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sur l'Université catholique de Washington,

Dans le document Texte latin avec traduction française ACTES (Page 176-181)

NOTRE CHER FILS, SALUT ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUS.

L'Université catholique établie à Washington, capitale des Etats-Unis d'Amérique, se développe de jour en jour, justifiant la bonne opinion et réalisant les espérances qu'elle avait fait naître. Fondée avec les subsides des catholiques, dotée par le Saint-Siège de tous droits et privilèges, elle est, là-bas, la grande dispensatrice ie toutes sciences divines et humaines. Connaissant la foi et la munificence des catholiques d'Amérique, Nous étions bien sûr que, grâce à leurs efforts, ce nouveau foyer de science chrétienne brillerait bieatôt d'un tel éclat qu'il pourrait passer pour an des plus beaux de ce pays.

L'uNIVEHSITÉ CATHOLIQUE DE WASHINGTON 175 posset. Pergratae tarnen litterae fuerunt quasnuper Nobis misisti hujus rei nuntias, non solum quia jucundius fuit ex te ipso rem cognoscere, sed etiam quia id confirmasti quo nihil opta-biliusNobis erat; id est in ilia alma studiorum sede elegantiam doctrinse optime conjungi cum fidei integritate, ita ut ad bonas artes, non minus quam ad religionem, adolescentes et clerici, et laici informentur. Est igitur cur ex animo gratulemur, tibi quidem in primis, dilecte Fili Noster, cujus sollertise providen-tiaequeliane ducimus tribuendamlaetabilem rerum conditionem;

tum etiam.ceteris Fœderatarum Americae Civitatum episcopis, qui tibi in lyceo moderando egregïam navant operam; tum denique ejusdem rectori ac doctoribus collegiatis, quorum doctrina ac diligentia tarn praeclaros efferunt fructus.

Àt vero quominus Washingtoniensis Academia prosperis omni ex parte rebus utatur ofïiciunt adhuc atque obstant, ut ipse iateris, rei familiaris angustiae. Hinc nécessitas adeundi piam fidelium liberalitatem; quam cum experti jam sitis, per alios decern annos advocare iterum cogitatis in saluberrimi operis subsidium.CollaudamuSjUtaliasjamfecimus, providentem voluntatem t e s t r a m , eanique frugiferam Instituto futuram p'or-tendiiprompta ac facilisad largiendum catholicorum ex America Néanmoins, la lettre que vous venez de Nous écrire à ce sujet Nous a été fort agréable : d'abord, parce qu'elle Nous apporte la confirmation décerne Nous souhaitions par-dessus tout; ensuite, parce que Nous avons le plaisir d'en recevoir de vous-mêine le témoignage. Oui, dans votre telle Université, la valeur du savoir va de pair avec l'intégrité de la fui; les jeunes gens, clercs et laïques, mènent de front la culture littéraire et la culture religieuse. Aussi Nous adressons Nos cordiales félicitations à vous d'abord, cher Fils, dont l'habile sagesse est pour beaucoip, pensons-Nous, dans cet heureux état de choses; ensuite à vos éniinents collègues, les évoques des Etats-Unis d'Amérique, qui vous prêtent leur excellent concours dans la direction de cette Uni-versité', enfin au recteur et au corps des professeurs, dont le savoir et le zèle ont produit de si beaux fruits.

Une îhose, cependant, à votre avis, s'oppose à l'entière prospérité de l'Université de "Washington : le manque de ressources. D'où la nécessië de solliciter les aumônes des fidèles. L'ayant fait déjà avec succès, vous vous proposez de le refaire encore, afin d'obtenir des subside: pour assurer, pendant dix années nouvelles, l'existence de cette œivre vitale. Nous vous es félicitons, comme par le passé. Nous louons Totre acte de prévoyante sagesse. Nous espérons que la collecte sera abmdante, grâce à la générosité toujours large et prompte des

176 LETTRE DE S. S. PIE X AU CABD. GIBBONS (5 JANV. 1912)

indoles : quin etiam confidimus vel eos ipsos quorum largì talent tenuitas contrahit, symbolam tarnen suam ultro collaturos: eo*

vel magis quod ex hoc Lyceo tanta christianse humanitatis emo-lumenta sperare licet, quanta catholicorum consueverunt afferro scholae, quibus lex est men tern doctrinae studiis excolere, animos-virtute conformare.

Occasione utimur ut idem vos hortemur quod jam Decessor Noster f. r. Leo XIII, qui, die xin junii MCUI ad te rescribens, Americae Septentrionalis episcopis suadebat ut e suis quisque delectos aliquos clericos, quorum ingenii vis discendique ardor plus quiddam facerent spei, Washingtonianse Academiae insti-tuendos traderent. Nos autem pro certo habemus, dilecte Fili Nosier, episcopos eosdem studiose'Nobis obsecuturos ir. re quacum singularum dioecesium exploratissima utilitas est con-juncta. Iidem enim clerici,, sacerdotio initiati et ad sua reverse

quodcumque libeat Episcopis sacerdotale munus illis conferre, ea perflcient diligentia quam excellentiorem in ipsis presta»

bunt doctrinse opes uberiores quas Washingtoniae acquisierint.

Suam quoque laudem hie a Nobis habeant religiosarum: Fami-liarum moderatores, qui suprum collegia tironum chcum

catholiques américains. Bien plus, Nous avons la certitude qie les-plus pauvres, à défaut d'une riche aumône, vous apporteront de frand cœur leur obole : car il est permis d'espérer de votre UniversiU tous les fruits de civilisation chrétienne qu'ont l'habitude de produre les écoles catholiques, dont la règle est de former tout à la fois les esprits à la science et les cœurs à la vertu.

Nous saisissons l'occasion de vous renouveler les exhortatiois que-Notre prédécesseur, d'heureuse mémoire, Léon XIII, dans sa Lettre du 13 juin 1901, à vous adressée, faisait entendre aux évêqies de l'Amérique du Nord, les invitant à choisir, dans leurs diócesis res-pectifs, les clercs qui, par leur intelligence .et leur goût pour IStude, donnaient les meilleures espérances, et à les envoyer s'instnire à l'Université de Washington. Nous ne doutons pas, cher Fils, qie les-dits évêques ne se montrent très empressés à répondre à Notre désir, en une chose d'un intérêt aussi assuré pour leurs diocèses. Car ces clercs, une fois pourvus du sacerdoce et retournés dans leur iiocèse d'origine, sauront, quelque emploi que Tévêque leur confie, y diployer un zèle que rendront plus efficace encore les profitables études faite»

à "Washington.

Loués soient également par Nous et en cet endroit, les supérieurs des Familles religieuses qui ont eu l'heureuse inspiration détablir

L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE WASHINGTON £77

Washingtoniensem Universitàtem condiderunt, quasi quandam filiorum coron^m qui Almam Matrem complecluntur. Hujus enim propinquitatis ea sunt commoda quod ex una parte

Colle-giorum conspectus Academiam egregie exornat eidemque opi-nionem auget; ex altera religiosis alumnis qui domi studia doc-trinarum colunt, Academia pr¿estantiorummagistrorum copiam praebet et cultum exquisitiorem si qui athenaeum celebrare velint. Quae probe considerantes Nos quibus maximae est curae ut qui in sortem Domini vocatisunt sanctitatis et doctrinae cultu évadant operarti inconfusibiles, recle tractantes verbum veritatisf collegia ejusmodi singulari benevolenza complectimur*

cete-rosque Religiosos Antistites hortamur ut id ipsum, omni nempa remoto regularis disciplinae detrimento, efflciendum curent.

Illud quoque jucundum fuit abs te accipere, episcopos Univer-sitatis moderatores rationem, próvido Consilio, iniisse qua, incolumi item religiosa disciplina, vel ipsis religiosis feminis faciliora redderent altioris doctrinae beneficia quibus utilius versentur in puellis instituendis.

Quae hue usque scribendo persequuti sumus in aperto ponunt, dilecte Fili Noster, laudatae catholicee Academiae

incrementis-leurs collèges de novices autour de l'Université de Washington,, comme une couronne de fils tressée au front de cette auguste mère.

Les avantages de ce voisinage sont: d'une part, un accroissement de-pompe et de réputation pour l'Université; de l'autre, pour les élèves de ces collèges le bénéfice de maîtres distingués et d'une culture supérieure pour ceux qui veulent suivre les cours de l'Université.

Cette considération, jointe au souci que Nous avons de voir les jeunes gens appelés par le Seigneur se préparer par la culture de la science et de la sainteté à devenir des ouvriers qui ne se laissent pas con-fondre et qui sachent manier utilement la parole de vérité, Nous fait envelopper de Notre particulière bienveillance lesdits collèges, efc Nous exhortons les autres supérieurs religieux à prendre les mêmes dispositions, en sauvegardant toutefois la discipline de leur règle. Il Nous a été même agréable d'apprendre de vous que les évêques pro-tecteurs de l'Université avaient, avec beaucoup de sagesse, pris des dispositions permettant aux religieuses elles-mêmes, et cela sans détriment pour leurs règles, d'acquérir une instruction supérieures en vue d'enseigner ensuite avec plus de fruit les jeunes filles, dan,

1 leurs écoles.

Ce que Nous venons de dire vous montre, cher Fils, combien Nous, avons à cœur la prospérité de votre Université catholique. Nous

com-178 LETTRE DE S. S. PIE X AU CARD. GIBBONS (5 JANV. 1912)

Nos summa quadam voluntate studere. Plane enim intelligimus quantum ad catholicam doctrinam vulgandam, defendendam, ad provehendam gentium humanitatem possit catholica stu-diorum Universitas quae quidem celebritaté atque auctoritate floreat. Tueri igiLur ipsam et provehere, idem prorsus esse videmus ac perulilem dare operam cum religioni, tum civitati.

Auspex diyinorum munerum Nostrseque testis b e n e v o l e n t e apostolica sit Benedictio quam tibi, dilecte Fili Noster, rectori, doctoribus, alumnis "Washingtonianse Universitatis amantissime in Domino imperlimus.

Datum Romse, apud Sanctum Petrum, in praeludio diei sacrae Infanti Deo a tribus Sapientibus adorato, anno MCMXII, Ponti-ficates Nostri nono.

PIUS PP. X.

prenons à merveille ce que peut cette glorieuse institution pour la diffusion et la défense de la doctrine catholique et pour le progrès de la civilisation, et combien il importe qu'elle soit prospère et jouisse d'un grand crédit. Travailler à la défendre et à la promouvoir, c'est, Nous semble-t-il, faire une œuvre souverainement utile à la religion et à l'Etat.

Comme gage des faveurs divines et en témoignage de Notre bien-veillance, Nous vous accordons de grand cœur, à vous, cher Fils, au recteur, aux professeurs et élèves de l'Université de Washington, la Bénédiction apostolique.

Donné-à Rome, près Saint-Pierre, la veille de l'Epiphanie 1912, de Notre Pontificat la neuvième année.

PIE X, PAPE.

[Rome, 8 mai 1914.]

EPISTOLA

ad Leon e m A. card. A mette, Parisiensium

archiepi-scopum, de altero catechlstarum ex tota Gal/la

Dans le document Texte latin avec traduction française ACTES (Page 176-181)