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CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS

CONCLUSION GENERALE 143 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

P: pourcentage des femelles dans la population étudiée ; Q: pourcentage des mâles ;

5.3. Suivi mensuel du facteur de condition(K)

Le facteur de condition (K), présente une faible fluctuation au cours de l’année, autant pour les mâles que pour les femelles (voir Figure 45), avec une valeur plus élevée enregistrée en mois d’Aout 2015 et Septembre 2015 chez les mâles. Cependant, le pic du facteur de condition est observé chez les femelles au mois de Mars 2016 et Aout- Septembre 2016.

Figure 45 : Evolution mensuelle du facteur de condition (K) par sexes de l’espèce Echinaster

71 5.4. Détermination des indices physiologiques chez les différents sexes de l’astéride

Echinaster sepositus

5.4.1. Suivi mensuel des indices physiologiques chez les mâles 5.4.1.1. Suivi mensuel de l’indice gonadique

L’analyse de l’évolution mensuelle de l’indice Gonadique moyen (IGm), a montré chez les mâles d’E. sepositus durant la première année (2015) (Figure 46A), une valeur maximale de 12.59 ±6.84 de l’IGm au mois de Juillet 2015, suivi d’une chute progressive de ce dernier pour atteindre une valeur minimale de 1.70±0.79 durant le mois de Novembre de la même année. Ensuite, cet indice augmente progressivement de novembre jusqu’au mois de mai 2016 où il atteint une valeur de 10.73±3.00. Puis chute brutalement au mois de juin et réaugmente pour atteindre au mois d’aout une valeur élevée de 14.09±1.53, suivi d’une chute progressive de cet indice similaire à celle de l’année 2015. Ces pics ou ces valeurs maximales de l’indice gonadique moyen impliquent que les gonades sont à leur maximum de développement et correspondent à une phase de pleine maturité sexuelle où la gonade contient des gamètes sexuelles pouvant participer à la fécondation. Par ailleurs, la chute de cet indice correspond vraisemblablement à une émission de gamètes mâles marquant ainsi la ponte chez E. sepositus.

5.4.1.2. Suivi mensuel de l’indice du coeca pylorique

Le suivi mensuel de l’indice du coeca pylorique met en évidence des valeurs assez basses, (Figure 46B), situées entre [6.12-6.30], enregistrées durant le mois de juillet et octobre de l’année 2015. Par ailleurs, une valeur de 7.56 est observée le mois de juillet durant l’année 2016. Ces valeurs impliquent que cette espèce se nourrit toute l’année et que le milieu est potentiellement riche en matière nutritive.

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Figure 46 : Variations mensuelles des indices gonadiques moyennes et indices coeca pyloriques (ICPm et IGm) durant les années 2015 et 2016 chez les mâles d’Echinaster sepositus du port de Salamandre.

5.4.2. Suivi mensuel des indices physiologiques chez les femelles d’E. sepositus 5.4.2.1. Suivi mensuel de l’indice gonadique

Les variations de l’indice gonadique moyen (IGm), chez les femelles d’E. sepositus (Figure 47C), montrent la présence d’une valeur maximale en 2015 localisée au mois de juillet avec une valeur de 11.07 ±7.24. Par contre, en 2016 la valeur maximale de l’indice gonadique chez les femelles est observée au mois d’Aout avec une valeur maximale de 13.80±3.72. Cette valeur est significativement supérieure à celle observée au mois de juillet en 2015. Ce qui fait penser que l’intensité de ponte est plus forte en 2016 par rapport à 2015. En revanche, la valeur minimale est enregistrée le mois de novembre 2015, avec une valeur de 2.82±, alors qu’en 2016 la valeur minimale est obtenue en octobre et est de 3.57±2.42.

5.4.2.2. Suivi mensuel de l’indice du coeca pylorique

En parallèle l’indice de réplétion, (Figure 47D) montre une valeur minimale durant le mois d’octobre de l’année 2015, soit une valeur de 7.01±2.16, suivi d’une chute progressive qui atteint la valeur de 6.61±2.58 durant le mois d’octobre 2016. Cette chute signifie l’intense dépense énergétique au cours des périodes froides.

73 Figure 47 : Variations mensuelles des indices gonadiques moyennes et indices coeca pyloriques (ICPm et IGm) durant les années 2015 et 2016 chez les femelles d’Echinaster sepositus du port de Salamandre.

5.4.3. Suivi mensuel des indices physiologiques chez toute la population d’E.

sepositus échantillonnée dans le site de Salamandre

Dans cette partie, nous avons regroupé les deux sexes, une fois l'homogénéité des variances vérifiée, les résultats obtenus par l’ANOVA à deux facteurs. L’IG moyen n’a pas montré une différence significative entre les deux sexes au niveau de site de la Salamandre (F = 0.9482, P 0.336674, P < 0.05). En effet, les deux sexes ont les mêmes attitudes reproductives, leurs gonades se développent en même temps. L’analyse des variances de l’IG moyen en fonction des deux années n’a pas montré une différence significative (F = 1.2269, P 0.275347, P < 0.05), les résultats des analyses, sont reportés sur l’annexe 2.

D’autre part, pour comparer la variation de l’IG moyen entre les deux années 2015 et 2016, au niveau du même site de Salamandre, le test ‘t’ de Student a été appliqué. Les résultats du test ‘t’, ont montré qu’il n’y a pas de significativité entre les valeurs de l’IG moyen entre les deux années avec (F= 0.918, t-test de Student, P = 0.261, P < 0.05). Par contre, la variation mensuelle de l’IG moyen, est significative ; l’ANOVA à un seul facteur (en fonction des mois) a montré une différence hautement significative avec (F=

74 4.0155, p= 0.001423, p< 0.05). De même pour la variation de l’IG moyen en fonction de la saison avec (F= 10.3137, P= 0.001423, P< 0.05).

Par ailleurs, pour mieux visualiser le cycle de reproduction chez cette espèce et cibler la ou les périodes de maturation des gonades ; la ponte et la période de repos sexuel, on a regroupé les indices physiologiques des deux sexes et on a analysé leur variabilité mensuelle en fonction de la température.

L’analyse des indices physiologiques, de l’étoile de mer E. sepositus chez les deux sexes en fonction de la température (Figure 48E), montre que les valeurs maximales enregistrées des IGm, dépendent étroitement de la hausse des températures. Ceci a été vérifié par le test de corrélation «t» de Student pour analyser la corrélation existante entre l’IG moyen et la température. Le résultat obtenu montre qu’il existe un lien hautement significative entre l’indice gonado-somatique et la température (F= 0.362, P= 0.0001, P< 0.05). On remarque aussi que durant les deux années 2015 et 2016, les périodes correspondant à l’accroissement de l’indice gonadique sont liées à l’augmentation progressive de la température et que les chutes des IGm coïncident avec une hausse de la valeur des températures. Aussi, les valeurs maximales de l’indice gonadique durant les deux années sont atteintes durant les mois où les valeurs de températures sont les plus élevées et qui correspondent à la période de la pleine maturité sexuelle des gonades chez E. sepositus.

Dans l’ensemble, les valeurs moyennes de l’indice de coeca pylorique sont plus ou moins élevées durant les deux années d’étude (Figure 48F). Cependant, on observe une diminution de la valeur de cet indice durant les mois où l’IGm est élevé. Par ailleurs, l’activité trophique réaugmente significativement dès le mois précédant le pic de maturation. Dans ce site, il semblerait que E. sepositus se nourrit moins durant les autres mois où il y’a émission des gamètes.

75 Figure 48 : Variations mensuelles et annuelles des indices gonadiques moyennes et indices coeca pyloriques (ICPm et IGm) d’Echinaster sepositus chez toute la population de l’astéride en fonction de la température au niveau du port de Salamandre (Mostaganem).