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Une synthèse

Dans le document HABILITATION A DIRIGER DES RECHERCHES (Page 36-38)

Chapitre 1 La collecte, le traitement et la traçabilité des données radiologiques Un modèle opérationnel simplifié de

1.3 Une synthèse

La définition d’un modèle de procédé simplifié de l’A&D instrumenté (optimisé) par une fonction de réduction du terme source est le moyen choisi pour structurer l’industrialisation des opérations par une solution qui s’appuie sur la numérisation des processus. Ce modèle comporte trois étapes :

1. l’entreposage (entrepôt de pièces détachées), 2. le traitement (A&D),

3. la production de colis et la libération de site ou du bâtiment.

La proposition de ce procédé simplifié est novatrice, c’est un formalisme utile pour engager la normalisation fonctionnelle puis la standardisation des équipements (processus) pour les opérations d’A&D. Ce schéma clarifie aussi le champ de contraintes et offre une vision fonctionnelle sûre intégrant la maitrise des risques.

La sûreté des procédés est le verrou scientifique et technique le plus contraignant. Cet objet est porté par une boucle rétroactive de réduction des contraintes paramétrée (sous la forme simplifiée) à partir du terme : activité (Bq). Ce terme est la donnée néces- saire et suffisante pour la production de colis de déchets de façon sûre.

Le déficit de nos sens est compensé par la maitrise de données numériques. Le Système d’Information (SI) a été identifié comme un élément stratégique des chaines de production des colis de déchets et du déclassement des installations.

Déployer un SI global à partir d’une démarche d’alignement stratégique des fonctions de l’entreprise (Figure 1) garantit l’intégration de tous les acteurs avec le respect des rôles et fonctions de l’entreprise étendue. C’est la garantie d’un transfert cultu- rel et technique, vecteur impératif pour asseoir une politique de R&D dans le domaine de l’industrie récente de l’A&D qui se nourrit de l’histoire d’un équipement industriel [INB], autrement dit de la richesse multidimensionnelle du contexte industriel : organisa- tion, savoir faire... Ainsi la structuration des instruments informationnels s’appuie sur les ontologies métiers, point de départ de la compréhension de l’industrie de l’A&D. C’est pour cela que les différents travaux de collecte des données techniques ont d’abord été exploités pour identifier les experts (sachant) et donc les équipes en capacité de définir des ontologies. L’identification a été produite à l’aide d’outils de bibliométrie sur le corpus documentaire technique de l’installation. Le volume du corpus documentaire a été traité et structuré en respectant l’histoire industrielle (capitalisation) tout en l’inscrivant dans les exigences de la dernière phase du cycle de vie : le déclassement. L’industrie de l’A&D encadrée par la loi Transparence et Sécurité Nucléaire est une oppor- tunité pour le déploiement de techniques de collecte et de traitement des corpus documentaires. La clarification des contraintes imposée par la boucle rétroactive proposée et le prolongement du traitement des savoirs et savoir faire pour la conception de nouvelles installations motivent le développement des techniques de collecte et de traitement des données.

Les notions de partage et diffusion de l’information doivent conduire, à l’image des bases de données nucléaires, à une normalisa- tion des données scientifiques et techniques descriptives de l’installation nucléaire. C’est un résultat de la définition des ontologies métiers.

La collecte, le traitement et la traçabilité des données radiologiques. Un modèle opérationnel simplifié de l’industrie du démantèlement

Les deux cas présentés dans ce chapitre tentent de démontrer la nécessaire continuité de la structure des données. Plus encore, ils ouvrent les perspectives d’un non segmentation des espaces d’échanges et au-delà du Web 2.0 en clarifiant la connexion des diffé- rentes strates numériques pour tendre vers l’industrie 4.0. Les développements et déploiements réalisés ont été motivés par une structuration de la composante informationnelle de l’installation. Elle vise à proposer une amélioration de la « sûreté collabora- tive ». La sûreté des procédés et leurs performances sont donc posées sur un SI alimenté par les données « historiques » des cap- teurs et augmentée par des simulations.

Les résultats partiels présentés sur le réacteur Phénix, montrent que l’augmentation des données par simulation est la première exploitation de données du SI. Ces travaux nous engagent à développer une première plateforme de couplage « données/codes » et doit aboutir à une normalisation d’exploitation des codes et formulaires de calcul, voire au développement de nouveaux codes. Les travaux prospectifs sont envisagés à partir de la structuration des données. La structuration débute par la définition d’ontologie qui constitue l’élément de définition, au sens de la pertinence, des contenus bibliographiques techniques. C’est un moyen de défi- nition mais aussi une phase de travail où les experts sont identifiés et cartographiés. Cette carte est ensuite le point de départ de la structuration des moyens de gestion, par exemple la détermination de valeur des documents. Cette échelle, nous l’avons constaté dans les travaux précédents, n’existe pas. La qualité de la donnée technique est ensuite propagée dans les équipes pour la défini- tion des opérations d’A&D mais aussi ouvre des perspectives dans le domaine de l’augmentation de la valeur par calcul.

La simulation numérique est le parent pauvre de l’A&D. Deux axes de travail sont engagés, le premier est l’exploitation des codes de calcul qui ont permis de définir la qualité des cœurs de réacteurs par exemple, ou de définir les composants utiles pour la radio- protection. Le second est l’exploitation de techniques de mathématiques inverses pour consolider l’évaluation du terme source. Enfin, dans le domaine de la sémantique, la définition d’un champ d’application pour le Big Data prend ici la forme de traitement documentaire pour la production de documents opposables adressés à une autorité.

L’ensemble de ces sujets relèvent de projets de recherche en collaboration avec des équipes externes dans le cadre d’appels à projets.

La démarche de consolidation ou l’enrichissement des données techniques passe aussi par le déploiement de techniques d’analyse. Le capteur alimente le SI. L’analyse des trois phases du procédé a mis en évidence la concentration des instruments d’analyse sur l’objet fini : le colis de déchets, héritage de la phase d’exploitation. Il s’agit de propager les exigences de l’exutoire, à contre courant de la file de production, et de définir les techniques d’analyse à déployer dans les entrepôts de pièces ou de colis puis dans les processus de traitement : c’est l’objet des chapitres suivants.

Chapitre 2

Les systèmes de caractérisation radiologique in situ

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