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1. Pilotage général et diffusion de l’information

Une assez large majorité d’acteurs (notamment les communes du PPA) qualifient le pilotage, l’animation   et   le   suivi   de   «   peu   satisfaisants   ».   Les   acteurs   déplorent   en   particulier   un manque d’animation générale par les services de l’État. D’autres trouvent que l’organisation de la remontée des informations sur l’exécution des mesures devraient se faire de manière continue.

Plusieurs acteurs souhaiteraient également recevoir des points d’avancement écrits à une fréquence a minima  annuelle.  Par ailleurs,  certaines communes  ayant répondu déplorent recevoir   très   peu   d’informations   sur   le   PPA,   tandis   que   d’autres   indiquent   ne   pas   le connaître.

La plupart des acteurs qualifient les indicateurs de suivis de flous ou trop technocratiques et souhaiteraient qu’on se réfère à des données quantifiées plus accessibles, à l’instar d’un suivi des émissions évitées par chaque mesure.

2. La perception des enjeux qualité de l’air et les avis sur les actions du PPA

La plupart des acteurs jugent, de manière générale, que le plan n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

L’enquête a donné lieu a un nombre relativement limité de commentaires sur les actions elles-mêmes, dont la plupart sont cependant largement qualifiées de pertinentes ou assez pertinentes. On relève toutefois plusieurs commentaires intéressants synthétisés ci-après.

2.1. Secteur industriel

Les actions du secteur industriel, très techniques, n’ont suscité que peu de retours. Plus d’un tiers des répondants indiquent même ne pas connaître ces mesures. Certains autres les ont qualifiées de pertinentes sans formuler de remarques.

La majorité cependant estime, au contraire, que les dispositions envers les industriels ne sont pas   suffisamment   contraignantes :   des   prescriptions   et   des   contrôles   supplémentaires devraient êtres instaurés. Une collectivité souligne, et cela peut justifier en partie le constat précédent, que du fait de la technicité de ces mesures et de leur méconnaissance globale, le grand public, comme un certain nombre de parties  prenantes, ne sont pas conscients de l’ampleur des efforts déjà réalisés par le secteur industriel pour diminuer ses émissions.

2.2 Secteur résidentiel et habitat

Concernant le secteur résidentiel, les mesures sont très largement jugées pertinentes.

Néanmoins, on constate, au travers de plusieurs réponses recueillies sur les actions relatives au chauffage au bois, que plusieurs acteurs souhaiteraient qu’on puisse aller plus loin.

Beaucoup de commentaires se rejoignent sur l’importance de faire vérifier la conformité des installations réalisées avec un appui réglementaire, permettant d’imposer des contrôles et d’interdire la vente d’appareils non performants.

2.3. Secteur des transports

Les   actions   de   ce   secteur,   bien   que   dans   l’ensemble   jugées   positivement,   sont   définies comme encore insuffisantes.

Deux   acteurs   déplorent   le   manque   d’offre   de   transports   alternatifs   et   appellent   des investissements massifs sur les transports en commun, y compris avec des réouvertures de gares TER et l’agrandissement de parcs-relais.

D’autres   acteurs   citent   le   besoin   d’encourager   les   mobilités   actives,   notamment   les déplacements à vélo. Un acteur rappelle que la limitation  de vitesse est une mesure qui fonctionne et déplore qu’elle ait été si peu mise en œuvre. 

L’action visant à inciter les entreprises à adopter un PDE est quant à elle critiquée par cinq acteurs qui la considèrent inefficace en l’absence d’incitations réelles ou/et de contrôles. En outre, il s’agit désormais d’une obligation réglementaire pour les entreprises.

L’importance   de   mettre   en   place   le   contrôle   automatique   pour   la   ZFE   et   les   voies   de covoiturage est rappelé plusieurs fois.

2.4. Secteur de l’urbanisme

Les deux actions portant sur ce secteur sont quasi unanimement qualifiées de pertinentes.

Toutefois, deux collectivités soulignent la limite de ces mesures qui restent de l’ordre de la recommandation   et   n’empêchent   ni   la   planification   de   développements   urbains   pouvant générer   des   émissions   supplémentaires,   ni   l’implantation   de   nouveaux   établissements sensibles au droit des zones les plus polluées. Un besoin de sensibiliser et former les élus ainsi que les bureaux d’étude intervenant dans l’urbanisme est identifié.

L’enjeu de disposer d’un levier réglementaire plus contraignant à cet égard est également mis en avant.

2.5. Points sensibles pour la qualité de l’air

Ce sujet très polémique n’a suscité quasiment aucune remarque. L’ARS a toutefois dénoncé vivement  le peu d’actions  réalisées  sur ce sujet  malgré l’importance indéniable  de cette mesure.

2.6. Pics de pollution

Les acteurs soulignent là aussi l’importance de contrôler les mesures mises en place (baisses temporaires de vitesses limite, interdictions de circulation aux véhicules les plus polluants) pour qu’elles soient effectivement respectées et à même de produire des effets.

3. Communication : l’enjeu d’un relai des messages vers le grand public

Beaucoup d’acteurs soulignent que la thématique de la qualité de l’air reste l’apanage de techniciens. Les messages, complexes, percolent insuffisamment jusqu’au grand public. Or, les  déplacements  et  le  logement   constituent  une part  très  significative  des  émissions  de polluants. Dès lors, une prise de conscience et une inflexion des comportements individuels très   suivis   par   les   citoyens   (bulletins   municipaux,   sites   internet,   réseaux   sociaux   des communes).

4. Perspectives : évolution du PPA et nouveaux champs à investir

L’ultime   volet  du  questionnaire   traitait   des  évolutions   à  envisager  pour  le  PPA  dans la perspective d’une probable révision.

Concernant   le   périmètre   géographique   du   PPA   les   acteurs   expriment   des   positions partagées : 

une partie considère que les enjeux sont déjà très importants sur la zone actuelle, qui doit donc être traitée en priorité ;

une  autre  partie  juge   que  des  secteurs  plus   lointains   subissent  des  problèmes   de qualité de l’air ou à l’inverse que les usagers de ces territoires lointains se déplacent

ANNEXE

Évaluation du PPA de l’agglomération grenobloise

8.4 - Tableau des seuils réglementaires et OMS, respect sur le PPA

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