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Synthèse de l’information de base appuyant la planification

Dans le document du territoire public (PATP) (Page 75-79)

Chapitre 2. Information de base

2.6 Synthèse de l’information de base appuyant la planification

Le territoire public de la Mauricie, en majeure partie concentré dans la province naturelle des Laurentides méridionales, couvre près de 80 % de la superficie de la région. Les activités liées à l’industrie forestière, au récréotourisme, à la faune et à l’énergie figurent parmi les plus

35 Le projet d’EFE du lac Saint-Pierre, reconnu à titre de forêt rare, a été officiellement classé à titre d’EFE le 4 juillet 2009, tel que cela avait été prévu aux articles 24.4 et 24.7 de la Loi sur les forêts (L.R.Q., c. F-4.1).

importantes. Elles se traduisent par de nombreux droits et statuts qui sont prédominants sur le territoire public.

L’industrie forestière continue de représenter un des secteurs clés dans le développement économique régional, et le territoire public doit pouvoir continuer d’en assurer le développement, et ce, au même titre que les autres ressources du territoire.

Le développement de l’industrie du bleuet constitue une avenue intéressante de diversification économique, notamment sur le territoire de l’agglomération de La Tuque et dans la réserve faunique du Saint-Maurice, où les meilleurs potentiels ont été évalués. Il en va de même pour les possibilités de développement acéricole dont les meilleurs potentiels couvrent des superficies non négligeables localisées dans la portion sud du territoire public, soit dans les MRC de Maskinongé et de Mékinac.

La nation attikamek est aussi impliquée dans le secteur de l’approvisionnement et de l’aménagement forestiers par l’entremise de conventions d’aménagement forestier qui s’exercent dans des réserves forestières. Il faut aussi considérer plusieurs sites dispersés sur le territoire qui comportent un intérêt historique ou patrimonial pour les Attikameks et les Pekuakamiulnuatsh sur la partie du territoire de la Mauricie couverte par le Nitassinan au sens de l’EPOG. La présence autochtone sur le territoire public est celle associée généralement à la pratique d’activités de prélèvement des ressources fauniques et floristiques, selon les saisons.

La nation attikamek et la Première Nation IInu de Mashteuiatsh sont impliquées dans un processus de négociation territoriale globale avec le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada, négociation qui vise le règlement définifif de leurs revendications territoriales respectives.

En ce qui concerne la protection de la biodiversité, le territoire public mauricien a contribué de façon importante au cours des deux dernières années à la Stratégie québécoise sur les aires protégées et à l’atteinte de l’objectif national de 12 % d’ici à 2015 du territoire du Québec en aires protégées. En effet, la Mauricie compte maintenant neuf réserves de biodiversité projetées couvrant une superficie de 1 120 km2 qui s’ajoutent aux autres aires protégées déjà

créées en Mauricie. Par ailleurs, le PATP de la Maurcie retient trois territoires d’intérêt pour l’établissement de nouvelles réserves de biodiversité projetées ainsi qu’un projet de réserve écologique, ce qui ajouterait éventuellement 430 km2 supplémentaires de territoire public protégé.

L’activité minière sur le territoire public est principalement concentrée dans l’exploitation du sable et du gravier ainsi que de la pierre dimensionnelle. Certains potentiels sont à considérer, particulièrement les gisements et les carrières de pierre architecturale et de pierre industrielle, l’or, le cuivre et le nickel pour les métaux, et le mica pour les minéraux industriels.

En ce qui concerne la production de l’énergie, la Mauricie se distingue sur le plan de l’hydroélectricité grâce à une puissance installée de 1 662 MW et 12 centrales hydroélectriques, principalement aménagées sur la rivière Saint-Maurice. Des avenues intéressantes concernant le développement du potentiel éolien sont à signaler dans le nord-ouest de la région, dans le secteur du réservoir Gouin, ainsi que dans le corridor du fleuve Saint-Laurent. Ce potentiel demeure toutefois théorique36.

La région connaît depuis quelques années une recrudescence de son développement touristique. Des changements importants ont été réalisés dans le secteur de l’hébergement commercial haut de gamme, un des créneaux qui distinguent la région sur le plan du tourisme national et international. D’autres projets structurants sont en voie de réalisation tant dans le secteur de l’hébergement commercial que dans le domaine du plein air. Le secteur de la pourvoirie est en croissance et contribue au développement de l’offre récréotouristique de la région et au développement de l’hébergement commercial haut de gamme et des activités de plein air, tout en diversifiant l’économie régionale et en répondant aux nouvelles exigences des clientèles résidentes et non résidentes.

Par ailleurs, les projets et potentiels sont nombreux et touchent plusieurs secteurs de l’économie, que ce soit dans le domaine des forêts, des mines, de l’agroforesterie, de l’énergie ou du récréotourisme. Il en va de même pour les potentiels et les projets visant la protection

36 Les données utilisées pour établir le potentiel éolien théorique sont celles relatives à la vitesse moyenne du vent tirée de la carte produite par l’outil GéoÉolien, exprimées à microéchelle, et ce, à une hauteur de 80 m. Cet inventaire du potentiel éolien théorique a été réalisé pour le compte du MRNF par la firme Hélimax inc. en juin 2005.

de la biodiversité. Les défis de la présente démarche de planification consistent à prendre en compte les usages actuels, qui sont multiples, de même que ceux projetés. Le territoire public comprend un nombre élevé de droits qui représentent plus d’une fois et demie la superficie de la région. Un des défis auquel la présente approche doit aussi faire face est le maintien de la qualité du milieu naturel, des habitats et de la ressource faunique ainsi que l’harmonisation des usages actuels et futurs.

La cohabitation des usages représente donc un enjeu de premier plan qui privilégie une approche intégrée et diversifiée respectant à la fois les besoins de développement de la région et la capacité du milieu naturel à les soutenir.

Dans le document du territoire public (PATP) (Page 75-79)