeu

2,3,4,0

et

même

12en¬

fantscomme dans uneobservation que nous avons eue sous lesy^hx

à la Maternité de Pellegrin. Dans

ce cas

les parois

vaginales plus ou moins distendues par les accouchements antérieurs céderont facilementauxefforts que le foetus fera pour franchir la filière : Ici le périnée pliera, cédera, se laissera

déplisser

et ne se rupturera pas. Mais si au lieu d'une multiparenous avons affaire à une primipare dont les parois vaginales n'ontpu suffisamment

s'assouplir

et que le

fœtus de poidsnormal se présente en O.S,nous nedisonspas alorsqu'il ne passera pas, mais nous prétendons qu'il ne passera qu'en produisant des déchirures périnéales.

Sans douteprécédemment le périnéeétait intact et,somme

toute, le fœtusrencontrait devant lui le plancher musculaire qui s'opposait à son expulsion, mais les conditions n'étaient plus les

mômes,

la

multiparitéavait

distendusansladéchirer la filière, elle avait habitué le vagin à se laisser

distendre,

à perdre sa coubure naturelle, et ce n'est que grâce àcette souplesse particulièreque le fœtus a pu passer. Chez la pri¬

mipare, au contraire, le vagin possède encore toute sa toni¬

cité, il est bien

élastique,

mais cette élasticité a des limites et ce n'est pas tout d'un coupqu'on en

triomphera,

du moins

sans produire de déchirures.

En

résumé,

l'accouchement spontanédelà tôteen occipito-sacrée est parfaitement possible, mais dans des conditions spéciales que nous pouvons résumer sous quatre chefs, savoir :

1° La petitesserelative du fœtus:

La multiparité extrême, sansaltération du périnée;

La

multiparité

extrême, avecdéchirure préexistante du périnée;

Enfin, la déchirure même du périnée au moment de l'accouchement.

Reprenons en détail chacune de ces quatre conditions ci-dessus énoncéeset voyons comment leurexistence facilite l'expulsion spontanée du fœtus, malgré la dvstocie dont il estle

siège, lorsque

la tête au lieu de tourner en avant est venue se loger dans l'excavation sacrée.

Dans cesconditions, nous l'avons

démontré,

le fœtus est

dans l'impossibilité absolue de s'accommoder à la filière:

transformé en tige rigide, il ne pourra s'incurver et, par suite, être expulsé.

De même, disait notre maître dans une comparaison fort juste, que dans un tuyau courbeetrésistant vous ne pourrez faire passer une tige rigideet résistante aussi, de même dans

une filière courbe et plus ou moins souple vous ne pourrez faire passer un fœtus rigide et résistant, à moins cependant que ce fœtus ne déchirel'obstacle qui s'oppose à sa sortie.

Si le fœtus est petit, il passera quand même, avons-nous dit. La chose est facile à comprendre, car, pour sortir, le

fœtus n'a plus besoin de sefléchirà l'excès,comme il devrait le faire s'il avaii à franchir un corridor trop bas.

Si la femme est une multipare, sa paroi vaginale, quoique

-intacte et plus ou moins distendue par les grossesses anté¬

rieures, cédera volontiers devant cette sphère rigidequi tend

à la déplisser; puisqu'elle l'a déjà fait plusieurs fois, pour¬

quoi ne le ferait-elle pas encore,malgréla mauvaise position

de la tête; sans doute, l'accouchement sera plus difficile, le travail sera plus long, mais le fœtus étant petit, les parois vaginales lâches,rien d'étonnant à ce que l'expulsion spon¬

tanée puissese faire.

Si, enfin, le périnée estdéjà déchiréparlesaccouchements antérieurs, on comprendra encore plus facilement que le fœtus puisse passer, car alors la courbe n'est plus aussi accentuéeet le cheminement n'en sera que plus facile.

Si malgré tout le périnée est intact, si le fœtus a son poids normal, le fœtus passera, mais alors non pas sans rompre l'obstacle qui s'oppose à sa sortie, sans produire

une déchirure suffisante pour lui permettre de passer. Si, pour sortir, le fœtus se courbe, c'estqu'il rencontre un obs¬

tacle, supprimez cet obstacle et, on le comprendra sans

peine, le fœtus sortira tout naturellement et sans artifice.

Si maintenant nous rapprochons les faits cliniques de la théorie que nous venons d'émettrepourlespositionsen0. S.,

nous voyons que ceux-ci nous donnent pleinement raison.

Les observations

d'occipito-sacrée

que nous avons pu

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