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Dimension sociale

Dans le document du territoire public (PATP) (Page 40-43)

Chapitre 2. Information de base

2.3 Contexte régional de planification

2.3.2 Dimension sociale

La Mauricie est divisée en trois municipalités régionales de comté, soit Mékinac, Maskinongé et Des Chenaux, ainsi qu’en trois territoires équivalant à des MRC et qui possèdent certaines compétences dévolues à celles-ci. Il s’agit des villes de Trois-Rivières et de Shawinigan ainsi que l’agglomération de La Tuque. Notons toutefois que la majeure partie du territoire public de la Mauricie se trouve dans les territoires de l’agglomération de La Tuque ainsi que dans les MRC de Mékinac et de Maskinongé.

Dans la portion nord de la région, on observe quelques hameaux, tels que Sanmaur, Casey ou Clova, qui se sont développés le long de la voie ferrée du Canadien National (CN), laquelle assure une liaison entre la Mauricie et la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Un réseau ramifié de chemins forestiers publics s’est développé au fil des années grâce à l’exploitation forestière. Cette réalité a favorisé une plus grande accessibilité au territoire public, notamment pour le développement de la villégiature privée ainsi que pour la pratique d’activités récréatives et touristiques. Cette amélioration de l’accessibilité au territoire public favorise le développement de plusieurs entreprises, dont les pourvoiries, qui doivent cependant concilier leurs activités avec celles des compagnies forestières et les autres utilisateurs actifs sur le territoire.

En 2007, la population de la Mauricie comptait 261 149 individus, dont plus des deux tiers étaient concentrés dans les villes de Trois-Rivières (128 153 individus) et Shawinigan (51 358 individus). La région représentait 3,4 % de la population du Québec et se classait au 11e rang des régions administratives10. De 1997 à 2007, la population de la Mauricie baissait de 1,2 % pendant que celle du Québec augmentait de 5,9 %. Cette situation a eu pour conséquence une diminution du poids démographique de la Mauricie qui est passé de 3,7 % en 1997 à 3,4 % en 2007. L’Institut de la statistique du Québec prévoit que la population de la Mauricie devrait connaître un déclin au cours des prochaines années puisque les perspectives

10 Institut de la statistique du Québec. Bulletin statistique régional de la Mauricie, édition 2008.

démographiques calculées pour la période comprise entre 2001 et 2026 accusent une variation de -6,4 %11. Pour la même période, la population du Québec augmenterait de 9,3 %.

La Mauricie est aussi la région où l’âge moyen est de 3,1 ans de plus que la moyenne du Québec. En 2007, la structure de la population par grands groupes d’âge montre que la proportion des 0-14 ans en Mauricie (13,7 %) était inférieure à celle du Québec (16,0 %) pour cette même tranche d’âge. Par contre, la proportion des 65 ans et plus dans la région (18,2 %) est plus élevée que celle de la province (14,4 %).

Il faut aussi considérer la présence des autochtones et plus particulièrement des Attikameks et de la Première Nation IInu de Mashteuiatsh sur le territoire public. Rappelons que la nation attikamek est composée de trois communautés, soit Wemotaci, Obedjiwan et Manawan. Cette dernière est située dans la région administrative voisine de Lanaudière, mais ses membres de cette communauté fréquentent aussi le territoire de la Mauricie pour la pratique d’activités de prélèvement des ressources fauniques et floristiques. Il existe aussi une quatrième terre de réserve indienne située près de Wemotaci appelée Coucoucache, mais cette dernière n’est habitée que de manière saisonnière par des Attikameks de Wemotaci. Par ailleurs, il faut aussi considérer d’autres sites dispersés sur le territoire et qui comportent un intérêt historique ou patrimonial de nature autochtone. Spécifions également que la présence autochtone la plus remarquée sur le territoire public est celle associée à la pratique d’activités de prélèvement des ressources fauniques et floristiques, selon les saisons.

Depuis le début du siècle, de nombreux sites archéologiques datant des périodes préhistorique et historique ont été découverts. Ceux-ci témoignent d’une occupation ancienne.

Encore aujourd’hui, le territoire public est un milieu de vie important pour les autochtones. Ils y pratiquent des activités de chasse, de piégeage et de cueillette à des fins alimentaires, rituelles ou sociales. Ils participent aussi activement à la vie sociale et économique de la région, notamment par leur implication à certaines tables de concertation régionale ainsi que dans le domaine de l’aménagement forestier. Cette présence autochtone fait partie de la dynamique d’utilisation du territoire régional et pose d’importants défis de cohabitation et d’harmonisation.

11 Institut de la statistique du Québec. Coup d’œil sur les régions, profils statistiques des régions administratives, des MRC et des territoires équivalents, [En ligne]

[http://www.stat.gouv.qc.ca/regions/profils/region_00/region_00.htm] (Consulté en juin 2009).

La nation attikamek fait partie de la grande famille linguistique et culturelle des Algonquiens.

En 2007, elle regroupait 6 321 individus12, dont près de 85 % habitent Manawan, Wemotaci et Obedjiwan. Les 15 % restant, soit 993 individus, sont dispersés dans le reste du Québec, principalement sur le territoire de la Ville de La Tuque ainsi qu’au lac Saint-Jean.

Les Attikameks ont créé divers organismes tels que l’organisation Atikamekw Sipi, établie en 1982. Celle-ci offre des services aux trois communautés dans les domaines social, culturel et économique. Elle permet aux Attikameks d’assumer eux-mêmes la gestion de leurs services sociaux et de santé ainsi que leurs programmes d’enseignement. Enfin, l’association Mamo Ateskewin, une autre initiative attikamek, regroupe les utilisateurs du territoire, dont les chasseurs, pêcheurs, piégeurs et cueilleurs.

La dynamique sociale et culturelle de la région se distingue par l’effort collectif découlant de la grande diversité des acteurs régionaux impliqués dans le développement régional. L’approche publique et participative des organisations de développement régional en Mauricie privilégie l’action collective et la coopération. À titre d’exemple, le type de gestion adopté dans les zones d’exploitation contrôlée (ZEC) de la Mauricie ainsi que pour les aires fauniques communautaires du réservoir Gouin et du lac Saint-Pierre témoigne du dynamisme régional.

L’utilisation du territoire public se transforme et se diversifie. Par exemple, la pratique des activités récréatives sans prélèvement faunique est en nette croissance. C’est le cas notamment de plusieurs activités de plein air telles que la randonnée pédestre, le vélo de montagne ou la raquette. Les pourvoiries font partie des utilisateurs du territoire public qui répondent aux exigences de cette nouvelle clientèle. La pratique de la motoquad a aussi connu un essor sans précédent, se traduisant en Mauricie par une augmentation constante de l’immatriculation de l’ordre de 33 % de 2001 à 2007.

La demande pour des terrains de villégiature privée en bordure des plans d’eau est aussi en nette croissance. L’octroi de plus de 5 000 baux de villégiature au fil des années place la Mauricie au deuxième rang des régions administratives du Québec pour le nombre de baux octroyés en territoire public.

12 Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (2007). Registre des indiens.

Dans le document du territoire public (PATP) (Page 40-43)