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SURVEILLANCE POST-ENDEMIQUE ET EVALUATION DES PROGRAMMES DE LUTTE CONTRE LA FILARIOSE LYMPHATIQUE ET LE

TRACHOME……….63 3.11.1 LA FILARIOSE LYMPHATIQUE ---63 3.11.2 LE TRACHOME ---65

4. METHODOLOGIE---67 4.1 SITE D’ETUDE--- 67

4.2 TYPE ET PÉRIODE D’ETUDE---67 4.3 PROCÉDURE DE TRAVAIL---71 4.3.1 CONTROLE DES PRISES MEDICAMENTEUSES---73

4.3.2 MÉCANISME DE MOBILISATION DES VOLONTAIRES---74 4.3.3 ECHANTILLONNAGE---74

4.3.4 CRITÈRES DE RANDOMISATION---74 4.3.5 CRITÈRES D’INCLUSION---75 4.3.6 CRITÈRES DE NON INCLUSION---75 4.3.7 DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE---75 4.3.8 MÉTHODES DE COLLECTE DE DONNÉES ... 76 4.4 ANALYSE DES DONNÉES ... 78 4.5 CONSIDERATIONS ETHIQUES ... 79 5. RESULTATS ... 80 6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION ... 126 7. C0NCLUSION ET RECOMMANDATIONS ... 132 8. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 134

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Rosine KWISSU thèse de médecine 2011-2012

1. Introduction

Les maladies tropicales négligées sont un ensemble de maladies infectieuses qui touchent des millions de personnes, surtout dans les communautés démunies des régions tropicales et subtropicales. Elles entraînent une douleur physique intense, de graves préjudices esthétiques et une incapacité importante. Ces dernières années, les maladies tropicales négligées (MTN) ont pris davantage d’importance et elles doivent désormais susciter une plus grande attention au niveau international. Il existe des moyens simples et efficaces pour lutter à grande échelle contre un premier groupe de ces maladies parmi lesquelles la filariose lymphatique (FL) et le trachome [1].

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La filariose lymphatique est une maladie parasitaire causée par des parasites du genre Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et Brugia timori. Elle est transmise d’une personne à l’autre par des moustiques du genre anophèles, aèdes, culex et mansonia [2, 3].

Le trachome, kératoconjonctivite transmissible, est l'une des maladies infectieuses les plus anciennes de l'humanité. Il est provoqué par une bactérie appelée Chlamydia trachomatis. C’est un bacille à gram négatif, d’évolution généralement chronique et caractérisée par la formation de follicules, une hyperplasie papillaire, un pannus cornéen et entraînant des lésions cicatricielles typiques selon l’OMS en 1962 [4]. La transmission est directe d’une personne à l’autre par le contact avec les sécrétions oculaires ou nasales de la personne infectée, mais aussi par des mouches attirées par les sécrétions oculaires rouges et collantes causées par le trachome [4].

De toutes les maladies tropicales négligées, la FL est l’une des plus anciennes et des plus débilitantes. On estime à 120 millions le nombre de personnes infestées en 2010 dans 72 pays et à environ 1,39 milliard le nombre de celles vivant dans des zones où la filariose est endémique et où l’administration massive de médicaments (AMM) est nécessaire [5].

Classée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme seconde cause d’invalidité permanente dans le monde, la filariose lymphatique provoque des affections génitales débilitantes pour près de 25 millions d’hommes et des lymphœdèmes des jambes pour 15 millions de personnes [1].

Un tiers des personnes infestées vivent en Inde, un tiers en Afrique et le reste principalement en Asie du sud, dans le Pacifique et dans les Amériques [4].

L'une des causes principales de cette augmentation est l'urbanisation rapide et anarchique, qui crée de nombreux gîtes larvaires pour les moustiques vecteurs de la maladie [4].

En 2005, selon le PNEFL au Mali, la prévalence moyenne de la FL était de 7,07% avec les cartes ICT elle a varié de 1% à Tombouctou (au nord du pays) à 18,6% à Sikasso (au sud du pays). La résolution de 1998, «WHA 50-29 », envisage d’éliminer la FL en tant que problème de santé publique d’ici 2020 par l’association diethylcarbamazine/albendazole oui

ivermectine/albendazole [6].

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le climat est sec. La sécheresse, la poussière et le sable fin soulevé par le vent favorisent l’infection [7].

Environ 84 millions de personnes à travers le monde souffrent d’infections oculaires causées par la bactérie Chlamydia trachomatis pouvant provoquer une cécité faute de traitement. Le

trachome cécitant est répandu au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et sub-saharienne, dans certaines parties du sous-continent indien, en Asie du Sud et en Chine [3].

En Afrique, une estimation récente (2000-2007) souligne 27,8 millions de cas estimés de trachome actif (68,5% de la totalité des cas) [8, 9, 10, 11,12].

Dans la région de Sikasso, le trachome et la filariose lymphatique sont co-endémiques, surtout dans les cercles de Bougouni et Kolondièba où la prévalence du trachome était respectivement de 14,65% et 15,14% selon les résultats préliminaires de l’enquête de prévalence réalisée par ITI (International Trachoma Initiative) en juin 2008 [70].

On estime à 11 millions d’habitants la population malienne menacée de cécité par le trachome et bien qu’il ne soit pas possible de calculer le nombre de personnes risquant de contracter la filariose lymphatique, on sait qu’au moins 1 million de personnes en souffrent à des stades avancés.

Le Mali compte par ailleurs environ 300 000 personnes risquant d’être handicapées par ces deux maladies [13] qui étaient soutenues chacune par un programme indépendant avant l’integration du traitement de masse.

La co administration d’albendazole, d’ivermectine et d’azithromycine dans le cadre du traitement intégré du trachome et de la filariose lymphatique en comparaison au régime de traitement standard de l’OMS utilisé actuellement au Mali est l’un des aspects devant être examinés.

Compte tenu de l’impact et des conséquences non négligeables de ces deux maladies, de

l’importance des populations menacées par ces elles et des ressources limitées dont disposent les zones endémiques, la possibilité d’améliorer la vie des patients, d’optimiser les ressources

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sanitaires disponibles et de toucher le plus grand nombre de personnes rendent acceptables les risques associés à cette nouvelle thérapie.

Notre étude s’est proposée d’évaluer la méthodologie recommandée par l’OMS (administration des médicaments selon la taille) en calculant les doses théoriques selon le poids pour

l’administration des différents médicaments et de faire une comparaison des posologies pour évaluer les possibles erreurs de dosage (surdosage et sous-dosage) de ces médicaments

administrés selon la taille et les évènements indésirables associés en comparaison au régime de traitement standard de l’OMS; cela en vue de réduire les coûts engendrés par les actions

indépendantes du programme national d’élimination de la FL et celui du trachome à travers une étude de pharmacovigilance initiée pour tester la securité de l’administration simultanée de trois medicaments. Ainsi, les résultats de cette étude permetront aux différents programmes de diminuer les erreurs de posologie en s’attaquant aux problemes identifiés.